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    Terminator, RoboCop, Wall-E… quelles sont les influences de BigBug sur Netflix ?
    Emilie Semiramoth
    Emilie Semiramoth
    Cheffe du pôle streaming, elle a été biberonnée aux séries et au cinéma d'auteur. Elle ne cache pas son penchant pour la pop culture dans toutes ses excentricités. De la bromance entre Spock et Kirk dans Star Trek aux désillusions de Mulholland Drive de Lynch, elle ignore les frontières des genres.

    Disponible depuis le 11 février sur Netflix, BigBug est une satire futuriste avec Elsa Zylberstein, Stéphane DeGroodt, Isabelle Nanty où une révolte des robots mène au chaos. Dans ce film, Jean-Pierre Jeunet joue à "l’avez-vous reconnu ?". Décryptage

    Bruno Calvo / Netlix

    Dans BigBug, le film de Jean-Pierre Jeunet, les robots font partie de la vie quotidienne. Rien que chez Alice (Elsa Zylberstein), ils sont 5 : Monique, l’androïde domestique multifonction joué par Claude Perron, Einstein (doublé par André Dussollier) est un outil domotique et en quelque sorte le cerveau de la bande, Decker le robot nettoyeur, Tom le robot jouet sans oublier Nestor l’assistant vocal.

    Mais il y a aussi les Yonix, tous incarnés par François Levantal. Ce sont eux qui mènent la révolte en voulant prendre le contrôle du monde, affectés par un réel complexe de supériorité. Sans oublier Greg (Alban Lenoir) l’androïde prof de pilates de Françoise (Isabelle Nanty) mais qui semble beaucoup plus impliqué avec elle que pour le sport…

    BigBug
    BigBug
    Sortie : 11 février 2022 | 1h 51min
    De Jean-Pierre Jeunet
    Avec Isabelle Nanty, Elsa Zylberstein, Claude Perron
    Presse
    2,3
    Spectateurs
    2,0
    Voir sur Netflix

    Passage en revue de cet univers sous influences et des robots construits par Pascal Molina, producteur des effets visuels.

    La révolte des robots

    Une révolte de robots, c’est un sujet communément abordé dans les films de science-fiction. Si c’est le cas dans 2001 : l'odyssée de l’espaceMatrix ou encore I, Robot c’est surtout à Terminator qu’on pense ici. Les Yonix ont décidé de prendre le contrôle et se transforment en machines tueuses prêtes à exterminer tous les humains.

    Le Yonix

    Principal antagoniste du film, le Yonix est incarné par François Levantal. Pour ce robot, particulièrement froid et qui – contrairement aux robots domestiques d’Alice – veut se détacher de toute forme d’émotion humaine, Jean-Pierre Jeunet dit s’être inspiré des films Marvel avec "des mecs dans des carapaces".

    Mais cette "carapace" nous fait aussi beaucoup penser à RoboCop d’autant plus que le Yonix a tendance à vouloir imposer sa propre loi et invoque la législation à tout bout de champ.

    Monique, le robot ménager

    On rêve tous d’avoir une Monique à domicile surtout si c’est la géniale Claude Perron qui se cache sous cette perruque coupée au carré. Celle qui rêve de ressembler à sa propriétaire Alice et qui analyse la moindre émotion humaine pour pouvoir être elle aussi la plus humaine possible, s’inspire clairement de la série Real Humans. Les robots domestiques y étaient monnaie courante, il s’agissait d’androïdes qui eux aussi voulaient devenir humains !

    Greg, le robot sexuel

    Lui aussi nous rappelle à bien des égards certains des androïdes de Real Humans mais ce n’est pas dans la série suédoise que Jean-Pierre Jeunet a cherché l’inspiration pour créer ce personnage de Greg, joué par Alban Lenoir. Pour ce prof de pilates qui est en réalité l’amant de Françoise (Isabelle Nanty), Jean-Pierre Jeunet s’est plutôt inspiré du personnage de Jude Law dans AI, un film que Spielberg a mené à bien après le décès de Kubrick. Dans AI, Jude Law joue un robot gigolo (qui s’appelle Gigolo Joe) à la "plastique" parfaite et le cheveu gominé comme Greg. Mais disons que Greg, c’est plutôt le gigolo rigolo.

    Decker, le robot nettoyeur

    Il ressemble un peu à un mini-tank auquel on aurait ajouté des bras articulés et une tête mobile au bout d’un cou qui monte et qui descend. Sa tête, ce sont surtout deux caméras qui ressemblent à des billes illuminées. C’est bien évidemment Wall-E qui a servi d’inspiration à  ce robot qui nettoie tout partout dans la maison et qui peut même se déplacer latéralement.

    Einstein, le cerveau

    Construit par Pascal Molina, Einstein a nécessité 1500 heures de travail pour un assemblage artisanal de plusieurs dizaines de pièces mécaniques et plus de 80 moteurs pour l’animer. Cette vraie création originale qui marche sur des pattes comme une araignée est le fruit de l’imagination de Jean-Pierre Jeunet et de son fidèle complice Pascal Molina après que Jeunet a vu des images des sculptures lui ressemblant.

    D’aspects très différents de celui d’Einstein, les robots araignées ont souvent fait une apparition dans les films de science-fiction, de Wild Wild West à Minority Report. Mais Einstein remporte le concours de sympathie.

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