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    Paris Police 1900 sur CANAL+ : quels personnages de la série ont réellement existé ?
    Mathilde Fontaine
    Mathilde Fontaine
    -Rédactrice ciné-séries
    Celle qui est fan de Friends et pourrait bosser chez Dunder Mifflin. Ne loupe jamais une séance ciné, rêve de vivre dans un film de Sautet, de faire une choré avec les fréros Vega (ceux de Tarantino) et d'aller à une Boum avec Vic ! ("Et là, normalement, il me faut une citation latine...")

    Sur CANAL+, Paris Police 1900 déploie une galerie de personnages hauts en couleur. Du préfet Lépine à la surprenante Marguerite Steinheil en passant par l’effroyable Jules Guérin : focus sur les histoires vraies des figures historiques de la série.

    Paris Police 1900, uniquement sur CANAL+ à raison de deux épisodes le lundi soir

    durant quatre semaines. Les 8 épisodes sont disponibles sur myCANAL.

    Paris Police 1900
    Paris Police 1900
    Sortie : 2021-02-08 | 52 min
    Série : Paris Police 1900
    Avec Jérémie Laheurte, Evelyne Brochu, Thibaut Evrard
    Presse
    3,5
    Spectateurs
    3,6
    Voir via MyCanal

    MARGUERITE STEINHEIL

    © CAROLE BETHUEL - RÉMY GRANDROQUES / TETRA MEDIA FICTION / C+ © VINCENT FLOURET / C+ © LEILA MOGHTADER / C+

    Au centre de l’intrigue dès les premières secondes de Paris Police 1900, Marguerite Steinheil a véritablement existé. Elle était entre autres la maîtresse de Félix Faure et les causes de la mort de ce dernier sont bel et bien celles qui ouvrent la Création Originale CANAL+. Incarnée par Evelyne Brochu, elle a rencontré l’ancien Président en 1897, avant de lui rendre visite très régulièrement au “Salon bleu” de l’Elysée, puis d’être aux premières loges de son décès. Et cela lui a effectivement valu le surnom (de très bon goût) de “pompe funèbre”. Si son côté espionne est fictionnel, la vie de Marguerite Steinheil est pour le moins romanesque, comme le souligne Fabien Nury : “Elle a été impliquée des années plus tard dans une affaire criminelle. Elle avait donc un destin pour devenir héroïne de série sur plusieurs saisons.” Nul doute que l’on recroisera donc rapidement sa route à l’écran !

    LE PRÉFET LÉPINE

    © CAROLE BETHUEL - RÉMY GRANDROQUES / TETRA MEDIA FICTION / C+ © VINCENT FLOURET / C+ © LEILA MOGHTADER / C+

    Pas besoin d’être un grand historien pour connaître l’existence de Louis Lépine. Apparaissant sous les traits de Marc Barbé dans la série, ce préfet est évidemment à l’origine du célèbre Concours Lépine, mais a aussi inventé la brigade criminelle. Gouverneur général de l’Algérie entre 1897 et 1899, il est rappelé à Paris au moment des émeutes afin de sécuriser la ville et maîtriser un éventuel coup d’Etat. Un homme intouchable et au charisme imparable, qui a rapidement suscité l’intéret du créateur de Paris Police 1900. “Historiquement, je ne pouvais pas trouver plus fort : Lépine, c’est comme le vieux shérif qu’on rappelle au moment de la crise et qui va affronter l’Al Capone antisémite”, explique Fabien Nury. Et si Valérie Dashwood joue une Mme Lépine accro à l'héroïne, l’Histoire ne dit pas si la véritable épouse de Louis Lépine, Marie Dulac, décédée en 1903, a connu cette dépendance.

    JULES GUÉRIN ET EDOUARD DRUMONT

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    Reconnaissable à son costume crème (mais pas que) dans Paris Police 1900, Jules Guérin (Hubert Delattre) est un nom que l’on a déjà pu croiser dans les manuels d’Histoire, surtout à cause du siège de Fort Chabrol. Ce journaliste et militant antisémite était très proche d’Edouard Drumont, lui aussi présent dans la série (incarné par Eddie Chignara), grande figure de l’antisémitisme en France, antidreyfusard et notamment fondateur de la ligue nationale antisémitique de France en 1890, puis du journal nationaliste La Libre Parole en 1892. De son côté, Jules Guérin a fondé la ligue antimaçonnique et antisémite du Grand Occident de France. Il était directeur de l’hebdomadaire L’Antijuif, distribué entre 1896 et 1902. En août 1899, le siège du journal, situé au 51 de la rue Chabrol, devient la citadelle de Guérin qui fomente un coup d’Etat en compagnie, notamment, de Paul Déroulède. Il s’y retranche pendant 38 jours. Les personnages du frère et de la mère de Jules Guérin ont quant à eux été écrits pour la série.

    JEANNE CHAUVIN

    © CAROLE BETHUEL - RÉMY GRANDROQUES / TETRA MEDIA FICTION / C+ © VINCENT FLOURET / C+ © LEILA MOGHTADER / C+

    Si elle ne manque pas de taper dans l’oeil du personnage fictionnel d’Antoine Jouin dans Paris Police 1900, Jeanne Chauvin peut en réalité et surtout se targuer d’être la toute première avocate à avoir plaidé en France, en 1901, après avoir essuyé un refus trois ans auparavant, malgré son doctorat en droit et sa licence en poche. Féministe, elle a été l’une de celles à faire pression pour que Raymond Poincaré et René Viviani fassent voter la loi pour l’accès des femmes au barreau et à la plaidoirie. “Des personnages d’avocates, on en a vu plein dans les séries. Mais elle, lorsqu’elle annonce au commissariat "Je suis avocate", cela fait rire tout le monde. Sans faire un récit à proprement parler militant, il y avait la possibilité de développer des personnages pour traiter le sujet de la condition féminine”, raconte Fabien Nury. Et c’est Eugénie Derouand qui enfile la robe de cette avocate clé de notre Histoire.

    LE COMMISSAIRE PUYBARAUD

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    Interprété par Patrick D’Assumçao dans Paris Police 1900, Louis Puybaraud a réellement marqué la Belle Epoque grâce à sa double casquette de commissaire/espion. En 1894, il est nommé directeur général des recherches par le ministre de l'Intérieur Raynal et devient maître des services politiques de la préfecture de police en 1901. Il crée ainsi “la Mondaine” pour s’informer sur les clients (personnalités politiques et autres hauts fonctionnaires) des maisons closes. Aujourd’hui, cette “Mondaine” est plus connue sous le nom de Brigade de répression du proxénétisme.

    ALPHONSE BERTILLON

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    Campé par Christian Hecq de la Comédie Française, Alphonse Bertillon est l’homme à qui l’on doit le "bertillonnage" : un système d’identification basé sur l’anthropométrie et utilisé partout en Europe et aux US jusqu’en 1970. Ce criminologue a aussi fondé le premier laboratoire scientifique d’identification criminelle.”On l’a traité comme un geek de l’époque, explique Nury. Cela nous a permis de jouer avec certains éléments drôles comme le rituel des photos et cela amène une forme de décalage humoristique dans les scènes de crime et les investigations.” Et le scénariste de préciser que “Tous les accessoires de la série ont été un moment ou un autre dans le vrai laboratoire Bertillon…” !

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