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    Allemagne année zéro
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    Kiwi98
    Kiwi98

    242 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2015
    En 1945, Roberto Rosselini renouvelle son cinéma après le très politique « Rome Ville Ouverte » qui décrivait la vie des habitants de la ville de Rome sous le nazisme. Deux ans plus tard avec « Allemagne Année Zéro », il plonge dans un monde souvent oublié de tous : celui de l’après guerre, en filmant Berlin après sa chute. Un Berlin déchiqueté, dévoré par d'étranges créatures. Un film qui va contribuer à élever Rosselini comme père du néo-réalisme.

    Le choix de Berlin est assez étonnant, et surtout très audacieux à l’époque où le monde accusait les allemands des crimes du nazisme. Voyant une ville anéantie à travers les yeux d’un petit garçon sans attache, mais aussi par les yeux de Dieu qui semble abandonner ces lieux. « Allemagne Année Zéro » s’avère étonnant de par sa sobriété certaine et totalement maitrisée sous une forme authentique totale, traitée avec conscience et qui aborde surtout un film réellement tourné dans le Berlin d’après guerre, offrant une véritable immersion, un témoignage de la misère mais aussi et surtout une image d’un monde brisé, anéanti, abstrait.

    Ici, pas de réel scénario, Rosselini propose simplement une balade d’un peu plus d’une heure. Une balade dans la pauvreté, une balade riche en émotion, aussi gracieuse et répugnante, aussi forte en émotion qu’imprévisible avec des moments qui se rapprochent presque de l’onirisme (quand un homme joue de la musique dans une église prête à s’effondrer).

    Ce qui offre de magnifiques moments de poésie, celui des ruines, celui que nous offre un garçon de douze ans au regard éventré et qui erre comme un spectre silencieux dans une lucidité admirable, mais aussi dans une fluidité étonnante. Et le carburant de cette tragédie peut aussi paraître comme étant son contexte désorienté et malade. « Allemagne Année Zéro », un film qui souffre de ce qu’il montre, le rejet d’un peuple par un monde cruel et déformé.

    Vérité inconcevable, silencieuse, la ruine, les images d’un enfant détruit, d’un peuple dans l’ignorance. Une déflagration, une destruction, une projection, un zéro.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2018
    Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l'Allemagne est détruite autant matériellement que moralement et doit se reconstruire. Dans "Germania anno zero" (titre sublime), Rossellini raconte la misère du pays à travers une famille et les yeux d'un enfant en particulier. Et si dans "Roma città aperta" et "Paisà", l'enfance était synonyme d'innocence et d'espoir, elle prend ici une tournure beaucoup plus tragique. Le jeune Edmund (Edmund Moeschke) tente de faire vivre sa famille tant bien que mal, poussé à l’illégalité et à des actes odieux, conséquences d'une mauvaise influence. Rossellini explore avec brio les troubles d'une conscience perdue entre une méconnaissance de l'Histoire récente et la difficulté à se situer dans le présent et dans un futur proche. Le destin cruel de ce personnage est mise en scène de façon brillante mais un rien étouffante. En effet, alors que l'histoire est émouvante, la maîtrise apparente manque de nous bouleverser. "Germania anno zero" reste un très beau drame, à l'écriture d'une grande finesse.
    ffred
    ffred

    1 497 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2007
    Tourné dans les ruines même du Berlin d'après-guerre, un film d'un réalisme terrifiant. Le destin de cet enfant sans repères dans un pays détruit nous est restitué comme un documentaire. Les conditions de vie des allemands à ce moment de leur histoire nous est parfaitement rendu. Le cheminement et les actes du jeune garçon, encore conditionné par des années de nazisme, font froid dans le dos. Devant l'effroi de son geste paricide qu'il va finalement réalisé, la seule solution comme Hitler et beaucoup de nazis sera donc de se donner la mort. Une oeuvre poignante et forte, témoin de la souffrance d'un peuple qui tente de survivre et de se reconstruire dans la défaite.
    David F.
    David F.

    1 abonné 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2022
    Dernier film de sa trilogie commencée avec Rome, ville ouverte, Roberto Rossellini nous fait voir l’Allemagne d’après-guerre en emmenant sa caméra dans les ruines de Berlin et la mettant en scène à travers la destinée d’un jeune garçon, Edmund qui essaye de récupérer un peu d’argent pour faire survivre sa famille : une sœur qui est obligé de séduire pour avoir quelques cigarettes, un père gravement malade et un frère dans l’attente d’un jugement car il appartenait aux SS. Filmé d’une manière très sobre, Rossellini apporte sa touche dans la fameuse scène du gramophone qu’Edmund apporte à 2 soldats américains et qui a enregistré un discours d’Hitler. Quand ils le mettent en marche on entend la voix du führer résonner dans les bâtiments en ruine et un père de famille qui passait reste bloqué sur place de peur, en l’entendant, que ça recommence encore.
    Le réalisme qu’il montre en filmant, peut sembler tirer en longueur pour certains, comme la scène où Edmund marche sans but précis, mais elle prouve aussi la solitude globale des allemands qui sont obligés de se débrouiller tout seul pour survivre. C’est le cas de la scène où du charbon tombe d’un camion et des gens se dépêchent d’en ramasser, car ça peut servir pour se chauffer ou pour en revendre à d’autres. Si Edmund semble libre, ce n’est qu’un trompe l’œil. Il ne l’es jamais réellement. Il est sans cesse tiraillé entre son père, sa sœur et son professeur. Il est traité comme un adulte mais se refuse à l’être. C’est pour ça qu’on le voit essayer de jouer au football avec d’autres enfants mais personne ne veut de lui. Il reste définitivement seul spoiler: et coupable d’un crime qu’il ne voulait pas commettre
    .
    Ce film, par sa manière de représenter la ville, ses habitants, va ouvrir une grande porte à ce qu’on appelle le néoréalisme bien que Rossellini s’est toujours défendu d’en être l’investigateur. Allemagne, année zéro reste un chef d’œuvre à découvrir et un important témoignage historique d’une nation à l’agonie qui devait se reconstruire au plus vite.
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    17 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 janvier 2011
    Après nous avoir montré les ravages de la guerre en Italie dans Paisa, Rossellini s'intéresse maintenant à l'Allemagne. Le principal intérêt en est le filmage des ruines de Berlin. L'idée que tous les peuples (Rossellini se focalise principalement sur une famille) soient meurtris par les guerres en leur sol de manière similaire est le thème principal du film. Nous en sommes tous convaincus de nos jours et le film en perd probablement une grande partie de sa force. De plus, le recours aux acteurs amateurs montre ici ses limites. L'interprétation du père, notamment, est catastrophique.
    A un moment du film, d'anciens nazis pédophiles et homosexuels sont mis en scène. Cela fait écho aux clichés homosexuels utilisés pour dépeindre les nazis dans Rome, Ville ouverte. Rossellini ignore-t-il l'assassinat d'Ernst Rohm et la déportation des homosexuels?
    On peut aussi remettre en question le propos liminaire du réalisateur qui indique qu'il souhaite rendre le goût à la vie aux enfants allemands. Il devait lui sembler autant évident à lui qu'à nous que ces enfants misérables n'auraient aucune opportunité de voir le film. Rosselini cherche avant tout à dorer son image et expier son attitude trouble sous Mussolini.
    Finalement, ce film vaut principalement par son filmage qui emprunte à l'expressionisme et l'intérêt historique de la vision des ruines de Berlin.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 juin 2012
    Du néoréalisme marquant avec son jeune héros plein d'énergie témoin de la déliquescence de la société allemande dans un Berlin en ruine.
    Il apparait tout de même que certains développements son manquants.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 août 2011
    Apogée du néorrealisme italie, "Allemagne année zéro" se situe entre le documentaire et le film. La réalisation de Rosselini est bluffante et le jeu d'acteurs très bon.
    ATON2512
    ATON2512

    51 abonnés 1 098 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2015
    Même si le film a un peu vieillit . Au sens où il fait référence à vraiment une page d'histoire lointaine pour certains . La force du film résidé dans son aspect documentaire brut et la vision désabusée des anciens maîtres de l'Europe . Roberto Rossellini montre un Berlin toujours en ruine comme le sont les anciens rêves de grandeur d'une Allemagne en ruine où chacun essaie de survivre . Tous les citoyens soit par ressentit, par faiblesse, par ignorance et pour une Minorité par idéologie veulent prendre ce genre de chemin . Qu'ils sachent qu'ils arriveront au bout d'une impasse .
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    54 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 août 2010
    C'est irréprochable stylistiquement, c'est très intéressant sur le plan documentaire, c'est intelligent... Passionnant de voir avec autant de détail le Berlin de l'immédiat après-guerre et comment y vivaient (ou plutôt survivaient) ses habitants. On devrait montrer ça plus souvent à ceux qui pleurnichent qu'aujourd'hui la vie est dure. Beaucoup d'images précieuses sur les immeubles éventrés, les bâtiments vides, les rues défoncées. Un regard cru sur les duretés de la vie. Celles qui sont montrées: le manque de nourriture, le chacun pour soi. Celles qui ne sont que suggérées: la prostitution des jeunes filles et des enfants. Une évocation sourde des fantômes qui continuent à hanter l'ancienne capitale du Reich, avec cette formidable séquence où la voix de Hitler jaillit d'un gramophone et résonne dans les ruines désertes de la Chancellerie. Les nostalgies bien présentes, malgré la terrible leçon de la défaite - cet ex-instituteur ignoble qui, en ressassant les théories nazies sur l'élimination des faibles, mettra l'idée du meurtre de son père dans la tête d'Edmund. L'égarement, la perte de repères... Plein de choses positives donc. Pourtant ça ne me fait pas grimper aux rideaux. Assez peu d'émotion, une philosophie du cinéma au premier degré qui ne me convainc pas totalement. Je ne suis emballé qu'à moitié (allez, aux trois-quarts). Peut-etre que je fais la fine bouche...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2017
    Chef-d'œuvre du néoréalisme, ce court film fut tourné en 1947 par Roberto Rossellini dans les décors impressionnants d'un Berlin en ruine. Récit désespéré marqué "physiquement" par la guerre, Allemagne année zéro raconte l'histoire d'un jeune adolescent vivant dans une famille pauvre, qui va devoir apprendre à survivre dans un monde où les repères sociaux et moraux sont bouleversés, où le vol et le marché noir constituent une norme, où la prostitution est chose commune, où plus personne ne respecte plus personne, où les anciens nazis continuent à influencer sur certains esprits. Un témoignage bouleversant, d'une force et d'une intensité rares.
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2016
    Roberto Rossellini s'impose ici comme le héraut du néoréalisme. A l'instar de Stromboli et du Voyage en Italie, le film commence par une étude quasi documentaire du milieu avant de glisser progressivement vers le drame absolu traité avec la plus grande des forces. Le film est court (1h10), exige un temps d'adaptation du cinéphile face à la matière hyper réaliste du propos mais, par la suite, bien après sa vision Allemagne année zéro devient inoubliable. On peut chapitrer le film en plusieurs parties : la présentation de la famille, les fréquentations du gamin, l'acte vis avis du père et l'errance finale. Roberto Rossellini filme avec force un Berlin en ruines, dévasté par la guerre où les citadins survivent difficilement par la débrouillardise. Parmi les personnages, un père de famille mourant hésitant entre mourir et le souvenir de son passé d'officier qui le maintient en vie, c'est la vieille Allemagne. Le fils aîné, ancien soldat, se sent abandonné et trahi. Sa conscience est tiraillée. La jeune fille, simple, est courageuse, c'est l'Allemagne future et repentie. Enfin, Edmund est le gosse perdu, se perdant dans les ruines de Berlin. Il rencontre son ancien instituteur et un de des amis que l'on imagine ex nazis ou pédophiles ou les deux. Le film garde alors toute son ambigüité, d'où sa force. Serti par une terrible musique oppressante, le dernier quart d'heure du film est un chez d'oeuvre absolu. La divagation d'Edmund montre bien un enfant détruit, mal construit et génialement interprété par ce jeune acteur.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 950 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 octobre 2015
    L'une des oeuvres les plus connues de Roberto Rossellini qui mêle documentaire et fiction, dans la tradition du nèo-rèalisme! Dernier volet du triptyque sur la guerre selon Rossellini : "Germania anno zero", rèalisè en 1948, qui fut absolument incompris et très contestè lors de sa sortie, nous prèsente en fait l'Allemagne et Berlin en ruine en complètant la trilogie commencèe avec le classique des classiques, "Roma, città aperta". Le film raconte en à peine 80 minutes le dèsespoir d'un jeune garçon de douze ans et sa tragèdie, dans un Berlin dèvastè! Le nèo-rèalisme italien fait d'un enfant le tèmoin direct de la tourmente crèèe par les adultes! Certains commencèrent dès les heures sombres, comme Vittorio De Sica qui rèalise, en 1943, le très rèussi "I bambini ci guardano". De son côtè, Rossellini intègre comme dans le magnifique "Paisà" l'enfant dans ses propres prèoccupations! Via ce jeune garçon, le film observe la dècomposition de la sociètè allemande et c'est aussi une dècomposition morale qui pose une question èthique! Le genre de question que très peu de films osait poser en 1948! Quant à la dèambulation de Edmund dans les dix dernières minutes du film, elle est absolument superbe...
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    249 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 septembre 2009
    Allemagne année zero est un film qui recrée à merveille une realité crue tout en montrant bien une élite pratiquant à la chaîne des faits isolés qu'ils prétendent dénoncer, et parmi tout cela et de nombreux parasites le jeune Franz dans l'entousiasme de la libération mais surtout la domination americaine; toutefois l'ensemble souffre de son ton commun en dépit de paysages il est vrai empreints de beauté et de pertes.
    Caine78
    Caine78

    6 005 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2007
    Une des oeuvres importantes de Roberto Rossellini. D'un réalisme confondant, et cela jusqu'au moindre petit détail, ce film est un classique du réalisme italien, se contentant de montrer, sans jamais prendre parti pour quoi que ce soit, les conditions de vie après la guerre de 39-45. Et même si ce n'est pas forcément le genre de films qui nous enthousiasment, il reste tout de même très brillant, notamment par sa fin, poignante. A découvrir.
    JamesDomb
    JamesDomb

    82 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Roberto Rossellini pose un regard sur l’Europe avec Allemagne année zéro, un nouveau départ pour tous les pays européens, mais aussi un nouveau départ pour le cinéaste qui vient de perdre son fils (carton au début du film). Troisième volet de la trilogie de Rossellini sur la guerre. Berlin est filmée de manière remarquable, comme un documentaire sur la situation de l’Allemagne où règne l’incompréhension, un cauchemar au quotidien en cette année 1947 où les habitants déambulent au milieu des ruines, destructions liées aux bombardements intensifs des Alliés. Ce film est un témoignage des traumatismes du peuple allemand au lendemain de l’effondrement du III° Reich. Rossellini filme tout, de la présence souterraine de l’idéologie nazie (l’ancien instit vraisemblablement pédophile), la présence des Alliés (présence des français), le partage de Berlin. Les allemands cherchent leurs repères dans un monde qui n’en a plus. Rossellini évite tout sentimentalisme, refuse de porter le moindre jugement (« regarder pour comprendre »), dévoile le désarroi moral et social d’un pays en quête d’une nouvelle identité. Allemagne année zéro c’est avant tout l’histoire d’un être vulnérable, le jeune Edmund, victime innocente de la destruction morale de Berlin, autrefois symbole de la toute puissance de l’ennemi. On voit le jeune garçon parcourir les rues, vivant de trafics divers afin de nourrir sa famille : un père malade, un frère qui se cache en raison de son appartenance à la Wehrmacht durant la guerre et une soeur prête à tomber dans la prostitution. Rossellini filme les plaies, les séquelles de la guerre, les tombes creusées au milieu des ruines, les affamés s'acharnant sur le cadavre d'un cheval gisant sur la chaussée. Edmund sera victime du discours d'un ancien insti nazi "Il faut avoir le courage d'éliminer les faibles" et provoque la mort de son père en l'empoisonnant. Rongé par la culpabilité et le remords, il se suicide. C'est le point "zéro" d'une humanité à reconstruire.
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