Caroline Cellier, de son vrai nom Monique Cellier, entre au Cours d'art dramatique
René Simon en 1963 et fait ses premiers pas sur les planches la même année dans la pièce
On ne peut jamais dire. L'année suivante, elle fait ses débuts d'actrice dans les téléfilms
La Mégère apprivoisée et
Une fille dans la montagne avec
Jacques Higelin, mais n'oublie par pour autant son premier amour, le théâtre. On l'aperçoit ainsi dans
Croque-Monsieur et
Du Vent dans les Branches de Sassafras, pièces pour lesquelles elle obtient les prix Gérard Philipe et Suzanne Bianchetti.
Un an plus tard, le cinéma lui ouvre ses portes. Dans
La Tête du client (1965) de
Jacques Poitrenaud, Caroline Cellier donne la réplique à de grands noms du cinéma français comme
Michel Serrault,
Francis Blanche et
Jean Poiret. Elle travaille par la suite avec des réalisateurs aussi talentueux que
Claude Lelouch (
La Vie, l'amour, la mort,
Mariage),
Claude Chabrol (
Que la bête meure, 1969) ou encore
Edouard Molinaro (
Les Aveux les plus doux,
L'Emmerdeur). Mais il lui faut attendre les années 80 pour connaître la consécration. Ainsi en 1982, Caroline Cellier tient le rôle de l‘épouse de
Patrick Dewaere dans
Mille milliards de dollars d'
Henri Verneuil. On la retrouve également au
casting de deux films marquants de cette décennie :
L'Année des méduses, qui lui vaut le César du Meilleur second rôle féminin en 1985, et le polar chabrolien
Poulet au vinaigre.
Partenaire à deux reprises de
Niels Arestrup dans
Charlie Dingo (1987) et
Délit mineur (1994), elle joue sous la direction de
Jean Poiret, son mari depuis 1989, dans l'adaptation du livre d'
Alexandre Jardin,
Le Zèbre (1992), puis incarne Margareth Hunter dans la fresque
Farinelli (1994) de
Gérard Corbiau. Après avoir brillé aux côtés de
Vincent Cassel (
L'Elève et
Le Plaisir et ses petits tracas) et
Alain Chabat (
Didier, 1997), Caroline Cellier se fait plus discrète à l'écran. La jeune génération la redécouvre toutefois dans les années 2000 avec des oeuvres aussi diverses que la comédie
Jean-Philippe (2006), le film choral
Fragile(s) (2007) ou encore le
road movie féminin
Thelma, Louise et Chantal (2010) de
Benoît Pétré.