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    Vivre
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Vivre" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Un soir, alors que l’écrivain Kazuo Ishiguro et le producteur Stephen Woolley dinaient ensemble, Bill Nighy a débarqué à l’improviste. Ce dernier se rappelle : "Ils s’amusent à évoquer des cinéastes majeurs dont les films, pour la plupart en noir et blanc, ont été tournés entre 1930 et 1957."

    "Ils organisent des quizz entre eux pour voir s’ils sont capables de citer le nom du chef-décorateur, du réalisateur et de l’acteur qui joue un policier. À la fin du dîner, Ishiguro et sa femme discutaient entre eux. Et puis, ils se sont tournés vers moi et m’ont dit qu’ils savaient de quoi devrait parler mon prochain film."

    Woolley rapporte qu’Ishiguro l’a rappelé peu de temps après : selon lui, Nighy devrait camper le rôle principal d’une relecture de Vivre, film d’Akira Kurosawa de 1952, en le transposant dans le Londres de la même époque. Le producteur gardait un bon souvenir du film. Ishiguro confie :

    "J’avais très envie de voir une version britannique du grand classique qu’est Vivre de Kurosawa Je crois que je l’ai découvert à la télévision, en Angleterre, quand j’étais enfant, et il m’a fait très forte impression. En partie en raison de mes origines japonaises par le message de ce film."

    Par chance, Woolley a réussi à convaincre l’écrivain, lauréat du prix Nobel de Littérature, qu’il en avait les compétences. Une décision qui s’est révélée inestimable pour obtenir les droits du film auprès des ayants-droits de Kurosawa, méfiants au départ, mais intéressés par l’implication d’Ishiguro.

    Le choix du réalisateur

    Stephen Woolley souhaitait d’emblée engager un metteur en scène qui ne soit pas britannique. Le producteur développe : "On a décidé – et j’y tenais particulièrement – de faire appel à un réalisateur qui n’ait pas un point de vue stéréotypé sur l’Angleterre. J’étais également convaincu qu’il nous fallait un metteur en scène très cinéphile."

    "Kurosawa et Ishiguro ont en commun une véritable passion pour le cinéma". Le producteur avait vu Moffie (2019), drame signé Oliver Hermanus autour de jeunes recrues homosexuelles dans l’armée sud-africaine homophobe des années 1980 – et s’est montré impressionné par sa sensibilité et sa capacité à reconstituer une époque récente.

    County Hall

    L’équipe a non seulement pu tourner dans le célèbre bâtiment londonien County Hall, mais aussi y installer ses bureaux de production. Oliver Hermanus se souvient : "Cela a changé la donne. Quand un film se déroule dans un endroit bien précis, il n’est jamais évident qu’on pourra y tourner. On pense toujours qu’il va falloir amalgamer des milliers de lieux différents. Mais dans ce cas-ci, pour l’essentiel, notre chef décoratrice n’a eu qu’à aménager les espaces. On a eu énormément de chance."

    Retrouvailles

    Sur VivreOliver Hermanus collabore pour la quatrième fois avec le directeur de la photographie Jamie Ramsay après MoffieBeauty et Shirley Adams. Les deux hommes et leur équipe ont dû travailler vite, en raison d’un budget serré et d’un tournage ramassé sur six semaines. Ils ont par ailleurs cherché à proposer aux acteurs autant de prises que possible. En témoigne la scène de dialogue avec Bill Nighy dans un pub, qui a donné lieu à 19 prises.

    Par temps de pandémie...

    La chef-décoratrice Helen Scott et son équipe ont dû aménager de nombreux décors et trouver des lieux de tournage tout en respectant les contraintes budgétaires. Le processus de repérages et de sélection des lieux de tournage a été plus fragmenté que d'habitude car les règles de distanciation sociale, et les confinements, compliquaient les déplacements de l'équipe.

    Certains lieux n'ont pu être confirmés que quelques heures ou jours avant le tournage et il a fallu que la décoratrice fasse preuve d'improvisation en collant du papier peint et en transformant certains espaces en très peu de temps. Il n’a pas non plus été simple d’obtenir et de transporter les accessoires d'époque.

    Tournage sportif !

    Vivre s’ouvre sur des scènes de gare : des techniciens ont dû réellement pousser un wagon dans un mouvement de va-et-vient au sein d’un hangar au cours d’une prise de neuf minutes. "C’était un vrai marathon ! Je pense qu’ils étaient sur les rotules à la fin !", s'amuse Oliver Hermanus.

    La maison de Williams

    County Hall a aussi inspiré le style de la maison de Williams : si la vie entière du protagoniste consistait à s’y rendre, puis à en revenir, son domicile devait donner l'impression de refléter cette tâche routinière : "Je pensais que sa maison ne devait pas être le miroir de sa personnalité, puisqu'il n'en a pas vraiment."

    "Je voulais qu'elle soit un peu triste et vieillotte, et, plus important encore, figée dans l'époque à laquelle sa femme est morte. Rien n'a vraiment évolué depuis. Ce sont les années d'après-guerre, juste après le festival of Britain et en ce sens, c'est un peu triste que Williams n'arrive pas à se projeter dans le futur."

    "C'est un homme né à l'époque édouardienne, il est très rigide et conformiste, engoncé dans les convenances et il ne sait pas vraiment comment casser cette image. Ce n’est tout simplement pas son genre", se remémore la chef décoratrice Helen Scott.

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