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    Transformers : l'âge de l'extinction vu par Mark Wahlberg et Jack Reynor
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Issus d'horizons cinématographiques différentes, Mark Wahlberg et Jack Reynor se donnent la réplique dans "Transformers : l'âge de l'extinction", dont ils sont deux des nouveaux personnages, et qu'ils nous présentent.

    Paramount Pictures France

    Une star et un espoir : voici le duo que Michael Bay a engagé pour tenir deux des (nouveaux) rôles principaux de Transformers : l'âge de l'extinction. Soient Mark Wahlberg et Jack Reynor, découvert dans What Richard Did. Deux acteurs qui nous en disent un peu plus sur ce blockbuster très attendu.

    AlloCiné : Êtes-vous un conducteur de voiture aussi expérimenté que dans le film Jack ?

    Jack Reynor : Je pense que je ne me débrouille pas mal malgré ce que peut dire Mark Wahlberg (rires) Avant le tournage, j’ai suivi un stage de pilotage de voiture assez intense, et j’ai appris toutes sortes de techniques comme le dérapage latéral. J’étais au volant d’une Mitsubishi Evo 7, qui doit posséder entre 250 et 300 chevaux de puissance. Mais j’ai ensuite dû conduire une voiture avec 700 chevaux de puissance et 3 personnes à bord, donc cela rajoute un maximum de pression. Après quelques moments de panique, j’ai réussi à dominer ma peur et à m’en sortir pour contrôler au mieux cette folle machine.

    Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez regardé l’un des films "Transformers" ? Et qu’en avez-vous pensé ?

    Mark Wahlberg : Je me rappelle avant tout du dessin animé des années 80, quand j’étais gosse, et je me souviens que c’était très amusant. Alors, me retrouver dans un film Transformers, avec Michael Bay qui plus est, c’est tout de même assez incroyable. Dans cet opus, ce qui m’a surtout attiré est la dimension humaine des personnages, et notamment la relation du mien avec sa fille. Cela me rappelle forcément un peu ma relation avec ma propre fille. J’adore aussi les histoires où le personnage principal devient une sorte de héros malgré lui. Il est confronté à une situation extraordinaire et va aller jusqu’au bout pour sauver sa fille et trouver une force intérieure afin de mener à bien ce combat. Je pense que c’est un thème auquel on peut tous s’identifier : celui de protéger ses enfants à tout prix. Pour moi ce sera toujours ma priorité numéro une.

    Et vous Jack : est-ce que les premiers "Transformers" ont été une bonne excuse pour sortir une fille ?

    J. R. : Non, j’ai vu les 3 autres films avec mes potes. Pas avec des filles (rires) Pour moi c’était une excuse pour sortir avec mes amis au cinéma et ensuite aller directement au pub descendre des pintes de bière.

    Michael est un chef de guerre sur un tel film

    En plus de jouer dedans, vous êtes-vous impliqué dans ce film à un autre niveau ? Est-ce que Michael Bay a été receptif à vos idées ?

    M. W. : Absolument. Michael est du genre à vouloir échanger des idées et collaborer. Il a été ouvert à mes suggestions d’acteur pour les scènes avec ma fille, et nous permettre de trouver le bon ton émotionnel. Nous avions déjà travaillé ensemble sur No Pain No Gain, ce qui a fait qu’il y avait tout de suite une certaine intimité et une complicité entre nous. Nous nous comprenons vraiment avec peu de mots. Et quand on tourne une grosse machine comme Transformers, c’est un atout car cela permet d’aller plus vite, d’être plus efficace. Michael est vraiment un chef de guerre sur un tel film, et c’est rassurant pour moi d’être à ses côtés et de savoir que nous sommes entre des mains expertes, avec une vision solide de ce que nous tentons de filmer.

    Avez-vous été surpris que Michael fasse appel à vous et non à Shia Labeouf ?

    M. W. : Honnêtement, je ne me préoccupe pas de ce genre de decision. Je sais que Michael voulait faire un film différent des 3 autres, qui ne soit pas un numéro 4 mais demeure un film à part avec des personnages humains différents. Ce qui était important pour moi, c'était de comprendre comment être crédible auprès du public qui est déjà fan de ces films. Je me suis donc focalisé sur le fait d’être le plus “vrai” possible, et de ressentir vraiment les émotions et les périples vécus par le héros du film que j’incarne. C’est amusant parce qu’avec moi, il y a toujours une grosse part de confiance en moi et une autre part qui doute un instant. Mais cela me permet de garder les pieds sur terre et de m’engager à fond dans tous les rôles que je saisis sans jamais avoir la grosse tête.

    VISU

    Comment avez-vous rejoint l’équipe de Michael Bay sur "Transformers", Jack ?

    J. R. : Et bien j’ai dû faire mes preuves. En fait cela remonte à fin 2012 : j'étais sur le tournage de Delivery Man à New York, et j’ai entendu parler d’une audition pour Transformers à Los Angeles. J’ai eu la chance d’avoir une pause de deux semaines et je me suis présenté au casting pour faire face à Michael Bay. A ce moment-là il y a eu un tempête énorme, l'ouragan Sandy, qui m’a forcé à rester sur Los Angeles encore deux semaines. Et tout ce temps m'a vraiment été nécessaire pour prouver à Michael que j’étais l’homme du moment pour ce Transformers. J’ai donc tourné pas mal d’essais et de scènes, notamment avec Nicola [Peltz, ndlr] pour voir comment nous étions ensemble à l’écran et tester notre complicité. J’étais assez confiant et je pensais avoir montré mes capacités. Je suis ensuite retourné finir mon tournage à New York, et au bout de deux semaines je reçois un appel de Michael qui m’explique que je n’ai pas eu le rôle. Il y a alors eu un long moment de silence, puis il m'a dit : “Mais non, je plaisante ! Bien sûr que tu as le rôle.” Voilà comment j’ai atterri sur ce Transformers.

    Avez-vous eu des influences dans votre jeunesse qui vous ont donné l’envie de devenir acteur, Jack ?

    J. R. : Très très jeune, j’ai su que le métier d’acteur serait mon futur. J’avais 5 ans. J’ai grandi devant un téléviseur et j’ai tout de suite réalisé que je voulais être un acteur. Le vrai déclic a été de voir Piège de cristal au cinéma. Et là, ce que je voulais le plus être, c'était Bruce Willis. Je voulais devenir Bruce Willis ! C’est fou, non ? J'ai ensuite découvert d'autres types de cinémas. Je crois que le film qui m’a fait également un choc a été La Haine de Mathieu Kassovitz. Et deux autres films m’ont aussi conforté dans ma decision de prendre la voie du cinéma : Mission et Breakfast Club. J’avais 16 ans quand j’ai vu pour la première fois Breakfast Club et je me suis tout de suite vu à l’écran. Je sentais que je pouvais jouer n’importe lequel de ces rôles, surtout celui du jeune rebelle.

    Maintenant que vous avez fait un film d’action comme "Transformers" vous sentez-vous plus proche de Bruce Willis ?

    J. R. : Ecoutez plutôt ce qui m’est arrivé l’année dernière, à l'avant-première de G.I. Joe : après la projection, je me suis retrouvé quelques mètres derrière Bruce qui sortait du cinéma et se dirigeait vers la soirée donnée en l’honneur du film. Alors que je tentais de me rapprocher et que j’entendais le public dans la rue hurler "Bruce ! Bruce !", j'ai alors entendu mon nom à mon tour : "Jack ! Jack !" C’était quelques fans qui m’avaient reconnu du tournage de Transformers et grâce aux photos de moi que l'on trouve sur internet. Et ce fût un moment magique, parce qu’à quelques mètres l’un de l’autre, Bruce et moi avons commencé à signer des autographes. Bon, maintenant que j’ai rencontré Bruce et joué dans un gros film d’action, je ne sais pas si je vais continuer dans cette direction. On verra, je suis ouvert à tout.

    VISU

    Décrivez-nous votre personnage dans cet épisode, vu que tout le monde est nouveau et que ce film n’est pas en lien direct avec les précédents.

    J. R. : Shane est un pilote de voiture de course qui a une grande confiance en lui. Il est également fou de cette fille, Tessa, et est prêt à tout pour elle. Il vit dans un environement qui ne lui convient pas forcément mais pour l’amour de Tessa, il joue le jeu car il part du principe qu’il est heureux avec elle où qu’ils vivent. Evidemment, le père de Tessa, joué par Mark Wahlberg, n’est pas trop fou de lui, comme tout père qui est protecteur de sa fille. Il va cependant apprendre à respecter et même aimer Shane au cours du film, vu tout ce qu’ils vont devoir affronter ensemble. Il sait aussi que Shane est véritablement amoureux de sa fille et cela le rassure.

    Parlez-nous de votre relation avec Mark Wahlberg justement.

    J. R. : Mark est une vraie inspiration pour moi. Il est tellement intense, concentré et totalement dédié à ce film. Moi je suis passé d’un univers où mes films avaient un budget d’environ 1,5 million de dollars à un budget monstre de plus de 250, donc j'étais forcément intimidé au début. Mais Mark a l’habitude de ces grosses machines hollywoodiennes et il m’a pris sous son aile, en me rassurant et me faisant presqu'oublier les pressions qui vont avec les risques d’une telle entreprise. Il m’a appris à vivre ce film jour après jour et à me focaliser sur la tâche quotidienne à accomplir, sans penser à la grandeur de cette production. C’est vraiment un homme formidable et d’une grande générosité.

    J'assume mon âge

    Maintenant vous êtes un homme plus “mûr” et vous jouez un role de père Mark, cela ne vous fait pas un peu bizarre de ne plus être le plus jeune sur un plateau ?

    M. W. : Je ne suis pas le plus vieux sur un plateau. Et puis j’aime jouer des rôles qui correspondent à mon âge. Certains réalisateurs auraient pu caster celle qui joue ma fille dans le film comme ma petite amie, car c’est monnaie courante à Hollywood de mettre en couple de toutes jeunes actrices avec des hommes comme moi, beaucoup plus âgés. J’assume mon âge et mon rôle de père, et j’aime ça. Pas besoin d’en faire plus. Je suis marié maintenant et j’ai 4 enfants, donc je m’identifie totalement à mon personnage. Et je ne me suis pas regardé dans un miroir depuis plus de 10 ans.

    Vous semblez pourtant plus jeune que jamais dans ce film.

    M. W. : (rires) Sans doute parce que j’ai dû perdre énormement de poids, près de 30 kilos. Pendant 1 mois je n'ai bu que du lait avec des poudres de protéines, des fibres ou des vitamines. Cela m'a rendu un rien irritable, demandez à ma femme. Mais après un mois j'ai alors pu mieux m’alimenter et perdre tout le poids nécessaire.

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    Que pensez-vous du choix de Nicola Peltz pour le premier rôle féminin ?

    M. W. : Je connais Nicola depuis qu’elle a 12 ans et je connais très bien ses parents. Quand Michael a décidé de l’embaucher, ce fût un peu comme s'il avait engagé ma petite soeur. Je crois que Michael savait que nous nous connaissions, et c’est vrai que ça a aidé au niveau de l'alchimie entre nous à l’écran. Il y a eu une vrai complicité tout du long du tournage, vu que nous nous connaissions depuis si longtemps. Mais Nicola a nénamoins dû faire ses preuves aux yeux de Michael, et c’est grâce aux auditions et essais qu’elle a eu le rôle. Non pas uniquement parce qu’elle connait Mark Wahlberg. J’imagine que toutes les actrices à Hollywood voulaient ce rôle, donc c'est une belle victoire pour Nicola.

    Vous avez notamment tourné à Hong Kong : comment s’est déroulé le tournage dans cette ville mythique ?

    M. W. : Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre et j'ai été agréablement surpris. D’habitude, je n’aime pas voyager sauf pour le business. J’aime rester à la maison et je laisse les voyages à ma femme et mes enfants. Mais je dois avouer que j’ai beaucoup aimé l’efficacité des gens de Hong Kong et le charme mi-moderne mi-traditionnel de cet endroit. Vous allez avoir droit à des scènes époustouflantes.

    Y a-t-il eu des incidents pendant le tournage ?

    M. W. : Il y en a eu sans doute tous les jours (rires) Mais je me souviens que, pour une scène et alors que tout était calme, j’ai soudain reçu une explosion en plein visage parce qu’un technicien avait appuyé sur un détonateur par erreur. Mais après une seconde de surprise, je me suis ressaisi et nous avons fait une pause-repas. En fait, je m’étonne que pour un film avec de telles explosions, des voitures qui volent littéralement dans tous les sens et des destructions multiples, nous n’ayons pas eu plus d’égratinures. Cela prouve le professionalisme de Michael Bay et de son équipe de magiciens.

    Tout est possible si vous vous bougez suffisamment

    Y-a t’il un autre jeu ou jouet que vous aimeriez adapter pour le cinéma ?

    M. W. : Probablement Monopoly. J’ai travaillé dur pour arriver à m’en sortir, et j’ai été plusieurs fois au bas de la pyramide. Donc l’esprit du jeu m’inspire. De même que le personnage que je joue dans Transformers, qui est totalement fauché et doit se battre pour survivre aux méchants robots et aux méchants humains qui veulent tout lui prendre. Parfois, on dit de moi que je travaille trop mais c’est parce que je sais d’où je viens et à quel point il a été dur d’arriver à me maintenir avec le même niveau de succès. Et c’est grâce au travail. Toujours plus de travail. Et puis j’aime ce que je fais, donc cela ne me dérange pas d’être aussi pris par mes diverses activités : cinéma et télévision. Regardez moi : à 17ans j’étais en prison, et maintenant je vis le rêve américain. Donc tout est possible si vous vous bougez suffisamment.

    Quel est votre Transformer favori ?

    M. W. : Sans hésiter : Optimus Prime.

    J. R. : Je suis fan de Bumblebee. Il est trop cool. Il m’intrigue et je trouve sa personnalité adorable.

    Propos recueillis par Emmanuel Itier à Los Angeles en mars 2014

    La bande-annonce de "Transformers : l'âge de l'extinction" :

     

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