"Monstres Academy", sorti en 2013, est une tentative de Pixar de plonger dans les années de formation de ses personnages adorés de "Monstres et Cie". Dirigé par Dan Scanlon, ce film tente de capturer l'esprit universitaire tout en explorant les thèmes de l'ambition et de l'amitié à travers ses protagonistes, Bob Razowski et Jacques "Sulli" Sullivan.
L'univers visuel est, sans surprise, une réussite. La palette colorée de Monstres University est vive et invite à l'émerveillement, ce qui est une constante chez Pixar. Les designs des personnages sont créatifs et le monde est rempli de détails minutieux qui enrichissent chaque scène. La musique de Randy Newman, bien que pas aussi mémorable que dans d'autres œuvres de Pixar, soutient bien l'atmosphère du film.
Cependant, l'histoire elle-même, bien que solide, n'atteint pas les sommets émotionnels de certains prédécesseurs de Pixar. Le scénario joue sur des terrains assez prévisibles avec le classique récit d'outsider, et les arcs des personnages suivent des trajectoires attendues sans beaucoup de surprises. Le dynamisme entre Bob et Sulli est charmant et leur évolution est agréable à suivre, mais elle manque parfois de la profondeur nécessaire pour véritablement captiver.
Les performances vocales sont impeccables, avec Billy Crystal et John Goodman qui reprennent leurs rôles avec beaucoup d'enthousiasme. Le soutien de Helen Mirren en tant que la sévère Dean Hardscrabble ajoute une dimension supplémentaire, bien que son personnage aurait pu être davantage exploité.
L'aspect compétitif introduit par les "Jeux de la peur" apporte une tension bienvenue et quelques moments de comédie efficaces, mais la formule commence à montrer ses limites. Le film excelle dans ses moments de légèreté et de comédie mais peine à soutenir un sous-texte plus significatif, qui aurait pu lui donner plus de résonance émotionnelle.
En conclusion, "Monstres Academy" est une addition compétente à la filmographie de Pixar, excellente pour une soirée familiale, mais qui ne révolutionne ni le genre, ni ne transcende son matériau source. Il sert plus comme un divertissement agréable plutôt qu'une œuvre marquante, ce qui, pour un studio qui a habitué son public à l'excellence, peut sembler un peu court.