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    Eté 85
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    449 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2020
    Le roman pour adolescents 'La danse du coucou" (Dance on my Grave) d'Aiden Chambers, François Ozon l'a lu pour la première fois ... en 1985, à l'âge de 17 ans, bien avant d'être cinéaste. Cela aurait pu être son premier long-métrage, ce n'est finalement que son dix-neuvième, juste après Grâce à Dieu, mais l'on sent bien que le réalisateur y a mis l'énergie des premières fois pour une histoire qui est celle d'un lumineux amour de jeunesse. Mais attention, à force de parler de film solaire et élégiaque, il ne faudrait pas oublier que Été 85 a aussi un côté très sombre. Ce n'est évidemment pas une nouveauté chez Ozon, ce mélange des genres, avec un côté transgressif qui fait pencher certains moments vers le burlesque un rien choquant (les scènes de la morgue et du cimetière). Le film assume l'aspect romance éthérée et estivale de son sujet mais l'enveloppe de nuages noirs dès son entame qui le positionne comme un puzzle à reconstituer (à vrai dire, le suspense est assez vite éventé mais ce n'est pas l'essentiel). Beaucoup de choses sont à mettre au crédit du film : le grain de ses images (tournage en pellicule) qui donne une grande sensualité aux gros plans, sa B.O où In Between Days (The Cure) et Sailing (Rod Stewart) activent la nostalgie, la mise en scène toujours à la bonne distance et surtout l'interprétation épatante des deux principaux protagonistes, Félix Lefebvre et Benjamin Voisin, dont l'alchimie est évidente. Ceux qui suivent le cinéaste depuis ses débuts reconnaîtront aisément son univers et de multiples références à ses films précédents. Il y en a également une très directe à La Boum, amusante mais aussi extrêmement pertinente pour comprendre ce qui unit et ce qui sépare les deux héros d’Été 85. Le prochain film d'Ozon devrait se tourner avec Sophie Marceau. Tout est donc absolument raccord.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 juillet 2020
    Été 85, brièveté d’un titre et ampleur du sentiment amoureux vécu et retranscrit. De toute cette défilade de sentiments universels qui se suivent, se touchent et se superposent, comme deux corps incandescents sous un soleil brûlant. François Ozon n’a pas son pareil pour filmer l’adolescence, cet âge de transition et d’exploration de soi par le biais de l’autre : Dans la Maison, Jeune et Jolie, Été 85. À chaque fois un cadre scolaire, apparemment distant mais essentiel en ce qu’il libère et figure les êtres qu’il façonne et modèle selon des exigences académiques, selon les exigences d’un professeur particulier, unique en son genre. Aussi son dernier long métrage propose-t-il une réflexion sur la notion d’invention, qu’il envisage à trois niveaux. La première invention concerne celle du cinéaste : il s’agit de recréer une époque, de reformer un été et une année avec sa culture artistique, ses mentalités, le grain de son image en 16mm. Inventer l’été 85, à partir d’une œuvre littéraire – Dance on My Grave signé Aidan Chambers – et de ses propres souvenirs. Inventer une temporalité fictive, à mi-chemin entre l’historique et le biographique, tous deux ressaisis par la fiction qui concrétise et permet l’exploration, à l’instar des montagnes russes dans lesquelles, par l’artifice d’un train lancé sur des rails, tout s’accélère, un mouvement naît. Ozon raconte un été et se raconte en été 85 (ou 84 selon ses dires) par le prisme de ses personnages et des situations qu’ils vivent. Voici venir le deuxième niveau de l’invention : inventer autrui en projetant sur lui ses fantasmes propres, ses désirs ses angoisses et ses frustrations. Nous retrouvons l’influence des thèses psychanalytiques chères au cinéaste, travaillées par le long métrage avec de nombreux symboles un peu trop présents et appuyés – entre les deux adolescents sur le lit est placardée au mur une illustration d’Anubis embaumant un mort, le crâne de la vanité comme prolongement d’Alex par ligne de fuite etc. –, comme si Ozon, par peur d’une incompréhension, tenait son spectateur par la main pour le rassurer pendant le voyage. Il manque peut-être à son long métrage une spontanéité ou une illusion de spontanéité : tout est là pour signifier. Nous aurions aimé davantage nous perdre en compagnie de ce trio d’adolescents, que magnifient des parents interprétés à la perfection, mention spéciale à Isabelle Nanty, bouleversante ici. Malgré cette lourdeur démonstrative, le cinéaste pense de manière remarquable le vertige devant l’inconnu, ce gouffre qui sépare des êtres certains de se connaître, mais ignorants parce que différents parce que singuliers. Été 85 est un grand film sur la douleur du dialogue à l’heure du tout-numérique, un film qui, comme chez Éric Rohmer par exemple, accorde beaucoup d’importance aux échanges (verbaux et corporels) et à la dynamique qu’ils construisent entre les protagonistes. Inventer les gens qu’on aime, voilà une idée qui aussitôt prononcée frappe l’esprit du spectateur pour le confronter à un versant de la réalité auquel il n’avait pas accès jusqu’alors. À ce deuxième niveau se superpose un troisième : s’inventer par l’invention. Car que raconte Été 85, sinon l’initiation à l’écriture et la naissance du geste littéraire ? François Ozon a parfaitement compris ce qu’est, au plus profond d’elle-même, la littérature : un dialogue de soi à soi par le biais des autres avec la fiction comme garde-fou. Swimming Pool, Dans la Maison le montraient déjà. Pour écrire il faut avoir vécu. Prendre la machine à écrire, noircir le vierge de la page avec des caractères et des mots, se ressaisir par la fiction, devenir enfin un personnage, le personnage de sa propre histoire. On se souviendra longtemps de cet Été 85, de sa romance douloureuse, de son initiation à l’existence, de ses acteurs resplendissants qui n’ont pas peur de jouer, rappelant au passage les jeunes comédiens des années 80, de ses plages musicales enivrantes qui diffusent une nostalgie à laquelle, enfants des années 80 ou pas, nous vibrons à l’unisson.
    Alice025
    Alice025

    1 511 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2020
    Une petite déception concernant le nouveau et tant attendu film de François Ozon. Dès le début du film, on nous parle plus ou moins de la fin et je ne m'attendais pas à cette tournure. La première partie est pour moi fabuleuse, le début d'une histoire amicale et amoureuse entre deux jeunes hommes, durant l'année 85. Retour dans le passé très plaisant, par les looks, la déco, la musique, les premiers émois...
    Mais le film dérive ensuite sur un côté plus dramatique qui ne m'a pas fait chavirer comme je l'espérais. Pourtant les acteurs jouaient très bien, mais il m'a manqué ce petit quelque chose qui d'habitude me transporte. Un bon film qui m'a toutefois laissé sur ma faim.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Mathis C.
    Mathis C.

    8 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juillet 2020
    Vu en avant première hier à Bordeaux, ce film est simplement un chef d'œuvre. François Ozon réussit son pari et nous plonge dans les années 1980 autour d'une histoire romantique où l'amour est roi. L'amour éphémère, la beauté de l'instant, la nostalgie d'un bonheur perdu guident parfaitement ce film dans lequel les non-dits sont parfois plus criants que les échanges explicites. Ce fil conducteur est d'autant plus fort que François Ozon le fait sans jamais parler explicitement d'homosexualité, ce que François Ozon a justifié sur cette scène par le fait que l'amour est l'amour et qu'il n'y a aucune différence entre les couples qu'ils soient hétérosexuels ou homosexuels.
    Un grand bravo aux acteurs dont l'alchimie entre eux est palpable. Bref, du grand cinéma.
    Nico F
    Nico F

    177 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juillet 2020
    Superbe . Un fim fort, des acteurs forts , un historie forte et sublime, le bout de la passion ... Ozon sort un de ses meilleurs films . A voir et revoir
    Michael D
    Michael D

    16 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 juillet 2020
    J'ai beau lire et relire les critiques et ne comprends toujours pas ce qui a pu plaire à ceux qui ont fait une critique élogieuse et comment un tel film a-t-il pu être sélectionné à Cannes.

    Pour moi, les acteurs jouent faux, certainement parce qu'ils sont embarqués dans un scénario creux, beaucoup trop classique (l'histoire d'un ange manipulateur qui séduit un naïf et le fait souffrir). On ne croit pas une minute à leur passion, ni à ce personnage d'ange voyou archi-caricatural dans un film qui se veut sérieux, ni pourquoi ils s'attachent l'un à l'autre (même si bien sûr l'amour est inexplicable). Les reconstitutions historiques n'ont pas beaucoup d'intérêt. Le début laisse présager une histoire de meurtre qui tombe à l'eau. Même l'univers visuel, en général parfaitement maîtrisé par Ozon est plutôt moche.

    Très décevant. Souvent Ozon a du mal à toucher avec ses personnages qui manquent de profondeur et se rattrape avec une sorte d'ambiance visuelle envoûtante. Mais ici, ce n'est pas le cas.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juillet 2020
    Premier film à sortir avec le label Cannes 2020, “Eté 85” est le film parfait pour retourner au cinéma après une morose période de confinement. En adaptant le roman “La danse du coucou”, François Ozon nous invite au soleil et sur les plages pour nous conter une histoire d’amour entre deux adolescents. Cette histoire touchante de deux garçons où l’homosexualité n’est pas traitée comme un problème. Le problème, c’est l’enquête policière autour de laquelle s'est construit le récit, histoire de faire languir le spectateur d’un certain suspense. Pourtant, la puissance du film réside surtout dans la complicité et la sincérité de Félix Lefebvre et Benjamin Voisin qui s’aiment et vivent de spontanéité, sans se soucier des autres. Leur relation suscite chez nous une multitude d’émotions. Les décors et costumes des années 80 nous font sourire à chaque instant. “Eté 85” bouleverse autant qu’il fait du bien.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    AHEPBURN
    AHEPBURN

    88 abonnés 512 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2020
    Un film coup de poing avec des sentiments forts et extrêmes. Une bande son qui m'a rappelé mon adolescence et les étés dans les Cévennes.
    Math719
    Math719

    149 abonnés 630 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juillet 2020
    Été 85 est à François Ozon un film qui caractérise bien ce qu'il sait le mieux faire: une belle histoire, avec un drame beaucoup de fraîcheur des moments intimes avec des moments dérangeants. Mais on a l'impression de rentrer dans la vie intime d'un couple, et c'est aussi pour ça qu'il est génial! Effectivement jamais nous serions rentré dans un tel amour d'été aussi passionnel ! Le réalisateur évite le cliché, il aiguille ces acteurs avec délicatesse, beaucoup de pudeur et en même temps beaucoup d'amour durant ce film mémorable ! Merci pour ce magnifique film et cette dernière phrase qui est tellement vrai mais difficile..
    lara cr28
    lara cr28

    65 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2020
    En s’appropriant un territoire personnel, Ozon, à travers un duo d’acteurs lumineux dont le jeu en miroir nous propose une symphonie tragique, nous donne la vision la plus brute de ce qu’est la violence du premier amour. Le sublime côtoie constamment le moment où la chute est possible. La mort s’invite dans l’élan vital qu’elle torpille. Lorsqu’elle arrive, rien ne se brise pourtant, montrant par-là que ce moment édénique (6 semaines) devient, pour Ozon, la matrice des années à venir. Et qui parle plus encore pour le spectateur qui a vécu ses 15 ans durant l’été 85 !
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 juillet 2020
    Le nouvel Ozon est une gentille bleuette, qui veut se donner des airs de suspense hitchcokien.

    Si la première partie se laisse regarder sans déplaisir (l'ambiance du bord de mer, les flashforwards qui entretiennent un suspense, la tension du coup de foudre), la seconde déçoit par sa plate conformité.

    Les réactions des uns et des autres sont à la fois prévisibles et ridicules. Si les deux acteurs principaux jouent leur partition avec conviction, il faut signaler que tous les seconds rôles sont très mauvais : Valeria Bruni Tedeschi surjoue terriblement, Philippine Velge est horripilante, Isabelle Nanty et Laurent Fernandez ne semblent pas quoi faire à l'écran, Melvil Poupaud n'est pas crédible pour un sou.

    Le film n'évite pas alors le ridicule le plus absolu, lors de la pitoyable scène de la morgue, très mal jouée et mise en scène.

    Ozon peine à maintenir son intrigue tout au long d'un long métrage : il lui faut l'entretenir par de sinueux détours qui ne passionnent pas (l'écriture de l'histoire, la relation au prof), alors que l'ambiance charmante du début se délite doucement.
    Sylvain P
    Sylvain P

    299 abonnés 1 330 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 juillet 2020
    Romance adolescente, on aurait pu attendre un peu plus de profondeur et de créativité de la part de François Ozon. Félix Lefebvre s'acère un très bon choix, ainsi que son acolyte Benjamin Voisin. Les seconds rôles sont portés par des stars ici convaincantes et restant au second plan (Isabelle Nanty, Melvil Poupaud, Valéria Bruni-Tedeschi). Si on aime l'ambiance, la musique, la photographie, force est de constater qu'on ne croit pas à l'aventure, qui commence de façon irréaliste, se poursuit de façon ridicule et se termine en drame inutile. Rien n'est crédible, les dialogues sont dignes d'un roman-photo de plage, les situations rocambolesques. Un Ozon mineur.
    Biertan64
    Biertan64

    42 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 novembre 2020
    Un drame qui ne laisse filtrer aucune émotion. Le sujet n'aurait même pas été commenté si la romance ne s'essayait pas à développer un côté subversif en mettant en scène deux adolescents homosexuels.
    Benjamin Voisin, acteur prometteur s'il en est, devient pourtant très vite horripilant avec son sourire bloqué sur son visage de rebelle séducteur, tout parait forcé, les personnages sont peu dégrossis et on ne croit pas à la passion soudaine de ce couple.
    Certains passages frisent même le ridicule ( spoiler: l’acharnement d'Alexis à voir le cadavre de son ami
    ) et le fait de laisser une ambiguïté sur un spoiler: possible meurtre ( les scènes avec la conseillère et la police
    ) n'a aucun intérêt dans le déroulement de l'histoire.
    Aussi, nous pourrions attendre d'un film intitulé "Eté 85" qu'il nous plonge dans cette décennie avec un minimum de nostalgie. Or, en dehors de deux-trois chansons éparses, François Ozon ne distille pas la moindre ambiance des 80ies. Bref le meilleur moment de la séance reste le générique de fin avec "in between day" de the Cures.
    William H.
    William H.

    8 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2020
    François Ozon continue d'être un excellent réalisateur.
    On retrouve quelques références à ses premiers court-métrages.
    Joyeux
    Joyeux

    93 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juillet 2020
    Image, photographie, musique, jeu d'acteur, scenario, montage...Tout est maîtrisé à la perfection. Ete 85 nous procure une gamme d'émotions et d'écritures poétiques tout à fait singulière au cinéma. Un conseil toutefois : si vous en avez l'occasion, NE regardez PAS la bande-annonce avant de voir le film.
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