Mon compte
    Dogville
    Note moyenne
    3,6
    6727 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Dogville ?

    354 critiques spectateurs

    5
    159 critiques
    4
    91 critiques
    3
    24 critiques
    2
    25 critiques
    1
    33 critiques
    0
    22 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    647 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mai 2014
    Je n'ai pas pour habitude d'employer le mot "génie" facilement. Surtout en parlant d'un réalisateur. Mais Lars Von Trier est décidément un génie. Avec son Dogville, il signe une fable grandiose sur la violence et la noirceur humaine, sans décors (concept de cinéma d'une originalité extrême). La réalisation lyrique et grandiose de notre cher artiste danois, nous plonge avec virtuosité dans l'allégorie qu'il fait de l'âme humaine. Dogville est cette âme, et ses habitants, en sont la noirceur. La belle Grace, jouée par la splendide et talentueuse Nicole Kidman, incarne cette part de bonté présente chez tout le quand a lui, est la zone grise de l'âme, ni bon ni mauvais, ou bon et mauvais à la fois. Le talent scénaristique indéniable du grand Lars, parvient non seulement à captiver le spectateur, grâce à l'histoire et sa signification, mais surtout grâce au rythme prenant et onirique, atteignant son paroxysme lors de la conclusion du film, dans laquelle Lars expose une fois de plus la malveillance naturelle et indissociable de l'homme. Comme à son habitude (pour notre plus grand plaisir) il livre un film hautement symbolique, d'une profondeur hallucinante, et porté par un message d'un pessimisme grandiose. Pas besoin de décors. Le génie d'un excellent scénario et d'une réalisation splendide suffisent. Lars Von Trier est un génie. Dogville le prouve encore une fois.
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2013
    Si l’on a pu considérer ses précédents films, Breaking the waves et Dancer in the dark, comme des œuvres intimistes très austères, Lars Von Trier va encore plus loin en faisant de Dogville une expérience cinématographique sans précédent consistant à réduire les décors à quelques objets et des marques au sol. Cette mise en scène que l’on peut qualifier tout autant de théâtrale que de voyeuriste est évidemment déconcertante mais le spectateur est rapidement captivé par ce qui reste à l’écran, c’est-à-dire les personnages et leurs relations. C’est en effet les liens complexes qu’entretiennent les habitants de Dogville entre eux et vis-à-vis de Grâce, cette inconnue pleine de mystère qui, rien que de par son nom, incarne la beauté à l'état pure et la rédemption. Or ce sont justement ces relations ambiguës qui forment la substantifique moelle de ce récit qui fait du film une vaste réflexion philosophique sur la nature humaine ainsi qu'une critique acerbe de l’hypocrisie de l’Américaine puritaine, un propos que l’absence de contexte visuellement identifiable rend d’autant plus universel. Le charme naturel qui émane de Nicole Kidman irradie cette imagerie dénudée, nous aidant à nous accrocher à ce scénario difficilement abordable de part par sa durée étirée, sa complexité morale et l’abondance de ses métaphores sociologiques. Si l’on reproche de prime abord la prétention de cette démarche artistique atypique, c’est finalement l’opacité de la finalité dramaturgique de ce film hors du commun qui a de quoi rester en travers de la gorge.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2010
    Un chef d'oeuvre de complexité, de virtuosité et d'aboutissement ! Dogville est une oeuvre copieuse, qui demande un effort certain pour le spectateur : le dispositif scénique, formellement très abstrait, peut de prime abord dérouter. Une fois l'exigence poursuivie Dogville s'avère profondément stimulant, moralement terrassant, d'une intelligence précieuse. Lars Von Trier se penche sur les questions de complaisance, de cynisme et de sacrifice : il nous offre Grace, personnage énigmatique survenu de nulle part, dont la condition narrative changera de façon permanente au fil du métrage. D'abord singulière apparition, don du ciel pour les habitants du plateau canin, puis figure utilitaire essuyant l'hypocrisie de la communauté, esclave enchaînée puis justicière impitoyable, Grace est un personnage fascinant, superbement interprété par une Nicole Kidman plus inspirée que jamais. Dogville, c'est un peu l'école philosophique de Diogène, le théâtre d'une humanité cruelle vouée à l'animalité la plus secouante. Le film de Lars est un choc absolu, aussi bien scénaristique que visuel, fondamental qu'architectural. D'un contenu vertigineux, maîtrisé de bout en bout en même temps qu'il demeure parfaitement libre, Dogville est l'un des portaits politiques les plus brillants de la dernière décennie : le cinéaste n'épargne rien ni personne au travers de ce chemin de croix improbable, au sein duquel le chien soumis demeure un peu partout... La bande-son, pavlovienne au possible lors du dernier quart d'heure, sert merveilleusement l'aspect soustractif de la mise en scène. Quant au casting, d'un rare prestige, peuplé de comédiens-montagnes tous plus célèbres les uns que les autres, il finit de placer Dogville parmi les films les plus impressionnants de l'Histoire. Incontestablement le meilleur film de Lars Von Trier, et l'un de mes préférés. Une oeuvre géniale et inépuisable !
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 janvier 2016
    En plus d'être un objet cinématographique tout à fait singulier, "Dogville" confirme que l'esprit de Lars von Trier est bel et bien tordu et que sa façon de saborder ses films est à la fois personnelle, fascinante et incompréhensible. Comment expliquer que le film peut proposer - pendant une heure et demi environ - de la tendresse, de la poésie et une capacité à faire en sorte qu'un décor dépouillé puisse devenir pour le spectateur une vraie ville, et finir par annuler toute cette créativité dans un élan de misanthropie qui ne mérite à vrai dire que peu de considération ? Il est inexplicable de finalement faire de tous les personnages des ordures finies et de ridiculiser la naïveté d'un spectateur sensible qui pensait que la scène de séduction du 4 juillet ou celle où Grace (Nicole Kidman magnifique) ouvre les rideaux devant l'aveugle étaient sincères; il est bête d’appeler son personnage principal de la sorte alors que comme le dit son père à la fin, son trait dominant est l'arrogance; il est insupportable de vomir l'humanité en condamnant tous ses personnages tel un marionnettiste ricanant du haut de sa tour d'ivoire, comme en attestent les nombreux plans en plongée sur une ville minuscule, apparentée à un décor de lego. Dommage donc que la provocation - ô combien puérile - du cinéaste prenne le pas sur un dispositif formel réellement convaincant et sur une entreprise romanesque à première vue ambitieuse et cohérente. Reste une direction d'acteurs inspirée et une mise en scène qui s'accorde parfaitement avec la vision du monde de von Trier, détestable et repoussante.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 janvier 2016
    Expérimentant une nouvelle fois formellement, avec un décor minimaliste réduit à quelques indications au sol d'une sorte de vaste scène de théâtre, mais poursuivant sur son territoire habituel, soit la noirceur inexcusable de l'âme humaine, Von Trier nous livrait en 2003 avec "Dogville" l'un des sommets de son éprouvante filmographie : le scénario, exceptionnel, et l'interprétation intense de sa troupe toute entière lui permettaient cette fois de transcender les mécanismes un peu trop "malins" de sa mise en scène (jeux de lumière, caméra à l'épaule et voix off magnifiquement distanciante)... Dans Dogville, Von Trier règlait certes encore une fois ses comptes avec l'humanité (tous des monstres), mais aussi avec le complexe de sainteté de ses propres héroïnes (pensons à la belle digression de James Caan sur l'arrogance de la compassion). Résultat, le film est à la fois techniquement superbe et indiscutablement accablant, voire terrifiant... mais il irradie surtout grâce à l'immense Nicole Kidman : prosaïque et abstraite, tendre et statuaire, en permanence captivante, elle retrouve l'opacité d'une Deneuve chez Buñuel. Elle fait finalement oublier l'expérience formaliste du film, et permet au spectateur de tenir la distance risquée de trois heures de turpitudes stylisées ! Quant au générique final (sur Bowie, une fois encore, Von Trier a bon goût musical), qui a fait "débat" à la sortie du film, d'une indéniable méchanceté gratuite, et d'un anti-américanisme féroce, avons-nous besoin de répondre aux nombreux détracteurs de Von Trier qu'un film peut être autre chose qu'un objet de consommation consensuel ?
    beautifulfreak
    beautifulfreak

    93 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2011
    Avant de voir "Dogville", j'avais quelques préjugés. Je me demandais si la théâtralité du procédé utilisé par Lars Von Trier (des décors tracés à la craie) n'était pas qu'un gadget sensé faire parler du film sans rien apporter de plus. "Dogville"s'avèrant très bien écrit, découpé en neuf chapitres d'égale durée, et l'interprétation étant de haut niveau (Nicole Kidman dans son meilleur rôle, Lauren Baccal, Ben Gazzara, James Caan, que des pointures!), j'ai cessé de penser au concept et me suis laissé aller. Ce qui apparait au début comme un dispositif artificiel permet en fait d'approcher la moelle du récit, sans fioritures, et se révèle judicieux quand l'intime et le public sont mis sur le même plan. Quant à ceux qui dénoncent l'aspect "fascisant" du scénario, je me contenterai de dire qu'il ne faut pas mélanger les provocations verbales de l'artiste et son oeuvre. "Dogville" est un film dérangeant car il ne dissimule pas la noirceur de l'égo humain et la violence que le pouvoir permet. Alors film pessimiste ou nihiliste admettons, mais fasciste?...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 avril 2009
    Excellent, mon premier Lars Von Tiers et ça me donne vraiment envie de découvrir le reste de son oeuvre, tant ce film est excellent sur la forme, ses décors minimalistes, il fallait oser au cinéma, ce huis clos dans la cette petite ville dont on ne voit pas l'extérieur, ces presque 3heures de films sans aucun temps mort divisé en 10 parties (9+1 prologue). Et kidman bluffante. Une oeuvre pessimiste, intelligente, sans appel, dure…
    MC4815162342
    MC4815162342

    366 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 décembre 2013
    Le ravagé Lars von Trier est incontestablement une personne qui ne fait rien comme tout le monde, il l'a déjà bien prouvé, qui aurait osé tourner un film comme Dogville appart lui ? Je vous le demande.
    Un film que je qualifierai de livre joué en pièce de théâtre tourné comme un film, le faite de ne jouer uniquement sur un seul et même plateau, que les maisons soit invisibles, que les choses importantes comme les arbres, le chien, les murs soit marqué à la craie au sol, que tout soit ouvert, qu'il n'y aucune frontière, pas de porte, nul part ou se cacher c'est si troublant, déboussolant et inventif à la fois.
    C'est d'une originalité folle, et c'est surtout un défi que j'imagine très dur à relever, tout repose sur les acteurs, ils doivent ouvrir des portes invisibles, ils doivent faire gaffe ou ils regardent, penser aux murs, imaginer le décor tout comme le spectateur, c'est un vrai chamboulement de regarder un film de 3h presque sans décors, la lumière est très importante, la gestuelle des acteurs est millimétrée au poil de c.., c'est un travail d’orfèvre.
    Le texte est sans nul doute LE point fort du film car tout repose sur lui, un film divisé en 9 chapitres emmené par un narrateur aux paroles profonde et magnifiquement travaillé, dans ce décors mystérieux se pavane une petite tripoté d'acteurs tous aussi incroyable les uns que les autres comme Nicole Kidman, absolument méconnaissable et bouleversante dans le rôle de la pauvre Grace, Paul Bettany extraordinaire, Stellan Skarsgård (ami fidèle de Von Trier) splendide, Ben Gazzara, Jeremy Davies, Siobhan Fallon, Chloë Sevigny, Patricia Clarkson, Blair Brown, Philip Baker Hall, Zeljko Ivanek, James Caan... en bref que de talent réuni sur un si petit terrain de jeu pour se donner la réplique.
    Evidemment un casting royal ne fait pas tout, il faut un scénario qui tient la route, et à ce niveau là Von Trier est toujours soigneux et jamais décevant puisqu'il signe ici une véritable prouesse, car pour faire tenir le spectateur éveillée pendant 3h sans aucun décors il faut un p*tain de scénario et surtout un p*tain de bon texte. Et bien c'est le cas, l'on nous livre un texte tellement profond et dur, une morale impeccable, une poésie malsaine comme notre ami Lars aime les faire, une pure merveille d’écriture, qu'on ne vienne pas me dire après que Von Trier ne veut que faire du cul ou nous sortir ses pulsions malsaine caché derrière sa camera car c'est une foutu connerie, LARS VON TRIER est un artiste et oui j'ai pas peur de le dire ce mec pond des chefs d'oeuvre à la pelle, un tel talent c'est presque effrayant^^.
    De plus et cela ne plait surement pas à tout le monde mais personnellement j'adore il a une réalisation splendide, camera à l’épaule il est avec ses acteurs, il est présent tout le temps, il ne se cache pas derrière un plan fixe de 20 minutes (ceci n'est pas un reproche, j'adore les plans fixe à la Coen et autres) mais Von Trier on sent qu'il veut être là, qu'il veut bouger, c'est un style comme tant d'autre et moi j'adore.
    Bref après tout cela que reste t'il ? La bande son, non ? Et bien elle est comme le film sublime, y'a pas grand chose de plus à dire, ce film est un et ceci est incontestable pur CHEF D’ŒUVRE ni plus ni moins.
    Merci Lars pour ce fabuleux monument du 7éme art !

    PS: Petite anecdote, Von Trier aurait enfermé sa troupe d'acteur pendant 6 semaines dans un studio le temps du tournage pour qu'il se familiarise et s'imagine ensemble le décor.
    Une chose épatante et culotté !^^
    Mr. Renton
    Mr. Renton

    123 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2017
    Dogville est un film très surprenant sur la forme. L'unique décor est un plateau noir sur lequel des traits sont tracés avec écrits à côté les noms des différentes lieux, agrémentés de quelques objets. Voici Dogville, ville Américaine en 1933. Et début d'une des meilleurs réflexions sur la société et l'être humain du cinéma. Soyez prévenus tout de suite, 2H30 s'intéressent uniquement aux personnages et a l'histoire. Elle ne sont pas dénués d'action, mais elle ne sont absolument pas plaisantes a voir. La dernière demi heure en revanche, synthèse des 2H30 précédentes, prennent le spectateur et ne le lâchent pas pour une confrontation finale tragique, comme une machine infernal que rien ne peut arrêter.
    On aime ou on déteste, en ce qui me concerne: les 3H (9 chapitres) sont passés très très vites, les acteurs sont remarquables, la mise en scène très intelligente et le scénario et les personnages sont EXTRÊMEMENT bien écrit. LE Chef d'Oeuvre de Lars Von Trier selon moi (a ce jour). Une expérience cinématographique incroyable et passionnante!
    shmifmuf
    shmifmuf

    155 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 novembre 2012
    Un retrouve le style habituel des films de Lars Von Trier.
    La plus-value ici, s'appelle Nicole Kidman qui est épatante.
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juin 2013
    Avant de sérieusement décliner, Lars Von Trier a incontestablement montré de très belles choses de par le passé, y compris celle-là. "Dogville" constitue en effet l'une des expériences cinématographiques parmi les plus marquantes de ce début de XXIème siècle. Porté par une éblouissante Nicole Kidman, le cinéaste réalise une oeuvre complexe, précise et en outre affublée d'un pessimisme superbe. Rarement on ne fut arrivé par le passé à une telle fusion entre cinéma, théâtre et littérature. Si sa démarche initiale pouvait donc paraitre hautement casse-gueule, le coup de maître n'en est que plus éclatant. Ainsi cher spectateur, si par hasard vous croisez au détour d'un chemin les lumières de cette coquette ville de craie, arrêtez-vous y ; le séjour est mémorable.
    Vagelios
    Vagelios

    35 abonnés 975 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2007
    Un film théâtral, ou plutôt une histoire sur une scène de théâtre filmée, intéressant pour sa mise en forme et les questions de morale abordées.
    Mais quasiment 3 heures durant c' est trop long et surtout je n' ai pas totalement adhéré à cette représentation de la société américaine ou de l' être humain en général.
    Certes quelqu' un est rarement un saint mais de là à ce que tous les personnages de l' histoire aient tous une nature sombre en ayant commis des actes plus ou moins vraiment condamnables c' est tout de même excessif.
    On peut aussi se demander si c' est bien cohérent de voir Grace qui se comporte en victime assez soumise à toutes les humiliations qu' elle subit sans se rebeller tout le long du film pour finalement décider de tout détruire dans un dernier revirement philosophique de taille.
    Et justement la fin de Dogville me gêne car on peut se demander s' il n' y a pas un message d' une doctrine prônant une purification douteuse dans cette vengeance impitoyable qui clôt Dogville.
    So_Koo
    So_Koo

    17 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2012
    Quelle horreur cette ville! J'ai bcp aimé la fin ;) Dogville est un film qui suscite l'interrogation et la réflexion, avec ce petit village isolé et ses habitants étranges; mais le coeur de ce film est en Grace: quel rôle magistralement interprété par Nicole Kidman!
    philmon2
    philmon2

    36 abonnés 234 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 décembre 2007
    Prétentieux, voire arrogant, décousu, mal interprété par une actrice en mal de reconnaissance artistique, j'adore lire les critiques positives, qui crient au génie devant un tel navet. Et surtout, permet à quelques farfadets de passer pour des génies du genre cinématographie, en se perdant dans des critiques complaisantes et élitistes à souhait. A fuir comme la peste, ce pamphlet cinématographique relève de l'escroquerie. Ni génial, ni révolutionnaire, au grand dam de quelques emperruqués qui voudrait voir là un génie du genre. Ce film n'aurait jamais du quitter le cerveau pertubé de son auteur. A essayer les soirs d'insomnie, ce film pourrait peut-être vous aider à trouver le sommeil, seul aspect positif que je pourrais peut-être lui accorder.
    Gonnard
    Gonnard

    214 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 décembre 2010
    L'approche théâtrale de Lars von Trier déroute dans un premier temps, ce qui n'est pas pour déplaire aux vieux routards du cinéma que nous sommes, habitués à des réalisations plus conventionnelles. L'absence quasi-totale de décor est compensée par une voix-off aux phrases bien ciselées, par quelques effets de lumière, par des fumigènes à un moment donné et enfin par une magnifique bande-son. Cette dernière est certes en décalage totale avec l'époque dont il est question, les années 30, mais elle contribue largement à susciter de l'émotion. Le jeu des acteurs, valorisé par ces conditions minimalistes, n'en a que plus de force. Comment ne pas tomber sous le charme de Nicole Kidman, bouleversante ? Comment ne pas être fasciné par le personnage incarné par Paul Bettany, une sorte de Lucifer portant le masque d'un ange ? La qualité de l'interprétation des uns et des autres était une condition sine qua non à la réussite du film, les plans rapprochés étant forcément légion. La fin du film, certes ultra-prévisible, est de très loin l'atout numéro un de "Dogville". Lars von Trier fait monter à merveille l'intensité dramatique jusqu'au dénouement final. Du coup l'impression finale est largement positive, bien qu'elle soit gâchée par un générique en décalage total avec le reste du film. Cela dit, les 2h40 précédant cette fin magnifique n'en restent pas moins soporifique. L'action se déroule à deux à l'heure. Les petits dialogues à la con du genre "Bonjour Madame Machin, ô que vos plantes sont belles, il faut chaud aujourd'hui non ?" lassent au bout de cinq minutes à peine. D'autant que l'intrigue est finalement aussi pauvre que les décors, et malheureusement trop prévisible. Le côté volontairement larmoyant ne joue pas non plus en faveur de "Dogville". Les malheurs de Sophie, ou plutôt de Grace, finissent par devenir drôles tellement Lars von Trier force le trait. La petite Cosette à côté, elle est moulue, c'est dire. Voir ce village de ploucs se rouler dans la fange ne provoque pas vraiment l'orgasme cinématographique du spectateur, à moins bien sûr d'être un peu masochiste. Et on ne peut pas compter sur la réalisation pour tromper l'ennui. Lars von trier, malgré son ingéniosité, est pris à son propre piège. Il dispose de très peu de cartes en main, ayant opté pour un choix théâtral. Une fois qu'il nous a livré une vue verticale plongeante, quelques effets de lumière et deux trois bruitages, il n'a plus rien à nous proposé. L'histoire se passe dans les années 30, mais à part la traction avant des gangsters rien ne nous met dans cette ambiance. Si au début on essaie de reproduire mentalement l'image d'un village de l'Amérique profonde, on lâche vite prise, l'imagination humaine a tout de même des limites. Même si par la méthode Coué on essaie de voir une maison là où il y a un carré blanc, au bout d'un moment c'est peine perdue. Voilà pourquoi "Dogville" est pour moi une déception malgré des qualités évidentes, voilà pourquoi je n'ai absolument aucune envie de le revoir un jour.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top