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    Ces films culte des années 80 ont été adapté en séries animées !
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Rambo, SOS Fantômes, Retour vers le futur, Robocop... Vous connaissez forcément ces films culte des années 80 ! Mais saviez-vous qu'il furent aussi adaptés en séries animées ?

    Carolco Pictures

    Conan le barbare, Rambo, Robocop, Retour vers le futur, SOS Fantômes, Karaté Kid... Des films et des icônes des années 80, que vous connaissez sans doute déjà très bien. Mais saviez-vous qu'ils ont aussi fait l'objet d'adaptations en séries animées, avec plus ou moins de bonheur d'ailleurs ?

    Rambo

    Le formidable premier film de la saga Rambo signé Ted Kotcheff et sorti en 1982, mettait en scène l'émouvante histoire de l'ex béret vert revenant du Viêtnam et redevenu simple civil, incapable de se réinsérer dans une société qu'il ne comprenait plus et qui l'avait marginalisé.

    D'une première oeuvre sensible qui ne dédaignait pas pour autant les morceaux de bravoure, Rambo II fait table rase de toute considération psychologique à peine trois ans plus tard. Sous la houlette de George Pan Cosmatos, Rambo devient une machine à tuer prête à rempiler pour aller sauver les copains restés prisonniers au Viêtnam. Un pur Actioner violent qui s'inscrit dans l'Amérique reaganienne et son fameux slogan "L'Amérique est de retour". Au-delà de ses qualités artistiques tout à fait discutables, le public fit un triomphe à ce Rambo II, permettant d'engranger plus de 300 millions $ de recettes au Box Office mondial.

    Si la franchise marche au cinéma, pourquoi se priver de la décliner en série animée ? Produite par Carolco Pictures / Ruby-Spears Enteprises Inc., diffusée entre septembre et décembre 1986 aux Etats-Unis (et à partir de 1987 chez nous sur Canal+), la série Rambo : The Force of Freedom fut ainsi diffusée durant 65 épisodes de 22 min chacun.

    Ersatz d'une autre série animée, la bien nommée G.I. Joe, avant tout destinée à pemettre de vendre des palettes entières de figurines de la série, la série montre notre ex béret vert toujours sous les ordres du Colonel Samuel Trautman, faisant le ménage avec son équipe aux quatre coins du globe, luttant contre les terroristes du syndicat S.A.V.A.G.E. qui ont pour chef un militaire, le Général Warhawk.

    Ici, pas d'effusion de sang bien entendu, ni même d'interventions dans des pays réels mais fictifs, comme Namboola, Tierra Libre, ou Bagdinia (!). Et encore moins de références aux troubles du stress post-traumatiques dont souffre notre héros.

    Quoi qu'il en soit, cette série animée Rambo fut la première adaptation d'un film classé "R" aux Etats-Unis. Histoire de calmer les éventuelles ardeurs de la censure, la production avait pris soin de terminer régulièrement la plupart de ses épisodes par une petite morale de fin. Pas suffisant en tout cas pour jouer les prolongations : la série animée n'a pas connu de saison 2.

    Ci-dessous, l'intro des épisodes de la série. Même le fameux nouage du bandeau y est...

    Conan l'Aventurier

    N'y allons pas par quatre chemins : Conan le barbare est LE film qui a fait connaître l'Heroic Fantasy au grand public (et même, si on veut être encore plus pointue, le sous genre du Sword & Sorcery). Nul autre que John Milius a su capter avec autant d'acuité l'essence et l'âme de l'univers du personnage créé par Robert E. Howard, même si le cinéaste a largement projeté sur notre Arnie préféré une vision toute personnelle du mythe du surhomme.

    Après Conan le destructeur et Kalidor, la légende du Talisman (bien qu'ici le nom de Conan n'a pu être utilisé pour des problèmes de droits), la série animée Conan l'Aventurier naît sept ans après ce dernier film, sous la plume de la scénariste Christy Marx, autrice notamment de Jem et les hologrammes et d'épisodes de G.I. Joe.

    Diffusée entre septembre 1992 et novembre 1993 aux Etats-Unis (et à partir d'octobre 1993 chez nous), cette série franco-canado-américaine mettait en scène le cimmérien lancé dans une quête pour trouver un remède destiné à lever la malédiction pesant sur ses parents, transformés en pierre par le sorcier suprême de Stygie, Iramon, obéissant au maléfique dieu-serpent Seth. Un personnage qui n'est évidemment pas sans rappeler le méchant Thulsa Doom et son culte du serpent, joué par James Earl Jones dans le film de Milius.

    Armé de son épée en métal-étoile (qui permet d'éviter les effusions de sang et la censure dans une série animée destinée à la jeunesse) ayant la particularité de renvoyer les hommes-serpents d'Iramon dans leur monde appelé les abysses, Conan s'est ainsi ainsi promené durant 65 épisodes de 25 min chacun, le temps de deux saisons. Une suite appelée Conan and the Young Warriors composée d'une seule saison de 13 épisodes a été réalisée en 1994, mais avec moins de succès. Et reste inédite en France.

    Dans sa version française, la chanson du générique est signée par l'inoxydable Bernard Minet !

    Robocop

    50% homme, 50% machine, 100% flic. Ceux et celles qui découvrirent le film en salle en 1987 se souviennent très certainement de la géniale catchline du film Robocop de Paul Verhoeven. 34 ans après sa sortie, l'oeuvre du hollandais violent demeure toujours une référence. Un classique du cinéma d'anticipation paranoïaque, une dystopie violente contre la corruption politique, les tentations sécuritaires et la mondialisation incontrôlée, plus que jamais d'actualité d'ailleurs.

    Tout juste un an après avoir déboulé sur grand écran, le justicier de métal revient sous forme animée le temps d'une saison de 12 épisodes de 26 min créés par les studios Marvel, diffusés aux Etats-Unis entre octobre et décembre 1988.

    Pas question ici de montrer les éruptions de violence du long métrage, qui ont d'ailleurs valu à Paulo quelques soucis avec la censure, évitant un infâmant classement NC-17. Dans la série animée, les origines de la naissance de Robocop, né du corps martyrisé / massacré d'Alex J. Murphy, sont évoquées au détour d'une introduction, expliquant qu'il a été abattu par Clarence Boddicker et sa bande. La ville de Détroit, particulièrement anxiogène et cadre du film, se mue dans la série en une ville d'aspect plus futuriste, tandis que les armes laser prennent la place des armes à feu.

    Plutôt fidèle au matériau d'origine en dépit de ces changements, jusque dans la présence des personnages (même Clarence Boddicker le temps d'un épisode), la série animée Robocop souffre malgré tout d'une réalisation assez moyenne. Mais reste une vraie curiosité.

    Ci-dessous, la petite séquence d'intro expliquant le sort funeste d'Alex J. Murphy...

    S.O.S Fantômes

    Who You Gonna Call ? Ghostbusters !!! On ne vous fera pas l'affront de vous rééxpliquer combien le film d'Ivan Reitman est devenu culte pour toute une génération. Dans la galaxie des produits dérivés, le film fut logiquement adapté en série animée, sous le titre The Real Ghostbusters.

    Créée par le duo Joseph Michael Straczynski et Harold Ramis, elle a connu un gros succès, au point de durer sept saisons, diffusées de septembre 1986 à septembre 1991 aux Etats-Unis, sur le réseau ABC. En France, la série a été diffusée à partir de novembre 1987 dans l'émission Cabou Cadin sur Canal+.

    Si les noms de nos chercheurs en parapsychologie ont été conservés, la série animée a fait plusieurs changements, à commencer par le look des personnages. Dans les premières illustrations promotionnelles de la série, le personnage de Peter Venkman a été dessiné pour ressembler davantage à Bill Murray et Egon Spengler fut dessiné pour ressembler davantage à Harold Ramis.

    Mais les animateurs ont changé l'apparence de Peter Venkman et ont changé la couleur des cheveux d'Egon du brun au blond, afin d'éviter d'éventuelles poursuites pour avoir utilisé sans permission les traits des vrais acteurs. Quant à Ray Stanz et Winston Zeddemore, leurs personnages n'ont jamais été dessinés pour ressembler respectivement à Dan Aykroyd ou Ernie Hudson. Quant au fantôme Bouffe-tout (Slimer en VO), il est transformé ici en compagnon de nos chasseurs de fantômes préférés, là où dans le film il se révèle plus belliqueux. C'est d'ailleurs grâce à sa popularité dans la série animée qu'il fut décidé de le faire revenir dans S.O.S. Fantômes 2.

    Ci-dessous, le générique d'intro de la série animée. Le plaisir de réécouter la géniale chanson de Ray Parker Jr qui accompagnait le film d'ailleurs, et fut citée à l'Oscar...

    Retour vers le futur

    Après Retour vers le futur 3, les aventures de Marty et de Doc se poursuivent dans une série animée. Créée par Bob Gale, le coscénariste de la trilogie, elle est divisée en deux saisons de 13 épisodes qui ont été diffusés en France en 1993. Ni Michael J. Fox ni Christopher Lloyd ne doublent leur personnage dans cette série, mais Mary Steenburgen (Clara) et Thomas F. Wilson (Biff Tannen) sont bien de retour.

    Les épisodes sont ouverts et conclus par des séquences en prises de vues réelles avec le Doc (Lloyd) introduisant l'épisode et aidant à sa conclusion tandis que Bill Nye (comédien et scientifique) propose une expérience scientifique instructive et divertissante.

    La série commence en fait là où le 3e film de la saga s'achève. Emmett Brown vit désormais à Hill Valley avec sa femme Clara et ses enfants Jules et Verne. La DeLorean est maintenant capable de voyager à travers l'espace, permettant de situer les épisodes à tout endroit du globe, ce qui n'était pas le cas dans les films. On y apprend notamment que le deuxième prénom de Marty est Seamus, personnage que l'on apercevait dans Retour vers le futur 3. Elle est cependant considérée comme non officielle, se déroulant dans un univers parallèle des films.

    La série est annulée après 26 épisodes, peut-être suite au changement de ton entre les deux saisons. On sent que la série cherche à atteindre un public plus enfantin, propose des intrigues moins originales et limite le voyage dans le temps. Retour vers le futur : la série animée aura elle-même une suite, en comics, grâce à deux mini-séries éditées chez Harvey Comics écrites par Dwayne McDuffie et dessinées par Nelson Dewey.

    Ci-dessous, la séquence d'intro de la série...

    Karaté Kid

    En 1984, les spectateurs découvraient Karaté Kid; les mésaventures de Daniel (Ralph Macchio), un jeune ado attachant persécuté par ses "camarades" de classe, avant qu'il ne prenne le dessus grâce à un vieux sage japonais (Pat Morita) qui lui enseigne la voie de la sagesse par le prisme des arts martiaux. Le film de John G. Avildsen fut un gros succès, au point qu'une suite verra le jour deux ans plus tard, suivi d'un troisième opus en 1989, toujours signé par le même artisan.

    Trois mois à peine après la sortie de Karate Kid III sur les écrans américains, l'aventure se prolonge sur les écrans TV dans une série animée, le temps d'une saison de 13 épisodes, diffusés entre septembre et décembre 1989 sur la chaîne NBC.

    Si Ralph Macchio n'a pas repris vocalement son rôle, Pat Morita assure en revanche le service après-vente en incarnant toujours maître Miyagi, expliquant au début de chaque épisode l'intrigue qui va suivre.

    Contrairement aux films, la série contient des éléments fantastiques et ne tourne plus autour des tournois de karaté. Lancés dans une quête à la recherche d'un talisman aux pouvoirs magiques volé à Okinawa, l'île natale de Miyagi, Daniel LaRusso et son mentor, aidés par un troisième personnage féminin, du nom de Taki Tamurai, sillonnent les quatres coins du globe.

    Initialement prévue pour durer 65 épisodes, la série fut débranchée par NBC au bout de seulement 13 épisodes. De quoi en conclure que Karaté Kid version animée ne fut pas tout à fait un triomphe d'audience...

    Ci-dessous, le premier épisode de la série, pour se faire une petite idée (en VO)...

     

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