MONSTRES & CIE (2002)
Quitte à parler de créatures et de famille, autant commencer par le plus évident, avec ce classique des studios Pixar dans lequel des monstres suivent des cours pour apprendre à devenir méchants. Certains d'entre eux n'ont qu'un seuil œil et d'autres deux têtes, quand ils ne ressemblent pas à une limace géante ou un abominable homme des neiges. Mais les héros de Monstres & Cie ont un problème : ils ne font plus peur à personne. Et surtout pas à la craquante Boo, qui prend Sully pour un gros chat. Et si, au fond, elle avait tout compris ?
LA FAMILLE ADDAMS (1991)
Pour claquer des doigts devant la télé, au rythme du célèbre thème musical (que vous devez maintenant avoir en tête, ne nous remerciez pas). Si ça n'est pas encore fait, il est grand temps de faire connaissance avec les membres de La Famille Addams, tous plus bizarres les uns que les autres, qui vivent dans un manoir avec la Chose, qui n'est rien d'autre qu'une main, assez pratique pour faire à manger ou répondre au téléphone. Si les enfants en redemandent après ce premier opus, tournez-vous vers la suite, sortie deux ans plus tard, ou le récent film d'animation.
PETIT VAMPIRE (2020)
"Un film de monstres pour enfants" : c'est ainsi que Joann Sfar décrit son Petit Vampire, adaptation en long métrage de ses propres bandes-dessinées. Une histoire d'amitié et de famille, avec des créatures finalement plus drôles qu'effrayantes (à l'exception du méchant Gibbous) et dans lequel le réalisateur met tout son amour pour le cinéma d'horreur avec énormément de références (à Nosferatu, Frankenstein et même Massacre à la tronçonneuse, pour n'en citer que quelques-unes) que les plus jeunes ne reconnaîtront peut-être pas, mais que vous pourrez leur montrer quand ils auront l'âge requis.
BEETLEJUICE (1988)
Si vous prononcez trois fois son nom (en plus de lancer le film sur votre lecteur DVD-Blu-Ray ou en VOD), il apparaîtra sur votre écran : Beetlejuice (Michael Keaton), bio-exorciste à qui un jeune couple fraîchement décédé fait appel pour qu'il les aide à faire fuir les nouveaux occupants de leur maison. Il est donc censé faire peur, ce qui fonctionne par moments, lorsqu'il se transforme en serpent par exemple. Mais dans l'ensemble, il fait surtout rire, à tel point que les plus jeunes pourraient l'adorer. Et vouloir voir le reste de la filmographie de Tim Burton.
LILO & STITCH (2002)
Stitch est un extra-terrestre débarqué sur Terre, doté de quatre ou six pattes selon les moments, et qui ne parle pas. Les humains ne savent pas trop s'il s'agit d'un chien ou d'un koala, ou peut-être même d'un croisement des deux, mais peu importe : malgré ses habitudes non-civilisées, il devient vite l'ami de la petite Lilo et fait fondre le cœur de chacun. Il vous suffira de le voir faire une danse hawaïenne pour avoir une envie immodérée de posséder une peluche à son effigie. Si ça n'est pas déjà fait.
LA BELLE ET LA BÊTE (1946)
Il y a bien sûr le dessin animé des studios Disney, que vous avez peut-être déjà eu l'occasion de voir en boucle. Ou son remake en prises de vues réelles. Mais pourquoi ne pas remonter plus loin dans le temps et leur faire découvrir la version de La Belle et la Bête signée Jean Cocteau en 1946. Le noir et blanc peut certes les rebuter au premier abord, et il y a moins de chansons au programme, mais il n'y a pas d'âge pour s'émerveiller devant ce conte cinématographique plein de poésie, qui a grandement inspiré Hayao Miyazaki (Le Voyage de Chihiro) ou frémir devant sa créature. C'est beau, c'est intemporel, et qui sait si ce visionnage ne marquera pas le point de départ d'une cinéphilie.
L'HISTOIRE SANS FIN (1984)
Un classique du genre, un vrai ! Dans un livre spécial, L'Histoire sans fin, Bastian (Barret Oliver) découvre un monde qui lui paraît bien plus intéressant que son quotidien partagé entre ses études et sa famille, et se retrouve à affronter des ennemis, découvrir de nouveaux monstres et voler sur le dos d'un chien gigantesque et finalement très mignon. Alors oui, une scène a traumatisé toute une génération de jeunes spectateurs, mais qui n'a jamais rêvé pour s'échapper, même pour quelques instants, de la réalité ?
MONSTRES CONTRE ALIENS (2009)
Un titre qui annonce la couleur. Car vous aimez peut-être les films de monstres, ou ceux avec des extra-terrestres, mais il s'agit là de l'une des rares fois où les deux sont réunis sur un même écran, grâce à ce long métrage animé issu des studios Dreamworks, amusant et coloré, qui les fait se combattre. Et si vous choississez la version originale de Monstres contre Aliens, vous aurez droit aux voix de Hugh Laurie, Reese Witherspoon et Seth Rogen, ce qui ne gâche rien.
L'ÉTRANGE NOËL DE M. JACK (1993)
Un classique de Noël ET Halloween ! Vouloir pervertir l'esprit des fêtes de fin d'année avec des monstres était pourtant audacieux, mais le réalisateur Henry Selick y est parvenu, d'après une histoire et des personnages imaginés par Tim Burton, à qui l'on associe, à tort, la mise en scène de ce bijou. Les images et l'univers de cette histoire d'enlèvement du Père Noël sont peut-être sombres, mais son esprit ludique et ses chansons inoubliables signées Danny Elfman (qui double le héros en version originale) ont rendu L'Étrange Noël de M. Jack accessible à toute la famille.
SCOOBY-DOO (2002)
Quand il y a des monstres, Scooby-Doo n'est jamais très loin, sans que l'on sache vraiment si c'est un hasard ou s'il y a un lien. Car le héros et ses amis, Fred, Velma, Daphné et Sammy, sont de vrais spécialistes lorsqu'il s'agit de résoudre des mystères surnaturels. C'est encore le cas dans ce premier long métrage en prises de vues réelles qui se déroule sur une île que l'on imagine hantée, et qui s'adresse surtout aux plus jeunes. Lesquels pourront ensuite découvrir le film d'animation Scooby, sorti en 2020, et qui revient sur la rencontre entre les personnages.
MAX ET LES MAXIMONSTRES (2009)
Plus forts que les monstres classiques : les Maximonstres de Spike Jonze, qui adapte le célèbre livre pour enfants de Maurice Sendak. Soit l'histoire du jeune Max qui, après une dispute avec sa mère, est puni dans sa chambre et imagine un monde peuplé de créatures douces et géantes dont il est le roi. Cherchant à évacuer la tristesse en produisant de la joie sans arrêt, il découvre qu'il n'est pas facile d'être un leader dans ce film profond qui a pour lui des images superbes et une magnifique bande-originale.
CORALINE (2009)
Après L'Étrange Noël de M. Jack, il y a eu Coraline pour Henry Selick : l'adaptation en stop-motion (animation image par image) du roman homonyme de Neil Gaiman, sorte de relecture angoissante d'"Alice au pays des merveilles" dans laquelle une jeune fille explore sa nouvelle maison et découvre un monde parallèle, quasi-identique au sien et même plus séduisant au premier abord. A ceci près que ceux qui le peuplent ont des boutons à la place des yeux et ne sont pas tout à fait humains. Une ambiance entre rêve et cauchemar dans ce petit bijou des studios Laïka, qui se présente également comme une métaphore de l'adolescence.
FLUBBER (1997)
Ce n'est ni un géant, ni une sorcière, ni un loup-garou, ni un fantôme et encore moins un vampire. Non, Flubber est une chose spéciale : une espèce de gelée verte, extrêmement rapide et résistante, capable de se faire pousser des jambes, danser et aider les gens à rebondir. Pas vraiment à monstre à proprement parler, sauf si on le considère comme un cousin éloigné du Blob d'Hôtel Transylvanie. Et l'équation Robin Williams + slime vert est quasi-automatiquement synonyme de film pour enfants.
GREMLINS (1984)
Contrairement à Flubber, les Gremlins peuvent effrayer les plus jeunes. Dans leur forme verdâtre et maléfique en tout cas. Car avant minuit, secs et déjà nourris, difficile de faire plus mignon que le petit Gizmo. Et si jamais votre enfant tient absolument à avoir un animal de compagnie, faites-lui regarder le film de Joe Dante, pour voir s'il change d'avis ou non.
LES NOCES FUNEBRES (2005)
Cette fois-ci c'est bien à Tim Burton (et Mike Johnson) que l'on doit la réalisation de ce film d'animation, dans lequel un jeune homme timide devient l'époux d'un cadavre qui l'emmène dans le monde des morts, plus joyeux et coloré que celui des vivants, gris et terne. Une idée amusante pour un long métrage endiablé qui sait se faire émouvant grâce à la mélancolie qui se dégage du personnage de la Mariée (doublée par Helena Bonham Carter en version originale, quand Johnny Depp prête sa voix au héros), animé avec grâce, alors que ces Noces Funèbres nous montrent que le plus monstrueux n'est pas toujours celui que l'on croit.
E.T. (1982)
Aujourd'hui, E.T. est un personnage tellement aimé et ancré dans la culture populaire qu'il peut paraître étrange de le considérer comme un monstre. Mais il ne faut pas oublier que, avant d'être attachant, ce petit être étrange vient de l'espace et peut sembler menaçant au premier abord, lorsqu'Elliot (Henry Thomas) le rencontre. Il suffit, heureusement, de le voir soigner une plante ou une blessure pour comprendre qu'il ne représente aucun danger. Grâce à Steven Spielberg, les extra-terrestres ont ainsi acquis une image plus sympathique… avant que le cinéaste n'inverse la tendance dans La Guerre des Mondes deux décennies plus tard.
MONSTER HOUSE (2006)
Sorti en 2006, ce film d'animation en images de synthèse qui gagnerait à être plus connu possède une particularité : il n'y est pas question d'une bâtisse hantée par des fantômes et autres créatures malfaisantes, mais d'une maison qui est un monstre en elle-même. D'où le titre Monster House. Les fenêtres représentent ses yeux, la porte sa bouche et un tapis fait office de langue, et il faut bien le courage de trois jeunes enfants pour entrer dedans et la détruire. Si tant est que ce soit possible.
FRANKENSTEIN JUNIOR (1974)
Quand Mel Brooks, le roi de la parodie, s'attaque au mythe de Frankenstein, le résultat ne peut qu'être amusant. Et il l'est, avec ses gags, ses femmes fatales, ses séances de réanimation bancales ou encore l'incroyable assistant du docteur (Gene Wilder). Si quelques scènes de ce Frankenstein Junior peuvent faire peur aux plus jeunes, le film reste un excellent choix lorsqu'il s'agit d'amuser parents et enfants.
L'ÉTRANGE POUVOIR DE NORMAN (2012)
Il n'y a pas de mal à être différent, et chaque jeune doit s'accepter tel qu'il est. Cela pourrait être du Tim Burton, mais c'est à Sam Fell et Chris Butler, et au studio Laïka, que l'on doit cet Étrange pouvoir de Norman, qui rend hommage aux films Amblin des années 80 et raconte l'histoire d'un ado capable de voir les morts mais que personne ne croit. Jusqu'au jour où la ville est prise d'assaut par des monstres et qu'il devient un acteur clé de la résolution du conflit, animé image par image avec une vraie virtuosité, notamment lors d'une scène de poursuite absolument démente.
FRANKENWEENIE (2012)
Là oui, c'est encore du Tim Burton. Et son dernier film d'animation à ce jour : l'adaptation en long métrage du court qu'il avait réalisé en prises de vues réelles au coeur des années 80. Le point de départ de ce Frankenweenie nouveau ne change pas, puisqu'il s'agit toujours d'une relecture de Frankenstein dans laquelle un jeune garçon parvient à ressusciter son chien, sans se douter des conséquences que cela aura sur le voisinage. Dans la seconde partie, le récit tourne au film-catastrophe avec une foule de monstres qui permet au cinéaste de rendre hommage à tout un pan du cinéma d'horreur. Et de faire des références au sien, tant qu'à faire.
