Film psychanalytique. Il y a du Freud dans tous les films d'Hitchcock, mais là c'est le summum, encore plus que dans "la maison du docteur Edwardes" par exemple. Ici il n'y a pas la moindre once d'humour pour faire baisser la tension. Sean Connery pourtant n'est pas ennemi de l'humour écossais. Face à Ursula Andress dans le Dr No il donnait libre cours à son tempérament désinvolte, pas ici, avec Tippi Hedren qui joue de sa froideur scandinave. La fille de Tippi, Mélanie Griffith, dans "working girl" est beaucoup plus dilatée. On ne saura pas si Tippi savait jouer autrement. Sa carrière cinématographique s'arrête là. Elle n'a chassé ses inquiétants oiseaux que pour laisser entrer des araignées dans son cerveau fragile. Je parle de cinéma, bien entendu. C'est du cinéma hitchcockien, bien foutu, propre sur lui, prenant, bourré d'astuces de mise en scène, bien joué. Il ne faut pas y chercher la petite bête autre que l'araignée, l'incongruité, l'impossibilité factuelle, le paradoxe. C'est comme ça, laissez vous porter, laissez vous surprendre. Cela en vaut la peine. Dire que ce film marque le déclin de Sir Alfred me fait doucement rigoler. Allez donc voir "Frenzy" son avant-dernier, vous ne serez pas déçus. Sauf si vous préférez "Brice de Nice" ou "les bidasses en folie" ...
En 1964, Alfred Hitchcock signe un thriller de grande intensité. Le scénario développe les névroses d’une femme cleptomane (Tippi Hedren) dont l’employeur (Sean Connery) est éperdument amoureux. Entre les crises d’angoisse de l’une et l’obsession sentimentale de l’autre, le récit exploite une multitude d’intrigues qui maintiennent une vraie tension. La profondeur du personnage de Marnie est certainement renforcée par la fascination malsaine qu’éprouvait le réalisateur pour son actrice. Bref, une œuvre du célèbre cinéaste britannique dans laquelle la traditionnelle enquête policière cède sa place à une énigme psychologique particulièrement captivante.
Dans ce thriller psychologique couplé à une étude de moeurs, Hitchcock magnifie sa maîtrise de la mise en scène puisque chaque séquence use de symbolisme et d'indices au sujet de la personnalité des protagonistes ainsi que de l'atmosphère de secrets d'enfance (faussement) cachés. Même si Marnie apparaît au centre du questionnement, il s'agit en réalité du portrait de deux névrosés dont les failles vont se compléter heureusement. Réflexion psychanalytique tissée telle une enquête ce récit illustre la nécessité de combler les failles narcissiques mais surtout interroge notre rapport à la folie ou à la noirceur via l'ambivalent époux, fasciné ou obsédé. Un film intéressant, ambitieux.
Voilà un film qui démarre bien avec une histoire de vols en série qui ne sert en fait que de prétexte pour rapprocher un homme (S. Connery) et une femme kleptomane (T. Hedren). Mais pendant tout le film on assiste à des crises de panique un peu répétitives de la jeune femme, surtout en présence de la couleur rouge. On comprend bien vite qu'il s'agit de sang donc d'une histoire de crime et effectivement le dénouement livre le secret : spoiler: un banal meurtre auquel la femme a assisté dans sa jeunesse . Autant dire que la montagne accouche d'une souris. On est loin du coup de théâtre final de Vertigo et d'autres films au suspense plus prometteur
Un film magistral d'une beauté esthétique parfaite , et qui reste complément d'actualité, avec cette thématique de l'amnésie post- traumatique si contemporaine , mais qui était si avant-gardiste à l'époque . Hitchcok a ici une vision incroyable d'un phénomène , post-freudien , qui enflamme le débat et les discussions de la société contemporaine en 2022 . La mise en scène est parfaite , chaque plan est soigné ; c'est aussi un magnifique film de studio comme on en fait plus . Les décors de la rue pauvre de Philadelphie sont magnifiques , des peintures géantes , fresques entières reconstituant le port au loin, superbes . Les quelques rares scènes en décor réel sont celles de chevauchées à cheval , très réussies. Les deux acteurs sont formidables , et Sean Connery est excellent , tout en subtilité, en finesse, mentor qui accompagne et soutient cette jeune femme perturbée , mais radieuse.Les seconds rôles sont aussi excellent , la mère de Marnie fait une incroyable partition, de mère meurtrit, acariâtre, et bien sûr la scène finale de catharsis post -traumatique est exceptionnelle , traitant un sujet ultra-délicat avec un tact formidable.Diane Baker est aussi radieuse de fraîcheur et de spontanéité. Une master piece du maître , sur un sujet très pointu.
Très très très déçu par ce film indigne d’Hitchcock, l’intrigue est complètement ridicule heureusement, il y a Sean Connery car Tipy fait pitié surtout sa coiffure !
Un Hitchock moins connu que d'autres et pourtant pas si mal. Un Sean Connery époque James Bond qui s'amourache pour sa voleuse qui elle souffre d'un mal du à un choc postromatique. On est clairement dans du Hitchcock : costume cravate, blonde perdue, Bernstein à la musique et mise en scene mathématique. Vieillot parfois mais un vrai plaisir de cinéma !
Après le succès des "Oiseaux", sort en 1964 "Pas de printemps pour Marnie", un des films les plus psychanalytiques d'Hitchcock, avec "Vertigo". Marnie est le coeur du film, interprétée par l'inoubliable Tippi Hedren. Cleptomane, remplie de phobies, celle-ci va entrer en contact avec le tout aussi névrosé Sean Connery dont il s'agit de l'unique collaboration avec le cinéaste. Le film repose entièrement sur la relation millimétrée de ce "couple". Outre un brillant essai cérébral, "Pas de printemps pour Marnie" est également un sommet de la mise en scène. Hitchcock se distingue par son inventivité, son utilisation magnifique des couleurs ou encore sa fusion tant adorée avec le spectateur. Un très grand film, à la psychologie des personnages magistrale.
Un Hitchcock freudien qui met en scène brillamment la névrose obsessionnelle d'une femme kleptomane dans un thriller psychologique angoissant, porté par un duo Tippi Hedren/Sean Connery impeccable. 4,25
Dans "Marnie", Hitchcock s'est intéressé aux retentissements sur une femme nommée Marnie (Tippi Heddren) d'un traumatisme vécu dans l'enfance. En effet, Marnie ne supporte le contact des hommes, a une peur atroce des orages, est cleptomane et tombe presque dans les pommes à la vue de la couleur rouge. Tout le film est un long cheminement vers l'explication de ce comportement. Mark Rutland (Sean Connery) tombe éperdument amoureux de Marnie et décide de l'épouser tout en essayant de dénouer les bases de son attitude étrange. Hitchcock brille par une mise en scène impeccable et décrit avec subtilité un thème qui l'a obsédé pendant toute sa carrière: la complexité psychologique. "Pas de printemps pour Marnie" est le film de Hitchcock qui décrit le plus finement les rouages de la psychologie humaine. Un très bon Hitchcock à ranger à côté de "Vertigo" et de "Psychose".
Révision d'un classique, purement Hitchcockien, mais justement un peu trop classique. Bien sur, le beau Sean Connery est diablement séduisant, fait face à Tippi Hedren, tout juste réchappée des Oiseaux, mais qui n'aura pas la même carrière, bloquée dans sa carrière à cause d'un contrat la liant au réalisateur... Le scénario met en place dès les premières images le vol caractérisé de la fausse employée modèle, laquelle va se dévoiler spoiler: une serial arnaqueuse, traumatisé par une agression contre sa mère dans son enfance . La chute finale ne sera pas une grande surprise. Mais le travail fétichiste (le gros plan de départ sur le sac à main jaune) et pseudo-freudien du maitre est bien ficelé comme à l'accoutumée, accompagné par la musique du solide Hermann. DVD vo juin 21 . PS le titre français de l'époque n'a aucun sens évident.
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1,5
Publiée le 7 juin 2021
C'est un mélodrame grotesque trop long qui n'est jamais complètement campé mais ce n'est pas faute d'avoir essayé. Certains dialogues et situations sont ineptes et Sean Connery en bois incarne Mark un riche veuf qui vit avec son père et la sœur de sa défunte épouse Lil (Diane Baker). Mark s'éprend de Marnie une voleuse et menteuse compulsive qui est terrifiée par le tonnerre et les éclairs et panique devant la couleur rouge non seulement à sa vue mais aussi avec le mot lui-même. Mark qui se documente sur les appétits sexuels des criminelles épouse Marnie dans l'espoir de la guérir et la traite comme un cas d'étude un spécimen ou un patient bien qu'il ne soit pas médecin. Il dépense également beaucoup d'argent pour rembourser les hommes que Marnie a volés dans le passé. À ce stade nous nous demandons peut-être ce qui motive le personnage de Connery. Il est remarquablement patient aime apparemment les défis et aime démêler les énigmes. Un autre mystère que le film n'explique jamais est celui de Lil. Pourquoi vit-elle avec Mark et sa nouvelle épouse Marnie que fait-elle pour gagner sa vie et quelles sont ses intentions envers Mark et Marnie...