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    Yamina Benguigui primée à Marrakech

    "Inch'Allah dimanche" de Yamina Benguigui a obtenu ce mardi 2 octobre le Grand prix du premier Festival international du film de Marrakech.

    Inch'Allah dimanche continue à se faire remarquer dans les festivals où il est présenté. Après avoir remporté trois prix au Festival du cinéma au féminin d'Arcachon (Prix du meilleur film, de la meilleure interprétation féminine et prix du public), le film de Yamina Benguigui a remporté le Grand prix du premier Festival international de Marrakech qui s'est achevé ce mardi 2 octobre.

    Le jury, présidé par Charlotte Rampling, a été séduit par ce portrait d'une femme algérienne, tout comme le public venu très nombreux. Les organisateurs ont ainsi estimé à plus de 20 000 les entrées enregistrées dans les quatre salles consacrées au Festival, pendant toute la durée de l'événement.

    Inch'Allah dimanche se déroule en 1974, lorsque le gouvernement français décide de mettre en place le regroupement familial : les travailleurs venus d'Algérie pourront ainsi faire venir femme et enfants. Zouina (Fejria Deliba), déchiré par la séparation avec sa mère restée en Algérie, embarque avec ses trois enfants et une horrible belle-mère pour la France. Elle y rejoint son mari (Zinedine Soualem)... Retrouvailles plutôt glacées. Zouina souffrira de l'éloignement avec son pays natal, du traitement que lui inflige sa belle-mère, de la méfiance de ses voisins et des silences inquisiteurs de son mari. Une voisine (Mathilde Seigner) et un chauffeur de bus (Jalil Lespert) arriveront tout de même à égayer son quotidien. Inch'Allah dimanche est le premier long-métrage de fiction de Yamina Benguigui, après ses documentaires Mémoires d'immigrés.

    Jacques Dutronc primé

    Le Prix spécial du jury est revenu, ex-aequo, à Adanggaman de Roger Gnoan M'Bala (Côte d'Ivoire) et à Eu, tu, eles Andrucha Waddington (Brésil). Adanggaman se déroule au XVIIe siècle dans un village africain qui sera en proie à la chasse d'esclaves du puissant roi Adanggaman. Quant à Eu, tu, eles, présenté dans la section "Un certain regard" en 2000 à Cannes, il raconte l'histoire d'une paysanne qui vit avec ses trois maris et deux enfants.

    Le Prix d'interprétation féminine est allé à Chaïba Adraoui pour Mona saber du Marocain Abdelhaï Laraki. Et c'est Jacques Dutronc pour C'est la vie de Jean-Pierre Ameris qui a remporté le prix d'interprétation masculine. Il interprète un homme très malade soutenu par une bénévole, campée par Sandrine Bonnaire. Quant au prix du public, il a été décerné à Sous le silence de Tom McLoughlin. Présenté au Festival de Deauville, ce film américain met en vedette Andy Garcia.

    M-C.H. avec AFP

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