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    The Host
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    737 critiques spectateurs

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    artaud
    artaud

    23 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2007
    Ce qu'il faut reconnaître avec The Host, c'est qu'avec tout ce mélange des genre, ce n'est pourtant pas un film passe-partout... Car chaque sentiment est combiné les uns avec les autres, et que même dans les moments tragiques du début, la position comique inattendu, burlesque est parfaitement liée car elle relate de l'incompétence humaine et de sa prépondérance fatal. Il y a une explication à tout et ne se limite pas à faire du monstre du fleuve Han un instrument de foire pour divertir les spectateurs.
    Là où le film pêche c'est dans sa construction, car jusqu'à la fin les idées se succèdent, ne se ressemblent pas et sont finalement très entraînantes. Le dynamisme de l'histoire est coupé en deux, à peu près à la moitié du métrage. Le film perd de l'esprit à ce moment, car après avoir eu le souffle coupé, il fallait beaucoup d'élan pour revenir à un résultat identique au début du film. La rupture est très marquée, c'est dommage... Seule l'aboutissement, l'agonie de la bête rattrappe la beauté épique et la tragi-comédie que le réalisateur voulait manifestement témoigner.
    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 décembre 2013
    Un film sud-coréen atypique qui combine habilement plusieurs genres et qui se présente alors comme une comédie-thriller écolo-horrifique. Une réalisation au scénario et aux personnages riches, qui met en scène une créature mutante tout à fait réussie. Un film qui manque parfois d'équilibre mais qui reste très réaliste, efficace et audacieux !
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 981 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2009
    Comme avec "Memories of Murder", le cinèaste Bong Joon-Ho s'attaque avec beaucoup de savoir-faire à un film de genre (en l'occurence le film de monstre) pour le dètourner et lui donner une profondeur insoupçonnè, viennent donc s'inclure au propos principal une critique de l'ingèrence amèricaine et une réflexion sur les relations entre les diffèrentes gènèrations de corèens au sein d'une même famille! "The Host" ne joue en aucun cas sur l'aspect gore du genre et se veut tout public grâce à une certaine dose d'humour!
    Techniquement le film est impeccable, le rèalistateur fait preuve d'une grande maîtrise dans sa mise en scène et la réalisation de la créature est vraiment remarquable! Les effets spèciaux sont impressionants et les personnages attachants mais avant tout, "The Host", c'est quoi ? Un film de monstre ? Une comédie ? Un drame familial ? Eh bien, un peu de tout cela à la fois! Un spectacle dèmentiel d'une audace et d'une inventivitè dèbridèes qu'il faut absolument dècouvrir...
    Top of the World
    Top of the World

    54 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 février 2015
    Bong Joon-ho est un surdoué, aucun doute là-dessus. Le cinéaste sud-coréen est à la fois un formaliste virtuose, un satiriste percutant, un conteur hors pair et un fin portraitiste. Son film réunit tout les ingrédients d'un film de genre mémorable: un monstre effrayant, des représentants de l'ordre qui le sont presque autant, des rebondissements incessants et une famille composée d'individus drôles et émouvants, pathétiques et attachants et confrontée à la disparition de l'une des leurs. "The Host" est donc une oeuvre esthétiquement bluffante, dotée d'une ambition scénaristique réjouissante et traversée par des moments d'une incongruité absolument jubilatoire. Brillant.
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    282 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2019
    Le Cinéma de Genre Américain est le grand chêne qui surplombe la forêt de notre esprit. Quand nous pensons au Cinéma de Genre, immédiatement, nous pensons au rouleau compresseur Hollywoodien comme modèle de référence évident.On associe au Cinéma de Genre la fonction rabaissante du simple divertissement populaire ou le spectateur débranche son cerveau et profite de la techno-magie artificielle des effets spéciaux à outrance. Hors, il serait bien simplet d'isoler complètement le Cinéma de Genre dans cette banale fonction, cette apparence primaire.
    Francesco Cassetti (1947-), théoricien Italien du Cinéma, envisageait le Genre, non pas comme un mur ou une contrainte conventionnel, mais au contraire comme un lieu d'expression libre. Du Genre au Cinéma, il disait qu'il était:

    "Cet ensemble de règles partagées qui permettent à celui qui fait le film, d'utiliser des formules de communications établies, et à celui qui regarde le film, d'organiser son propre système d'attentes".

    Ainsi donc, le genre aurait cette fonction de pacte, de contrat discursif entre un réalisateur et les spectateurs du film de ce dernier. Hélas, assez peu de réalisateurs Américains semblent avoir prit en compte cet aspect d'échange que constitue le film, faisant de lui plus un monologue qu'un échange. Entendons nous bien, mon argumentation ne vise pas à cracher allègrement sur les productions d'hollywood, j'en suis le premier à m'en délecter, cependant, j'apprécie qu'un réalisateur fasse l'effort de me tendre la main et de m'inviter dans son monde, ses thématiques et son esthétique dans une balade immersive. Il y a un véritable "Plus" magique lorsque le Genre ne se contente pas d'être un résultat, mais d'avantage un processus, un vecteur d'intentions personnelles. Cela optimise les chances d'un film de Genre de réussir à être "double", c'est à dire "Divertissant" ET "Intéressant (le Divertissement peut être intéressant, tandis que "l'intéressant", peut gagner une valeure divertissante). Mais l'exercice est extrêmement "piégé" et délicat. Comment réussir à faire un film de Genre...en faisant un film d'Auteur ? Comment réussir l'entreprise de "dompter" les codes tels un taureau en furie ? Comment rester personnel en flirtant avec les stéréotypes établies du Cahier des charges ?
    Bong-Joon-Ho est un réalisateurs que j'admire énormément, et il est pour moi de ceux qui ont parfaitement réussi ce pari. "The Host" (2006) en est un parfait exemple.

    Trois ans après le succès de l'inoubliable polar "Mémories of Murder", qui constitue très certainement un des meilleurs films policiers du XXIème sicèle et une référence du genre, même pour les cinéastes Américain, BJH se frotte une nouvelle fois au film de genre pour dépeindre une certaine "radiographie" de la société Sud Coréenne contemporaine et les impacts de l'Histoire sur cette société. Après le Polar, place au film de Monstre.
    Quand je disais tout au début que le Cinéma blockbusteresque Américain constituait un modèle de référence (conscient et/ou inconscient), c'est parce que "The Host" témoigne assez clairement d'une revendication quasi métisse avec l'usine à Spectaculaire. Le film de Monstre de BJH nous rappelle sans cesse l'influence "souterraine" d'un imaginaire du film de Monstre/blockbuster Hollywoodien. Pourtant, cet imaginaire tel un gouffre profond, le film de Bong-Joon-Ho, jamais ne tombe dedans et ne subit malgré lui de déracinement. "The Host" ne tombe jamais dans le piège pourtant tentant de faire dans la facilité noyée de spectaculaire. C'est un film Coréen, avec un peu de sang esthétitco-scénaristique Américain...mais un film Coréen avant TOUT !
    A ce titre, on pourrait bien affirmer que le Genre est la part Américaine de "The Host", et son texte serait une revendication de son identité locale.

    Pourtant, en visionnant "The Host", très vite nous nous rendons compte que nous nous sommes fait leurrer, et c'est....la plus belle surprise que le film nous fera. Ce qu'il y a merveilleux dans T.H, c'est que le film trace sa propre route en réussissant à prendre une totale liberté, en s'affranchissant de tout le poids contraignant du carcan conventionnel du film de Monstre Classique pour devenir quelque chose de plus.
    Plus encore, pour BJH, avec son film de Monstre, les codes apparentés au style Hollywoodien ne constitue pas des entraves, mais des tremplins qui permettent au réalisateur de "Memories of Murder" (2003) de toujours mieux s'installer confortablement pour affirmer sa marque.
    Lorsque je disais que le Genre était, dans le cas de "The Host" d'avantage un processus de fabrication de thématiques et d'esthétiques personnelles et qu'il "leurrait" son public, c'est parce que ce film de Monstres est d'avantage dans une optique "d'anti-Spectaculaire" et "d'anti Horreur. Classer ce film dans la catégorie "Film d'Horreur" est pour moi inapproprié comme catégorie tant l'objectif du film n'est pas d'effrayer (du moins, pas de rendre sa créature effrayante).
    Ce n'est pas une entourloupe, simplement un faux blockbuster, cachant les intentions d'un auteur, et Bong-Joon-Ho, encore une fois, appui l'idée qu'une cohabitation harmonieuse des deux est possible.

    L'enjeux ne tourne donc en rien autour de Jump scares, de musiques stridentes ou de buildings qui s'effondrent. Le film ne s'isole pas, son esthétique et sa narration en font un Film de Monstre à hauteur d'Homme.
    l'ADN Américaine de T.H n'aura échappée à personne. Sans cesse, le film nous paraîtra parcouru du fantôme d'un Steven Spielberg, Ridley Scott ou autre Alfred Hitchcok. Car avec cet exercice de style, Bong-Joon-Ho témoigne en plus de ça, d'un esprit très cinéphile et d'une grande connaissance du Cinéma de Science fiction ou de suspens Américain.
    Cela saute aux yeux, la créature dans "The Host" rappelle dans son design, celui d'un certain Xénomorphe d'une galaxie lointaine...très lointaine, le Huitième passager du film de 1979 de Ridley Scott. On pensera aussi aux "Dents de la Mer" de Spielberg, et même, un peu plus lointain, "Les Oiseaux" d'Hitchcok (1963) pourrait s'ajouter aux sources d'inspirations du réalisateur Sud-Coréen, en incluant aussi bien évidement le célèbre Lézard Kaiju "Godzilla" d'Ishiro Honda (1954).

    "The Host" a donc une triple identité: Film de Genre, Film d'Auteur, et un film de Cinéphiles. Ce dernier est gorgé de mémoires de films de SF et d'Horreur de renom. Pour autant, toujours aussi rusé, le film de monstre Sud Coréen ne prend jamais le chemin de la citation facile en alignant sa jolie collection de formes.
    Premièrement, prenons "Alien: le Huitième Passager" (1979). Si la filiation coule de source, l'utilisation de la créature par BJH diffère de celle de Scott. Elle est même en totale opposition puisque Ridley Scott faisait surgir la peur en faisant exister le hors champ. Avec "Alien", nous étions dans l'optique du, grossièrement résumé: "Moins on en voit/montre, et plus on augmente la tension". Bong Joon-Ho lui, n'est pas dans ce genre de Fantastique de la Suggestion, il est dans celui de la Monstration. Le Monstre existe essentiellement dans le champ de la caméra, il est présent sur le mode du visible. Le choix n'est pas dérangeant car le but de BJH n'est pas la peur. Le "montré" de la créature est essentiel dans le cadre des thématiques "Bong-Joon-Hiennes".

    L'autre film auquel on pense, c'est "Jaws". La comparaison est premièrement possible dès l'affiche du film. Quand on y réfléchit bien, la parenté de style détectable. Sur l'affiche de "Jaws", nous avons un requin de taille imposante, dans une mer qui recouvre les 3/4 de la surface de l'affiche, avec une nageuse très petite, sous le titre du film en rouge sang. Tout comme celle du premier blockbuster de Spielberg, celle de "The Host" vise à être simple pour avoir un effet choc ! La tentacule géante du monstre marin surgissant du fleuve prend la place du requin, avec une victime au féminin en haut de l'affiche.
    La comparaison peut se poursuivre dans la deuxième séquence avec l'arrivée du monstre. Tout d'abord, il y a un rapprochement de lieux (dans "Les Dents de la Mer", il s'agit d'une base touristique sur la plage, tandis que dans "The Host", c'est au bord du fleuve Han). Puis, le moment ou Gang-Du voit s'approcher la créature (caméra face à lui, au milieu de la foule au bord du fleuve) et afficher progressivement une expression angoissée pourrait tout à fait correspondre à une citation du plan ou Martin Brody aperçoit horrifié, le requin, avec un "effet Vertigo" (lorsque la caméra recule et zoom en même temps).

    Ainsi sont présentes les traces de Scott & Spielberg, mais ces citations de style sont rapidement désamorcées par un détournement du Genre de sa fonction première du Divertissement. Ici, le genre perd sa fonction principale pour devenir un outil de Politisation.
    C'est par le flm de Monstre que Bong-Joon-Ho orchestre un "diagnostique" de la société Sud-Coréenne. Il ne s'agit pas de faire de la fiction en tant que telle, mais d'inscrire la fiction dans une vérité historique et sociale, dans un contexte politique réel, presque de l'ordre de la chronique d'un Journal Télé. La raison pour laquelle le réalisateur a préféré une esthétique de la monstration plutôt que de la suggestion de l'absence angoissante à la "Alien", c'est parce que le Monstre de "The Host" est un réceptacle de symbolisme. Le symbolisme d'un chaos politique et de pollution environnementale comme on le voit dans la séquence d'ouverture à la Morgue dans la base Américaine. Le personnage de Mr Kim est forcé par le scientifique Américain de vider des bouteilles de produits hautement toxiques dans l'évier et ceux ci se déversent dans le fleuve Han. A l'instar de Godzilla qui incarne pour les Japonais une peur de l'arme Atomique post Hiroshima-Nagazaki, la Créature dans "The Host" incarne les conséquences de l'Homme sur l'environnement en une personnification chimérique/bestiale de la Nature qui se venge (et la gravité de cette faute sera très bien soulignée par ce long travelling latéral sur les nombreux flacons de produits vides et l'épaisse fumée qui s'en dégage).

    Film de Monstre Politique aux accents écologiques, avec "The Host", Bong-Joon-Ho réussi très habilement à mélanger genres et registres. Le film arbore donc plusieurs casquettes et a donc bien plus d'une corde à son arc en jouant sur le Décalage.
    La dimension de décalage est centrale dans le film, et le mélange de tons lui permet aussi de ce démarquer des produits bons marché américains. Doit on regarder T.H au premier ou au second degré ? La question est complexe. Si le film est très sérieux, pour ne pas dire grave sur tout son background historique et politique, une autre de ses forces, en faisant se côtoyer le film de Monstre saupoudré d'horreur avec le Mélodrame familial est de toujours balancé entre le Rire et le ton Grave. Avec T.H, BJH joue constamment au funambule. Chez lui, la dimension fortement critique n'exclu pas le rire, bien au contraire.
    L'exercice est périlleux et semblait même extrêmement osé et "casse figure", pour autant le risque paye. L'Humour Burlesque et le ton de la Comédie cohabitent toujours avec le drame tragique, froid et crasseux, à l'image des égouts, dans une relation fusionnelle. Les deux tons opposés sont inséparables l'un de l'autres, tels le Pile et le Face d'une même pièce de monnaie, tels le Yin et le Yang. Et aussi incroyable que ça puisse paraître, c'est bien en jouant sans cesse sur le décalage de ton au sein d'un mélange de Genre, que l'en sort une dimension d'épique.

    Tout ce décalage façon Tragi-comédie a pour fonction ici d'interroger la "Bête". Thème récurrent de la production cinématographique Sud-Coréenne de manière générale, la politisation du film de Monstre cherche à dresser les causes de la Monstruosité et en déterminer les frontière.
    Le Monstre, Habité du symbolique (la Nature ? La Société, Incarnation de la mère absente de Yun-Seo ?) arrive à cristalliser tous les maux de la sphère politique et celle de la sphère privée. Le rythme de la narration mené à tambours battants va entraîner les membres de la famille Park, une famille au sens large, abritant toutes les générations, dans une aventure qui va les confronter à la folie paranoïaque des hommes. Via un rythme soutenu, tout en parvenant à tenir en haleine son spectateur pendant 2h, Bong Joon-Ho va réussir à dépeindre ici, une société Sud-Coréenne crédule et complètement en proie à la Paranoïa. En faisant un film de Monstre "à hauteur d'homme", en renonçant à toute perspective de gigantisme, le récit brillant de ce "King Kong" du Loch Ness tentaculaire parvient à nous emporter dans la crasse et l'obscurité des égouts d'une société, contaminée par la peur. Très contemporain, le film aurait pourtant presque un aspect Biblico-mythologique avec Ce monstre "incarnation du Cataclysme" / "châtiment des Hommes par la Nature" tel un Moby Dick ou Leviathan.
    Esthétiquement, comme on en retrouve souvent dans ses films, BJH fait la part belle aux égouts et ce n'est pas anodin. Les égouts sont le lieu du dessous, de l'obscurité; c'est un lieu labyrinthique, plein de dédales, ou nichent des parasites (tiens tiens ^^ ...). A la manière des cinéastes Français qui prenaient le Métro comme cadre de leurs fiction dans les années 1980, chez le cinéaste Coréen, les égouts sont des lieux qui arrivent à créer une atmosphère angoissante, à stimuler la fiction. C'est cette obscurité, cet aspect clos, inondé et dégoûtant des égouts qui renvoi aux ténèbres. Se créer alors une opposition entre la ville, le Dessus, la Lumière, et l'Ombre des égouts, le dessous, tels là aussi, deux réalités qui cohabitent dans la même images, tel un microcosme dans le macrocosme.
    Pierre Reverdy (1889-1960) disait dans son livre sur le Surréalisme qu'une image naissait du choc, de la confrontation entre 2 réalités, 2 images, à l'intérieur d'une seule.
    Les égouts constitue donc un monde anormal et fantastique à part entière, en dessous de l'univers urbain., peut être même un prolongement du Monstre (Victor Hugo disait dans "Les Misérables" que les égouts de Paris sont "L'intestin de Léviathan) Cela peut, avec l'histoire de l'enlèvement de l'adolescente par le monstre et sa recherche par la famille Park, nous rapproché d'une sorte de mythe d'Orphée, allant sauver Eurydice aux Enfers. D

    Ce n'est pas tout mais il faut penser à conclure.
    Sorti en 2006, "The Host" de Bong-Joon-Ho a été et demeure encore aujourd'hui un OVNI du Cinéma de Monstre. En arrachant le Genre à sa seule et aliénante fonction Divertissante pour en optimiser aux mieux les codes avec une brillante intelligence, Bong-Joon-Ho a su faire sien un Genre habité par le Fantôme et son imaginaire Hollywoodien. En faisant un spectacle "anti-spectaculaire" avec ce film de Monstre à hauteur d'Homme, mêlant Comique et Tragique, Mélodrame et Fantastique, Histoire politique et cocon familiale, le réalisateur est parvenu à laisser son empreinte avec un film complet et profond: Une Politisation du Film de Monstre.
    Caine78
    Caine78

    6 020 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2007
    Extrêmement différent de son précédent film (Mémories of murder), Bong Joon-ho signe ici une oeuvre aussi étonnante que déroutante. Alors quon pouvait s'attendre au départ à un film d'action basique et sans prise de tête, le réalisateur Sud-Coréen nous offre au contraire un film assez féroce et diablement intelligent. Car bien au delà d'un duel entre un monstre et une famille de bras cassés prête à tout pour récupérer l'une des leurs (l'une des idées basiques de ce film est également de montrer une famille comme toutes les autres devant l'adversité, voire moins, ce qui est également bien rendue), c'est une société à la dérive qui nous est dépeinte, un pays dépeint au vitriol, et qui semble aller aussi mal que la famille à la recherche de sa fille. Certaines séquences sont d'ailleurs assez ahurissantes, notamment celles de l'hopital, totalement surréalistes et au final aussi droles qu'inquiétantes. Mais en plus de cela, Joon-ho fait preuve d'un réel sens de l'humour, voire de la dérision, notamment lors des scènes d'afrontement entre la créature et le monstre. Voila donc un film assez inattendu, une sorte de première en matière de "film d'horreur engagé" (les dernières scènes avec les manifestations sont d'ailleurs assez représentatrices), et qui nous permet de nous fairre passer un très bon moment tout en nous faisant réfléchir. Et cela, cest bien peu courant pour que l'on ne le signale pas. Bluffant.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2006
    Si "The Host" impressionne autant - et est l'un des fllms les plus réussis et sans doute importants de 2006 -, c'est qu'il nous laisse voir comment la vision (...du monde, de la famille, du cinéma) d'un auteur peut s'imposer de manière impérieuse au sein d'un genre, et en exploser les limites, en décupler l'impact. Très proche thématiquement et formellement du magnifique "Memories of Murder", "The Host" va encore plus loin, témoignant de la maturité et du talent de BONG Joon-Ho : scènes de terreur époustouflantes qui ne respectent pourtant aucune des règles établies du genre, critique sociale et politique d'une rare violence (très anti-américain, le film confronte les gouvernants à l'utilisation systématique du mensonge pour manipuler les populations), mais surtout chronique bouleversante d'une famille déchirée, soit une succession de scènes hilarantes, déchirantes ou épouvantables qui, en 2 heures, témoignent magistralement du chaos du monde actuel. Mais aussi de la beauté de la résistance individuelle, même si l'issue du combat est pour le moins douteuse.
    Ludo S
    Ludo S

    22 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 octobre 2014
    Quelqu'un pourra-t-il m'expliquer pourquoi le cinéma coréen (je dis coréen pour ne pas généraliser mais je dirais bien asiatique) pense qu'il faut mettre de l'humour partout ? Et encore je dis humour mais je devrais dire grand guignol... Je n'y arrive pas, je n'accroche vraiment pas. Désolé, ce n'est pas faute d'essayer pourtant.
    J'ai noté 1/5 pour l'image qui était belle tout de même mais pour être tout à fait honnête je n'ai pas regardé le film en entier, j'ai zappé le milieu de "l'intrigue". Oui j'ai craqué. J'avoue.
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    104 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2015
    Un film inclassable à la mise en scène rythmée, jouissive, imprévisible, et dénonciateur de pas mal de choses comme souvent avec le cinéma de genre coréen. Alternant les ruptures de ton avec une rare habilité et doté d'une très belle photographie, "The Host" transcende le Monster-Movie avec une audace vraiment appréciable et bienvenue. Le fait que le cinéaste ne traite pas son sujet d'une façon trop délurée et décomplexée permet de mieux appréhender les enjeux d'un point de vu crédibilité; à contrario le fait que ça ne se veuille pas toujours terre à terre permet de donner une certaine légèreté à l'ensemble. Alors qu'importe si la bestiole ne soit pas le summum de la modélisation, qu'importe aussi si la subtilité ne soit pas vraiment au rendez-vous, on ne peut que saluer l'existence d'un film si singulier quand celui-ci arrive à faire un melting-pot si abouti. C'est à dire faire mouche dans le divertissement de SF, dans le suspense, dans l'émotion au niveau dramatique (la fin), et dans l'interrogation sur la politique nationale comme avec l'Américanisation et l'écologie. Personnellement, il me manque juste un côté épouvante plus prononcé et efficace pour que j'y adhère au max', mais sinon...
    Roger Cola
    Roger Cola

    28 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2017
    Un film bien étrange. Tout comme le monstre qu'il met en scène, The Host est un mutant, mélange de film d'horreur/catastrophe, de drame, de semi-comédie burlesque et de fable écolo, et si tout ça semble confus au premier abord, la mise en scène se révèle être assez bien fichue pour ne pas tomber à plat. Le spectateur n'est pas pris par la main, on ne sait jamais si l'on doit rire, avoir peur ou pleurer, et c'est ce qui fait la force du film. Si le monstre (sur lequel repose tout de même une grand partie de l'intrigue) en question n'était pas aussi raté et si certaines amorces scénaristiques étaient mieux faites, le film aurait pu devenir quelque chose de beaucoup plus important (n'oublions pas un très bon jeu d'acteur et une bande-son parfaitement maitrisée). En résumé, un film très intéressant de par sa construction faussement confuse et sa réalisation de haute-volée qui offre quelques moments de panique originaux (quand le monstre déchiquette tout le monde dans la cabine au bord du lac), mais qui aurait gagné à mieux combler son petit budget. En tout cas, The Host est plus qu'une petite curiosité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 juillet 2014
    Un très bon film inventif. Les effets spéciaux dus à Weta Corp (Peter Jackson Productions), à la fin deviennent très impressionnants. Les acteurs jouent à l'asiatique, cela ne me choque pas, j'adhère. Il y a enfin l'histoire. Bon, on y trouve une petite morale écologiste, moi j'y adhère aussi, surtout pendant que les cons qui sont envers et contre la protection minimale de l'envirronnement, se prennent des millions de tonnes de flotte et des milliers de tonnes de grêlons sur la gueule. Ben oui : rouler dans des diesels de 2l pendant 40 ans ça fait bobo à la tête. En plus il y a le drame familial. Les "faces de cul" d'un gouvernement Néocon à la botte des marchands de soupe Occidentaux tentent de couvrir une terrible erreur, alors que la famille, avec ses petits moyens espèrent sauver leur sœur. Pas de super héros et de courageux soldats blonds aux yeux bleux, juste des malheureux pris dans un engrenage stupide, poursuivis par les flics et l'armée autant que par la bestiole qui tient au frais la petite dans son garde-manger. Au passage, les petits qui volent pour se nourrir parce qu'ils sont orphelin dans la 6ème économie du Monde, c'est authentique et en même temps affligeant.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juin 2008
    Après un premier visionnage déroutant il y a quelques mois, je me suis décidé à le revoir hier soir...Une nouvelle fois, Bong Joon-Ho réinvente un genre, un style et partage sa vision singulière du cinéma. A la fois drame familial, thriller fantastique et satire politique, The Host est d'une rigueur formelle imparable, un chef d'oeuvre encore plus abouti stylistiquement que Memories of Murder ( pourtant déjà remarquable à plus d'un niveau ). Bong Joon-Ho évite le piège du stéréotype ( le monstre n'est pas gigantesque, ce qui le rend d'autant plus crédible et donc plus effrayant ; les membres de la famille Park sont des gens ordinaires, ce qui rend l'identification plus facile...) et nous offre un spectacle hallucinant. Au final, les scènes d'action sont époustouflantes et le ton comique du début du film laisse la place à l'émotion et aux rapports humains par la suite. Il en résulte un bijou totalement inclassable, une oeuvre satirique torturée et baroque. Quand la science régresse, la famille progresse. Une formidable leçon de vie. Un film sur lequel il faut revenir. Bravo.
    moket
    moket

    437 abonnés 4 203 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juillet 2020
    Le meilleur film de monstre nous vient de Corée du Sud ! Cela semble être le seul endroit du globe où le cinéma bouge encore, où on ose sortir des sentiers battus et où l'on rend hommage à tout un pan du cinéma tout en le parodiant légèrement. The Host est un film de monstres assez classique dans son déroulement, mais la réalisation est parfaite, très énergique et laisse transparaître l'angoisse et le suspense avec un brin de second degré, d'autodérision et d'écologie.
     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 février 2015
    "The Host" raconte l'histoire d'un monstre, formé par une importante quantité de produits toxiques déversés dans un fleuve, qui enlève une petite fille recherchée par sa famille. Le père, l'oncle, la tante et le grand-père, personnages atypiques et attachants, s'engagent dans une aventure à haut risque et singulière grâce à sa drôlerie jubilatoire et à son déroulement constamment surprenant. Bong Joon-ho élargit son propos en inscrivant ce drame familial dans une forte dimension politique et sociale. Parce que si le cinéaste s’intéresse évidemment au monstre qui sème la terreur, il raconte aussi comment l'information est relayée par des médias calculateurs, étroitement liés à des pouvoirs politiques opposés (sublime métaphore du mauvais temps constant dans le film qui représente une Corée du Sud que les États-Unis plongent dans l'obscurité). Un film d'une grande richesse qui se révèle d'une grande précision dans sa mise en scène, en particulier dans son approche du monstre: quand le faire apparaître ? comment ? combien de temps ? Autant de questions qui trouvent leurs réponses dans un travail remarquable sur la temporalité, les ralentis ou encore les cadrages. Un film original d'une beauté plastique sidérante et passionnant de bout en bout.
    Jérôme H
    Jérôme H

    138 abonnés 2 295 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 juillet 2008
    Je ne comprend tjs pas l'interet de la chose. Qu'un monstre marin arrive de nulle part OK mais entre un récit assez naze, des personnage débiles et mal interpréter + des dialogues nullissime, RIEN n'apporte un réél intérêt à ce film.
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