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    La Vie d'artiste
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Vie d'artiste" et de son tournage !

    Un réalisateur discret

    La Vie d'artiste est le premier long métrage de Marc Fitoussi. Pour autant, le réalisateur n'a pas cherché à se mettre en avant, et a choisi une mise en scène discrète :" Je n'aime pas qu'un film cherche à en mettre plein la vue. Je préfère une mise en scène discrète et pudique qui n'exhibe pas ses effets. Une mise en scène me semble d'autant plus subtile qu'elle est invisible. "

    Un film personnel

    La Vie d'artiste parle de la starisation et de ses contraintes, un sujet qui intéresse Marc Fitoussi depuis de longues années, et qui le touche à titre personnel : "J'ai commencé à écrire ce scénario à une époque où cette frénésie de starification n'était pas tant à la mode, il n'y avait pas encore le Loft, la Star Academy et toutes ces émissions de télé-réalité. J'avais déjà envie d'explorer les revers de la célébrité, d'évoquer les difficultés que rencontrent quotidiennement des artistes qui ne parviennent pas à se faire reconnaître. Je suppose qu'il y'avait de ma part une forme de projection, puisque à cette époque je débutais dans le métier et que je n'avais aucune certitude quant à mon avenir artistique ".

    Un film chorale

    Pour son premier film, Marc Fitoussi a choisi de réaliser un film chorale, genre à la mode depuis quelque temps. Mais pour La Vie d'artiste , plus que l'idée d'un groupe, c'est au contraire l'isolement de chaque personnage qu'a voulu montrer l'auteur en utilisant une large gamme de personnages : " Si les personnages se rencontrent, c'est d'une manière très furtive, qui tend à souligner leurs solitudes. Chacun poursuit sa trajectoire sans pouvoir agir sur la vie de l'autre. Et c'est précisément cela que je voulais mettre en scène : l'anonymat, la solitude. Alice, Bertrand et Cora pensent qu'ils ont des choses importantes à exprimer, et pourtant ils se heurtent à la banalité d'un quotidien dans lequel il reste transparent ".

    Comédie ou drame ?

    La Vie d'artiste est voulue comme une comédie, sans pour autant éluder les côtés dramatiques de ses personnages. Une volonté de mélanger les genres qui paraît évidente pour Marc Fitoussi : "Je ne peux pas m'empêcher d'aborder l'existence sous son aspect ludique. Ce n'est pas pour autant que je m'aveugle sur le monde. La vie me semble à la fois comique et tragique. Je garde un léger complexe vis-à-vis du drame. Je crains toujours de verser dans le misérabilisme. Je crois que pour moi, la comédie est la forme pudique du drame."

    Trois histoires pour un seul film

    Bien que le film suivent les destins de trois personnages évoluants dans des mondes différents, Marc Fitoussi n'a pas voulu présenter trois films indépendants à l'intérieur d'un seul long métrage. Il a ainsi souhaité conserver la même identité visuelle et le même rythme pour les trois histoires, de façon à ce que le spectateur puisse passer facilement d'une histoire à une autre.

    Question de point de vue

    Alice (Sandrine Kiberlain), Cora (Emilie Dequenne) et Bertrand (Denis Podalydès) sont persuadés d'avoir du talent. Marc Fitoussi n'a pas voulu statuer sur les qualités artistiques, ou non, des personnages de son film, préférant laisser le public avoir sa propre opinion : "Ce flou me plaisait parce qu'un artiste fait rarement l'unanimité. Et aussi parcequ'il y'a un monde entre les aspirations affichées des gens et leur talent effectif ".

    Des personnages humains

    Marc Fitoussi n'a pas hésité à créer des personnages pleins de défauts, se comportant même parfois avec méchanceté. Un choix assumé par le réalisateur :" Aujourd'hui il faut aimer ostensiblement ses personnages, sans quoi on vous accuse de cruauté, de misanthropie et que sais-je encore... C'est un peu le problème de la télé qui impose des critères tellement normatifs qu'ils en deviennent irréalistes. Il me semble que le cinéma se doit d'épouser la diversité du réél, même dans le cadre plaisant et ludique d'une comédie. Deny Podalidés s'est effacé derrière son rôle qu'il n'a pas cherché à rendre particulièrement séduisant. Sandrine a accepté de prendre à son compte les défauts d'Alice pour mieux servir la vérité du personnage. C'est un compliment qui peut paraître paradoxal, mais avec Sandrine, même la mesquinerie devient jubilatoire ! "

    Un casting précis

    Marc Fitoussi aime avant tout travailler avec les acteurs, afin de réécrire ses personnages en fonction de leurs interprètes : " Pour moi les personnages secondaires sont aussi importants que les premiers rôles. C'est pourquoi je tiens à choisir les comédiens qui les incarneront, au même titre que les acteurs principaux, sans avoir recours à un directeur de casting. Pour que la collaboration soit fructueuse, il me semble indispensable de les rencontrer, de parler avec eux de leur rôle, et de leur faire tourner des bouts d'essai afin d'ajuster mon écriture à leur singularité. Mon imaginaire se déploie très souvent à partir des acteurs."

    Une affaire de famille

    Marc Fitoussi aime l'idée de constituer une troupe : Marilyne Canto, Claire Maurier, Aure Atika, Stéphane Guillon ou Francis Leplay, ainsi qu'une partie de l'équipe technique ont participé à Sachez chasser, Illustre inconnue ou Bonbon au poivre, ses précédentes réalisations.

    Vie d'actrice

    Pour créér son personnage, Sandrine Kiberlain s'est inspiré des rôles joués par Judy Davis dans les films de Woody Allen (Harry dans tous ses états, Maris et femmes).

    Un autre monde

    Alice, le personnage interprété par Sandrine Kiberlain, est doubleuse de manga en attendant de devenir "une vraie actrice". Pour les besoins du tournage, le réalisateur s'est rendu à une vraie convention de manga, un monde tout à fait nouveau pour lui : "J'ai eu l'impression d'être parachuté dans la quatrième dimension, et pourtant, il paraît que j'étais encore dans le monde réel !"

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