Second film pour le réalisateur Jerry Schatzberg et l’acteur Al Pacino, tous deux démarrant une carrière prometteuse, comme en témoigne ce premier film ensemble (ils se retrouveront pour l’éblouissant L'Epouvantail - 1973).
Dans Panique à Needle Park (1971), on y fait la connaissance de Bobby, qui tombe sous le charme de la discrète Helen, en pleine dépression. Il va lui redonner goût à la vie, mais sans s’en rendre compte, il va aussi lui donner goût à la drogue. Ils habitent Needle Park, un des nombreux quartiers New-Yorkais, haut lieu de la drogue ou dépravation et désespoir ne font qu’un.
Tous deux s’aiment mais face à la dure réalité de la vie, leur idylle ne peut perdurer. Le monde dans lequel ils évoluent n‘est pas propice à une vie de couple bien sous tous rapports, petit à petit, s’en qu’ils s’en rendent compte, ils plongent au cœur d’une spirale infernale qui ne pourra déboucher que sur une fin sans issue.
Ancien photographe (de mode essentiellement), tout juste reconverti au cinéma, Jerry Schatzberg fait preuve de beaucoup d’audaces et de talents avec son œuvre, hyper réaliste, on n’en décroche jamais, on est au cœur du problème, au cœur de ce couple si beau et pourtant si complexe et déstructuré. Le duo formé par Al Pacino & Kitty Winn (de jeunes acteurs débutants à l’époque !) est magnifique, touchant et troublant à la fois.
Jerry Schatzberg révèle aux yeux de tous deux jeunes acteurs pleins de talents, dont Al Pacino que l’on ne présente plus (et Oscarisé en 1992, seulement !) et Kitty Winn (qui décrocha pour ce film, le Prix d’Interprétation Féminine au Festival de Cannes).