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    Délice Paloma
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    2,9
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    67 critiques spectateurs

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    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 octobre 2012
    Grave cas de conscience devant un film tel que "Délice Paloma" : doit-on l’analyser et donc le critiquer comme n’importe quel film, ou bien lui accorder un statut spécial du fait du contexte politique et des difficultés de réalisation dans son pays d’origine ? C’est cette seconde option qu’ont visiblement choisi de nombreux critiques, à Télérama ou au Nouvel Obs, qui le présentent comme un "audacieux tableau de la société algérienne d’aujourd’hui" (Pascal Mérigeau).

    J’ai choisi pour ma part de regarder "Délice Paloma" comme tous les autres films critiqués sur ce blog, et le résultat est loin d’être aussi dithyrambique. J’avais pourtant aimé "Viva Laldjérie", porté par l’interprétation incandescente de Lubna Azabal, et la destinée à la fois simple et complexe de cette femme qui aspirait à vivre pleinement sa jeunesse dans une société encore traumatisée par quinze ans de terrorisme et de guerre civile m’avait touché, me faisant oublier les nombreuses maladresses de la réalisation.

    Dans "Délice Paloma", on ne retrouve plus cette simplicité, et tout est appuyé de façon pesante. La construction narrative d’abord, avec un long flash back souligné par la voix off de Biyouna, aperçue à sa sortie de prison dans son jogging informe aux couleurs de l’Algérie. Il y a une redondance permanente entre les commentaires et les images, un peu comme ces BD franco-belges d’après guerre avec une cartouche expliquant ce que le héros faisait dans la case en dessous.

    Les mêmes critiques se sont extasiés devant la performance de Biyouna, déjà vue dans "Viva Laldjérie". Son interprétation surjouée dans ce film pouvait alors passer, étant adaptée à son personnage d’ancienne danseuse de cabaret ruminant son passé. Ici, elle en fait des tonnes, et l’admiration que lui voue apparemment Nadir Moknèche n’arrange rien, vu que la moindre de ses minauderies est soulignée par le ralentissement d’un rythme déjà bien raplapla. Le reste de la distribution est à l’avenant, à l’exception appréciable d’Aylin Prandi qui joue Paloma, et dont le naturel et la grâce sautent d’autant plus aux yeux qu’on a l’impression de voir une statue s’animer au milieu du Musée Grévin.

    Et puis, que c’est long ! 134 minutes pour une histoire de corruption et d’adultère manigancé, ça fait quand même beaucoup pour pas grand-chose, d’autant que le réalisateur finit par s’emmêler lui-même les pinceaux dans ces petites combines ; certaines scènes, comme celle du Miami, semblent avoir pour seule justification de mettre en valeur la chanson du film, sans avoir la fluidité des comédies musicales égyptiennes auxquelles elle fait référence.

    Alors oui, Délice Paloma a certainement une signification particulière pour les spectateurs algériens, quand il montre la corruption du controleur de l’hygiène au ministre des droits de l’homme, l’islamisation rampante de la société symbolisée par l’évolution de Shéhérazade d’escort girl en "corbeau", ou le statut d’incapable majeure réservée aux femmes dans le code de la famille. Mais une intention généreuse et une indéniable tendresse pour les personnages ne suffisent pas à faire un film, surtout en l’absence de direction d’acteurs et de montage serré ; qu'on est loin d'Almodovar auquel Moknèche a parfois été comparé...

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Ismail33
    Ismail33

    12 abonnés 622 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2011
    Biyouna est toujours aussi impressionnante comme actrice, elle nous le démontre encore une fois dans son rôle de mère prés à tout pour avoir le bonheur de son fils et de son entourage. Ce film nous donne un autre regard sur l'Algérie, un sujet sensible et drôle.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 juillet 2007
    Nadir Mokneche est le chouchou de Boboland. Ah, ces algériennes libérées, loin des barbus et des enfoulardées... Moi, le le dis, clairement, cela me gêne. J'aimerais aussi qu'on nous montre des algériennes de tous les jours, celles qui se battent pour résister à l'islamiste en allant travailler tête nue, qui peuvent boire une bière ou un verre de vin mais se sentiraient humiliées dans leur dignité de femme algérienne en se traînant ivre-mortes dans la nuit de la ville. La corruption, nos amis algériens sont les premiers à la dénoncer. Cet ancien ministre des droits de l'homme qui distribue des adjudications de biens publics -les thermes de Caracalla à Tipaza!- à coup d'énormes dessous de table (qui est prêt à payer un gigolo à son épouse, caricaturée à l’excès), sans doute a-t-il été inspiré par "des personnages existants". M'enfin.... N'oublions pas que l'héroïne -l'excellente Biyouna- cette héroïne qui se pense représentative du monde nouveau, se décrit comme une bienfaitrice de l'humanité, parfaite rombière bourgeoise en bijoux faux-Chanel trottinant sur ses stilletos, est une véritable crapule. Qu'elle soit mère maquerelle -bon! Mais qu'elle profite du désarroi d'une jeune vierge pour la lancer dans un monde très interlope en vue de lui faire faire une carrière dans l'entôlage, ce n'est pas joli, joli... Sans parler des dénonciations calomnieuses pour couler un luxueux salon de thé au profit d'un sinistre boui-boui... L'histoire est morale (ou presque). Le ministre la lâche pour l'achat des Thermes, son âme damnée, la jolie Shaharazed, épouse un barbu et fait des bébés, et la seule chose que Madame Aldjeria ait jamais aimé, à part l'argent, son fils, son beau métis italien, disparaît en mer en voulant fuir le monstre: on est bien dans la tragédie. Le film est divertissant: on aimerait simplement que Nadir Mokneche sorte du glauque et nous parle des "vrais gens", des vraies femmes et de leurs vrais problèmes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 juillet 2007
    Disciple mineur mais sympathique de Pedro Almodovar, Nadir Moknèche nous invite à voir un très joli portrait de femme moderne qui bouscule les conventions d'une Algérie obsolète. Linéaire, un peu long et assez conventionnel parfois, Délice Paloma est toutefois transcendé par la performance incandescente de Biyouna, pur caractère de femme forte, possessive, battante, pute mais pas soumise. Superbement mis en musique également, ce film chaud comme le soleil qui écrase ces régions arides et frais comme la glace qui donne son nom au film dégage de beaux moments d'émotion, au milieu d'une critique en filigrane de la vie algérienne. Poignant jusque dans ses maladresses.
    sociable
    sociable

    5 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 juillet 2007
    Le jeu des acteurs (Nadia Kaci semble être la seule actrice professionnelle du lot) plombe malheureusement l'ensemble en dépassionnant les enjeux.
    Hotinhere
    Hotinhere

    421 abonnés 4 747 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2022
    Une chronique romanesque pleine de maladresse et de longueurs, mais pourtant tellement séduisante par sa description touchante et drôlement caricaturale de l’Algérie contemporaine, avec sa galerie de personnages hauts en couleur, à l'interprétation inégale mais pleine de générosité, avec notamment son actrice principale si attachante Biyouna.
    Maryane75
    Maryane75

    17 abonnés 435 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2013
    Hommage à un peuple broyé par l'écrasante corruption d'un pays où rien n'est possible, même le plus légitime, sans piston et "chipa".
    C'est dans ce contexte d'hostilité permanente et de totalitarisme administratif que les plus "débrouillards" vont réussir à survivre... un temps... avant d'être de nouveau happés par les tentacules féroces de ce régime perverti.
    Madame Aldjéria (Biyouna ), dépravée par la force des choses, est très touchante et réussi à nous émouvoir malgré tout.
    ★★★★ car je c'est un film courageux, sensible, que je n'ai pas vu les 1h53 passer et que j'❤ beaucoup Biyouna lumineuse et criante de vérité.
    L'Algérie mérite de devenir un pays où il ferait bon vivre et s'épanouir dans le calme et la sérénité , c'est encore très loin d'être le cas malheureusement.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 mai 2009
    j'ai cherché l'humour mais en vain, j'ai cherché le drame des années noir que vis encore la pauvre Algérie Niet, j'ai cherché le divertissement Nada, j'ai cherché une once d'intelligence Walou, j'ai bu mon whisky, j'ai maudis la mère du réalisateur et le père de Biyouna. J'ai éteins la télé pour enfin trouver le sommeil réparateur, mes neurones ont été endommagés par ce concentré fécal. Almodovar vous dites ??!!, peut-être au niveau des genoux (c'est vrai que le réalisateur Moknache ressemble a Almodovar au niveau des genoux) mais sinon il ne se ressemble en rien.
    DarioFulci
    DarioFulci

    84 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2010
    Bon film qui dresse un portrait de l'Algérie moderne avec intelligence. Les personnages s'inscrivent dans l'époque; ils reflètent la dynamique et les ambiguïtés d'un pays. Les idées de mise en scène sont bienvenues pour exprimer nostalgie, exubérance et inquiétude. Biyouna tient le haut du pavé: son énergie, le plaisir qu'elle prend à jouer est incroyablement communicatif.
    didbail
    didbail

    21 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2008
    Un magnifique portrait de femme. Un film profondément original. J'aime beaucoup.
    selenie
    selenie

    5 450 abonnés 6 017 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 juillet 2007
    Belle histoire sur une Algérie qu'on voit peu... Les actrices sont superbes de beautés et de justesse mais le film pêche un peu par quelques longueurs et des flashbacks mal utilisés. La voix Off agace quelque peu et surtout Mme Aldjéria n'est pas une femme bien comme tente de nous faire gober le film ; Mafieuse et maquerelle ce n'est pas une qualité ! Mais le film reste un beau film sur trois destins de femmes juste un peu plombé par un scénario qui veut en faire compliqué alors que la simplicité aurait été parfaite.
    Fritz L
    Fritz L

    162 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2007
    S’il faut parler de délice ici, ce serait en rapport avec l’incroyable et généreuse prestation de Biyouna. Elle incarne Madame Aldjeria, sorte de mamma rugueuse et mafieuse au grand cœur. Elle incarne ici l’une des héroïnes de cinéma les plus attachantes depuis Anna Magnani (Mamma Roma) ou Sophia Loren. Le film repose entièrement sur ses épaules, et elle les a solides ! Elle donne au film très insolent de Nadir Moknèche son plus bel atout. Mais c’est loin d’être le seul, car « Délice Paloma » est un film qui se déguste avec avidité tant sur ses côtés acidulés que sur la trame dramatique et inexorable qu’il nous délivre. Moknèche, ne se fait pas porte parole d’une cause, ni d’un idéal. Ses personnages posés à Alger aspirent à un ailleurs. Qu’il soit géographique avec des jeunes désireux de quitter le pays, qu’il soit plus individuel avec un besoin vital de changer de vie, tous aspirent à échapper à un quotidien qui ne leur ressemble pas. Et c’est là le vrai challenge du message diffusé. Les protagonistes ne sont en rien exemplaires, certains, à l’image de Mme Aldjéria, apparaissent comme peu recommandables, mais leur sincérité empreinte de naïveté leur donne une liberté, une individualité hors du commun des mortels où chacun finira par se construire ou se reconstruire. « Délice Paloma » est une comédie prise sur le vif, amère, piquante et mielleuse à la fois. L’un des grands films de 2007 !
    ffred
    ffred

    1 501 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juillet 2007
    Voilà une très belle histoire, celle de la grandeur et de la chute d'une algéroise pas comme les autres. Nadir Moknèche nous livre le portrait sans concession d'une femme libre en prise avec ses rêves et ceux des autres. Le récit est tour à tour drôle, poignant ou émouvant. Un humour désenchanté habite tout le film. L'espoir aussi. Car de Madame Aldjéria à tous les personnages qui l'entourent c'est l'espoir qui les fait avancer. Espoir déçu pour beaucoup, espoir réel et réalisé pour d'autres. On passe alors par plein de situations du drame social à l'histoire d'amour. Même s'ils ne sont pas très "fréquentables" et un peu hors la loi, on les aime et on suit leur parcours avec intérêt et bonheur. Malgré quelques longueurs au cours des 2h14 de film, on s'attache très facilement à cette héroïne hors du commun, on ne la juge pas et on rêve même avec elle qu'elle atteigne son but. Le sentiment de spleen et de mélancolie est toujours présent mais on se doute qu'avec le caractère et l'espoir qui l'habitent elle va sûrement rebondir à toutes ces péripéties.
    Biyouna, actrice fétiche du metteur en scène, est parfaite, touchante, drôle et émouvante dans un très beau rôle qui lui va comme un gant. Les jeunes actrices et acteurs qui gravitent autour d'elle sont tous beaux et bons.
    Techniquement le film est simple et sans fioriture, offrant des superbes vue d'Alger, ville inconnue et vue très rarement au cinéma.
    Un film frais et grave à la foi. Rempli d'amour, d'amitié, d'humanité, d'espoir, de mélancolie. Un film magnifique, l'un des meilleurs de l'été et peut être de l'année. A voir.
    oranous
    oranous

    132 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2009
    Moknèche appuie là ou ça fait mal et sur des réalités trop souvent oubliées. Il reprend en gros les mêmes thèmes que dans « Viva Laldjérie ». Le combat d’une femme pour réaliser ses rêves dans une société ou la femme n’est pas toujours acceptés (d’ailleurs cela n’est pas très bien démontré) en utilisant tous les moyens pour y arriver comme la corruption, la prostitution et les magouilles. Amené sous forme de flash-back, on est ému en voyant son destin, alors que le personnage de mafieux devrait nous être antipathique. Biyouna est toujours aussi grandiose et touchante. La musique « Delice Paloma » est superbe.
    Une nouvelle réussite après « Viva Ladjérie ».
    Nelly M.
    Nelly M.

    81 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juillet 2007
    Plaisant à suivre, l'entrée en matière est loufoque comme un bon Almodovar, ensuite quelques passages à vide... mais c'est toujours sauvé par l'attrait des acteurs et du fait qu'il y a un rêve poursuivi. Dommage qu'il s'insinue quelque chose de frelaté, le ton oscille entre sérieux et amer, on ne sait plus trop sur quel pied danser ! Un portrait de la dame plus piquant et surtout davantage sur le mode humoristique, et le malaise moral était évité ! Des morceaux de grâce cinématographique s'intercalent dans les explications minutieuses, je pense par exemple à cette scène, émouvante entre toutes, où la mère et son fils se parlent à coeur ouvert, perchés sur leur terrasse avec les rumeurs de la ville en-dessous, ou à l'arrivée de la fraîche Paloma comme un chien dans un jeu de quilles... L'empreinte de ce microcosme algérien, et la voix off féminine, très grave, restent en tête. Extraits musicaux de très bonne facture aussi (subtiles percussions !). Et puis ces scandales à partir d'un dessert ont un charme particulier avec ce retournement de situation que je n'aurais pas imaginée à ce point cruel.
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