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    No et moi
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    203 critiques spectateurs

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    Al-Fr
    Al-Fr

    12 abonnés 307 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mars 2024
    D'un thème propre à l'indignation et exigeant à ce titre un traitement soigné, Zabou Breitman fourgue un teenage movie pétri d'ignorance, ébouriffant de paresse intellectuelle et dégoulinant le saindoux frelaté des jours heureux. Tout m'a hérissée de honte, de l'argumentaire superficiel à ces dialogues affligeants ; plus encore, le sentiment violent qu'en fait d'être le propos, la réalité des SDF n'est que le prétexte.

    Cent-cinq minutes en-dessous de tout.

    PS - A noter tout de même pour les aficionados, parce qu'il en faut bien j'imagine : puissants remugles de Marc Levy (cf. scène d'ouverture à la gare) et bourge à mèche pubescent-kikoulol sont au rendez-vous.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    910 abonnés 4 836 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2022
    Le portrait d'une amitié hors norme en somme.
    J'avoue que la jeune femme est assez exaspérante dans son jeu d'actrice. C'est le bémol que jo donnerai à ce film.
    Sinon c'est une histoire d'ados qui découvrent la vie de façon fracassante. Le jeune le dit lui-même d'ailleurs quand il se sent dépassé de la voir se droguer.
    Zazou dresse quand même un portrait intime qui dépasse les conditions sociales pour y trouver la chaleur humaine. Et la fin est dure. Sans concessions.
    Vinz1
    Vinz1

    122 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2022
    « No et moi », adaptation du roman éponyme de Delphine de Vigan est une œuvre attachante, tendre et drôle à la fois qui narre l’histoire d’une surdouée, fille d’une mère dépressive qui, à la suite d’une interview pour un exposé, va rencontrer et se lier d’amitié avec une SDF. Bien joué, bien rythmé et parlant d’un fait de société qui s’étend malheureusement un peu trop, ce film passé assez inaperçu devrait toutefois conquérir son public via la VOD et ce, malgré un manque de scènes chocs ou véritablement marquantes.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 374 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2020
    Lou, une bonne élève à l'école est très préoccupée par les sans-abri qu'elle rencontre dans tout Paris. Elle adore passer du temps à la gare d'Austerlitz où elle observe une jeune femme énigmatique qui attire son attention. Elle a écrit des essais pour sa classe et avec les encouragements de son professeur de lycée elle décide d'explorer un monde qui lui est étranger. Venant d'un foyer où sa mère souffre de dépression elle fait la connaissance de Nora qui préfère être appelée Non ce qui présente un défi pour cette fille de la classe moyenne. Zabou Breitman la réalisatrice montre son immense talent pour nous emmener en territoire inconnu dans cette histoire qui met en scène deux personnages opposés qui se rencontrent dans des circonstances atténuantes. D'une part nous avons une bonne âme, Lou qui fait preuve d'une extrême compassion pour ceux qui n'ont pas de chance et la juxtapose au non blasé qui est au-delà de toute aide. Le chemin emprunté par No en vivant librement et en ne faisant aucun effort pour saisir l'opportunité merveilleuse que Lou lui offre. Mme Breitman qui a co-écrit l'adaptation d'un roman de Delphine De Vigan participe également au film en tant que mère de Lou. Elle obtient des performances intenses de la douce Nina Rodriguez vue dans le rôle de Lou ainsi que de Julie-Marie Parmentier jouant le numéro dur et tranchant...
    Ti Nou
    Ti Nou

    403 abonnés 3 351 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 novembre 2018
    Une adolescente un peu paumée, surdouée donc se sentant mise à l’écart, se cherche et cherche à être importante pour quelqu’un. Elle va alors nouer une relation d’amitié avec une SDF qui va la faire grandir. En se centrant sur ses deux héroïnes, Zabou Breitman évite d’aborder trop frontalement les thèmes sociaux et de sombrer dans la caricature.
    Guide de Survie du Cinéphile Amateur
    Guide de Survie du Cinéphile Amateur

    15 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2018
    Un film signé Zabou Breitman, injustement critiqué par la presse, trop habituée à des chefs d’œuvres de la part de la réalisatrice. Ok, No et moi n’est pas son meilleur film et n’atteint pas le niveau de « Se souvenir des belles choses » ou « Je l’aimais », mais c’est un film correct qu’on regarde avec plaisir et intérêt. L’histoire est belle, un peu démagogique et simpliste peut etre, mais touchante et intéressante, car bien emmenée par un casting de grande qualité. Nina Rodriguez est impressionnante, elle arrive bien à nous faire ressentir ses émotions, malgré son jeune âge et son manque d’expérience. Julie Marie Parmentier est également très crédible en SDF, dans sa façon de parler comme de se mouvoir, elle est investie par son rôle au point qu’on ne la remet jamais en question, quelque soit la scène. Zabou Breitman et Bernard Campan terminent à merveille cette distribution, ils interprètent des parents bobos compréhensifs et assez drôles (l’humour est justement distillé tout au long du film). On regrettera cependant que le film soit tourné à travers la vision d’une ado de 13 ans, le tout étant, de ce fait, un peu édulcoré et manquant peut etre de violence, de froideur, de noirceur. L’amitié qui se noue entre les deux filles est très belle mais il ne faut pas se poser la question de son réalisme, de sa véracité. De même, la voix off très présente tout au long du film, donne un coté documentaire assez dérangeant, on se demande parfois si l’on est dans une fiction ou dans un documentaire de TF1. Néanmoins, l’histoire tient en haleine, jusqu’à son dénouement relativement prévisible.
    En résumé, du bon Zabou Breitman, réalisatrice surdouée pour capter l’émotion dans des situations simples. Un film qui traite d’un sujet délicat avec naiveté et candeur, et bénéficie d’un casting de haute volée.
    Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
    Alexis D.
    Alexis D.

    94 abonnés 873 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2020
    S’il est indéniable que la force de "No et moi" repose sur l’excellence du jeu de Julie-Marie Parmentier, Zabou Breitman propose un film intelligent, parce que accessible et doucement naïf, sur un sujet interpellant sans jamais sombrer dans le misérabilisme. La réalisatrice signe dès lors une adaptation réussie du roman éponyme de Delphine de Vigan. "No et moi" est avant tout un regard empli d’espoir sur la désolation de la situation des SDF. L’introduction du film est quelque peu didactique, voire vindicative. Par le biais d’un recours à une voix-over, celle de Lou (le moi du titre), Zabou Breitman livre une série de chiffres et de faits. Elle met à nu la réalité de la rue telle que perçue par les statistiques. Deux réalités se font face rapidement : celle commune, générale et consensuelle du constat horrible de cette désespérante situation; et celle singulière de Lou qui désire aller au-delà et comprendre cette réalité. Tout est dit d’emblée. Lou a rencontré une jeune SDF et en livre le récit. Le récit d’une rencontre que le spectateur est invité à faire. Cette première réalité de la voix-over, timide et mal à l’aise, est intelligente. Elle a pour mérite de conduire le spectateur à un degré certain de concentration. Cette voix-over change rapidement de statut, passant du pensant au parlant. La voix n’est autre que celle du jeune personnage livrant le fruit de ses recherches lors d’un exposé. Toutefois Zabou Breitman porte le choix de recourir ensuite à une voix-over en tant que telle, plus banale et platement explicative qui exprime le pathos de la protagoniste. Faut-il dès lors y adhérer… D’autant plus que la logique musicale renforce l’idée d’exacerbation du pathos (sans se limiter à celui de Lou). Une exacerbation trop marquée tant les recours, pluriels, sont nombreux. Le film narre donc l’extraordinaire aventure de Lou Bertignac (Nina Rodriguez), qui est une drôle de petite personne. Elle a 13 ans, mais largement deux classes d'avance (elle vient d'entrer en seconde dans un grand lycée parisien), elle est fille unique (mais a eu une petite sœur au prénom d'héroïne d'opéra, Thaïs, disparue de la mort subite du nourrisson) d'un père aimant mais souvent absent pour son travail (Bernard Campan) et d'une mère dépressive depuis le décès de sa cadette, 5 ans plus tôt (Zabou Breitman elle-même). Surdouée, réfléchie et solitaire, elle est la récitante de ces quelques mois de sa jeune vie que Zabou Breitman met en images pour sa quatrième (et très réussie) réalisation. Lou, qui aime passer du temps dans la gare d'Austerlitz pour y observer ses contemporains, rencontre "No"/Nora (Julie-Marie Parmentier), 19 ans, et déjà un an de vie errante (qui accepte contre quelques consommations alcooliques dans un café proche de se raconter). Lou prépare un exposé sur les "Invisibles", les SDF. Lou n'arrive pas à oublier No, qui n'est donc pas pour elle qu'un simple témoin, d'ailleurs plutôt rétif, d'un travail scolaire. La jeune fille ayant déserté la gare, Lou la cherche partout, et finit par la retrouver dans une file d'attente devant une soupe populaire. Débute alors l'amitié singulière de Lou et No, que rien pourtant ne rassemble. Le duo est en fait souvent complété par le deuxième ami de Lou, Lucas (Antonin Chalon), son camarade de lycée (un cancre qui a deux classes de retard), un solitaire finalement lui aussi malgré ses bonnes fortunes (il vit seul dans un grand appartement après le départ de son père pour le Brésil, et refuse de rejoindre sa mère et son nouveau compagnon, qu'il déteste). Lou arrive à décider ses parents à accueillir No dans la chambre inoccupée de Thaïs. Cette cohabitation curieusement permet à la mère de Lou de sortir définitivement de son mal-être, et No semble sur la voie de l'insertion sociale : elle a trouvé un travail de femme de chambre dans un petit hôtel. Pourtant ce mieux n'est qu'en surface pour la jeune fille : incapable de décrocher de l'alcool, par ailleurs arrondissant ses fins de mois en se prostituant avec des clients de l'hôtel, elle est chassée de l'appartement des Bertignac par le père de Lou. Celle-ci, incapable de renoncer à une amitié pourtant si inappropriée, fugue, et s'apprête à partir avec No pour l'Irlande. Mais cette dernière, dans un sursaut de lucidité, lui fausse définitivement compagnie. Vie douloureuse des sans-abris, perte d'un enfant, dépression... Avec un tel arrière-plan, il y avait tout à craindre du récit de Lou : mièvrerie et autres larmoiements, en particulier. Or, "No et moi" n'est ni un mélodrame, ni même l'occasion pour la cinéaste de se faire donneuse de leçons. Deux principaux parcours de vie sont envisagés : d’une part celui de Lou, qui va grandir de manière considérable au point de devenir femme; de l’autre celui de No. La dynamique d’évolution se base sur celle de la rencontre : de la timidité à la complicité, de la raison à la passion. La direction d’acteurs est bluffante. Si quelques séquences se veulent artificielles afin d’ancrer une distanciation humoristique qui est le reflet de la pensée de Lou, Zabou Breitman ancre une logique principalement réaliste où la qualité du jeu de l’ensemble des comédiens est à souligner. L’étourdissante Julie-Marie Parmentier (qui interprète No) capte notre attention de manière sidérante. La jeune fille, qui semble sans âge, ne cesse de témoigner d’une fraîcheur étonnante. Elle apparaît pouvoir tout jouer ou plutôt tout incarner. La justesse qui émane de son approche du personnage de No en est une nouvelle preuve. La nervosité tant de son phrasé que de ses mouvements est criante de vérité. Petit brin de femme, au visage poupon et angélique, Julie-Marie Parmentier est stupéfiante. Elle parvient à établir à l’écran une fine complicité avec sa jeune partenaire Nina Rodriguez (Lou). Elle se fond aux SDF incarnant leur propre rôle sans retenue. Elle est d’une rare crédibilité alors que la réalité transcendée par son personnage est d’une âpreté crasse. Zabou Breitman témoigne aussi d’une mise en scène duale qui se veut la rencontre d’un réalisme (d)étonnant dans les choix de cadrage et de montage et d’une artificialité romasnesque et visuelle. L’ensemble reste cohérent. Les personnages sont à la fois touchants et poignants de part leur manque d’affection et qui se cherchent au travers du récit. La confrontation des deux mondes, celui de l'adolescente et celui de la rue, est saisissante. Et la volonté de Lou de changer la société ne laissera pas le public indifférent. D'ailleurs, le spectateur lui-même s’attachera sûrement à No pour tenter de l’aider. Peu à peu, la peinture de la dure vie de SDF et de la déshumanisation s'estompent quelque peu pour laisser place à l’espoir et à la mélancolie. Cette nouvelle vie où les deux êtres vivront pleinement leur adolescence et retrouveront l’envie de vivre à pleines dents le moment présent fait le cœur du film. Traitant ainsi d'une renaissance et de l’espérance d’un avenir moins sombre, ce récit audacieux laissera au spectateur quelques marques et peut-être l'espoir de réduire l’individualisme et de changer le monde. C'est au final une histoire d'amitié absolument magnifique et improbable entre deux gamines trop mûres chacune dans leur genre (Lou, l'intellectuellement précoce, et No, brisée par l'abandon (une scène la montre ainsi essayer en vain de renouer avec sa mère, devant une porte qui ne s'ouvrira pas), sans repères ni identité, détruite par les beuveries, marquée à jamais par la violence de la rue) filmée avec délicatesse, sans effets appuyés, sobre et belle, et dont l'interprétation est parfaite (quelques afféteries de Julie-Marie Parmentier mises à part). Zabou Breitman en particulier fait une superbe composition (en mère revenant peu à peu à la vie) devant sa caméra tendrement inspirée. Cette amitié touchante qui porte le film est aussi appuyée par la présence d'un troisième membre, Lucas, le camarade de classe de Lou, adolescent un peu cancre sur les bords habitant tout seul ayant des relations difficiles avec ses proches (en particulier son beau-père). Ce trio trio va nous offrir de superbes moments autour d’une tranche de vie adolescente. L’émotion reste intacte à l’image; tout comme la solidité des rapports entre les 3 jeunes protagonistes. Ce trio de jeunes comédiens est exceptionnel. On parvient vraiment à ressentir les émotions adolescentes; la manière dont à cet âge-là tout est vécu à fleur de peau. En tant que spectateur, on passe du rire à la boule au ventre en quelques secondes. Et puis, tous les idéaux et la sensation de pouvoir changer le monde et les destins très présents chez la jeune Lou incarnent le vernis de toute puissance de l’adolescence alors que le cœur est encore fragile. En un mot, j’ai adoré passer 1h40 avec ce trio d’ados idéalistes, égratignés et passionnément attachants. On a une vision positive de la jeunesse qui fait du bien avec 3 personnages à des âges différents. Le parallèle avec un monde adulte plus raisonnable et raisonné représenté par le père de Lou est tellement vrai; et nous fait réaliser que l’on est passé de l’autre côté. La maturité s’oppose alors parfois violemment à l’idéalisme juvénile; et c’est les premiers conflits entre Lou et ses parents. Des conflits dont père, mère et Lou sortent grandis. C'est donc un merveilleux drame sur la misère sociale mais aussi une très belle fable sur l'adolescence, qui retranscrit très bien le mal-être adolescent, les émotions ressenties à cette période, la difficulté de se trouver, de s'épanouir, etc... Par ailleurs la bande-son du film est extrêmement sympathique et les décors sont très beaux (que ce soit le métro, l'appartement de Lou, celui de Lucas, le lycée parisien où étudient Lou et Lucas...). "No et moi" constitue ainsi un vrai drame touchant, poétique, sincère, tendre et juste qui ne peut laisser de marbre, ainsi qu'un très beau film sur l'adolescence (peut-être même l'un des meilleurs). Un chef d’œuvre pour ma part, ainsi qu'un magnifique drame français à voir impérativement
    helena M.
    helena M.

    3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 août 2016
    Le film en lui même est certainement beau, mais quand on le regarde après avoir lu le livre, on en ressort déçu.. En effet le livre m'avait beaucoup touché, il s'était même issé dans mes lectures préférées, j'en gardai un très bon souvenir, et j'ai décidé de regarder le film. Malheureusement j'ai trouvé une assez mauvaise adaptation.. En effet, le film ne met pas assez en avant le côté scientifique de Lou,on ne montre pas toutes ses expériences (notamment celle des emballages alimentaires qui occupait de la place dans le livre) La fin du film est assez , et je dirai même trop, mystérieuse, certes la fin du livre l'était aussi, mais tournée de façon à se comprenne, où est No, où va-t-elle? Et puis, comment la réalisatrice a pu oublier la scène finale, spoiler: celle du baiser de Lou avec Lucas?
    (spoil du livre, non du film)
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2016
    "No et moi" est avant tout un roman de Delphine de Vigan. Ce livre, c’est ma fille de 14 ans qui l’a lu. Elle l’a tant "kiffé" (comme disent les jeunes d’aujourd’hui), que lorsqu’elle a appris qu’il y avait eu une adaptation cinématographique, elle a longuement insisté pour le trouver. Me voici parti en quête du DVD, puis une fois le trésor convoité en main, nous l’avons visionné. Si certains dans leurs avis condamnent le manque de puissance émotionnelle par rapport au bouquin, d’autres ne connaissant pas l’œuvre littéraire ont trouvé le film puissant. Evidemment, une adaptation cinématographique reste une adaptation, et il est toujours difficile de retranscrire avec exactitude le contenu de plusieurs centaines de pages en une centaine de minutes seulement. Des choix s’imposent, et ce qui est gardé est compressé. A la fin du film, ma fille a conclu à ma grande surprise que l’œuvre de Zabou Breitman était cohérente par rapport au livre, et qu’elle permettait de mettre des images sur le roman. Cette réflexion, parfaitement sensée, est très juste car il est vrai que nous n’avons pas d’images en lisant un livre. Lors de la lecture, notre imagination est sollicitée : c’est ainsi qu’on se fait une idée sur les personnages, plus précisément sur leur physique, leur environnement, mais aussi sur l’importance des sentiments. En fait, tout dépend de la sensibilité de chacun. "No et moi" repose donc sur ce fameux roman éponyme, mais aussi sur la magnifique interprétation de Julie-Marie Parmentier (No) d’une part, de Nina Rodriguez (Lou) d’autre part, et également sur celle d’Antonin Chalon (Lucas), très intéressante. La mise en scène est sobre, sans jamais tomber dans le mélodrame, piège facile dans ce genre de sujet. En parlant de sujet, il est d’actualité et il y a fort à parier qu’il va y rester encore longtemps étant donné que le monde va mal spoiler: (ce que ne cesse de répéter le père de Lou, interprété par Bernard Campan)
    , de plus en plus mal même. Il n’y a qu’à regarder autour de soi : le chômage augmente d’années en années, on pousse les jeunes à faire toujours plus d’études pour ceux qui ont la chance de pouvoir en faire, et quand ils les font, les voilà souvent trop qualifiés pour entrer dans le monde du travail. Alors quand ils sont mis à la porte par leurs propres parents… La précarité ne touche plus seulement les adultes jugés trop vieux pour retrouver un job, elle touche aussi les jeunes. Tout le monde et n’importe qui en somme. La bande son du film a un rendu absolument splendide : l’ambiance de la gare Austerlitz à Paris est très bien rendue, ainsi que celle de la rue. Les effets de résonance sont là, y compris dans l’appartement sommairement meublé. La musique, préexistante ou pas, accompagne bien le film. J’avoue avoir un gros faible pour la réorchestration au violoncelle de "Nothing else matters", la sublissime ballade du groupe Metallica, venant ainsi accompagner le moment le plus fort émotionnellement. La narration en voix off peut déranger au début, mais on s’en accommode très rapidement. Cela permet de ne pas trop laisser de côté ce que raconte le roman, mais cela permet aussi de démontrer à quel point peut turbiner le cerveau d’une gamine surdouée d’à peine 13 ans, presque aussi sensée que des adultes. Des moments de silence sont toutefois aménagés, et ils parlent d’eux-mêmes, accompagnés souvent de musiques aux consonances doucereusement rocky. Je ne regrette donc pas d’avoir découvert ce film, loin de là, approuvé qu’il a été par le Club300, dont je ne faisais pas encore partie. J’approuve à mon tour ce film solide de Zabou Breitman. spoiler: Et pour conclure mon avis, à la lecture des commentaires distillés par les internautes, j’ai constaté que certains regrettent qu’il ne se passe rien entre Lou et Lucas. Il est vrai qu’il y a une grande complicité entre ces deux personnages, alors qu’il a une petite copine, laquelle est laissée à l’écart de la prise en charge de No, ce qui a le don de provoquer en elle une certaine jalousie, à peine évoquée. Je dis qu’on s’en fout qu’il se passe quelque chose entre eux ou pas : c’est purement anecdotique et ce n’est pas ça qui change la donne quand la fin intervient.
    willycopresto
    willycopresto

    116 abonnés 1 349 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2015
    "No et moi" (2010) rediff sur la trois (RTBF) le 04.11.2015
    Ce film se savoure comme un diabolo-menthe on the rocks par 30° à l'ombre en été : rafraîchissant ! D'un côté, une ado douée à laquelle la vie a tout donné (Nina Companez, excellente), de l'autre une jeune femme qui n'a pas eu de chance : jetée trop tôt sur le pavé parisien (Julie-Marie Parmentier, sublime) et qui aboie et mord pour se défendre dans ce milieu de SDF ! On dit dans le film que l'abréviation entend remplacer le mot "clochard" et date de 1983. Elles portent l'aventure sur les épaules et elles y parviennent très bien. Cette histoire est émouvante mais malheureusement, Zabou Breitman réalisatrice, co-scénariste et acrice en même temps, c'est beaucoup trop lourd pour ses frêtes épaules et elle s'éparpille en passant à côté de beaucoup de choses ! Elle nous sert un repas banal alors qu'elle aurait pu nous proposer un mets de gourmet en se concentrant sur un seul métier et en ouvrant les autres à des talents éprouvés. A part les deux héroïnes, le casting est un peu déconcertant et elle aurait dû renoncer à l'idée saugrenue de faire jouer son fils, Antonin Chalon, dans le rôle de Lucas, un peu superficiel et qui semble là pour faire plaisir à maman ! C'est le dernier du peu de films réalisés à ce jour (2015) par Zabou Breitman qui semble actuellement débordée par ses rôles d'actrice : à voir car il ne peut laisser insensible !
    willycopresto
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 5 octobre 2015
    J'ai regardé le film juste après avoir lu le livre, et je suis vraiment déçu, déjà de voir No rousse alors qu'elle devais être brune m'a refroidi je ne voyais pas les personnages de cette façon, No est insupportable dans la film alors qu'elle est très touchante dans le livre, et pourquoi ne pas avoir mis la fin du livre, pourquoi n'ont ils pas parlé de l'attirance de Lou pour Lucas, il ne sert plus à grand chose dans l'histoire, on ne retrouve même pas le surnom que Lucas donne à Lou dans le livre, bref ce film m'a beaucoup déçu, lisez plutôt le livre.
    cni
    cni

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 septembre 2015
    Superbe film, très bien mis en scène, et ce qui est plutôt rare pour des adaptations de livres, rendant parfaitement l'ambiance du livre et ses nuances.
    Le jeu des actrices et tout particulièrement de la jeune femme qui incarne No, est exemplaire, faisant état d'un réel talent et d'un sens dramatique remarquable.
    A voir absolument.

    5 étoiles certainement.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Absolument génial comme film, très touchant et magnifique.
    à voir ^^
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 février 2015
    Film sympa, mais n'attendez rien de lui. Il fait juste passé un beau message. Mais ça ressemble vraiment à un téléfilm. (Au dévut, on croit que c'est Joséphine, ange Gardien). Bon jeu d'acteurs, cependant. On ne comprend pas trop le début, ni la fin. Je m'attendais à mieux.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 novembre 2014
    No et moi est très bien réalisé avec de la bonne musique, un casting impeccable, Julie-Marie Parmentier est excellente dans le rôle de No.
    Je vous conseil par contre de lire le livre avant, vous comprendrez mieux.
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