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    Star Wars : combien coûte le mythique blaster d'Han Solo ?
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Cela fait de nombreuses années que le marché autour des accessoires de films vendus aux enchères a explosé. C'est particulièrement vrai concernant les films culte, pulvérisant régulièrement des records de vente. Voici 20 exemples.

    Lucasfilm Ltd.

    Si les Majors conservaient de nombreux documents et objets de tournages au fil des ans, la tenue des registres sur ce point a longtemps laissé à désirer : certains accessoires, mal identifiés, n'étaient tout simplement pas gardés ou perdus, sans que quiconque s'en émeuve. Quand ils n'étaient pas carrément jetés ou, pire, détruits.

    Fort heureusement, cette époque où l'on avait pas forcément le souci du patrimoine est révolue. Qui plus est, depuis plusieurs années maintenant, les studios ont compris l'intérêt qu'il y avait à vendre aux enchères des objets / accessoires de films. Et pas seulement les studios d'ailleurs; certaines enchères provenant aussi de collections privées.

    C'est particulièrement vrai concernant les films culte qui ont marqué l'Histoire du cinéma et de la Pop Culture. Les collectionneurs n'ont aucun état d'âme à payer une fortune des objets mythiques, tels le blaster de Han Solo dans Le Retour du Jedi, adjugé 550.000 $. Le pouvoir de fascination de la saga Star Wars est intact. C'est évidemment loin d'être un cas isolé.

    Si les enchères sont aussi élevées, c'est parce que ces objets racontent tous une histoire, parfois émouvante, intime, parce qu'il furent utilisés dans une scène légendaire... Telle la mythique robe de Marilyn Monroe de 7 ans de réflexion.

    Voici les 20 accessoires (mais pas que !) de films les plus chers jamais vendus aux enchères.

    Le chapeau Fedora d'Indiana Jones

    Le fameux chapeau Fedora de notre archéologue préféré... La puissance iconique de cet objet est telle qu'il suffit à identifier instantanément le personnage qui va avec, entré au panthéon de la Pop Culture. Le chapeau d'Indy, un objet tellement important qu'on a même droit à son histoire dans Indiana Jones et la dernière croisade. Même lorsque Indiana perd son chapeau, celui-ci revient vers lui, porté par le vent. Un des modèles du film fut adjugé aux enchères 300.000 $. En 2014, un amoureux a également lâché 214.000 $ pour acquérir un autre accessoire iconique, le fouet d'Indy, qui avait servi sur le tournage des trois films de la saga. Oui oui, on fait abstraction d'Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal.

    La canne de Charlot dans "Les Temps modernes"

    Accessoire iconique et inséparable de son personnage d'éternel vagabond, la canne de Charles Chaplin utilisée dans Les Temps modernes fut vendue aux enchères en 2013 pour la modique somme de 350.000 $ !

    La DeLorean de "retour vers le futur"

    "Hé attendez un peu Doc, est-ce que j’ai bien entendu ? Vous dites que vous avez fabriqué une machine à voyager dans le temps… A partir d’une DeLorean ???" lance Marty McFly à Doc Emmett Brown. Réponse du tac au tac de notre savant fou préféré : "Faut voir grand dans la vie ! Quitte à voyager à travers le temps au volant d’une voiture, autant en choisir une qui ait de la gueule !" Peu de voitures de cinéma ont bénéficié d'un tel culte autour d'elles, et parmi celles-ci, la mythique DeLorean modèle DMC-12 se taille la part du lion. Sans elle, la saga Retour vers le futur ne serait très certainement pas devenue aussi célèbre. Avec ses portes papillon, son arrière trapu, sa ligne élégante et sa carrosserie en acier inoxydable, nombreux sont ceux qui ont rêvé, eux aussi, de voyager dans le temps à 88 Miles/ h à bord de cette fantastique voiture, grâce à son convecteur temporel. Pas étonnant donc que les fans soient prêts à lâcher une fortune pour elle. En 2011, un des sept modèles utilisés dans la trilogie a été vendu 541.000 $.

    Le Blaster de Han Solo dans Star Wars

    Accessoire culte de chez culte, le blaster de Han Solo dans la saga Star Wars a logiquement crevé un plafond dans les ventes aux enchères. En juin 2018 à New York, le modèle utilisé par Harrison Ford dans Le Retour du Jedi s'est vendu la bagatelle de 550.000 $ !

    Les souliers rubis de Judy Garland dans "Le Magicien d'Oz"

    Voici sans doute un des objets les plus célèbres et iconiques du 7e Art : les souliers rubis de Judy Garland alias Dorothy, dans Le Magicien d'Oz. Dans le livre, ils sont argentés. Mais pour faire ressortir la flamboyance du Technicolor, il fut décidé qu'ils seraient rouges. Quatre paires de chaussures furent fabriquées pour le film. L'une de ces paires fut mise à prix 2 millions $ lors d'une enchère en 2011, mais n'avait pas trouvé preneur. Le record reste la vente de la 4e paire en 2000, pour la somme de 666.000 $.

    La voiture volante de "Chitty Chitty Bang Bang"

    Vous la reconnaissez peut-être ? C'est la fameuse voiture volante du classique Chitty Chitty Bang Bang. Exemplaire unique, celui-ci fut vendu lors d'une enchère en 2011, pour la modique somme de 805.000 $. Une affaire, si l'on ose dire, dans la mesure où son estimation de base était de 1 à 2 millions $.

    La robe fourreau d'Audrey Hepburn dans "Diamants sur canapé"

    Créée par le couturier Hubert de Givenchy, la robe fourreau portée par Audrey Hepburn dans le classique Diamants sur canapé est un accessoire iconique du 7e Art. Elle fut adjugée 807.000 $ lors d'enchères organisées par Christie's en 2006. Belle ironie lorsque l'on sait que les experts estimaient sa vente aux alentours de 138.000 $...

    L'Oscar d'Orson Welles pour "Citizen Kane"

    Un objet mythique pour un film qui ne l'est pas moins. En 1941, Orson Welles remporta l'Oscar du Meilleur scénario original pour Citizen Kane. Une récompense qui fut perdue et retrouvée seulement en 1994. La fille du cinéaste, Béatrice Welles, parviendra à récupérer l'Oscar après une longue série de recours judiciaires, mais l'Académie des Oscars interdira sa vente en 2003. Il fut finalement bien mis aux enchères et adjugé en 2011, au profit d'une association caritative. Pour une somme astronomique : 861.542 $ !

    La combinaison de Steve McQueen dans "Le Mans"

    Les objets liés à Steve McQueen ont toujours fait l'objet d'un grand culte de la part des fans, comme celui entourant la voiture Mustang de Bullitt. Ici, c'est son costume de pilote de course du film Le Mans qui s'est arraché à prix d'or. Seuls trois costumes ont survécu. Lors d'une enchère en 2011, l'un d'eux s'est vendu pour la coquette somme de 984.000 $ !

    La Lotus submersible dans "L'espion qui m'aimait"

    Si vous avez vu L' espion qui m'aimait, vous vous souvenez forcément de la voiture de James Bond, une Lotus Esprit qui se transforme en sous-marin de poche pour échapper à un hélicoptère. Le véhicule original a d'ailleurs été vendu aux enchères en septembre 2013, pour la somme rondelette de 989.000 $. Et qui était l'acheteur fortuné ? Nul autre qu'un certain Elon Musk.

    Le costume blanc de John Travolta dans "La Fièvre du samedi soir"

    Un film culte des des années disco, pour un costume qui ne l'est pas moins, celui de John Travolta, alias Tony Manero, dans La Fièvre du samedi soir. Il fut acheté 2000 $ dans une petites ventes aux enchères caritatives par feu le Critique de film Gene Siskel, qui adorait le film. Il l'aurait vu d'ailleurs 17 fois à l'époque. En 1995, il le vendit dans des enchères organisées par Christie's, pour 145.000 $. Remis sur le marché en 2017, il a cette fois-ci atteint la somme colossale de 1,2 millions $ !

    Un ensemble de costumes de "La Mélodie du bonheur"

    Film musical culte aux 5 Oscars, La Mélodie du bonheur a de nombreux admirateurs. En juillet 2013, le costume porté par Julie Andrews, ainsi que ceux portés par les enfants Von Trapp, dans la fameuse scène Do-Re-Mi, furent adjugés 1,3 millions $.

    Le droïde R2-D2 de Star Wars

    On ne vous fera pas l'affront de vous réexpliquer l'importance de la saga Star Wars dans la Pop culture. De fait, il n'est guère étonnant que les accessoires utilisés sur les tournages des films ont pris une valeur colossale. En 2017, un droïde R2-D2, patiemment assemblé par un fan avec différentes pièces provenant des films, s'est vendu 2,76 millions $. Un record absolu pour la saga. Lors de cette même enchère d'ailleurs, le sabre laser de Luke Skywalker utilisé dans le premier film s'est vendu à 450.000 $.

    Le costume du lion peureux du "Magicien d'Oz"

    Production entrée dans la légende d'Hollywood, Le Magicien d'Oz est un classique indéboulonnable et absolu du 7e Art. Parmi les personnages figure le lion peureux, incarné à l'écran par Bert Lahr. Son costume était fait à partir de véritable peau de lion est pesait plus de 40 kilos. La chaleur du costume mêlée à celle de l’éclairage faisait énormément transpirer le comédien à l’intérieur. Deux personnes supplémentaires ont donc été engagées pour s’occuper exclusivement de sécher et nettoyer le costume durant la nuit. L'un de ces costumes fut mis aux enchères à New York en 2014, et fut adjugé 3 millions $.

    Le piano de Sam dans "Casablanca"

    Accessoire mythique du Rick's Cafe dans Casablanca, le piano sur lequel Ingrid Bergman demandait de jouer l'air de As Time Goes By fut adjugé en 2014 pour la somme astronomique de 3,4 millions $. Quand on aime...

    La robe Ascot portée par Audrey Hepburn dans "My Fair Lady"

    Chef-d'oeuvre de la comédie musicale aux 8 Oscars, My Fair Lady était porté par une élégante et formidable Audrey Hepburn. Cette robe blanche, baptisée "Ascot", fut créée par le chef costumier du film, Cecil Beaton, qui remporta d'ailleurs un Oscar. La robe fut adjugée en juin 2011 pour la somme astronomique de 3,7 millions de dollars.

    Le faucon maltais dans le film éponyme

    Meurtre, trahisons, femme fatale et faux semblants autour du détective Sam Spade pour une statuette représentant un faucon et valant une véritable fortune, avant qu'elle ne se révèle finalement être sans valeur. Pour l'anecdote, le fameux faucon ayant servi pour le tournage fut vendu pour 4,1 millions de dollars lors d'une vente aux enchères organisée par la maison Bonhams à New York en novembre 2013.

    La robe de Marilyn Monroe dans "7 ans de réflexion"

    Marilyn Monroe peut être considérée comme le Sex Symbol américain absolu. Une image qui fit beaucoup pour cette réputation est celle du film Sept ans de réflexion, dans lequel sa robe, réalisée par le costumier William Travilla, est soulevée par le courant d'air au dessus d'une bouche d'aération de métro, devant les yeux éberlués de Tom Ewell. Une tenue et une séquence tellement iconique qu'elle est depuis entrée par la grande porte de la Pop Culture. Une tenue annonciatrice aussi de la liberté sexuelle de plus en plus revendiquée -et affirmée- dans les années 60. Cette robe fut vendue 4,6 millions $, sans compter les 20% de commission, en juin 2011.

    L'Aston Martin DB5 de James Bond

    Voiture mythique conduite par Sean Connery dans Goldfinger et Opération Tonnerre, l'Aston Martin DB5, fut utilisée en deux modèles. L'un d'eux fut volé en 1997. L'autre vendu lors d'enchères en octobre 2010, pour 4,6 millions de dollars; frais de vente inclus.

    Robby le robot de "Planète interdite"

    Personnage culte d'un film de SF qui ne l'est pas moins, Planète interdite, Robby le robot est à ce jour l'accessoire de film le plus cher jamais vendu, derrière la montre de Paul Newman. En novembre 2017, il fut adjugé 5,375 millions $.

    La montre Rolex Daytona de Paul Newman

    Sans doute un des modèles de montre les plus iconiques, elle fut offerte par l'épouse de Paul NewmanJoanne Woodward, en 1969, lorsqu'il tournait le film Virages. Elle avait fait graver au dos du boîtier : "drive carefully me". Le comédien portait cette montre dans le film, et était visible. En 2017, celle-ci s'est vendu pour la somme pharaonique de 17,8 millions $. Un record absolu à ce jour- pour un accessoire de film, qui était certes de prime abord la propriété de l'acteur mais qui fut cela dit utilisé dans le film. La vente établit même un second record, puisque c'est la montre de collection la plus chère jamais vendue à ce jour.

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