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    Vivarium
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Vivarium" et de son tournage !

    Festival de Cannes 2019

    Le film est présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2019. Il a remporté le Prix Fondation Gan à la Diffusion, remis au distributeur The Jokers/Les Bookmakers.

    Note d'intention

    Vivarium est né d'une suite de constats observés par Lorcan Finnegan : l'accès à la propriété immobilière montrée comme un but absolu à atteindre, l'endettement qu'on subit pour réaliser ce rêve, l'uniformité des banlieues pavillonnaires et le consumérisme. Aborder ces thèmes à travers le fantastique permet de les amplifier. Le réalisateur décrit son film comme « un conte à la fois surréaliste et tordu, à la fois sombre, ironiquement drôle, triste et effrayant ».

    Continuité

    Avec VivariumLorcan Finnegan poursuit son exploration du "cauchemar immobilier" qu'il avait déjà étudié dans ses courts-métrages Foxes et Defaced. Le premier met en scène un couple vivant dans une "propriété fantôme" au milieu d’une nature envahissante. Le film s'inspire des lotissements construits au milieu de nulle part en Irlande et laissés inachevés suite à la récession en 2008. Les propriétaires se sont retrouvés avec des maisons à moitié terminées et dont ils devaient rembourser l'emprunt. Quant à Defaced, il met en scène un personnage qui tente de s’échapper d’une affiche publicitaire pour une banque dont le slogan est « Réussissez votre vie : Faites un emprunt » pour rejoindre une fille dessinée au pochoir sur le mur d’en face.

    Genèse

    Toujours préoccupé par les thèmes de l’isolement, du consumérisme capitaliste, de la fragmentation de la société et du contrat social déjà abordés dans ses courts-métrages, Lorcan Finnegan a décidé de s'en emparer à nouveau pour en faire « un film de science-fiction dans la veine d’un épisode de La quatrième dimension en exagérant ce que la société attend de nous afin d’en démontrer l’absurdité ». Après avoir vu un documentaire de la BBC réalisé par David Attenborough sur le cycle de vie des coucous européens – qui n'élèvent pas leurs petits –, le réalisateur et le scénariste Garret Shanley en sont venus à représenter les agents immobiliers comme des sortes de coucous. Alors que le financement de Vivarium prenait beaucoup de temps, Finnegan et Shanley se sont attelés à un court-métrage, Without Name, sur un homme envoyé mesurer les forêts anciennes irlandaises pour un promoteur immobilier un peu louche, tandis qu'un esprit surnaturel protège la forêt. Ce conte psychédélique horrifique, présenté au TIFF, a permis d'ouvrir la voie à Vivarium.

    L'esthétique

    Le réalisateur souhaitait que l’environnement du lotissement, Yonder, ait un côté surréaliste. L’Empire des lumières de Magritte a été une référence visuelle majeure. Une scène des Sorcières de Nicolas Roeg a également marqué Lorcan Finnegan : « une petite fille est prise au piège dans un tableau par une sorcière. Elle vieillit et meurt, coincée dans ce tableau. C’est cauchemardesque et j’aimais l’idée que Tom et Gemma soient pris au piège dans un endroit qui soit un mélange de peinture et de brochure photoshoppée pour un lotissement neuf ».

    Construire le lotissement

    Il était important pour le réalisateur que toutes les maisons soient identiques et qu'il n'y ait ni pluie, ni vent, ni insecte, ni nature. Pour obtenir ce côté un peu artificiel, il fallait construire le décor en studio. Une maquette du lotissement en images de synthèse a été mise au point par Lorcan Finnegan, qui a choisi de colorer les maisons en vert menthe : « Dans la nature, le vert peut procurer un sentiment de liberté car on pense aux pâturages verdoyants, c’est plein de vie ; mais dès qu’on l’éclaircit un peu et qu’on le plaque sur des façades de maisons dans un environnement où il n’y a pas de nature, il commence à ressembler à du poison. Il a un côté toxique qui évoque des institutions comme les écoles ou les hôpitaux ».

    Défi technique

    Si le décor devait comporter à l'origine une douzaine de maisons, il a finalement été réduit, pour des raisons budgétaires, à trois façades de maisons, trois jardins et un morceau de route, construits dans un entrepôt en Belgique. Cela a représenté un véritable défi en terme de temps pour l'équipe, qui finissait de peindre les décors la veille du tournage.

    Le réalisateur revient en détail sur le processus : « Puisque nous n’avions que trois maisons les unes à côté des autres, pour les contrechamps nous devions inverser l’éclairage afin de créer l’autre côté de la rue. [...] À chaque bout de la rue, il y avait un fond bleu afin de prolonger le décor en postproduction. Le soir, nous faisions des clichés du décor en 2D pour les extensions. Le décor était également scanné afin de le reproduire en numérique en 3D pour créer des modèles pour les peintures numériques 2D et les plans truqués ».

    Les scènes en voiture ont été tournées dans trois lieux différents: sur le plateau en Belgique, dans un véritable lotissement à Dublin pour les gros plans d’Imogen Poots et Jesse Eisenberg, et à un autre endroit pour les plans aériens qui ont été remplacés par des peintures numériques 2D.

    Références

    Les sources d'inspiration de Lorcan Finnegan sont Chansons du deuxième étage et Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence de Roy Andersson pour leur photographie et leurs décors surréalistes. Le cinéaste cite également La Femme des sables de Hiroshi TeshigaharaLost Highway de David LynchSafe de Todd HaynesPhase IV de Saul Bass et Le Dernier Survivant de Geoff Murphy. Les photographies d’Andreas Gursky et l'installation The Weather Project d’Olafur Eliasson l'ont également influencé.

    Astuce

    La scène où Jesse Eisenberg creuse un trou a été la plus complexe à tourner. Faute de moyens, l'astuce a été de surélever le jardin de 25 cm. Le comédien a fait semblant de sauter dans un trou très peu profond et s'asseyait en tailleur pour donner une impression de profondeur. Il maniait le manche d’une pelle coupée en deux pour donner l’illusion qu’il creusait.

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