Les Brutus, bien nommés "Les autres récompenses du cinéma français", ont à coeur de saluer chaque année "les grands films (très) malades, les génies incompris, les nanars flamboyants, les interprètes (vraiment dramatiques)", ainsi que "les chefs d'oeuvres périssables". A l'honneur cette année, Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, lauréat du Brutus du meilleur film, mais aussi Isabelle Huppert qui s'est vue remettre le Brutus de la meilleure actrice pour White Material, et Sara Forestier, plébiscitée pour sa prestation en France Gall dans Gainsbourg - (vie héroïque). De son côté, Les Petits mouchoirs de Guillaume Canet rafle la mise avec le Brutus du meilleur acteur pour François Cluzet et celui de la meilleure prestation technique pour "les sanglots longs des violons de l'été". Gaspar Noé s'est quant à lui vu décerné le Brutus du meilleur réalisateur pour son trip psychédélique Enter the Void.
Les Gérard, plus potaches
Poussant le mauvais goût plus loin que leurs cousins, les irrévérencieux et délirants Gérard du cinéma, retransmis en direct sur Paris Première, ont remis hier soir 18 récompenses plus insolites les unes que les autres. Hors-la-loi de Rachid Bouchareb et La Rafle de Rose Bosch ont ainsi été salués par le Gérard du "film où on t'explique que le racisme, c'est pas bien". Jane Birkin et Franck Dubosc ont respectivement écopé des prix du désespoir féminin et masculin, tandis qu'Arielle Dombasle était une nouvelle fois couronnée, par le Gérard de "l'actrice qui bénéficie le mieux des réseaux de son mari". Isabelle Mergault a quant à elle obtenu le trophée du pire réalisateur pour Donnant, Donnant. Le Gérard le plus décalé reste celui de "l'acteur qu'on croyait mort depuis 1985, et qui en fait, tourne encore", attribué à Henri Guybet (On a retrouvé la 7ème compagnie, Les Aventures de Rabbi Jacob...). Enfin, L' Immortel de Richard Berry a été récompensé par le Gérard du "plus mauvais film de l'année et probablement de la décennie".
Retrouver tous les prix et palmarès de l'année 2011
Camille Lamourette
