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    La Maman et la Putain
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    Acidus
    Acidus

    622 abonnés 3 651 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 mai 2017
    Il existe toujours des classiques dont on reste fortement hermétique et dont il est compliqué de comprendre l'engouement qu'ils sucitent. "La Maman et la Putain" fait partie de cette catégorie. Son réalisateur, Jean Eustache, a beaucoup fréquenté les Cahiers du cinéma et les cinéastes de la Nouvelle vague. C'est d'ailleurs bien de ce mouvement cinématographique qui imprègne ce long métrage. J'y retrouve donc tout ce que je n'aime pas chez des Godard, Resnais et autres Varda avec en premier lieu cette prétention de secouer le "cinéma de papa" pour finalement tomber dans une masturbation intellectuelle, dans un snobisme gonflant. Je ne remet pas en cause l'impact qu'ont pu provoqué ces oeuvres mais le mouvement, relativement vite essoufflé, me parait suranné aujourd'hui. Arrivé après la bataille, Jean Eustache reprend donc, pour mon plus grand malheur, les codes de la Nouvelle vague en nous pondant un film de près de 3h30 !!!!!!!!!! Quelle torture nous inflige-t-il là ? Durant toute cette durée, le cinéaste nous raconte l'histoire compliquée d'un triangle amoureux avec au centre Alexandre, alter-ego de Jean Eustache lui-même, nous déballant tout le long ses états d'âme et réflexions sur l'amour et autres sujets. Les films bavards ne me font pas peur mais encore faut-il qu'ils soient bien faits. Au lieu de cela, on se tape des acteurs qui récitent platement leur texte, sans émotion ni conviction. Les échanges eux-mêmes sont d'une banalité enrobée de pédantisme et d'un certain parisianisme. Pour éviter la mauvaise foi, j'admets que certains dialogues et quelques répliques m'ont séduis mais bien trop peu en comparaison de cet amas de logorrhées. Du coup, l'ennui a dominé, secoué par de trop rares pointes d'intérêt.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 juin 2022
    Un film d’anthologie, exceptionnel, sans doute l’un des plus grands films français de tous les temps.
    En littérature, il y a « Le Voyage... » de Céline, ce chef d’œuvre inclassable. « La Maman et la Putain » de Jean Eustache est son digne pendant cinématographique. Et la référence à la littérature s’impose tant les dialogues et les monologues sont superbement écrits. Ils sont moins joués que récités dans une scansion qui touche parfois au sublime, avec lyrisme et émotion mais sans le moindre pathos. La diction particulière de Léaud nous surprend dans les premières scènes, puis on l’intègre pour ne plus faire attention qu’aux mots, ceux qu’Eustache a écrits avec le plus grand soin et sur lesquels les acteurs n’ont aucune prise. Ces mots tombent alors comme des vérités, même s’ils sont parfois crus, comme dans « le monologue » final de Veronika (la putain, Françoise Lebrun), celui étudié dans les écoles de cinéma. La mise en scène est minimaliste et épurée, champs-contrechamps et plans fixes. La force du verbe suffit à produire l’émotion, de manière si intense.

    Le sujet central du film, le rapport amoureux, se matérialise au sein d’un triangle cruel (Alexandre et ses deux amoureuses, la vieille « maman » et la jeune « putain »), dans ses rapports asymétriques versatiles, faits d'attrait et de haine, de sexe et de tendresse, d’espoir et de désespérance. Dans bien des dialogues, l’humour et la dérision apportent une respiration salutaire. Alexandre est un menteur, un manipulateur en même temps qu’un être totalement dépassé par sa propre faiblesse. Il n’a d’autre ambition que de séduire et de "baiser", buts pourtant tellement dérisoires comme le lui crie Véronika dans son long monologue final. Le film d’Eustache est audacieux, exigeant (3h40) et surtout terriblement moderne, un demi-siècle après sa sortie ! Françoise Lebrun est étonnante de vérité, de sensibilité et de force douce. Bernadette Lafont est tout aussi excellente, belle et sensuelle, parfois émouvante dans un scénario qui ne lui offre pas vraiment le beau rôle. Jean-Pierre Léaud, sur lequel je suis habituellement réservé, tire ici parfaitement son épingle du jeu et se révèle très convaincant. Que dire d’Eustache ? Après un chef d’œuvre aussi absolu, que pouvait-il faire d’autre…

    Pour cette reprise, la salle de projection était pleine, une centaine de spectateurs, tous présents jusqu’à la fin. La qualité du silence, et aussi celle des rires, appartiennent sans doute encore à ce grand Monsieur.
    Alain M
    Alain M

    4 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 décembre 2019
    Pour l'acteur et dramaturge Philippe Person, la Nouvelle Vague est essentiellement un concept publicitaire sans cohérence esthétique. Il dénonce un cinéma « qui privilégie jusqu’au paradoxe l'inexpérience professionnelle et le narcissisme autobiographique comme gages d'authenticité artistique »Selon le point de vue tranchant de l'écrivain et scénariste Jacques Lourcelles la seule originalité majeure et incontestable des cinéastes de la Nouvelle Vague, c'est que personne, avant eux, n'avait osé dire autant de bien de soi et autant de mal des autres
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    161 abonnés 2 422 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 mai 2018
    Typiquement le genre de film qui m'exaspère et je ne comprends toujours pas pourquoi un film aussi vide soit porté aux nues.
    Le jeu d'acteur est absolument consternant : à croire que les acteurs font exprès de jouer de façon monotone. Jean-Pierre Léaud est affligeant, son jeu d'acteur d'acteur se limite à la lecture du prompteur. Il n'y a aucune passion entre les personnages (ils se regardent comme ils regarderaient un champs de navet).
    Les dialogues n'ont aucun naturel, en plus d'être complètement ineptes.
    Le personnage principal est à gifler, il passe le film à geindre.
    C'est un film pseudo-intellectuel. Derrière une apparence très cultivée, c'est du vide complet. Mais le film nous fait un tour de passe-passe en faisant des références culturelles pour que les spectateurs se sentent cultivés lorsqu'ils comprennent la référence. Jean Eustache ne fait qu'étaler sa culture sur 200 minutes. Le film se veut aussi pseudo-provocateur via le titre ou le livre de l'ami du personnage principal sur les nazis.
    Et en plus, le film dure trois heures trente (d'ennui mortel). Bref, vraiment un film qu'il est de bon ton d'aimer alors que c'est un film nul.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2007
    Suite probable de «Le Père Noël a les yeux bleus» (France, 1966), «La Maman et la Putain» (France, 1973), Grand Prix au Festival de Cannes, se manifeste comme étant le plus grand film de Jean Eustache. Grand film tant par sa durée, par son audace (plus de 3h30 en noir et blanc) que par propulsion dans un imaginaire agreste. Un lyrisme qui rafle tous soucis de narration, toute anxiété de réalisme. Eustache, qui infiltre cette sensation de façon embryonnaire dans ses autres films (cf. la poésie prosaïque de «Les Mauvaises fréquentations?» (France, 1963)), donne ici toute la verdeur de sa poésie, crépite alors les dialogues tonnés par les personnages bonaces, délégués des tourments eustachiens. L'histoire est celle d'Alexandre, interprété par le grandiose Jean-Pierre Léaud, partagé entre Marie, sa femme consensuelle, la Maman (Bernadette Lafont) et Veronika, son amante officielle, la Putain (Françoise Lebrun). Et l'oeuvre n'adhère jamais à l'intellectuel, croire cela ce serait se contenter du film comme préjugés. Dérision tout le long, scandé par des flamboiements d'émotions pures jamais sentimentalistes. Les homélies de Léaud, sciemment reconnues prétentieuses, sont corroyées de sarcasme. C'est ainsi que semble procéder le réalisateur, nous brimbalant dans les degrés des propos, dans les versatilités de l'amour, le meilleur exemple demeurant le monologue de plus de cinq minutes de François Lebrun sur la baise et l'amour. La simplicité exubérante du film happe inévitablement. «La Maman et la Putain», fomenté d'une plastique Nouvelle Vague en retard -le film date de 73-, confine indubitablement au un chef d'oeuvre qui nous inhale entièrement, nous transportant dans une réalité concrète enivrée de liesse battante. Jean Eustache réalise un des plus grands films français, modelé dans le moule suicidaire de son destin. Merveille du cinéma.
    jroux86
    jroux86

    6 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juin 2022
    La Maman et la Putain est un film très écrit, très littéraire (on sait que les acteurs devaient respecter le texte à la virgule près), mais la musique n'est pas en reste et le film entretient avec ce noble art un rapport des plus singulier.
    En effet, on entend la musique uniquement lorsque les personnages mettent eux-mêmes un vinyle sur le tourne-disque posé au sol (comme beaucoup d’autres accessoires ou éléments de décor) dans l’appartement de Marie. Je n’ai pas souvenir d’autres films utilisant ce procédé. L’effet obtenu est assez particulier car cela crée un effet de prise très direct avec les personnages. Quand ceux-ci décident d’écouter un morceau - petites bulles musicales et mélancoliques à l’intérieur du film -, nous sommes invités à en faire autant ; et l'on écoute la musique, comme eux, simplement. Parfois, les choix musicaux (tous excellents, allant de Mozart à Marlene Dietrich) introduisent des dialogues et les accompagnent dans une belle harmonie.
    Mention spéciale à l’une des scènes finales, moment où Marie (Bernadette Lafont) décide d’écouter, seule sur son lit, Les Amants de Paris, chanté par Piaf. Alexandre et Véronika viennent tout juste de quitter l’appartement et de l’abandonner à sa solitude. Magnifique scène comme beaucoup, beaucoup d’autres.
    soulman
    soulman

    69 abonnés 1 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2013
    Un des films qui comptent le plus pour moi : bouleversant de bout en bout, déchirant, magistralement vécu (et non pas interprété) par ses comédiens.
    Une œuvre d'écorché vif qui ose parler, sans fard, d'amour, de sexe, de la fidélité et du mensonge.

    Dire qu'Eustache ne réalisera plus jamais le moindre long métrage en dit long sur les ambitions du cinéma français de cette époque...
    Charlotte28
    Charlotte28

    92 abonnés 1 738 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 décembre 2022
    Même en saisissant l'intention (tout de même estampillée onanisme intellectuel de bobo parisien^^) quel ennui! L'on ne peut compatir aux déboires sentimentaux de ce jeune intellectuel hautain quand dialogues trop écrits et interprétations si désincarnées conduisent à l'artificialité de l'ensemble. Bien qu'un étudiant de cinéma puisse trouver de l'intérêt à analyser mise en scène et maîtrise technique, trois heures trente n'étaient pas nécessaires! L'écueil de la Nouvelle vague...
    CINÉ FEEL
    CINÉ FEEL

    41 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2022
    Un joyau, un monument. Le film indispensable du cinéma français
    Quelle expérience pour moi de revoir ce film en salle presque 50 ans plus tard et de poser un regard neuf sur ce trio, sur leur liberté et leur souffrance , sur cette féminité la.
    Nous, les enfants de 68 et de la nouvelle vague, qu’avons nous fait de notre liberté ?
    Allez voir ce film, foncez, enivrez vous de ces dialogues sublimes, de ces acteurs uniques. Redécouvrir Léaud, admirer F Lebrun, tomber une nouvelle fois en amour pour B Laffont qui n’a jamais été aussi grande.
    Oui, quel bel après midi je me suis offert à nouveau ! Sans aucun doute un des films de ma vie.
    75001tine
    75001tine

    10 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 juin 2022
    Mais comment peut-on encenser ce film ? Dès la première minute et les premiers échanges verbaux, j'ai pouffé de rire devant le manque de naturel des propos tenus et du ton employé de ce pauvre J.P. Léaud (qui est aussi bon acteur que moi cuisinière...) et une de ses (improbable tellement il est plat et sans charme) conquêtes. On aurait dit un enfant de 4 ans récitant une poésie qu'il ne comprend pas...
    Ensuite, ce ne sont que conversations pseudo intellectuelles et prétentieuses entre les divers personnages qui, en dehors de Bernadette Lafont, un vraie bonne actrice, elle (tellement qu'on se demande pourquoi elle est venue se commettre dans ce navet), sont plus mauvais les uns que les autres.
    Pour finir, le verbe "baiser" semble avoir été inventé pour ce film : s'il n'a pas été prononcé 500 fois dans ces interminables 3H40 d'ennui profond, il ne l'a pas été une... Je veux bien reconnaître que l'on aimait provoquer, dans les années 70, mais cette obsession du prononcé de ce mot est d'un ridicule consommé.
    En 40 ans, c'est la première fois que je réussis à me taper l'intégralité de ce film (je vous rassure, je l'ai fait en 2 fois : 2H30 hier et 1H20 aujourd'hui, trop indigeste pour un visionnage complet en une fois), film que j'ai plusieurs fois tenté de regarder mais dont je me lassais au bout de 15 minutes chrono. Je m'étais dit qu'il fallait que je m'accroche, qu'il semblait être un classique du cinéma français, peut-être un peu indigeste mais, finalement, qu'il manquait peut-être à ma culture cinématographique... Eh bien, je vous rassure, je ne vais pas me coucher plus intelligente ce soir. J'aurai simplement eu l'impression d'avoir gâché 3H40 de ma vie qui ne reviendront jamais...
    Julien D
    Julien D

    1 108 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 novembre 2013
    Un film aussi bavard s’étirant sur plus de trois heures et demie est forcément difficile à aborder et ne peut que contenir quelques longueurs narratives mais il faut reconnaitre que la qualité d’écriture avec laquelle Jean Eustache a signé son meilleur film, que l’on peut à juste titre considérer comme étant le dernier grand film à rattacher au mouvement de la Nouvelle Vague, rend les échanges que fait Alexandre avec ses différentes compagnes tout à fait passionnants. C’est parce qu’il se permet une liberté de ton dépassant tous les tabous, notamment autour du sexe, qu’il revient, à grands coups de références culturelles, sur l’esprit propre à l’époque de mai 68 et que les acteurs sont au sommet de leur talent (Jean-Pierre Léaud et Bernadette Lafont, en particulier, y sont plus convaincants et sensuels que jamais) que ce film réussit à nous faire oublier à quel point sa mise en scène peut être minimaliste pour nous emporter dans un flot de poésie et de sensibilité.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    43 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juillet 2018
    ALALA comment synthétiser un film de la nouvelle vague d'une durée de 3h30 et qui nous marques dès son premier visionnage le mois dernier soit 45 ans après sa sortie ? Impossible, il faudrait pondre un sacré pavé, heureusement d'autres le font merveilleusement bien sur ce site. Là comme ça au premier visionnage je dirai que ce qui marque vraiment c'est la manière de filmer, les plans (nouvelle vague style) et ce noir et blanc quasiment gris-sépia rendant ce film exceptionnellement beau et très mélancolique (les personnages aidant). Ensuite une fois ce contexte posé, on ajoute tout de suite Jean Pierre Léaud en roue libre dans les cafés parisiens, ça aurait du être surjoué et désagréable (défaut de la nouvelle vague), or c'est l'effet inverse qui se produit, on boit chacune de ses paroles comme s'il s'agissait de notre propre vie. Très longtemps j'ai snobé ce film pensant que c'était lui qui nous snobai (la durée, l'époque et surtout son titre !). J'aime pourtant ce que représente la nouvelle vague même s'il y a a boire et a manger, la même année on peut vomir sur "Ma nuit chez Maud" ou " Pierrot le fou" mais exulter sur "Ascenseur pour l'échafaud " ou "Un homme et une femme". C'est donc ce bon vieux Philippe Katerine qui m'a forcé la main avec l'explication de sa scène préféré du film, une scène aussi belle qu'intéressante piquant ma curiosité. Jean Pierre Léaud en lévitation donc, dés qu'il l'ouvre la bouche c'est pour envoyer des fleurs, sa relation avec Bernadette Lafont surprend et amuse au début. Une de mes scènes préféré et quand il explique a Francoise Lebrun qu'il est passionné par un homme de radio ayant le même timbre de voix sans aucune irrégularité, prononçant toujours avec le même débit une phrase lors du début ou la fin de son émission. On fait tous un jour une fixation sur un truc comme ça, sauf que pour Jean Pierre Léaud ça n'a rien de banal, tout ou presque est exceptionnel, il faut juste savoir en jouir. Là j'ai résumé que très peu, chacun aura peut être son personnage, sa réplique et sa scène préféré tant il n'y a rien a jeter et tout a garder. Cela dure 3h30 ça passe ou ça casse, si vous vous ennuyez au bout d'une heure ce n'est pas la peine de vous forcer, ce film n'est clairement pas pour vous. Même s'il parait très accessible, la maman et la putain par ses dialogues et l'époque qu'il retranscrit, me semble être un film d'adulte. Une certaine maturité semble nécessaire pour l'apprécier pleinement, ce qui ne serait pas le cas pour des films comme "Les 400 coups" ou d'autres Truffaut par exemple. Ensuite il y a cette "interminable" scène finale, avec un monologue touchant de Francoise Lebrun accompagné de prises de vues et d'autres bonnes idées de Jean Eustache ajoutant la cerise au gâteau. Je suis soulagé de l'avoir enfin vu mais surtout de pouvoir dire que je l'ai adoré. on va pas se mentir, ça manque cruellement d'action, et même si ce n'est pas le but recherché, sur 3h30 de film un peu de sang ou quelques coupages du scénario aurait validé la demi étoile manquante à ma note pour atteindre le statut de chef d'oeuvre. Pour de nombreux critiques il s'agit d'un chef d'oeuvre, j'y adhère en précisant qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre de "la nouvelle vague", le film testament, le chef d'oeuvre d'une génération, d'une époque. Une petite hiérarchie de la nouvelle vague française s'impose après ça ... Voici mon TOP

    1 - La maman et la putain 2 - Au hasard balthazrd
    3 - Hiroshima mon amour 4 - Le Trou
    5 - Les 400 coups 6 - A bout de souffle
    7 - Le Feu Follet 8 - Un homme et une femme
    9 - Ascenseur pour l'échafaud 10 - Cléo de 5 à 7
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le premier ou deuxième meilleur film de l'histoire du cinéma. Le plus beau cri d'amour que l'homme n'ait jamais poussé depuis Voyage au bout de la nuit de Céline.
    arnaud1972
    arnaud1972

    24 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 février 2009
    TOUT SIMPLEMENT LE FILM DE MA VIE!!!
    traversay1
    traversay1

    3 108 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2022
    Il ne faut pas avoir peur de La maman et la putain, film culte du cinéma français, lequel n'en compte pas tellement à son actif, en définitive. Ne pas craindre ses 220 minutes qui s'avalent sans effort ou presque, en dépit du jeu déclamatoire de Léaud, qui participe de ce personnage de dandy a priori égocentré, oisif et pédant. Le film parle des sentiments amoureux, thème universel, dans une époque précise, post-soixante-huitarde, où la liberté de jouir sans entraves semble avoir atteint ses limites philosophiques, morales et ... pratiques. La maman et la putain est une œuvre intimiste monstrueuse, agaçante par ses partis pris, son côté on ne peut plus parisien (des Deux magots au Flore) et ses références multiples (Proust, Murnau, Bresson ...) mais en même temps si fascinante par sa densité et ses vibrations épidermiques. Le film s'adresserait alors plutôt à un admirateur du cinéma de Jean-Luc Godard qu'à celui de John Ford ? Ce n'est pas obligatoire parce que sa perception est de l'ordre du sensoriel et peu importe que l'on soit ébaubi par l'abondance de dialogues qui sont d'ailleurs parfois des monologues, visiblement écrits à la virgule près par Jean Eustache, cet artiste maudit, suicidé à 42 ans. Il y a de la crudité dans les mots de La maman et la putain, surtout dans les dernières scènes où la parole de Françoise Lebrun, formidable soit dit en passant, prend le pouvoir sur celle de Léaud, mais il y aussi de l'humour, y compris dans des scènes dramatiques, et pas tant de provocation que cela, nettement moins en tous cas que dans le contemporain La grande bouffe. Et puis, comment ne pas louer, une fois encore, le talent de la merveilleuse Bernadette Lafont ?
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