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Synopsis et détails
Une jeune romancière espagnole en mal d'inspiration enquête sur la disparition d'un écrivain franquiste, Rafael Sanchez Mazas. Sa quête de la vérité se transforme peu à peu en quête de soi-même.
C'est assez laborieux d'entrer dans ce récit inspiré de la nouvelle de Javier Cercas (Actes Sud). Parce que le fil conducteur qu'est la journaliste alourdit le démarrage. La volonté est bien de rendre accessible, charnel, d'apporter des détails assimilables par la jeunesse qui "zappe" si facilement. N'empêche, la démarche est parfois heurtée, manque de fluidité, de naturel. Le jeu de séduction entre les deux jeunes femmes figure un angle hédoniste marqué de la société contemporaine espagnole, soit. Et la demoiselle reste de marbre face à ses rencontres si légères par rapport à son sujet. Sensibiliser le spectateur le plus récalcitrant afin qu'un fasciste en sale posture puisse l'émouvoir demande certes des gants... Pari tenu ! Sauf qu'on languit d'avoir en son entier la séquence d'une beauté à couper le souffle ! Autre longueur, le périple vers Dijon ! Nul ne saurait reprocher ces à-côtés aidant à accepter les paradoxes gênants de l'histoire, ceux-là même que les enseignants hispaniques ont eu longtemps ordre de taire. Dommage que ça soit truffé de détails à l'image qui fatiguent, il y a trop de choses en dehors des archives et des reconstitutions, avec quelques coupures c'était parfait ! Exceptionnelle chanson sous la pluie en revanche, soldat qui tourne sur lui-même, ces deux regards rivés l'un à l'autre après le summum de l'horreur, merveilleux ralenti, de quoi rêver à moins d'être un monstre.