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    Je suis une légende
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Je suis une légende" et de son tournage !

    Un roman de science-fiction culte

    Le film de Francis Lawrence est directement adapté du livre culte de l'écrivain américain Richard Matheson, le roman d'anticipation Je suis une légende paru en 1954. Oeuvre-phare de la littérature SF, cette histoire avait déjà été transposée sur grand écran à deux reprises : dans The Last Man on Earth porté par Vincent Price en 1964, puis dans Le Survivant de Boris Sagal en 1971, emmené par Charlton Heston. A noter qu'en novembre 2007, parallèlement à la sortie en salles de Je suis une légende, un direct-to-video intitulé I Am Omega avec Mark Dacascos, vaguement inspiré du roman, a vu le jour.

    Un projet de longue haleine

    L'idée d'adapter une nouvelle fois Je suis une légende remonte au milieu des années 90. En 1997, la Warner confie le film à Ridley Scott, pour une superproduction portée par Arnold Schwarzenegger. Alors que le budget commence à exploser, le studio demande à plusieurs reprises au cinéaste de revoir sa copie. Malgré des croquis préparatoires prometteurs (voir les storyboards sur le site de l'artiste français Sylvain Despretz), Ridley Scott finira par abandonner le projet. Un temps récupéré par Rob Bowman, le film reste bloqué dans le development hell jusqu'en 2002, avant d'être repris par Michael Bay, qui souhaite y diriger Will Smith. Mais mécontents du scénario et devancés par le revival des films de zombies (28 jours plus tard, L'Armée des morts), les producteurs annulent une nouvelle fois le projet, et laissent le tandem partir vers la Columbia pour tourner Bad Boys II. En 2005, la Warner trouve enfin une équipe susceptible de concrétiser une nouvelle vision de l'histoire : le réalisateur Francis Lawrence (Constantine) et le scénariste Akiva Goldsman (Un homme d'exception), qui souhaite orienter le long métrage dans la veine de Le Survivant, dont il se dit fan, tout en se basant sur une première ébauche signée Mark Protosevich. A noter que James Cameron et Paul Verhoeven avaient également manifesté leur intérêt pour cette adaptation.

    Qui pour incarner Robert Neville?

    Pour interpréter le personnage de Robert Neville dans cette nouvelle transposition du roman, les noms de Arnold Schwarzenegger, Mel Gibson, Nicolas Cage, Tom Cruise, Kurt Russell ou encore Michael Douglas ont été évoqués depuis 1994. C'est finalement Will Smith, très motivé par le projet, qui a obtenu le rôle. Pour les besoins du personnage, le comédien s'est astreint à un régime strict, perdant une dizaine de kilos en quelques mois. "Nous l'avons fait travailler dans des conditions très dures", explique l'entraîneur Darrell Foster. "Menus basses calories, entraînement en altitude, accoutumance à la chaleur, au froid, à l'humidité... Cela l'a aidé à se mettre dans la peau du personnage, tant physiquement que mentalement."

    Qui pour réaliser le film ?

    Associé au film via sa société Overbrook Entertainement, Will Smith s'est complétement investi dans le projet et est parti lui-même en quête d'un réalisateur. Guillermo Del Toro, le réalisateur du Labyrinthe de Pan, a été le premier à être sollicité par l'acteur. Mais invoquant un emploi du temps trop chargé, il a préféré décliné la proposition. La star avait également approché Mathieu Kassovitz, qui, trop occupé par son Babylon A.D., a également refusé le projet. C'est finalement Francis Lawrence, qui avait prouvé avec Constantine son talent pour concrétiser à l'écran un univers post-apocalyptique, qui s'est vu confier l'adaptation du roman.

    Le dernier Homme sur Terre

    "Ce film m'a permis de faire une incroyable exploration de moi-même," explique Will Smith. "Car vous vous retrouvez dans une situation où vous n'avez personne en face de vous pour vous aider à créer une dynamique. Vous devez créer le stimulus et sa propre réponse à vous tout seul. Et à ce moment là, il faut se recentrer sur soi-même, se mettre dans un certain état d'esprit et se laisser imaginer des choses qui ne nous seraient pas venues à l'esprit. Pour préparer le rôle, j'ai rencontré des prisonniers de guerre et des gens qui ont été soumis à des périodes d'isolement. Ca m'a permis de travailler sur l'état d'esprit à avoir dans ce genre de situations. Ils m'ont dit par exemple que la première chose à avoir en tête, c'est un planning : on ne peut pas survivre en solitaire si on ne planifie pas tout. Nous avons notamment rencontré Geronimo ji-Jaga, anciennement Geronimo Pratt des Black Panthers, qui a vécu en isolement durant plus de trois mois. Il expliquait qu'il allait jusqu'à planifier des choses comme le nettoyage de ses ongles : selon son planning, il devait consacrer deux heures à cette activité. Il m'a dit qu'il avait dressé durant six semaiens des cafards à lui apporter de la nourriture ! Jusqu'où l'esprit peut aller pour se protéger... Soit il a vraiment dressé ces cafards, soit il avait besoin de ça, de cette "activité" pour ne pas perdre la raison. Dans les deux cas, c'est une mine d'or pour le cinéma ce genre d'anecdote. Et pour moi, c'était à cet état d'esprit qu'il fallait parvenir, un état où, quelle que soit la vérité, le personnage a besoin de ça pour survivre. La seule chose qui compte est ce qu'il voir lui, et ce qu'il croit être vrai. Donc ce film, c'était ça : une incroyable exploration de ce qui arrive à l'esprit humain quand il essaye de se défendre."

    Rencontre avec des savants

    Pour préparer le film, Will Smith et l'équipe ont rencontré certains scientifiques d'un Centre de Contrôle des Maladies (CDC), chargés de l'étude des plus redoutables virus au monde. Des entretiens qui leur ont non seulement permis de valider la véracité de leur scénario (un rétrovirus échappe au contrôle de ses créateurs), de mettre en place une scène d'évacuation de New York crédible basée sur les procédures de quarantaine validées par le CDC, mais également de former Will Smith aux gestes scientifiques.

    Le dernier ami de l'Homme

    L'autre vedette du film, c'est le chien de Robert Neville, un magnifique berger allemand qui s'avère être en réalité une femelle. Prénommée Abbey et âgée de 3 ans, elle a été découverte par hasard dans un chenil californien par le responsable animalier Steve Berens et spécialement dressée pour le film. Devenue très proche de son "maître" Will Smith, elle a partagé sans rechigner la plupart de ses scènes durant les six longs mois de tournage, à l'exception d'une seule séquence, pour laquelle elle a été doublée par un autre chien.

    De L.A. à NYC

    Si l'action du roman se déroule à Los Angeles, l'équipe a préféré "délocaliser" le tournage à New York, afin de renforcer l'impact dramatique des scènes de ville-fantôme. La Cité des Anges étant selon eux déjà déserte dès 15H00, il fallait opter pour une métropole habituellement pleine de vie, afin de frapper l'imagination des spectateurs. Dans la vision de Ridley Scott, l'action du film se déroulait à Houston.

    "Dès l'annonce de la pandémie, la ville a réagi dans l'urgence et la panique," explique la chef-décoratrice Naomi Shohan. "La population a laissé derrière elle un paysage de guerre, puis une nouvelle vie a surgi, qui donne au décor une dimension poétique. Les canalisations en se rompant ont creusé des fondrières où des tronçons de rues et des pans d'immeubles se sont écroulés. Des courts-circuits, des fuites de gaz ont provoqué des incendies et des explosions, puis la nature a rapidement gagné du terrain, donnant aux canyons urbains de New York l'allure sauvage et romantique des paysage de l'Ouest américain du XIXe siècle".

    CGI, mon amie...

    Outre la création d'effrayants mutants et de quelques animaux revenus à l'état sauvage dans les rues de la Grosse Pomme, les images de synthèse ont permis à Francis Lawrence de concrétiser sa vision apocalyptique de New York en effaçant toutes les traces de vie : passants, voitures, avions, reflets dans les fenêtres... et les centaines de fans et badauds venus applaudir le dernier homme sur Terre (!), alias Will Smith. L'acteur se souvient : "Tourner à New York, surtout un projet de cette envergure, c'est toujours difficile. Je crois n'avoir jamais autant reçu d'insultes de toute ma carrière ! Je suis habitué à ce que les gens m'apprécient quand je débarque dans la rue pour un tournage. Mais là, avec tous ces bras d'honneur, je commençais à croire que "Fuck You" était mon deuxième prénom ! Pour en revenir au tournage, nous avons dû boucler cinq blocs sur la 5e Avenue un lundi matin. Et c'était vraiment compliqué à gérer. Mais en même temps, vous n'avez jamais vu au cinéma un plan de New York désert... Et c'est vraiment impressionnant de marcher seul en plein milieu de la 5e Avenue ! C'est quelque chose qu'on ne peut jamais faire normalement. Même à deux heures du matin un dimanche... Et ces plans apportent quelque chose de vraiment troublant au film. Tous ces buildings très connus, ces quartiers, le bâtiment des Nations Unies, Broadway... Ca provoque une sensation vraiment étrange quand vous regardez ces différents plans... Au niveau de la logistique, c'était un cauchemar, mais nous avons réussi à créer une ambiance qui aurait été impossible à obtenir avec des fonds verts. Ou en tournant ces plans dans une autre ville..."

    Une scène spectaculaire

    5 millions de dollars : c'est le budget de la scène flashback du film, celle de l'évacuation et de l'explosion du pont de Brooklyn. Une séquence tournée durant six nuits à New York (la scène la plus chère jamais tournée dans la Grosse Pomme), qui a nécessité la présence de plus de 1 000 figurants et de 150 gardes nationaux, et l'accord de quelques 14 organisations officielles !

    La durée du tournage

    La réalisation du film, pourtant sans un grand nombre de dialogues, a nécessité quelques sept mois de tournage et huit mois de postproduction. Le tout orchestré dans la plus grande discrétion, pour éviter que des informations sur le projet ne soient révélées. Le film étant très visuel, une grande liberté a été laissée à Will Smith et au réalisateur Francis Lawrence pour improviser des séquences et des plans, conduisant à des réécritures du scénario au fil du tournage.

    La fille Smith fait son cinéma

    Après avoir initié son fiston Jaden au 7e Art dans A la recherche du bonheur, Will Smith joue ici aux côtés de sa petite Marley. Elle joue le rôle de sa fille, morte durant l'épidémie qui frappe l'Humanité.

    Des mutants français !

    Les infectés de Je suis une légende sont l'oeuvre du designer Français Patrick Tatopoulos, déjà à l'oeuvre sur Pitch Black, Godzilla, Underworld ou Silent Hill. Supervisées par Janek Sirrs, ces créatures mêlent images de synthèse et motion capture.

    Une équipe de pros

    Pour ce projet d'envergure, qui marque seulement sa deuxième réalisation, Francis Lawrence s'est entouré d'une équipe solide emmenée entre autres par les producteurs David Heyman (la saga Harry Potter) et Neal Moritz (XXX), le directeur de la photographie Andrew Lesnie (la trilogie du Seigneur des anneaux), le chef-costumier Michael Kaplan (Blade Runner), et le compositeur James Newton Howard (déjà auteur du magnifique score du post-apocalyptique Waterworld).

    Je suis une légende (des cascades)

    Le réalisateur de seconde équipe et coordinateur des cascades sur le film n'est autre que Vic Armstrong, véritable légende du métier à l'oeuvre depuis 1960 sur de nombreux James Bond, les Indiana Jones, etc...

    La rumeur Johnny Depp

    Malheureusement absent au générique (Francis Lawrence ayant finalement opté pour des mutants en images de synthèse), Johnny Depp avait un temps été évoqué dans la peau du vampire Ben Cortman, obsédé par la traque du héros.

    Petites libertés narratives...

    Parmi les différences entre le roman original et cette adaptation, les lecteurs auront noté, entre autres, :l'action transposée de Los Angeles dans les années 1950 à New York en 2012l'origine du virus, créé ici par l'Hommele métier de Robert Neville, ici déjà rompu aux techniques scientifiquesla nationalité des survivants (black / latino / blanc) à l'image du melting-pot américainl'apparence des infectés, passés de vampires dans le roman à mutants à l'écranle final, qui inverse l'intention de Richard Matheson...

    Un comic-book et un jeu vidéo

    Parallèlement à la sortie du film, un comic-book adapté du roman de Richard Matheson a vu le jour : publiée par Vertigo Comics, et supervisée entre autres par le propre fils du romancier, cette BD a été dévoilée en version "animée" sur la toile (voir les images). Une toile où les amateurs de survival ont également pu s'essayer à un jeu vidéo online dans un New York recréé de toute pièce, sur le site communautaire Second Life

    Vers une suite ?

    Bien que cela soit contradictoire avec le roman original, les scénaristes Akiva Goldsman et Mark Protosevich (auteur des premières versions du scénario) plancheraient sur une suite à Je suis une légende...

    Clins d'oeil

    Parmi les petits clins d'oeil aux spectateurs, on notera la présence d'Emma Thompson en ouverture de métrage lors d'un caméo non-crédité ; des "spéciales-dédicaces" à Shrek et Bob Marley, utilisées pour poser l'humanité du personnage principal ; et enfin, en plein New York, l'affiche d'un improbable Batman vs. Superman, projet un temps commandé par la Warner à Wolfgang Petersen. Mais qui sait ? Peut-être qu'en 2012...

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