Avant d’aller assister aux péripéties des Navy Seals de Mark Wahlberg, je me disais que le re-visionnage d’un autre film du genre, à savoir La Chute du Faucon Noir du solide Ridley Scott, était des plus judicieux. Effectivement inspiré de faits réels, ce long-métrage retrace plus de deux heures durant l’enfer vécu par des marines américains, pris au piège au cœur de Mogadiscio en Somalie. En bref, si l’on veut la faire courte : on s’en prend plein les mirettes, l’ambiance est pour ainsi dire explosive mais bien immersive ; le fracas assourdissant des balles et autres roquettes va ainsi de concert avec une excellente BO de Hans Zimmer, et la mise en scène heureusement orientée réalisme (avec succès) assure d’autant plus ce spectacle tonitruant. L’autre force de Black Hawk Down réside en son casting impressionnant, cumulant un nombre impressionnant de grands noms tout en faisant la part belle à des figures aujourd’hui largement reconnues ; ainsi, on nous sert de très convaincantes interprétations, tel qu’avec les expérimentés Tom Sizemore, Eric Bana ou encore Sam Shepard… tandis que l’on s’amuse à reconnaitre les discrets Orlando Bloom, Tom Hardy ainsi que Nikolaj Coster-Waldau ! Toutefois, ceci étant dit, ce bon divertissement souffre d’un handicap de poids, relatif à son contenu et sa galerie de personnage : en ce sens, sans en venir à qualifier la narration de brouillonne, on se perd aisément au sein de cette boucherie impitoyable, tandis que le trop plein de personnages secondaires a vite fait de rendre la reconnaissance de ces derniers difficile (surtout pour les Rangers, tous au look identique). En somme, on ne s’attache pas vraiment aux divers protagonistes, si ce n’est à quelques exceptions près, tandis que le côté brut de la chose ne rend pas suffisamment hommage à certains sacrifices, pourtant exemplaires, si ce n’est poignant. Un bémol non négligeable donc, mais qui ne gâche pas pour autant le visionnage de ce classique du film de guerre, porté par une réalisation captivante et un casting phénoménal.