Pépé le Moko
Note moyenne
3,9
688 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Pépé le Moko ?

38 critiques spectateurs

5
7 critiques
4
13 critiques
3
13 critiques
2
4 critiques
1
0 critique
0
1 critique
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
Estonius

3 937 abonnés 5 465 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 11 octobre 2020
Si le pitch est relativement simple, un caïd planqué dans la casbah d'Alger qui se fait piéger par la police suite à un coup de foudre et ses complications... mais la réalisation est bluffante avec la reconstitution de la casbah en studio, l'ambiance est très bien rendue et certaines scènes sont de véritables morceaux d'anthologie (l'exécution du premier indic). Gabin est impérial, personnage complexe, macho, autoritaire fort en gueule mais sachant faire preuve de tendresse et même de fantaisie. Bref on est loin de tout manichéisme ! Luca Gridoux nous joue un personnage aussi complexe que retors et visqueux, quant à Charpin en traitre minable, on le prendrait presque en pitié tellement il est dans son rôle. Les femmes jouent un rôle important dans ce film puisque c'est le belle Mireille Balin qui sans le vouloir conduira Gabin à sa perte, et son rôle de demi-mondaine qui ne s'en laisse pas conter est bien rendue tout comme celui d'Inès (la trop rare Line Noro), très belle dans son rôle de femme amoureuse et soumise. Quant à Frehel qui vient nous pousser la chansonnette, elle réussit à nous émouvoir en jouant quasiment son propre rôle ! Evidemment on pourra s'étonner que Gabin spoiler: meurt aussi vite après s'être ouvert les veines,
mais on pardonne. Une interprétation efficace, de bonnes répliques (les textes sont de Jeanson), des personnages haut en couleur, un grand film !
pierrre s.

479 abonnés 3 346 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 29 mars 2016
Il a beau avoir presque 80 ans, le film de Duvivier est toujours aussi bon. On ne peut pas dire qu'il n'a pas vieilli, mais il conserve un vrai charme. Notamment dans la reconstitution, dans l'ambiance et bien sur dans les dialogues, finement écris et souvent drôles.
soniadidierkmurgia

1 281 abonnés 4 231 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 8 mai 2024
Quand ils entament le tournage de "Pépé le Moko" en 1936, Julien Duvivier et Jean Gabin se connaissent bien, venant de tourner coup sur coup quatre films dont "La Bandera" (1935) et "La belle équipe" (1936) qui marquent clairement le début de la célébrité pour Jean-Alexis de Moncorgé devenu l'icône glamour du Front Populaire naissant. Produit par Paris Films, la société nouvellement créée par les deux jeunes producteurs que sont alors Robert et Raymond Hakim, "Pépé le Moko" est une relecture d'un roman policier d'Henri La Barthe, alias "Ashelbé" paru en 1931. Julien Duvivier qui écrit le scénario et les dialogues avec Henri Jeanson et Jacques Constant a sans aucun doute été fortement impressionné par les films de gangsters hollywoodiens que sont "Scarface" (1935) d'Howard Hawks ou plus encore "L'ennemi public" (1931) de William A. Wellman.
En effet, Jean Gabin qui porte déjà en lui toute la mythologie prolétaire n'est pas sans rappeler James Cagney, la dimension romantique en sus. L'Exposition Coloniale de Paris n'est pas si loin (1931) et s'annonce déjà celle de 1937. L'ouverture somptueuse nous présente donc un fleuron de policiers qui dans le commissariat central d'Alger, dissertent sur Pépé le Moko, ennemi public insaisissable réfugié dans la Casbah. Une description en voix-off, brosse le portrait pittoresque du fameux quartier populaire d' « Alger la blanche » où chercher une aiguille dans une botte de foin serait sans doute plus simple que de tenter d'y dénicher le malfrat jouant à cache-cache avec la police depuis presque deux ans.
Travaillant avec son équipe technique habituelle, composée de Jules Krüger et Marc Frossard à la photographie et de Jacques Krauss pour les décors, Duvivier filme l'ensemble du film en studio (Saint-Maurice), hormis quelques vues d'ensemble du port de Marseille. Il s'agira donc d'un Alger fantasmé qui cadre parfaitement avec la dimension parfois onirique du film. Tous les codes du film de gangsters sont bien présents et ses figures marquantes magnifiquement dépeintes allant de la brute épaisse (Gabriel Gabrio) à la femme fatale (Mireille Balin) en passant par les délectables traîtres (Fernand Charpin et Marcel Dalio), le receleur madré (Saturnin Fabre), le flic retors (Lucas Gridoux) ou l'amoureuse éplorée (Line Noro). Mais c'est l'univers mental de Pépé le Moko qui en toile de fond guide la mise en scène de Duvivier.
spoiler: Confiné dans un endroit trop étroit pour lui, le chef de gang pressent que la mort est au bout du chemin.
En dépit d'un air bravache qu'il s'applique à conserver, tout finit par l'ennuyer y compris le jeu du chat et de la souris avec la police locale qui réjouit pourtant tous ses complices et les habitants, contribuant chaque jour à écrire davantage sa légende. C'est le désespoir envahissant peu à peu son héros qui fascine Duvivier. Ainsi très souvent Pépé le Moko semble absent où plutôt ailleurs comme lors de sa rencontre avec la belle parisienne (Mireille Balin) avec laquelle il évoque les quartiers populaires dont ils sont tous les deux issus.
S'il s'inscrit dans la filiation des films de gangsters évoqués plus haut, "Pépé le Moko" est aussi précurseur des films noirs à venir du début des années 1940 à Hollywood. Les Billy Wilder, Robert Siodmak, John Huston ou Otto Preminger comme Julien Duvivier dans "Pépé le Moko" utiliseront les gros plans, les ombres portées et les angles insolites typiques de l'expressionnisme allemand popularisé par Murnau et Lang pour densifier leur propos et diffuser l’angoisse. Jean Gabin bien sûr est la figure idéale pour traduire la douleur intérieure de cet homme revenu de tout qui en vérité n'est déjà plus là. Un chef d'œuvre de plus pour l'acteur qui en comptera près d'une dizaine en cette décennie sacrée où il régnait en maître sur le cinéma français. Presque impossible en vérité d'établir une hiérarchie au sein des films tournés alors avec Jean Renoir, Julien Duvivier, Marcel Carné et Jean Grémillon.
gamorreen
gamorreen

19 abonnés 464 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 avril 2021
Une atmosphère, une ambiance, plus une bonne histoire et de bons acteurs, à voir absolument!
TTNOUGAT

631 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 21 septembre 2015
Quel film magnifique ! Du pur cinéma d'auteur, loin du réalisme ou du romantique vécu, tout se joue au travers d' images à la fois irréelles et symboliques, devenues mythiques avec le temps passé. Jean Gabin y tient une grande place. Il parle, rit, déprime, se fait charmeur, violent, enjoué, tyrannique et même il chante, il offre ainsi la panoplie de l'acteur absolu. Mireille Balin est diaphane, elle pourrait être un rêve, c'est la femme fatale que l'on ne peut saisir , elle y est admirablement photographiée. La mise en scène de Duvivier suit pas à pas les différents protagonistes avec des montées lyriques ou tragiques; c'est du travail d'artiste.Il faut revoir Pépé le Moko ne serait-ce que pour une séquence de quelques instants, la plus nostalgique que j'ai pu vivre au cinéma : lorsque Frehel âgée se met à reprendre les paroles chantées de sa jeunesse qui s' échappent d'un phonographe des années 30…Les larmes qui envahissent ses yeux envahissent aussi les nôtres…Une merveille de ressenti que seul le septième art est capable de nous offrir de cette manière. Et il y a tant d'autres choses à dire...
Ykarpathakis157

5 269 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 11 mai 2021
Pépé le Moko est un des premiers films noirs plusieurs décennies avant que les Français eux-mêmes n'inventent ce terme pour expliquer les films policiers américains atmosphériques. Et c'est l'un des meilleurs un film qui se classe au même rang que les œuvres de Melville, Becker et d'autres grands réalisateurs de l'après-guerre. Duvivier porte à l'écran une histoire captivante d'amour, de passion, d'amitié et de loyauté alors que Pépé le Moko (Jean Gabin) se cache dans le sous-sol miteux des quartiers de la Casbah à Alger insaisissable et dangereux car Pépé est considéré comme l'un des criminels en liberté les plus recherchés de France. Cependant, en rencontrant une belle parisienne Gaby Gould (Mireille Balin) Pépé découvre que son cœur est à Paris. Prêt à risquer sa vie et sa liberté pour poursuivre son nouvel amour Pépé part à la recherche de Gaby dans les rues d'Alger. S'ensuit une scène déchirante entre le gangster inconsolable qui poursuit sa bien-aimée Gaby tout en étant poursuivi par son ami inspecteur et la police franco-algérienne. C'est l'une des meilleures fins de l'histoire du cinéma Duvivier expose la souveraineté du cœur même celui d'un criminel effronté. C'est le meilleur effort de Duvivier et l'un des plus grand film de gangsters de tous les temps et il fait partie de mes dix meilleurs films de tous les temps...
Gérard Delteil
Gérard Delteil

216 abonnés 1 932 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 16 décembre 2014
Bien sûr, on peut trouver un certain charme à voir évoluer et cabotiner toutes ces stars des années trente/quarante. Néanmoins ce film est non seulement terriblement daté, mais il passe difficilement la rampe aujourd'hui. D'autres films de la même période sont beaucoup moins caricaturaux. Celui-ci représente vraiment un concentré de l'idéologie colonialiste et raciste qui sévissait alors. Au générique, on apprend d'ailleurs que Dalio joue "l'Arbi", sic. Et on pense à la chanson "Pan pan l'Arbi" du chansonnier Montheus et à l'hymne des Zouaves. Le film nous parle aussi des "Nègres". Ca remonte à soixante-quinze ans, mais ça en dit tout de même long sur les mentalités de l'époque. Pépé le Moko apparait donc comme une sorte de document sur ce passé, peu glorieux et heureusement révolu, mais difficile d'y voir un chef d'oeuvre impérissable...
mazou31
mazou31

105 abonnés 1 308 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 27 mars 2018
Chef-d’œuvre impérissable, ce film tragique est d’une extraordinaire simplicité, dans l’histoire du jeu entre le truand et le policier, dans l’histoire d’amour, épurée, dans la peinture du “milieu�, dans les excellents dialogues d’Henri Jeanson et enfin dans le montage. Et tout cela concourt à une film intemporel, admirable dans son classicisme et la performance de la mise en scène, – jamais la casbah a été aussi bien filmée, inoubliable par l’interprétation des acteurs, Jean Gabin tenant ici un de ses plus grands rôles. Un des très grands films de Duvivier, un des plus beaux films d’avant-guerre.
Eowyn Cwper
Eowyn Cwper

136 abonnés 2 040 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 14 décembre 2015
Film resté dans les mémoires, il a un intérêt plus historique que réellement lié à son scénario. Un témoin fascinant ce ce que devait être Alger à cette époque, mais sans réel caractère et où les acteurs jouent finalement assez mal. Un film qui hérite du succès de l'histoire qu'il a choisie, indéniablement exotique pour les spectateurs parisiens d'avant la Seconde Guerre mondiale.
soulman
soulman

107 abonnés 1 278 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 15 octobre 2016
Un classique indémodable où l'on retrouve toute une époque colonialiste, avec ses tics de langage détestables ("les nègres"), sa caricature du milieu autochtone (l'inspecteur Slimane est rusé mais lâche) et du milieu mondain parisien en voyage, mais aussi une casbah de carton-pâte plus vraie que nature, des truands magnifiques, des grandes gueules, une femme fatale digne du meilleur cinéma américain, bref un univers envoutant où Gabin, Charpin, Gabrio, Saturnin Fabre sont inoubliables tout comme les superbes Mireille Balin et Line Noro.
Et, cerise sur le gâteau, Fréhel pousse la chansonnette, comme toujours, étonnante de vérité.
Hotinhere

636 abonnés 5 124 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 11 février 2022
Un gangster se réfugie dans la casbah pour échapper à la police. Un film noir flamboyant et cruel, aux dialogues savoureux, porté par un sublime Jean Gabin. Un classique du cinéma français.
ManoCornuta

311 abonnés 2 944 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 6 mars 2020
Grandes gueules à l’œuvre et regards de braise pour une histoire oscillant du policier classique à la romance tragique. Ce Pépé le Moko peut compter sur un casting parmi les meilleurs de l'époque, Gabin cannibalisant l'image à son profit. Duvivier parvient quand même à rétablir un certain équilibre, au gré d'un scénario qui tient plus par les développements psychologiques des personnages que par la complexité de l'intrigue, du genre assez sommaire. Les dialogues fusent autant que les balles, et le film déroule sur un rythme soutenu sans jamais ennuyer.
inspecteur morvandieu
inspecteur morvandieu

47 abonnés 3 059 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 8 février 2024
Duvivier investit la casbah d'Alger, que les auteurs présentent comme cosmopolite, dangereuse, grouillante, une ville dans la ville qui favorise la clandestinité des truands qui s'y réfugient. Pépé le Moko en est un (en réalité, plutôt un gentil mauvais garçon) qui vit là en caïd depuis deux ans, insaisissable et échappant toujours aux rafles de la police algéroise. On verra cependant, spoiler: lorsque Pépé s'éprend d'une belle parisienne en goguette, attisant sa nostalgie de la métropole,
que cette casbah protectrice est aussi une prison.
Jean Gabin compose avec brio son personnage typique d'avant-guerre, un dur, un séducteur, un homme du peuple promis à la fatalité. La perspective mélodramatique du sujet et les péripéties, modestes, de l'intrigue spoiler: (essentiellemnt les trahisons de quelques figures glauques ou indics)
déterminent peut-être moins l'intérêt du film que sa brillante distribution ou que l'humour d'Henri Jeanson, dialoguiste de la pègre duquel un Michel Audiard s'est peut-être inspiré. Saturnin Fabre et Dalio, Charpin et Gabriel Gabrio sont des seconds rôles qui font la richesse du cinéma français de l'époque. Expatriés nostalgiques ou autochtones, déshérités ou fugitifs, ces résidents de la casbah forment une communauté pittoresque, sinon authentique.
Y Leca
Y Leca

36 abonnés 1 054 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 février 2022
Mélo romantique et exotique haut en couleurs avec une superbe reconstitution de la casbah d'Alger, une belle photo et des dialogues parisiens, piquants et naturels. Tous les acteurs, Gabin et Balin en tête sont au top. Noter Charpin dans un contre- emploi.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 14 janvier 2016
Si je devais parler des points positifs de ce classique du cinéma français, je dirais d'abord qu'il dispose d'une réalisation efficace, d'interprètes convaincants (en particulier Gabin) et d'une fin magnifique. Le problème, c'est qu'à cause de pas mal de longueurs je n'ai pas vraiment adhéré à l'histoire.
Les meilleurs films de tous les temps