Journaliste-reporter de formation, Stéphane Meunier, réalisateur de nombreux téléfilms et du documentaire Les Yeux dans les Bleus, réalise son premier long-métrage de fiction avec Un Village presque parfait.
Un Village presque parfait est le remake du film canadien La Grande Séduction de Jean-François Pouliot. Il aura fallu sept ans pour que le réalisateur cède les droits à Djamel Bensalah !
Un Village presque parfait parle d'un problème de société très actuel et bien réel, à savoir la désertification médicale : la "fuite" des médecins des campagnes. C'est d'ailleurs ce qui a motivé Stéphane Meunier à rejoindre le projet, étant très touché par cette thématique.
Une grande réflexion a été menée autour du choix du lieu de tournage. Après avoir pensé un temps aux îles au large de la Normandie, aux Vosges et au Jura, qui possèdent des villages reculés, Stéphane Meunier a finalement choisi les Pyrénées. Une des raisons de ce choix est la présence d’équipes de rugby dans cette région. Le réalisateur explique : "Avec Djamel, ce qui nous amusait, c'était la perspective de voir des rugbymen – des mecs au nez écrasé et aux oreilles en chou-fleur – disputer une partie de cricket, qui a la réputation d'être "un sport de filles" !"
La plupart des villageois présents dans le film ont été joués par les actuels habitants du village. Ils occupaient pour la plupart les mêmes métiers que dans la réalité (à l’exception de certaines personnes, comme le maire, joué par Didier Bourdon).
Au départ, Stéphane Meunier avait choisi de composer la bande-son d'Un Village presque parfait avec des morceaux de guitare très épurés. Mais ce choix conférait au film une tonalité trop dramatique. Le cinéaste s’est alors penché du côté des comédies américaines, comme Un jour sans fin et s’en est inspiré pour créer une musique plus orchestrée et puissante.
Pour être le plus crédible possible, Didier Bourdon est allé puiser dans ses souvenirs "campagnards", pour rentrer dans son personnage. S’il a décidé de ne pas prendre d’accent des Pyrénées, il s’est inspiré de l’intonation de voix de ses professeurs lorsqu’il était au Pays Basque.
Si le sujet central d'Un Village presque parfait est la désertification des campagnes, un autre thème tient une place importante à travers le personnage du médecin joué par Lorànt Deutsch, qui subit une transformation radicale au cours du film. Celui-ci explique : "Il suit un parcours purificateur, où il va se révéler à lui-même. C'est donc une trajectoire initiatique : il évoluait jusque-là dans un monde de faux-semblants et découvre dans ce village sa vérité."
Malgré des dialogues très écrits, Lorànt Deutsch, Didier Bourdon et Elie Semoun, virtuoses de la parole, ont souvent pris des libertés dans leurs répliques.
Emballé par le scénario dès la première lecture, Denis Podalydès a accepté de participer au projet sans savoir qui il allait jouer. Ce n’est qu’après avoir donné son accord qu’on lui confia le rôle d’Henri.
Dans le but d'être vraiment dans son personnage, Lionel Astier enfilait son costume d’Yvon dès son arrivée dans le village, même s’il ne tournait que plusieurs heures plus tard. D’ailleurs, tout le monde le connaissait au village comme Yvon, et non comme Lionel.