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    Shock Corridor
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    79 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 mars 2012
    Film plus difficile d'accès qu'on pourrait le penser, "Shock Corridor" débute avec une trame de polar : un journaliste infiltre une clinique psychiatrique pour en savoir plus sur un crime qui s'y est déroulé. Mais on ne se fait pas passer pour fou impunément. "Shock Corridor" relève de fait du thriller psychologique, ainsi que du drame. Il est facile, mais obligatoire, de comparer ce film au "Vol au-dessus d'un nid de coucou" : Fuller a pu réaliser son film après le succès de la pièce de théâtre qui allait donner lieu au long-métrage de Forman. On laissera aux spécialistes le soin de disserter sur la crédibilité de la représentation des maladies mentales dans les deux films, mais il est inutile de préciser que "Shock Corridor" est bien plus sombre, pessimiste, voire même un peu terrifiant. Auteur et réalisateur du film, Fuller partait avec un scénario déjà très dérangeant. Porté à l'écran, le manque de moyens est assez flagrant : les décors sont peu nombreux et très épurés et les acteurs sont de relatifs anonymes (mais néanmoins exceptionnels). Si les plans de Fuller sont déjà très esthétiques, c'est indéniablement le montage qu'il faut saluer : il donne vie au film, traduit la folie qui gagne son personnage principal. Un film violent, physiquement et psychologiquement, qui ne peut pas laisser indifférent.
    Plume231
    Plume231

    3 471 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juin 2010
    Sans conteste le meilleur film de son réalisateur et peut-être aussi le meilleur sur la folie avec «La Fosse aux serpents», «Shock Corridor» est un film dur et d'une très grande intensité présentant une galerie de personnages fascinante incarnée par une distribution impressionnante. L'histoire quand à elle est aussi prenante qu'audacieuse et Samuel Fuller ne manque pas de ponctuer son film de séquences marquantes, ne serait-ce que les visions en couleur des patients. Un film implacable qui nous montre que la lisière entre la raison et la folie est très très mince et qu'il est facile d'y succomber. Franchement, je crois que «chef d'oeuvre» est le terme approprié pour qualifier cette oeuvre unique.
    Max Rss
    Max Rss

    168 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2019
    Intercalé entre « La fosse aux serpents » d'Anatole Litvak (qu'il faudra que je regarde d'ailleurs) et le surpuissant « Vol au dessus d'un nid de coucou » de Milos Forman (étant l'un de mes films favoris), se trouve ce « Shock Corridor » qui voit un jeune reporter, souhaitant glaner le prix Pulitzer se faire interner dans un asile psychiatrique pour mener une enquête sur un meurtre ayant été commis au sein même de l'asile. Le film de Samuel Fuller (auquel on doit le très bon « Au-delà de la gloire ») semble être une case quasi incontournable car le thème de la psychiatrie est finalement assez peu exploité au cinéma, même si depuis quelques années, on peut constater une présence un peu plus importante de films s'emparant du sujet. N'étant finalement pas aussi remarquable que sa réputation pourrait le laisser penser, le film vaut quand même le détour pour son immersion dans certains confins de la folie humaine. Inventif parfois. En témoignent ces scènes, issues des rêves des malades tournées en couleurs, alors que le film quant à lui est tourné en noir et blanc ! Mais la principale force du film de Fuller, c'est qu'il réussit, comme ça l'est mentionné dans une critique un peu plus bas, à insérer de nombreux sous entendus à très forte connotation politique. Pas mal de thèmes y sont ainsi abordés : le puritanisme (étant plus que jamais en vigueur), la peur de la bombe atomique, la ségrégation raciale (qui atteignait un point culminant à l'époque), mais ce qui ressort le plus, c'est la phobie du communisme. Car oui, il fut un temps où aux Etats-Unis, les communistes étaient considérés comme des terroristes et faisaient l'objet d'une véritable chasse aux sorcières. Le McCarthysme quoi. Quelque chose avec lequel Elia Kazan par exemple, a eu pas mal d'affinités. Et tous ces thèmes sont abordés avec beaucoup de fluidité et beaucoup d'intelligence. En revanche, l'intrigue policière pourrait être un peu plus sujette aux critiques car limite trop facile. Il suffit d'interroger deux ou trois patients pour en connaître les solutions. Cependant, son dénouement est des plus cruels, voir le film pour en savoir un peu plus. Un film à découvrir.
    Estonius
    Estonius

    2 470 abonnés 5 224 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2017
    Quelques bonnes scènes, mais trop de défauts, le film nous décrit quatre personnages atteint de folies, deux d'entre eux sont caricaturés à outrance et en deviennent ridicules (le sudiste et le black), de plus les dialogues traînent en longueurs. La scène des nymphomanes est pitoyable et ne sert à rien. L'enquête policière n'a qu'un intérêt secondaire mais aurait pu être plus subtile. On ignore pourquoi Fuller a voulu faire de l'a compagne du journaliste une strip-teaseuse et qui plus est : nous montrer un strip-tease, résultat, on a sans doute le plus mauvais striptease de l'histoire du cinéma. Une série B bien surestimée mais restant relativement intéressante
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juin 2008
    Fort de son expérience de journaliste spécialisé dans la criminologie, Samuel Fuller réalise en 1963 Shock Corridor, chef d'oeuvre absolu du septième Art. Un film percutant sur une Amérique rongée de l'intérieur par l'ambition, le cynisme, le racisme ou encore l'injustice. John Barrett ( joué par l'immense Peter Breck ) est un écrivain bien décidé à remporter le prix Pulitzer. Pour ce faire, il décide de se faire interner dans un hôpital psychiatrique dans l'espoir d'enquêter sur le meurtre d'un patient ( on ressent ici la dimension autobiographique du film de Samuel Fuller ). En toute objectivité, il faut reconnaître l'originalité de l'intrigue de base, ainsi que la densité des thèmes qu'elle véhicule. A ce scénario génial vient s'ajouter la splendeur de la photographie de Stanley Cortez : surimpressions magnifiques ( notamment celles où Barrett se souvient de sa femme, allongé sur son lit ) et jeux de lumières contrastés idéaux pour symboliser le passage de Barrett de l'équilibre mentale à la folie. Shock Corridor est un film plus choquant qu'il n'y paraît, et spécialement parce que Fuller y nuance son propos : si les patients apparaissent de prime abord comme les stéréotypes de cinglés irrécupérables, ils ont de bonnes raisons d'avoir pété les plombs : Guerre Froide, Ku Klux Klan ou encore bombe atomique sont autant de traumatismes susceptibles d'éclairer la folie d'une société en proie à l'aliénation. Une oeuvre sublime et pessimiste, subtile et pertinente : tout ce que j'aime au cinéma...
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juin 2017
    Le plus terrifiant dans "Shock Corridor", outre sa galerie de malades mentaux, réside dans l'incapacité à repérer un quelconque point de bascule dans la folie de Johnny Barrett. Il y a même fort à parier que son esprit soit déjà torturé avant même qu'il n'entre dans l'asile, malmené à force de séances de conditionnement qui sont pour Fuller le point d'ancrage d'une morale : la théorie peut se confronter au réel, mais à un moment donné, elle finit par être dépassée, anéantie. Les moments de questions-réponses auxquels Johnny se confronte dérèglent le cerveau du journaliste alors que ce dernier pense que leur caractère mécanique lui servira d'arme face aux vrais médecins et aux vrais malades. Il s'agit ensuite de questionner trois témoins fortement dérangés dans une affaire de meurtre où un membre du personnel de l’hôpital aurait tué l'un des patients. La rencontre avec ces trois malades sera autant un moyen de rendre compte de la désorientation mentale de Johnny (la voix-off le montre parfaitement), de connaître la vérité sur cette affaire de meurtre et surtout de dresser un tableau d'une Amérique hantée par son passé sanglant. Le dispositif très méthodique employé par Fuller et donc par son personnage, soit un catalogue assumé où les rencontres avec les malades sont les trois grands temps narratifs du film, réalise une progression dramatique en même temps qu'il énumère les tares des trois patients dont la plus effrayante reste celle de Trent, un jeune noir qui se met dans la peau de ses agresseurs et qui, dans une scène glaçante, porte le masque du Ku Klux Klan et lynche avec les autres malades une autre personne de couleur. "Shock Corridor" raconte l'histoire d'un journaliste qui perd pied dans un lieu ou aucun espoir n'est possible, incapable de comprendre qu'il saisit les brefs instants de lucidité des témoins parce que lui-même n'est lucide que dans le même temps. Il faut donc bien mesurer la radicalité du propos de Fuller : l'Amérique est un gigantesque asile, et personne n'en réchappe.
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 288 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juin 2020
    Johnny Barrett est un journaliste dévoré d'ambition. Pour gagner le prix Pulitzer, il décide de se faire passer pour fou et d'être interné dans un asile psychiatrique afin d'y enquêter sur le crime irrésolu d'un pensionnaire. Avec la complicité de sa fiancée, qu'il fait passer pour sa sœur, il convainc les psychiatres d'être habité de pulsions incestueuses.
    Une fois enfermé, Johnny Barrett mène l'enquête en se rapprochant de trois témoins du crime : un ancien GI victime d'un lavage de cerveau en Corée, un étudiant noir persécuté pour sa couleur de peau au point de se prendre désormais pour un membre du Klan et d'en porter la sinistre cagoule, un savant atomiste retombé en enfance….
    Cette plongée au cœur de la folie mettra en péril l'équilibre mental de Barrett.

    Filmé en 1963, sorti en France deux ans plus tard, alors que les émeutes de Watts déchiraient les États-Unis, "Shock Corridor", malgré son petit budget, a provoqué une onde de choc. Jean-Luc Godard, qui offrira à Fuller un cameo dans "Pierrot le fou" le qualifie de « chef-d’œuvre du cinéma barbare ».

    Ce film politique flirte avec le documentaire. Comme "Vol au-dessus d'un nid de coucou" dix ans plus tard, il se déroule entièrement derrière les portes closes d'un asile psychiatrique. Ces mêmes portes que Frederick Wiseman franchit pour l'un de ses tout premiers documentaires "Titicut Follies" en 1967. Car un asile, comme venait de le montrer Michel Foucault dans sa magistrale "Histoire de la folie" (publié à la même période), est le miroir inversé tendu à nos sociétés.

    Les trois internés auxquels Barrett essaie tour à tour de soutirer des informations incarnent un peu démonstrativement les trois maux qui minent les États-Unis : l'hystérie anticommuniste, le délire raciste, l'hubris nucléaire. À ces trois pêchés capitaux s'en ajoute un quatrième dont sera victime le héros : l'orgueil. Car, on l'aura compris, "Shock Corridor" est une tragédie. La tragédie de l'Amérique vue par Fuller, condamnée par ses vices et que ne viendra sauver aucune rédemption. Une visions pessimiste qui a ces jours ci une résonnance particulièrement amère.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    152 abonnés 2 752 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 juin 2019
    Samuel Fuller provoque les opinions, brusque et entaille. Mais en dépit d'un vrai récit, seul ce long couloir, simulacre de tapisserie ou mur peint et ces personnes de petites tailles embauchées pour figurants, faisant tours et détours en arrière plan, marque l'esprit. Ce soit disant long couloir de vingt mètres ne vit pas. Les arguments, en ce jour, sont d'autant plus dépassés que ce film pourrait être totalement oublié. Samuel Fuller seul face à son scénario mis de côté, prend en main, avec de faibles moyens, un projet qui ne repose finalement que sur une bonne idée, mais aucun appuie pour lui. Cette enquête en hôpital psychiatrique ne peut que nous évoqué Shutter Island. Scorsese lorgna sans doute sur cette tentative de Fuller pour adapter le roman de Dennis Lehane. Ici, pas de rebondissements final, il n'est question que d'acharnement professionnel, de quête du Graal, jusqu'à la perte de soi. Mais rien ne prend vraiment. C'est criard et vain.
    Fgiraut
    Fgiraut

    6 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 février 2023
    Dans une Amérique schizophrénique, la descente aux enfers dans le corridor noir et blanc des fous gentils détruits par la violence intrinsèque: KKK, Guerre de Corée, course aux armements en couleur. Malgré ou à cause de Cathy la stripteaseuse, soeur et maitresse en petite voix sur l'épaule. Ses longues jambes.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 803 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juin 2010
    Très bon film, si le film n'est pas imprévisible il installe une véritable atmosphère de folie, par une mise en scène impeccable, soignée et étouffante. Les acteurs qui souvent surjouent la folie, je ne dirai pas qu'ils sont sobre, mais leur jeu est en parfaite adéquation avec l'ambiance, la folie ambiante et la mise en scène admirable.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    516 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 décembre 2011
    Il est rare de voir un tel sujet au cinéma et il est tout aussi rare pour un cinéaste de ne jamais en dévier. C'est extraordinaire comme Fuller ne lâche rien, toutes les images concourent au sens du récit avec un coté réaliste allant jusqu'à la douleur. Aucune digression et encore moins aucune fantaisie, même les images du cabaret restent froides pour ne pas dire glaçantes. C'est la tétanisation permanente qui retient l'émotion et qui ne se libère brusquement qu'avec les larmes et les cheveux dénoués de cette femme magnifique qu'est Constance Towers; innocente victime de la folie des grandeurs médiatiques de son compagnon. Fuller est un cinéaste de la démesure avec un style particulier se rapprochant du baroque italien du 16Ième siècle à l'exception des surcharges décoratives ,faute de moyens sans doute. Un sacré film à méditer, beaucoup plus proche de nous qu'il n'y paraît. Les chemins de la vie ne sont souvent que des hasards dus aux circonstances.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2012
    J'ai longtemps hésité à attribuer 4 étoiles à «Shock Corridor». La raison : certains passages sont loin d'êtres transcendants. Mais étant donné le génie d'autres, il me semble qu'en moyenne et au final «Shock Corridor» est bien un chef-d'oeuvre, de série B américaine comme du cinéma tout court. D'ailleurs l'aspect même du film est le parfait reflet de la vie de Fuller : «Shock Corridor» s'inscrit dans les codes du cinéma de genre hollywoodien, mais peu à peu s'en éloigne pour aboutir à une liberté de ton et une originalité insolentes. Il en fut de même pour la carrière de Samuel Fuller, qui sut garder son indépendance au sein du système hollywoodien, disposant même de davantage de marge de manoeuvre que bien des cinéastes de « série A ». Le résultat est donc fascinant, «Shock Corridor» est un film prenant (Fuller maîtrisait à la perfection le storytelling et savait comment toucher son public), puissant, mais aussi particulièrement fouillé et recherché, aussi bien sur le fond que sur la forme. Le plus extraordinaire est qu'il a été tourné dans l'urgence, en 10 jours seulement! Bref, derrière son apparence (relativement) conventionnelle se cache une véritable personnalité, celle de Sam Fuller, auteur et réalisateur vénéré par la Nouvelle Vague ou Martin Scorsese (entre autres). Surtout qu'il était en l'occurence bien entouré : le célèbre chef-opérateur Stanley Cortez («La Nuit du Chasseur», «La Splendeur des Amberson»,...) et sa sublime photograpie expressionniste ainsi que l'acteur méconnu Peter Breck étant les 2 autres pôles d'attraction majeurs du long métrage. La collaboration du trio Fuller/Cortez/Breck fut donc bien plus que fructueuse, et il va sans dire que leur apport fut essentiel quand à la pertinence et la qualité du film. Comme on peut aussi signaler la force impressionnante du montage, amenant conjointement avec la mise en scène et dans un long crescendo le récit dans un suspense et une intensité des plus remarquables. Bien plus qu'un film « culte »! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Vinz1
    Vinz1

    122 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 février 2018
    « Shock corridor » de Samuel Fuller est vraisemblablement le film qui aurait inspiré l’excellent « Vol au-dessus d’un nid de coucou » de Milos Forman. Même si dans celui-ci on n’assistera pas à des scènes en salle commune ou de torture à la fois physique et psychologique d’un des membres du staff des docteurs et infirmiers. Non, là on aura bien des électrochocs, un homme enfermé volontairement (ici, un journaliste pour les besoins d’une enquête sur un meurtre) mais surtout des séquences dans « la rue », des malades, autrement dit un couloir dans lequel les fous peuvent déambuler et avoir un semblant de discussion. Mais ce qui est décevant, c’est de voir que les scènes sont très bavardes et parfois répétitives avec toujours le même schéma : le journaliste arrive à faire ami-ami avec un malade, il le fait parler et au dernier moment, l'homme redevient fou et incohérent dans ses propos. Et pendant tout le temps où les pensionnaires de l'asile parlent, on a évidemment droit à une critique bien précise écornant « l'American Way of Life » (le racisme latent, le communisme, la guerre de Corée, celle de sécession…). Et puis il y a Peter Breck qui est tantôt convaincant, tantôt assez ridicule quand il est pris de certaines crises de folie. Difficile alors d'être convaincu pleinement par ce film, un peu daté, parfois irrationnel (comme par exemple la fiancée qui se fait passer pour la sœur du journaliste sans qu’aucune enquête à ce sujet ne soit ordonnée) et au scénario assez prévisible quant à la fin. Bref, une déception.
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2017
    Signé Samuel Fuller, "Shock Corridor" nous emmène dans les sombres abysses de la folie humaine à travers cette histoire où un journaliste va se faire passer pour un malade mental pour résoudre une affaire de meurtre, tout ca pour avoir le prix pullizer. L'idée de base est intéréssante et le scénario construit autour est impeccable. La galerie de personnages présenté est bien écrite et passionnante, à coté du personnage principal, on y trouve un obèse se prenant pour un ténor, un noir qui prêche le racisme ou encore des nymphomanes, mais aussi la soeur du journaliste. Les liens entre les personnages et leurs évolutions sont tout aussi intéréssant et bien écrit. L'atmosphère oppressante et malsaine est impeccable, tout comme la brillante et énergétique mise en scène de Fuller. En même temps, il dresse un constat imparable, politique et choc sur l'Amérique, notamment avec ces personnages sombrant dans la folie, que ce soit à cause de la guerre, du racisme ou des expériences scientifiques. La distribution est impeccable et la reconstitution de cet hôpital est génial, les décors participent à l'atmosphère général du film. Un chef d'oeuvre, un film unique en son genre, composé de plusieurs scènes chocs et mémorable, un film sombre qui nous plonge dans la psychologie humaine, montrant que la frontière entre folie et "normal" est parfois bien maigre, tout en dressant un constat très fort sur l'Amérique. Une grande œuvre, brillante, unique, forte et géniale.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    114 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2013
    A ne rater sous aucun prétexte. Pour prendre une image, ce couloir imbécile où il ne pleut jamais c'est un peu le fleuve d'Apocalypse now, avec tout au bout du chemin une chute en apothéose qui n'en est pas moins belle. Comme film décrivant la lente et pénétrante plongée dans les ténèbres et la folie, Shock Corridor n'a rien à envier à quiconque. D'autant que la forme (huis-clos), l'économie de moyens, la modestie voulue du casting mais surtout l'audace du réalisateur et l'inventivité des idées de mise en scène donnent 50 ans après raison aux choix de Samuel Fuller. Etonnement, Shock Corridor ne vieillit pas, il grandit un peu plus à chaque nouvelle séance.
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