Avis sur Precious

La claque. Je ne sais pas combien de film comme ça vous laissent sur deux ou trois secondes d’apnée... C’est plus qu’un portrait apocalyptique des clivages sociaux qui existent aux USA, c’est une descente dans un chiotte. Il y a la même fascination pour les bas fonds de l’âme humaine que pouvait avoir par exemple Hubert Selby Jr (à lire absolument), mais avec Precious, cette grosse pouf noire, violée, piétinée, massacrée, le tout interminablement, il existe une forme de rédemption. Precious s’affranchit de sa monstrueuse mère, dit à l’assistante sociale de ne pas se donner plus de peine car ça la « dépasse », prend sous le bras les deux mouflets qu’elle a eu de son propre père, et s’en va affronter la vie avec le sida. Il y a quelque chose de permanent chez l’humain, et c’est tout ce qui compte. On ne se demande pas où Lee Daniels a pris l’urgence et la justesse qui imprègnent son film d’un bout à l’autre, puisqu’il est black, de Philadelphie, et doit se situer lui même comme black. C’est quasi du journalisme. Mais peut être aussi que comme avec Hubert Selby (blanc, lui), l’idée est qu’on peut creuser et creuser les situations jusqu’à la cruauté, ça ne sera jamais éloigné de la réalité humaine et le témoignage sera d’autant plus fort. J’imagine que pas mal de réalisateurs dits « réalistes » ont dû voir arriver l’exactitude parfaite de Precious comme un gros pétard glissé sous leurs scénarios.

l'histoire d'une ado de 16 ans au coeur de harlem, enceinte de son 2eme enfants vivant avec sa mère tyranique qui l'a bat
ce film aurait pu être larmoyant et rien d'autres.
et bien belle surprise c'est bien un drame social qui relate le quotidien de beaucoup de jeunes filles vivant dans ces quartiers défavorisés, mais c'est aussi un film avec un message d'espoir !
des scènes difficiles, un jeu d'acteur réaliste
mariah carey dans un rôle de composition pour une fois
bravo à l'actrice principale dont on reparlera certainement et à sa mère
film qui fait réflechir sur la misère du monde

Très bon film... rien à dire de plus, il est saisissant... La vie de tous les jours en somme, ce que doit vivre des tonnes de gens, mais si bien mis en valeur, en image, les actrices sont excellentes... Merci pour ce moment...

« Precious » est dur et touchant. Superbement bien filmé, dans le style indépendant. Une description juste de la misère sociale a proprement parlé d’une vie dans laquelle règne l’humiliation constante. Des secrets, des non-dits, des hontes. Les acteurs sont fabuleux. La mise en scène est très bonne notamment tous les moments d’absence dans lesquels Precious rêve à une vie meilleure qu’elle ne pourra jamais attendre car notamment analphabète. De l’espoir, il y en a. C’est justement ce qui peut faire la force du film qui est à la base très sombre. Precious ne baisse jamais les bras, c’est ça l’espoir, se relever malgré les coups (physiques ou psychologiques). Les dialogues sont poignants et très durs parfois notamment les insultes à répétition de la part de sa mère. Enfin, la bande originale dans le style soul américaine est très sympa.
Un véritable coup de cœur plein d’émotions.

Un film magistral mené par une actrices bouleversante. Gabourey Sidibe est la révélation du film de Lee Daniels. Je ne comprends pas qu'elle n'ait pas eu l'Oscar l'année où Sandra Bullock gagne... Enfin, je n'oublie pas Mo'Nique qui est incroyable dans son rôle. Le message que veut nous faire passer Lee Daniels passe et passe de la plus belle des manières. Les guests stars que sont Maria Carey et Lenny Kravitz font plus que de la figuration et amènent un vrai plus au film.

Précieux, adj. : auquel on attache une grande valeur. Sentimentale. Par exemple.

Ce film de par son format ne tient pourtant pas dans une boîte à bijoux.

Poids lourd

Precious, seize ans, maltraitée depuis sa naissance, violée et engrossée par son père deux fois, mais aussi harcelée physiquement et moralement par sa mère.

Elle décide d'apprendre à lire et à écrire dans une école alternative. C'est un nouveau départ, elle va se battre, afin de se défaire de toutes ses souffrances.
Gabourey Sidibe (Precious) n'est pas attachante, ni attirante. Elle est maladroite, ignorante, ravagée de l'intérieur et parfois violente à son tour. Elle envahit l'écran au propre comme au figuré, on la suit et on l'aime aussi. Le rôle de sa mère (Mo' Nique) est effroyable de méchanceté. Mariah Carey et Lenny Kravitz jouent, brièvement, les bons samaritains et tous les comédiens sont dans le vrai.
Lee Daniels filme de l'intérieur ce drame social. Son regard est effroyable et sans détour sur ces contemporains. C'est un type brillant qui l'art de saisir ce qu'on a du plus glauque avec une grande finesse.

Le film nécessaire pour adouber Mariah Carey comme actrice et plus encore (comprenez : avec des récompenses). Du coup on a un format qu'on adapte, là c'est minorités, pauvres et on grime la star pour l'enlaidir, syndrome Charlize Théron oblige pour les Oscars. Oui mais à part ça ? Ben rien, c'était juste de la pellicule pour faire pleurer dans les chaumières, que la presse s'extasie car on ne descend pas un film qui dénonce et qui est triste, et atteindre lesdits awards. Certes le réalisme est là mais pour quel intérêt ? J'ai pas envie de mater ça moi, musique banale, trame connue, ambiance pathos, jeu mauvais... Non rien de bien dans ce truc, arrêtez de cautionner cette gageure.

Precious (la si mal nommée) est une ado noire de Harlem. A 16 ans elle cumule disgrâce physique : obésité morbide (entretenue au quotidien à coup de fritures), une face inexpressive aux pores dilatés noyée dans la graisse, et malheurs familiaux et sociaux : battue par sa mère, enceinte de son 2ième enfant (le 1er, trisomique, dont elle a accouché seule, encouragée à coups de pied dans la tête par sa mère, est élevé par sa grand-mère et elle ne le voit que les jours où celle-ci l'amène en vue des visites de l'assistante sociale qui suit la famille, "welfare" oblige) elle est violée régulièrement par son père (le géniteur des 2 bébés) depuis l'âge de ... 3 ans ! - heureusement il a son propre foyer - et bien sûr elle est quasiment analphabète. N'en jetez plus, la cour est pleine !! On apprendra pourtant vers la fin du film que le géniteur vient de mourir - et devinez quoi : Precious est séropositive... Mais elle est aidée dans l'école alternative où elle atterrit par "Blu", charmante et bienveillante prof qui va lui apprendre enfin à lire et écrire. Son deuxième accouchement (ouf, le bébé est normal) et le départ pour un foyer de mères célibataires marquent le début d'une nouvelle vie, à la conquête indispensable de l'estime de soi. Lee Daniels adapte un livre événement : "Push". Avec un matériau sordide comme celui-là, il évite heureusement le mélo sirupeux, en adoptant plutôt la sécheresse d'un style quasi documentaire (intermèdes oniriques façon "Feux de l'amour" dans lesquels s'évade Precious mis à part), mais ce faisant il évite aussi, et c'est vraiment dommage, de s'impliquer dans le récit, et de nous soumettre ainsi un vrai point de vue de cinéaste. On s'étonne donc de voir "Precious" nommé dans les catégories "meilleur film" et "meilleur réalisateur" ! Quant à Gabourey Sidibe, espérons que le Hollywood bien pensant ne se croira pas obligé de la sacrer : promener 150 kgs avec un air renfrogné pendant 1 h 49 ne peut suffire à faire de vous une vraie comédienne.

Mon angoisse est confirmée. Ce film est une merde. Tout juste bon à faire chialer dans les chaumières. Et encore. Je vois pas comment on peut s'émouvoir devant un tel étalage de NIaiseries et de médiocrités filmiques. Rien n'est à sauver. La b-o pue, l'atmosphère pue, les acteurs puent, la réalisation , vous l'aurez deviner, suit le même chemin que le reste.. Bref c'est formaté, sans surprises, sans créativité, sans talent. A oublier.

Trop de pathos tue le pathos.....
Pour moi, ce fut vraiment "n'en jetez plus, la coupe est pleine"... elle a même plus que débordé....
2 étoiles pour l'interprétation de Mo'Nique qui habituellement est une humoriste et qui ne s'en sort pas mal dans un rôle à contremploi , en l'occurrence en mère abjecte.
Avec "Précious", je suis incapable de rédiger une critique que je me forcerais à rendre "pondérée" tant ce film, je l'ai trouvé aussi détestable qu'obscène.

Dernièrement j'ai critiqué un film un peu en avance sur sa sortie française à savoir Daddy Cool de Maya Forbes et j'avais conclu que le film gagnerai mieux à ne pas posséder systématiquement d'acteurs célèbres ou bankable pour être intéressants. Et puis récemment, j'ai vu ce film multi-récompensé. Mon diagnostique est que si le film est intéressant, il est pour moi un film trop formaté et qui possède le grand défaut d'être trop dans la surenchère d'émotion

Ce film possède une histoire intéressante sur la vie d'une ado abusé par son père et vivant avec une mère plus que tyrannique et démissionnaire. L'histoire est déjà bien sauf qu'il y a un problème : le film en fait trop, mais alors beaucoup trop. Je ne sais pas s'il y a des cas comme ça dans la réalité, mais là c'est tellement cru et dans la surenchère que cela en est presque surnaturel. Là seule chose qui atténue un peu la surenchère, ce sont les séquences où elle s'invente un monde meilleur dans sa tête.Rien n'est épargné à Precious, déjà à cause de son physique ingrat, mais qu'au fur et à mesure il ne lui arrive que des problèmes . Elle espère une vie meilleur, mais alors que le récit progresse, il lui arrive de plus en plus de problèmes :

spoiler: Elle est congédiée de son école parce qu'elle est (de nouveau) enceinte pour une école plus adaptée, sa mère la martyrise et est une assistée notoire, elle donne naissance à l'enfant de son propre père, elle finit par découvrir que son père est mort du S.I.D.A et elle apprend qu'elle est devenue séropositive et découvre à la fin pourquoi sa mère la maltraitait.


Oui à ce niveau, c'est vraiment incroyable. A ce niveau à New York des années 80 c'est beaucoup. Et ça aurait pu être intéressant sauf qu'il y a un énorme problème, les personnages.

Oui les personnages posent un vrai problème, car ils ne sont pas tous traités de la même façon. On va commencer par Clareece "Precious" Jones ( interprétée par Gabourey Sidibe ). Ben là on va tous être d'accord, c'est le meilleur personnage du film. Même s'il parait évident qu'on l'a choisi pour son physique, par delà de ça elle joue parfaitement bien son rôle. Elle est attachante, marrante et ne se laisse pas faire (d'ailleurs sa rébellion était un moment jouissif !). J'adore la voir dans ses rêveries où elle est vraiment cool. Mais même en dehors elle reste très naturelle et vraiment touchante. Donc là ça va.

En revanche, Mary Lee Johnston (interprétée par Mo'Nique) là par contre ça ne va pas. Elle joue une mère plus que tyrannique mais elle surjoue trop. C'est presque vraiment trop dans le sur-jeu et c'est tellement surjoué qu'au bout d'un moment, j'ai bien cru qu'elle n'était pas vraiment sa mère, mais une marâtre ! Je n'ai jamais compris les raisons de sa haine viscérale contre sa fille jusqu'à la fin où tout est dévoilée, et même là, même en faisant exprès. J'aurai dit wow, juste wow, être mauvaise à ce point là ça tient du génie ! Mais c'est justement là le problème de ce personnage. Pourquoi lui mettre tous les défauts du monde ? Et si c'est le cas pourquoi elle en fait trop ?

Quant aux autres personnages, même si elle sont fun elles ne sont pas assez mis en avant alors que dès le départ, chacun a une personnalité assez marqué. C'est le cas des camarades de classes de son école spécialisée qui même si elles l'aident, ne sont pas aussi exploitées que ça. Ce n'est pas le cas de Mme Rain (jouée par Paula Patton) qui est bien exploitée et fait figure de seconde mère pour Precious.

Et ...Mariah Carey. Elle joue le rôle de Mme Weiss, l'assistance sociale. Son rôle est tellement inconsistant qu'on aurait pu mettre un mur que ça ne ferait aucune différence. Elle est vraiment atone dans ce film et ça se voit. On ne la voit que dans 2 scènes grands max dans le film même là, elle n'a pas de vie et est juste vide ( spoiler: à titre de comparaison même le caméo de Franck Leboeuf dans Une Merveilleuse Histoire du Temps était plus mémorable !


Il reste la réalisation et la musique ! Dans les 2 cas je dis au yeah. Ce film est vraiment très bien réalisé et pensé. Les passages entre rêve et réalité est bien pensé, et on sent bien le contraste entre les 2. Quand c'est le monde qui est rêvé, on voit un monde vraiment coloré et lumineux, mais quand ce sont ces souvenirs, c'est le ton sombre qu'il l'emporte. La transition entre les 2 n'est pas brutal ou épileptique et fait vraiment sens. Sur ce coup là le réalisateur a fait un énorme travail ! Et la musique, si elle n'est pas exceptionnelle est très appropriée pour ce film et est quasiment envoûtante. S'il y a une scène que j'ai trouvé très forte, c'est le combat entre la mère et la fille qui est impressionnante de violence. Malgré tout il y a un mais qui me tient en éveille. C'est pourquoi la fin n'a pas été aussi travaillée que le reste ? Le film se termine tellement brusquement et j'espérais qu'avec une réalisation de ce type il nous offrait un final qui déchire mais non. Le happy end est presque inachevé et je me suis senti plus que frustré (un peu comme Still Alice maintenant que j'y pense).

Bref, ce film possède toute les caractéristiques du film à Oscar et est vraiment bien fait. Cependant, l'histoire est tellement dans la surenchère que ça nous fait à mes yeux sortir du film. De plus, il est dommage que les personnages ne soient pas aussi bien exploité que ça, à part Precious et Mme Rain, et que la mère soit aussi poussée dans la caricature. Et si c'est dans le livre, il fallait prendre plus de liberté ! Mais vu que Mo'Nique a eu son prix comme Gabourey Sibine (qui a joué dans la série Empire ? Il faut que je vois ça !), bah les goûts et les couleurs, tout ça machin...Vous avez dit subjectivité ?

"Precious" avait tout du film à oscars en apparence. Film à la réalisation académique et à l'histoire pleine de bons sentiments, le long-métrage de Lee Daniels ne laissait pas présager le meilleur. Et pourtant... Pourtant, je dois admettre que les apparences sont parfois trompeuses. "Precious" n'a rien du film à oscars classique. Au contraire, il s'agit d'un ovni cinématographique terriblement pessimiste. Lee Daniels nous plonge dans un univers malade et sordide ou une jeune-fille provenant de Harlem subit les maltraitances de sa mère, en plus de se faire violer par son propre père. Là ou l'histoire à l'eau de rose serait arrivé à toute allure avec la jeune fille qui s'émancipe de ce milieu et parvient à trouver pleinement sa voie dans la vie, Daniels détourne ce chemin pour plonger son film encore plus dans la noirceur de son propos. De ce fait, j'ai été agréablement surpris par "Precious", dans sa façon de plonger dans certains clichés avant de les détourner purement et simplement pour accentuer le malaise. En gros, on ressort du film avec un sentiment de dégoût et de peine face aux événements survenus à l'écran. Et c'est tant mieux. Lee Daniels, au risque de s'attirer les foudres des spectateurs (spectateurs qui finalement ont bien adhéré au film dans l'ensemble, à voir les critiques et les notes des internautes) traite de son sujet sans concessions, quitte à filmer des choses ou des discours vraiment dégueulasses. Toutefois, malgré cette audace rare pour un film à oscars, "Precious" n'est pas parfait. Sur son côté scénaristique, certains éléments ne servent à rien comme l'introduction du couple lesbien par exemple qui semble être là uniquement pour rentrer à fond dans la catégorie de la tolérance (attention, je n'ai rien contre les lesbiennes, je trouve juste que pour le film, ça ne sert en rien son propos). Là ou j'ai moins adhéré, c'est envers la réalisation. Lee Daniels cherche et tente des choses esthétiques, mais ça ne fonctionne pas toujours non plus. Entre des pastiches de films d'auteurs en noir et blanc ou des séquences clipesques digne des "meilleures" émissions de télé-poubelle, le style de Daniels se cherche sans toutefois se trouver et c'est dommage. Car à l'inverse de nous faire plonger entièrement dans le récit, ces séquences nous apporte plutôt un gigantesque recul par rapport au quotidien de Precious. Là ou on doit être attristés, ressentir de la compassion, on ne ressent plus rien de tout ça et on se surprend même à rire. Je doute que ce fut le but de Daniels. En outre, la dernière partie du film fonctionne mieux sur le plan de l'émotion, lorsque l'horrible monologue de la mère nous donne un vilain coup de poing en pleine face. "Precious" est un film qui possède d'innombrables qualités, autant que de défauts malheureusement. Il en demeure un ovni particulièrement intéressant, mais dans le genre, il y a mieux.

J'ai failli arrêter de regarder au bout de 20 minutes tellement j'en pouvais déjà plus de cette surenchère dramatique sur le personnage de Precious !
C'est tellement too much qu'on ne peut pas y croire, ça en devient lourd et écœurant.
Dommage parce que les acteurs sont plutot bons, Mariah Carey m'a bluffée, c'est une bonne surprise dans le film !

Un enfant grandissant dans une famille destructrice et sans amour et développant une capacité de résilience étonnante. Ses ressources lui permettent de trouver à l'adolescence un sens à sa vie grâce aux fruits de ses expériences malheureuses : voilà le pitch du film sans trop dévoiler l'histoire. La force de la mise en scène est de nous plonger au cœur de la vie quotidienne de Precious et de comprendre les subterfuges déployés afin de survivre au jour le jour. L'ado s'imagine une vie parallèle et se crée un double respecté et aimé. Le mélo est banni et les acteurs sont plus vrais que nature. Une belle réussite.