Razzia sur la chnouf
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anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 13 août 2015
Dans le plus pur style des films policiers des années cinquante, Henri Decoin nous sert un petit bijou du genre avec une distribution de choix : Jean Gabin, Lino Ventura, dont l'amitié ne connaître pas de faille et puis une quantité de seconds rôles connus tels Marcel Dalio, Paul Frankeur, Marcel Bozuffi et la jeune Magali Noël (23 ans à l'époque du tournage). Le film a sans aucun doute vieilli mais il retrace bien l'atmosphère de l'époque : tripots clandestins, méthodes expéditives, argent sale. Les procédés n'ont guère évolué, hormis les systèmes de planque de la chnouf. Et puis c'est toujours un plaisir de retrouver Gabin et Ventura qui s'affirme déjà comme un futur grand du cinéma d'action. Jean Gabin, toujours aussi magistral, domine la scène d'un bout à l'autre du scénario En revanche, sa petite amourette avec Magali Noël reste d'un classique qui n'apporte pas grand-chose à l'intrigue. Malgré cette petite réserve, la trame tient la route et permet de passer une excellente soirée. Du bon et solide cinéma sans temps mort qui bénéficie d'un excellent montage.
chrischambers86

15 069 abonnés 12 713 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 25 février 2020
Curieusement, c'est en 1954 que l'on voit apparaître sur les ècrans français plusieurs films policiers sèrieux, souvent de bonne qualitè, plus ou moins influencè par le film noir amèricain qui cassait la baraque depuis belle lurette! Citons par exemple cette violente "Razzia sur la chnouf", l'un des meilleurs film de Henri Decoin! Jean Gabin, tel que vous aimez le voir! Celui d'un inspecteur de police qui se fait passer pour un parrain amèricain! On aurait tort de prendre le manque de prètention pour ce très bon policier car Decoin nous introduit remarquablement dans le milieu français de la drogue! Gabin est implacable, Lino Ventura et Albert Rèmy, parfaits en caïd, mais c'est Lila Kedrova qui impressionne en toxicomane, en particulier dans la scène finale...
soniadidierkmurgia

1 309 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 avril 2024
« Touchez-pas au Grisbi » de Jacques Becker ayant été un énorme succès, confirmant le retour en grâce de Jean Gabin et l’appétence du public pour les films inspirés de la Série Noire créée par Marcel Duhamel en 1945, il ne faut pas longtemps pour que l’idée de produire à nouveau Gabin dans l’adaptation d’un roman issu de la fameuse série soit dans l’air. Créée tout d’abord pour populariser les auteurs anglo-saxons qui ont fait les beaux jours du film noir à Hollywood comme James Cain, Raymond Chandler, James Hadley Chase, Peter Cheney ou Dashiell Hammett, la collection donne rapidement sa chance à des auteurs français. Après Albert Simonin c’est Auguste Le Breton qui contribue à faire connaître le « polar » à la française. L’énorme succès du « Rififi chez les hommes » mène à son adaptation cinématographique par Jules Dassin récemment exilé d’Hollywood.
« Razzia sur la chnouf » est donc proposé à Jean Gabin qui s’il a tourné dans quatre films depuis le film de Jacques Becker dont « French Cancan » de son ami Jean Renoir, n’est pas mécontent de se replonger dans le genre qui lui a sauvé la mise et dont il sait qu’il pourra lui offrir de multiples rôles de chaque côté de la barrière qui sépare les flics des voyous. Henri Decoin avec lequel Gabin a tourné l’excellent « La vérité sur Bébé Donge » (1951) se charge de la mise en scène pendant que Le Breton (qui fera une apparition dans le film) se voit confier les dialogues truffés de l’argot qu’il connaît bien, non sans avoir imposé Maurice Griffe pour parfaire l’adaptation de son roman. Assez loin de la sophistication visuelle du « Grisbi », « Razzia sur la chnouf » propose une description quasi-documentaire du petit milieu de la drogue parisien qui, mine de rien, fait déjà des ravages même si sa confidentialité lui confère encore une certaine mystique.
À travers spoiler: un flic (Jean Gabin) infiltré de longue main, sous l’alias du « Nantais», chargé de redresser pour le compte d’un caïd (Marcel Dalio) une filière parisienne qui ronronne
, c’est un voyage au sein des différentes strates du trafic qui constitue le fil rouge de l’intrigue. Du caïd cynique et sans scrupule, aux réflexes de chef d’entreprise, guidé par le seul profit jusqu’aux consommateurs, en passant par le chimiste, les chefs de réseaux et les passeurs, rien n’échappe au regard aiguisé d’Henri Decoin qui se révèle comme toujours efficace car très fluide dans l’articulation des scènes et démontrant un sens du rythme qui permet à ses meilleurs films de passer le cap des ans. On pourra seulement lui reprocher de quelquefois se laisser aller à certaines facilités comme avec la scène de la rafle dans le restaurant du « Nantais » où tout le milieu vient se restaurer qui se termine par un amas "énaurme" de flingues en tous genres planqués sous les tables. Idem pour le rôle confié à Lila Kedrova, junkie sur laquelle « Le nantais » s’apitoie, sans doute un peu trop teinté d’un pathos qui s’il émeut, constitue une digression ralentissant l’action. Enfin, le final dans la planque n’est pas non plus d’une crédibilité à toute épreuve.
Ancien sportif de très haut niveau, Henri Decoin qui aimait la vie sur les plateaux, considérait (comme le confie Michel Deville, son assistant sur huit films) chaque film comme un match à gagner. Cette générosité dans l'effort donna une cinquantaine de films en 33 ans de carrière, là où Jacques Becker n’en tourna que 16 en 25 ans. D’où ces petites déperditions qui placent « Razzia sur la chnouf » quoique très convaincant un peu en dessous de « Touchez pas au Grisbi », où chaque détail avait été soupesé. On notera le retour de Lino Ventura toujours impeccable qui n’avait pas tourné depuis « Touchez pas au grisbi » et qui était retourné à son job d’organisateur de matches de catch. Après cette seconde prestation, il ne quittera plus les plateaux. Magali Noël débutante est tout à la fois ravissante et convaincante. Marcel Dalio revenu d’Hollywood est d’une efficacité redoutable dans un rôle court mais déterminant. Enfin, Lila Kedrova avec son physique si particulier, ajouté à son accent russe diffuse à chacune de ses apparitions, fragilité et souffrance. Quant à Paul Frankeur, il n’a qu’un rôle mineur mais roboratif. C’est sûr, en ce mitan des années 1950, Gabin était bien de retour
Roub E.

1 130 abonnés 5 126 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 27 septembre 2020
Un polar à l’ancienne, très à l’ancienne même. Dans ce film Gabin et Ventura jouent les beaux mecs avec une prestance physique forte et le verbe haut. J’ai eu l’impression de plonger dans une certaine époque qui a du coup un côté un peu désuet aujourd’hui et en même temps donne l’impression d’une continuité dans ce trafic de drogue : l’argent facile, la réputation, les choses qui brillent. Très bien mis en scène il offre quelques passages marquant notamment dans son final.
karpathakis y
karpathakis y

29 abonnés 633 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 décembre 2019
J'ai attendu quelques années pour revoir "Razzia sur la chnouf" afin d'en oublier l'histoire (difficile de l'oublier). Excellent, Gabin impérial comme d'habitude, rien à rajouter faisons donc monter sa note !
marmottefurieuse
marmottefurieuse

10 abonnés 507 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 octobre 2018
Un très bon polar des années 50 sur le thème de l'infiltration de la part de police dans une organisation de trafic de drogue. Jean Gabin est à son aise dans le rôle d'un dur, quant aux autres acteurs, ils sont également tous très bons (notamment Lino Ventura). Il n'y a que l'amourette entre Gabin et Magali Noël qui est quelque peu tiré par les cheveux...Néanmoins il s'agit d'un excellent film à ne pas manquer.
TTNOUGAT

641 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 30 novembre 2017
Ce film est loin d’être enthousiasmant comme il le fut pour le public de l’époque…Il faut dire que depuis, le texte bien pensant de son prologue a été piétiné à qui mieux mieux et la chnouf s’est répandue et démocratisée. Aujourd’hui, plus de razzia possible, il y a trop de participants. Il reste le coté documentaire exceptionnel du à la précision de la mise en scène et aux connaissances d’Auguste Le Breton (on visite même une fumerie d’opium dans le quartier chinois de Paris). C’est intéressant à suivre bien que le rythme paraisse parfois un peu mou mais ce n’est pas enthousiasmant. On ne peut pas dire qu’on sourit beaucoup, tout est pris au premier degré. Jean Gabin, 51 ans, paraît fatigué et son amourette avec Magali Noël passe mal. Par contre, Lila Kedrova a crée un personnage qui ne passe pas inaperçu. ‘’Razzia sur la schnouf’’ fait partie de ces films précieux qui, mieux que les livres, marquent le Paris des années 50. Les reconstitutions d’aujourd’hui ne peuvent rivaliser avec lui. Question art cinématographique, la comparaison avec ‘’Casque d’or’’ de la même époque parle d’elle même.
Jonathan M
Jonathan M

148 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 1 juillet 2017
Gabin fait du Gabin. Je ne révèle rien en disant que le malfrat se la joue infiltré (c'est mentionné dans le synopsis). Quand on a dit ça.. Le polar des années 50 vieillit beaucoup mieux que celui des années 2000. Le spectaculaire et la mise en scène tenaient non pas au coup de fusil et autres effets spéciaux, mais qu'au simple dialogue.
willycopresto
willycopresto

140 abonnés 1 362 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 12 janvier 2016
"Razzia sur la chnouf" (1954) NB rediffusé sur D8 le 11.08.2015, arte le 08.01.2016
A l'époque, le titre assez original ne fut sans doute pas étranger au succès de ce film : il avait en effet fait jaser car on ne parlait guère de came à l'époque ! C'est d'ailleurs sa seule particularité : Il faut se rappeler que la fin de la dernière guerre mondiale n'était pas si loin et que le public était avide de plaisirs, de policiers, et de rêve. Le réalisateur Henri Decoin lui a a servi sur un plateau ce qu'il attendait : un film bien dans le style des polars de l'époque. Ajouter Gabin à l'affiche était un gage complémentaire de succès et ça a marché avec près de trois millions d'entrées en salles. Incroyable ! Comme souvent à l'époque,les femmes jouent les utilités et on remarquera Magali Noël qui fut également chanteuse et qui vient de disparaître à 84 ans le 23 juin 2015. Sinon, le scénario écrit à trois mains ne fera pas trop date, pas plus que les mitraillades et morts en cascades.. Ca semble un peu longuet et ça se regarde comme un vieux bouquin défraîchi ! Heureusement, le dénouement sauve d'une trop longue attente ! De plus, on n'a pas commis le crime de lèse - cinéma de le coloriser et cette version "dans son jus" ajoute au charme suranné de ce vieux film, sexagénaire. Je rendrai en même temps hommage à un des acteurs : Albert Remy qui joue ici aux côtés de Ventura le rôle de "petite main". Qui s'en souvient aujourd'hui ? L'acteur a pourtant une carrière aussi longue qu'un annuaire téléphonique, mais toujours dans les seconds rôles, peut être à cause d'un physique très typé. Il disparut en 1967 à 56 ans...
willycopresto
Critik D
Critik D

163 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 29 octobre 2015
La chose à retenir de ce film le casting, des grands du cinéma des années cinquante sont présents. On peut également garder l'humour cinglant des personnages. Malheureusement pour le reste s'est du déjà vu, surtout si on s’attèle à la filmographie de Jean Gabin. Sa n'en reste pas moins un bon film mais on se lasse vite, en tout cas je me suis vite ennuyée sur cette histoire. La réalisation est sympathique, le noir & blanc apportait vraiment un plus au cinéma qui n'est pas négligeable. A voir si vous êtes fan du genre, de Jean Gabin ou encore pour voir les débuts de Lino Ventura.
Eowyn Cwper
Eowyn Cwper

143 abonnés 2 040 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 28 septembre 2016
En introduction, un petit texte qui prévient que le thème, fidèle au titre, sera traité crûment, sans contrefaçon du vrai milieu de la "blanche" qui évoluait à l'époque en parallèle du monde des bonnes mœurs. Mais en écho à cette mise en garde, pas grand-chose à se mettre sous la dent : un simple aspect un peu plus inattendu que dans l'ordinaire de ces vieux films d'action français. En revanche, l'oeuvre cache bien son jeu en ce qui concerne le grand secret de l'intrigue.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 4 octobre 2015
Razzia est un polar qui nous fait visiter le milieu glauque du monde de la chnouff des années 50. L'interprétation est grandiose. Toute l'équipe de l'epoque est présente : de Gabin à Frankeur en passant par Ventura... Un régal. A voir et revoir.
Luuuuuuuuc
Luuuuuuuuc

15 abonnés 737 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 27 juillet 2023
« Il n’y a qu’une seule façon de quitter l’organisation, vous la connaissez. »


spoiler: !!! ATTENTION, ALERTE SPOIL : NE LISEZ PAS LE RESUME SUR CE SITE !!!


Deux ans avant l’oubliable « Le rouge est mis », Jean Gabin, Lino Ventura (dont ce n’est que la deuxième apparition après le « Touchez pas au grisbi » de Jacques Becker, 1954), Marcel Bozzuffi (dans un tout petit rôle) et Paul Frankeur se retrouvaient déjà dans une adaptation d’un roman d’Auguste Le Breton (en furtive apparition ici mais toujours au scénario). Pas de Gilles Grangier cette fois, pas d’Audiard non plus.

Dès la présentation du principal personnage, Henri « le Nantais »/Jean Gabin, on sent le petit romancier/scénariste franchouillard qui veut faire l’americano. Quelques mots échangés en un anglais scolaire (même si l’acteur vient de passer plusieurs années aux Etats-Unis, à l’image de son personnage), une description rapide de l’organisation criminelle comme un image d’Epinal, quelques clichés et voilà le décor planté, un décor qui veut faire genre. On est loin d’Albert Simonin, de Michel Audiard voire de Jean-Pierre Melville qui, eux, savaient transposer des histoires de gangsters dans un cadre français.

Si la description du circuit de transformation de l’opium en héroïne (la chnouf, ici) et de leur réseau de convoyage est intéressante, le scénario de la première partie (les trois premiers quarts d’heure) est lent à mourir et vide de toute action sinon prévisible et froide. Pourtant, ce passage est obligé pour planter le décor. En effet, à partir de la scène de la rafle et de l’interrogatoire qui suit, pépite d’anthologie, on change de registre, en découvrant les petits réseaux de distribution et toute une facette du Paris nocturne et interlope, jusqu’au final éblouissant. On retiendra enfin l’exceptionnelle interprétation de Lila Kedrova en junkie alcoolique.

Un chef d’oeuvre lent mais un chef d’oeuvre.
pierrre s.

493 abonnés 3 358 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 14 novembre 2019
Sans aucun doute intéressant et novateur à l'époque de sa sortie, Razzia sur la chnouf, a pris depuis un sérieux coup de vieux.
Eselce

1 520 abonnés 4 240 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 6 juillet 2015
J'ai bien moins apprécié que "Touchez pas au grisbi" où l'on retrouve Jean Gabin et Lino Ventura. Ici, c'est assez lent, pas de dialogue savoureux, quelques pétarades sans plus et un final sans surprise.
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