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    Gentille
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Gentille" et de son tournage !

    Ineffable Fontaine

    Emmanuelle Devos, qui tourne peu de comédies, même si on l'a vue dans Bienvenue en Suisse et le téléfilm de Tonie Marshall Tontaine et tonton, explique ce qui l'a séduite dans le projet : "Dès que Sophie m'a dit qu'elle écrivait un rôle pour moi, dont le nom était Fontaine Leglou, je lui ai dit que j'étais preneuse ! J'aime beaucoup le mélange de drôlerie et de loufoquerie de ses scénarios qui lui permet d'évoquer des choses assez violentes tout en gardant une certaine pudeur. Elle part de situations plutôt banales pour dévier vers une vraie folie. Mais ce que j'ai surtout aimé chez Fontaine, la protagoniste de Gentille, c'est qu'elle ne s'excuse jamais ! Elle accumule les bourdes, sans éprouver la moindre gêne. Elle possède un culot incroyable, contrairement à moi qui ai tendance à rougir dès que je me sens confuse. Et pourtant, Sophie a véritablement écrit le personnage de Fontaine en pensant à moi. C'est qu'en réalité, elle est très attentive aux comédiens : elle a su d'instinct le type de dialogue qui pouvait parfaitement me convenir, même si je ne ressemble pas complètement au personnage..."

    Des filles et des caméras

    Gentille est le troisième long métrage de Sophie Fillières. Il se situe dans la veine loufoque de son film précédent, le très remarqué Aïe. Emmanuelle Devos y apparaissait déjà, dans le rôle de l'ex d'André Dussollier, mais le personnage principal était interprété par Hélène Fillières, la soeur de la cinéaste. Issue de la Femis (1ère promotion, de 1986 à 1990), Sophie Fillières a fait ses premiers pas dans la réalisation en 1991 avec le court-métrage Des filles et des chiens, avant de signer trois ans plus tard son premier long, Grande petite, avec Judith Godrèche. Elle a également travaillé comme scénariste, notamment sur Oublie-moi, le premier film de Noémie Lvovsky, autre ancienne de la Femis, avec, dans un second rôle, Emmanuelle Devos.

    Rois, reine et fous

    On retrouve dans Gentille trois des comédiens de Rois et reine : aux côtés de l'héroine des deux films, Emmanuelle Devos, qui jouait dans les scènes les plus dramatiques du long métrage d'Arnaud Desplechin et qui laisse cette fois libre cours à sa fantaisie, figurent Gilles Cohen et Magali Woch. Le premier, qui incarnait Simon, le cousin, dans Rois et reine, joue Hugues, collègue et ex d'Emmanuelle Devos dans Gentille (il est par ailleurs le compagnon de la comédienne à la ville). La seconde, patiente internée aux côtés de Mathieu Amalric et surnommée "la Chinoise" dans Rois et reine, se retrouve une fois encore dans un établissement psychiatrique, mais du côté des soignants : elle campe Sonia, une infirmière, dans la comédie de Sophie Fillières. Signalons que la réalisatrice s'était fait remarquer en 1992 grâce à un court métrage, Des filles et des chiens, sorti en salles en premier partie de La Sentinelle, le deuxième long de Desplechin... dans lequel jouent Emmanuelle Devos et Bruno Todeschini.

    Le mot pour rire

    Pour cette comédie qui multiplie les jeux de langage, les malentendus et les conversations loufoques, le travail sur le texte s'est révélé crucial, comme le raconte Emmanuelle Devos : "C'est assez rare que je travaille comme cela, mais, avec elle, je m'efforce d'apprendre mon texte très longtemps à l'avance : sur Gentille, je m'y suis mis un mois avant le tournage pour bien saisir le rythme particulier du film -d'autant qu'il s'agit souvent de répliques qui flirtent avec l'absurde. Sophie invente même des mots, comme "fucking-ment" à toi" ! Car, à mon sens, ses films reposent beaucoup sur le dialogue. Même si, dans Gentille, j'ai eu le sentiment qu'elle s'est davantage rapprochée du corps que dans Aïe." La comédienne ajoute, à propos de l'évolution du style de la réalisatrice entre les deux films : "J'ai le sentiment que Sophie a réussi à ramener sa loufoquerie vers quelque chose de plus construit, et donc de plus accessible. Elle a mêlé à sa fantaisie davantage de quotidien, qui donne plus de proximité aux personnages. C'est peut-être moins délirant mais, du coup, plus profond aussi."

    Devos-Wilson, du plateau aux planches

    Quelques mois après le tournage de Gentille, Emmanuelle Devos et Lambert Wilson se donnaient la réplique sur scène. Ils forment en effet avec Jean-Pierre Lorit le trio de Créanciers, une pièce de Strindberg mise en scène par Hélène Vincent au Théâtre de l'Atelier.

    Ogier-Lonsdale, les retrouvailles

    Les parents de Michel sont interprétés par Bulle Ogier et Michael Lonsdale, deux comédiens emblématiques du cinéma d'auteur français des années 70. Compagnons de route l'un et l'autre de Duras et Buñuel, ils figurent au générique de Out 1: Noli me tangere, le film-fleuve (12h40) réalisé par Jacques Rivette en 1974. Ils furent également partenaires dans deux films plus confidentiels du début des années 80, Seuls et Le Rose et le blanc.

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