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    El Topo
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    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    299 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juin 2015
    Ecrire la critique d'un Jodorowski est une tâche difficile. C'est pour cela que je vais éviter de me lancer dans l'intellectualisation d'El Topo. Déjà, parce que le film est tellement riche en symboles et en mythologie qu'il faudrait écrire un mémoire pour être complet. Et ensuite parce que se serait mentir que de dire que j'ai saisi toute l'essence du message qu'à voulu faire passer Jodo. Je laisse la tâche a des gens plus intelligents.

    Le film se divise en deux parties, à l'ambiance très différentes. A telle point que l'on dirait deux films différents réuni dans un seul. Dans la première, on assiste à des duels entre El Topo et quatre types, tous plus étranges, les uns que les autres. A chaque fois, El Topo s'en sortira. Pas toujours de la manière la plus honorable qui soit.
    La seconde partie suit la mort puis la résurection d'El Topo au milieu d'un parterre de Freaks. Un jodorowski sans cul-de-jatte, est un jodorowski raté. Un peuple de monstres mis à l'écart d'une petite ville qui transpire de tous les vices de l'humanité. Violente, perverse, intolerante.

    Comme souvent dans les trois Jodorowski que j'ai vu jusqu'ici (Santa Sangre et la Montagne Sacré), je me suis posé beaucoup de questions, mais n'ai eu que très peu de réponse... Pourquoi le gamin est -il tout nu ? Pourquoi l'erzatz de ce Frank Zappa en string a-t-il une voix de femme ? Pourquoi ce mec vit entouré de dizaines de lapins ? Pourquoi El Topo se met-il à manger une ruche ? Pourquoi ressuscite-t-il en ayant changé de couleur de cheveux ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Vous l'aurez compris, une bonne partie de ce film reste pour moi un mystère. Le visionnage du film a-t-il pour autant été désagréable ? Non.

    J'éprouve pour les films de Jodorowski une sorte de fascination inexplicable face à l'ambiance surréaliste qui se dégage de ses scènes. C'est un peu comme lire une BD sans savoir lire. Ou admirer un tableau de Dali, sans en décrypter les symboles. On ne comprend pas tout, mais regarder les images nous suffit.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    139 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2007
    Imaginez un mélange de John Ford, Sergio Leone et Terry Gilliam tous dopés au LSD... Vous obtenez, à peu de choses près "El Topo" mis en scène par Alejandro Jodorowsky en 1970. Ce Western méditatif et expérimental empreint d'une folie indescriptible ose absolument tout deux heures durant, propose une succession de scènes d'anthologie reliées entre elles par un fil conducteur plus ou moins prétexte, lequel offre par ailleurs une relecture très décalée des mtyhes bibliques, dénaturant toute notion de sacré, tournant en dérision les mythes de l'Ouest sur un ton extrêmement provocateur à la limite du choquant aussi bien visuellement parlant (les images, mêlant sexe et violence sont explicites) qu'à travers son propos et les idées véhiculées. "El Topo" est un essai mêlant des éléments très divers d'une contre-culture qui fit rage à l'époque et se manifestait par nombre de "bad trips" toutefois bien moins ahurissants que celui-ci. On aime ou non le style de Jodorowsky, mais il me paraît difficile de lui nier sa richesse des plans (amusez-vous à reprendre les angles utilisés, le moins que l'on puisse dire est qu'ils sont variés en plus d'être inventifs) de même que ses audaces de montage (les ruptures de ton s'avèrent régulièrement être des prises de risques considérables et fonctionnent pourtant avec un naturel surprenant). L'interprétation pousse le bouchon très loin, de par les attitudes à la fois ignobles et incroyablement drôles qu'elle engendre ainsi que par une gestuelle collant parfaitement à ce délire unique (coiffures et costumes délicieusement kistch, comment résister ?). Il est possible que vous trouviez ce film gratuit, démesuré dans sa démence et que vous n'accrochiez pas : cela peut s'expliquer par le fait qu'il demande un jugement intégralement subjectif. Pour faire simple, soit "El Topo" vous fera vomir, soit vous prendrez votre pied et serez constamment au bord de la jouissance cinématographique. Ce qui est mon cas.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 201 abonnés 7 235 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2008
    Bien avant le surréaliste La Montagne Sacrée (1973), Alejandro Jodorowsky faisait déjà parler de lui lorsqu’il réalisa le western psychédélique El Topo (1970). Une œuvre se déroulant sous la forme d’un diptyque, avec au départ, l’arrivée de El Topo d’un village complètement décimé par des mercenaires. Du sang et des tripes jonchent le sol, il décide de venger la mort de ces pauvres hommes, femmes et enfants.
    Ayant accompli sa tâche, il s’en va au bras de la femme du colonel et confit son fils aux moines qu’il venait de sauver.
    Sa prochaine mission est de tuer les autres invisibles du désert, une tâche lourde de conséquences.
    La seconde partie du film est totalement différente puisque l’on quitte le désert aride pour un petit village paumé au pied d’une montagne. El Topo vient de mourir et c’est son fils qui nous apparaît au côté d’une naine. A eux deux, ils vont devoir aussi rendre des comptes et accomplir des actes.
    Bref, vous l’aurez compris, le scénario est toujours aussi loufoque, voir dingue, tout comme l’était son film suivant !
    Bien plus violent et « saignant », cette œuvre surréaliste et underground qui vaut le coup d’œil pour son côté audacieux et inventif, réfléchit et contemplatif, méditatif et éloquent.
    Jodorowsky nous en met plein la vue, au bout de deux heures, on ne sait trop quoi penser, tant le film en lui-même est complètement hors norme. Un chef d’œuvre particulier et expérimental à voir au moins une fois dans sa vie, tout comme son film suivant !
     Kurosawa
    Kurosawa

    518 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 mars 2019
    Film culte du fou furieux Alejandro Jodorowsky, "El Topo" est confus, du moins dans sa première heure et demie, qui enchaîne les images déroutantes et surréalistes sans véritable fil conducteur. Le soi-disant intérêt du film serait donc cette mise en scène du bizarre, celui que l'on ne voit jamais sur les écrans, et qui peut prendre une pluralité de formes. Sauf que le bizarre atteint ici une forme de gratuité aberrante, rattaché à aucune pensée, et provoque à la fois l'ennui et l'irritation d'un spectateur lassé devant cet invraisemblable fourre-tout et l'auto-satisfaction d'un cinéaste qui se croit génial, dénonciateur du perfectionnisme, comme si l'absence de rigueur était forcément synonyme de geste créateur. On voit donc tout et n'importe quoi dans "El Topo", film rythmé par les chapitres religieux qui disent l'élévation (quoi d'autre ?) spirituelle du protagoniste, une idée qui a au moins le mérite d'être écrite et qui se trouve incarnée dans un dernier tiers assez convaincant, qui donne plus de relief aux visions hallucinées du cinéaste chilien. Assommant de prétention, le film se sauve donc in extremis dans un final qui met enfin un peu d'ordre au milieu de cet univers affreusement déstructuré.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    211 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mai 2007
    Film incroyable, très dur, mais absolument saisissant. Un des meilleurs Jodorowski, un film cultissime à voir absolument au moins une fois dans sa vie.
    dejihem
    dejihem

    118 abonnés 659 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 janvier 2007
    Comment ce salmigondis de nanar de série Z des années 70 peut-il encore extasier ?
    Tout n’est que sexe, sang, violence et mysticisme.
    Sur le plan technique, c’est tout aussi horrible : absence de raccord entre les plans, post-synchro abominable, mise en scène à la fois léchée et foireuse, jeu caricatural, etc.
    Cela ressemble à du mauvais Fellini et aux Monty Pithon tendance vomi de l’époque, ou les mœurs étaient corsetés, les passions exubérantes, et les drogues, volatiles.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 septembre 2015
    Bien que la toute première scène me suffise à juger ce film, j'ai quand même pris la peine de regarder cette pellicule insupportable, inqualifiable, infâme jusqu'au bout. Comment peut-on réaliser de tels navets aussi ravageurs et stupides ? Et dire que certains ont le culot de désigner comme "film culte"une telle abomination. Ah oui, c'est donc cela, le film culte, un film porteur de messages ? Mais quels messages ? Un film symbole annonciateur de paraboles ? Un film parodique sans aucun doute mais aussi un film qui vous dégoûte rapidement de rentrer dans une salle obscure pour subir autant d'inepties à la seconde. D'un non-sens total, inutile de considérer cette vilénie comme un western, ce serait lui faire beaucoup trop d'honneur. Jodorowsky est un réalisateur occultiste attiré par les arts divinatoires, on aime ou on déteste. A jeter et à oublier très vite si l'on veut encore avoir le plaisir du vrai cinéma.
    Tedy
    Tedy

    213 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 mai 2008
    Le pire western qui ait été tourné, et même l'un des plus mauvais films du monde. L'histoire est ridicule, les acteurs sont nuls, les scènes d'action sont médiocres... Un film qui pue la propagande du christianisme, réalisé sans talent par Alejandro Jodorowsky. Et dire qu'il s'agit d'un film expérimental n'est pas une excuse, car des réalisateurs russes ont fait mieux avec leurs expériences cinématographiques après la révolution de 1917.
    btravis1
    btravis1

    98 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 décembre 2006
    Tout est ridicule dans ce film : les personnages, l'histoire, l'interprétation, l'abus de ketchup, les sons rajoutés et souvent mal synchronisés, un pseudo-érotisme à la max pécas et un montage des plus navrants. Un film qui aurait du rester dans les placards.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 janvier 2017
    Nous adorons ce film depuis 3 générations.

    Personnellement pour nous "El Topo" nous l'appelons "La Taupe". Nous adorons faire des soirées "Taupe" en le regardant plusieurs fois.

    Nous trouvons qu'il n'est pas assez long, il manquerai 30min de plus pour bien comprendre le sens de la perforation de l'esprit, rien que d'y pensai ça nous donne froid dans le dos.

    Le scénario est vraiment génial, avec plein de rebondissement qui nous prennent au dépourvu et qui nous font comprendre pourquoi nous existons et pourquoi nous vivons sur cette terre en tant qu'animal.

    Notre péché mignon et de le regarder en buvant du jus de goyave avec des knacki.

    Que dire sinon 5 étoiles !

    Anecdote, son blouson de cuir est fait avec des buffalones de Naples ( nous avons le même à la maison )
    MC4815162342
    MC4815162342

    367 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2015
    Après avoir découvert le documentaire très intéressant dont je n'avais entendu que du bien "Jodorowsky's dune", qui présentait quelques extraits des premiers films d'Alejandro Jodorowsky, j'ai eu envie de découvrir ce réalisateur étrange. La Montagne sacrée est celui qui m'intéresse et m'intrigue le plus mais j'ai voulu commencer sa filmo par un film précédent, je voulais d'abord rencontrer l'univers du monsieur avant de m'attaquer à son oeuvre qui semble la plus folle.

    J'ai donc choisi El Topo, qui d'après son genre est un Western expérimental, et quand on a vu le film, on peut dire que le mot "expérimental" est faible, ça me rappelle un peu David Lynch mais ça ne s'en rapproche pas. C'est mystique et étrange comme un Lynch mais plus fou et moins farfelu, oui c'est peut être contradictoire mais mis à part le décalage ils n'ont pas vraiment de choses en commun.
    El Topo nous fait suivre un homme barbu et son fils nu comme un ver, je ne peux rien dévoiler ou ne serait-ce qu'expliquer l'histoire car je ne suis même pas sur qu'elle soit racontable. Tout ce que je sais, c'est que nous n'avons jamais à faire à la réalité, rien n'est cohérent, rien n'est logique, tout est mystérieux et surprenant. Des handicapés dans une grotte, des lapins qui prennent feu, une femme à voix d'homme, un homme à voix de femme, du sang en abondance, une pierre qui donne de l'eau et j'en passe...

    J'appréhendais le fait d'aimer ce film, car au fond on ne peut savoir à l'avance si on va accrocher à cette ambiance burlesque, une fois ça peut nous captiver, une autre nous filer la migraine, on n'est jamais sur de notre réaction avec ce genre d'expérience. Et bien moi je me suis laissé porter sans chercher midi à 14 heures, j'ai suivi cet homme louche à la tignasse tenace sur son cheval à la poursuite d'une révélation divine, en quelque sorte. Je me suis amusé devant cet ovni signé de la main d'un homme qui ne cherche aucune logique, qui ne cherche rien de spécial si ce n'est de dévoiler son art, sa peinture, son oeuvre.
    Alejandro Jodorowsky incarne le rôle principal, écrit le film et le réalise, ce fou ou génie je ne sais encore est passionné par son oeuvre, oeuvre qui dispose d'un scénario certes atypique mais pourtant assez fascinant, la réalisation est maîtrisée et dans le ton puisqu'on sent bien le coté western dans le cadrage et bien sur dans les décors, et puis la bande son est bien prenante, voir même amusante.

    En bref, c'est un bon moment passé en compagnie de mon premier film du chilien marginal et inventif, j’espère aimer encore plus son suivant qui comme je l'ai dis est celui qui m'intrigue profondément.
    Carne
    Carne

    71 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2007
    Digne croisement du western spaghetti sanglant et du surréalisme, El Topo est une œuvre métaphysique à la splendeur incommensurable (visuellement, le film est tellement impressionnant que l’on a du mal à croire qu’il date de 1970) dans laquelle Alejandro Jodorowsky nous offre sa poésie glauque, mystique et sanglante de la vie comme de son art indéniablement incontournable.
    Un film culte en puissance par un auteur rare qui imposa son style inoubliable et inimitable en une poignée de films géniaux…
    robert_ginty
    robert_ginty

    12 abonnés 381 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 décembre 2006
    Fans de Jodorowsky, réjouissez-vous, vous pouvez jetter aux chiottes vos copies vhs de dixième génération ou vos dvds plus ou moins pirates tout pourris (et pourtant acquis à prix d'or) : les petits gars de chez Pretty Pictures ressortent en salles les deux chefs-d'œuvres de votre tireur de cartes préféré ! Bon, bien sûr, on oublie les 500 copies-France et les écrans géants, mais ces rééditions restent une sacrément bonne surprise. Rendez-vous donc dans la poignée de courageux cinémas programmant El Topo pour découvrir (pour les petits veinards, car l'expérience est d'une intensité incomparable lors de la première vision) ou redécouvrir cette curiosité absolue habituellement présentée comme un Eastern ésotérique. Le réalisateur y incarne donc un pistolero amené à affronter en duels 4 de ses pairs, réputés invincibles, son périple s'accompagnant d'une prise de conscience spirituelle. Jodorowsky, comme à son habitude, s'emploie sortir des sentiers battus, cultive l'outrance, l'étrange et le grotesque - dans le bon sens du terme, tout en conservant un côté profondément mystique. On passe ainsi sans problème d'une scène de massacre épouvantablement sanglante à un numéro de clowns tout ce qu'il y a de plus naïf ou d'un défilé de freaks à des considérations iconoclastes sur la religion. On est surpris, on rit, on est attendri, on est estomaqué par le culot et l'inventivité du bonhomme : pour les amateurs de cinéma alternatif, El Topo est un incontournable, par contre, si vous ne jurez que par le mainstream hollywoodien bien pépère, le choc risque d'être rude. Ne laissez pas passer l'opportunité de le voir en salles, parce qu'il risque malheureusement de ne pas rester à l'affiche pendant des lustres. Et pendant que vous y êtes, profitez-en pour enchaîner sur La montagne sacrée (sortie le 27 décembre), qui est peut-être même encore meilleur.
    Davidhem
    Davidhem

    88 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juillet 2012
    Etrange, mystique, le film de Jodorowsky nous entraîne vers un univers impitoyable et sadique, l'intrigue suit scrupuleusement la chronologie du protagoniste. Cet homme incarné par le réalisateur lui-même commence par une vengeance personnelle. Il est accompagné d'un enfant dont l'origine de sa présence avec lui se révèle purement dans le sens de la création. Le réalisateur place son personnage en plein dix-neuvième siècle, époque où violer et tuer constituaient les principales occupations de l'homme. Le moins que l'on puisse affirmer, c'est que cette aventure, oscillant entre le fantastique, l'horreur et le western, adresse au spectateur des thématiques qui collent parfaitement à notre réalité. En premier lieu, le réalisateur montre son personnage de façon péjorative dans le sens où ce sont principalement ses défauts qu'il met en valeur. Dans cette première partie, il est un barbare, un sanguinaire, un combattant, un cupide, un sadique, un profiteur, un opportuniste et surtout il abandonne son enfant aux mains des moines. Il ne respecte donc qu'une seule morale propre à lui-même: profiter de tout à tout instant. Il ne se pose pas de questions, il n'éprouve aucun remords pour les actions horribles qu'il met en oeuvre, il tue avec sang-froid, il tue avec lâcheté tout cela parce qu'il désire impressionner une femme qu'il a sauvée des griffes d'un groupe d'hommes ennemis. Le réalisateur montre également les femmes comme des arrivistes, des capricieuses, des jouisseuses. Autrement dit, Jodorowsky dresse un portait au vitriol de l'âme humaine chez les deux sexes. Dans une seconde partie, on assiste à d'autres valeurs et d'autres horreurs. Le film ne précise pas combien de temps sépare la mort et la résurrection en tant que Saint du protagoniste. Cette seconde partie dénonce la bêtise des hommes et des femmes d'une ville qui s'est bâtie entre-temps. Les humains croient en une divinité qui leur assure longue vie et bonheur, cette croyance, cette secte s'oppose avec le catholicisme puisque un moine intervient pour imposer sa doctrine et pour retirer une partie de la méchanceté et de la violence des habitants. Le réalisateur veut donc montrer que les humains sont esclaves de leur croyance et de leurs principes de morale puisqu'ils cherchent à tout prix une façon d'expier leurs crimes en étant pardonnés à chaque fois dans un monde sans foi ni loi. Jodorowsky critique les sectes, l'Eglise, il affiche également de façon très claire que les hommes comme les femmes ne tolèrent pas la présence d'une invasion étrangère. La haine et l'égoïsme sont le propre de chacun et ces sentiments ne sont pas réservés au vingtième ni au vingt-et-unième siècle, le réalisateur démontre clairement que le racisme et le rejet des autres ont toujours été les principaux défauts de tout le monde, chacun a essayé de voiler cette vérité d'une façon ou d'une autre. Les valeurs de tolérance depuis 1945 enseignées aux enfants ne servent à rien. L'homme est raciste, il est violent, il est assassin, il est moqueur. De nos jours, qui peut prétendre le contraire? Qui peut déclarer sans hypocrisie qu'il a toujours accepté les autres, qu'ils les a toujours accueillis chaleureusement, qu'il n'a jamais éprouvé le moindre sentiment de haine envers qui que ce soit? Personne ne peut honnêtement se déclarer tel quel. Au final, Alejandro Jodorowsky rédige, réalise et signe une analyse parfaite de l'ensemble de la population, un chef-d'oeuvre profond et indispensable!
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 028 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2007
    Rèalisè et interprètè par Alejandro Jodorowsky,ce western initiatique aux images surrèalistes surprend par son style baroque et sanglant!Le film se divise en quatre èpisodes d'inspiration biblique:"La genèse";"Les prophètes";"Les psaumes";"l'Apocalypse".Jodorowsky fait de "El Topo" un vèhicule mètaphysique d'une beautè plastique epoustouflante,aux nombreuses sèquences d'anthologie!Le film recevra le prix spècial du jury au festival international du film fantastique d'Avoriaz!!!Une oeuvre culte en puissance qui ne peut laisser indiffèrent...
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