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    Mort de Catherine Lachens, visage inoubliable du cinéma vue dans Gazon maudit et Flic ou voyou
    Emilie Schneider
    Emilie Schneider
    -Journaliste
    Amatrice d’œuvres étranges, bizarres, décalées et/ou extrêmes, Emilie Schneider a une devise en matière de cinéma : "si c'est coréen, c'est bien".
    Co-écrit avec :
    Corentin Palanchini

    L'actrice Catherine Lachens est décédée mercredi 27 septembre d'un cancer. Elle avait 78 ans. Appréciée du public, elle avait traversé quatre décennies du cinéma français.

    La comédienne Catherine Lachens est morte à l’âge de 78 ans, a annoncé son entourage à l'Agence France-Presse (via Le Monde). Elle était l'un des visages bien connus du cinéma français des années 70 et 80, avec une gouaille à nul autre pareil.

    Comédienne brillante

    Née le 2 septembre 1945 à Boulogne-Billancourt, Catherine Lachens se forme à la comédie à la fin des années 1960, après avoir arpenté l'Europe en stop et en mobylette durant un an et demi. Elle suit les cours de Jean Périmony puis Jean-Laurent Cochet. Elle étudie ensuite au Conservatoire national de Paris d'où, fait rare, elle ressort diplômée de trois Premiers Prix (classique, contemporain et étranger).

    Après avoir enchaîné des petits jobs alimentaires, dont ouvreuse au cinéma Le Palace, Catherine Lachens fait ses débuts sur grand écran dans What A Flash! en 1972.

    Très vite, l'actrice se retrouve à donner la réplique à des grands noms du cinéma français, comme Francis Huster et Brigitte Bardot dans L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise (1973), Jean-Paul Belmondo dans L'Incorrigible (1975), Philippe Noiret dans Monsieur Albert (1976) ou encore Alain Delon dans Flic Story (1975). Elle retrouvera d'ailleurs ce dernier dans Le Gang, Le Toubib et Un amour de Swann.

    Jusqu'au début des années 1990, sa carrière au cinéma est florissante et elle tourne sous la direction de Claude Zidi (Bête, mais discipliné), Yves Boisset (Le Prix du danger), Claude Chabrol (le téléfilm Le Sang des autres porté par Jodie Foster) et Pierre Richard (Je suis timide, mais je me soigne).

    A l'aise dans tous les registres

    Dans des registres opposés, les réalisateurs Georges Lautner et Paul Vecchiali la dirigent à plusieurs reprises. Le premier dans Flic ou voyou, Mort d'un pourri, La vie dissolue de Gérard Floque et Ils sont fous ces sorciers. Le second dans Rosa la rose, fille publique puis dix-huit ans plus tard dans À vot' bon cœur.

    Conseillère matrimoniale, grande bourgeoise, prostituée, épouse délaissée,... Catherine Lachens laisse sa gouaille et son exubérance s'exprimer dans tous les répertoires.

    Un éclectisme qui se poursuit sur les planches de théâtre, où elle joue aussi bien des pièces classiques de Molière, Ionesco ou Racine, que des œuvres contemporaines, dirigées par des metteurs en scène de renom comme Roger Planchon et Andrzej Wajda.

    Plus rare sur les écrans depuis les années 1990, on a pu voir la comédienne dans Gazon Maudit (1994), le temps d'un épisode de la série Scènes de ménages sur M6 et Les Beaux Jours (2013). Sa dernière apparition remonte à 2015 dans la comédie Pension complète portée par Franck Dubosc et Gérard Lanvin.

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