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    L'Etrangère
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    132 critiques spectateurs

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    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2014
    Elle-même d'origine turque, Feo Aladag, actrice de nationalité autrichienne, aborde la "charmante" tradition des crimes dits "d'honneur", en passant à la réalisation (étant également à l'écriture, et même à la production !). En ce début de 21e siècle, ces horreurs sans nom n'existent plus (heureusement !) que dans certains pays, dont justement la Turquie. Laquelle, opportunément laïcisée par Kemal Atatürk entre les Deux Guerres, est en voie de réarriération accélérée depuis quelques années, avec le retour en force de l'islamisation tous azimuts de la société civile. Or, de nombreux Turcs s'expatrient en Europe, notamment en Allemagne (seraient plus de 3 millions). Avec famille et traditions. Les crimes d'honneur concernent alors les pays d'accueil de ces immigrés ! Umay (peut-être née en Allemagne, en tout cas y ayant grandi) est une fille aimante et docile. Elle est donc mariée jeune à la convenance de son père, Kader, avec Kemal qui possède un bar à Istanbul. Son mari la bat, la viole, et traite rudement le petit Cem, leur fils. Elle retourne à Berlin avec l'enfant ( spoiler: aussitôt après avoir avorté
    ). La jeune femme est bien décidée à gagner son indépendance (entreprend de terminer son cursus secondaire, interrompu par le mariage forcé, en suivant des cours du soir, tout en travaillant dans un restaurant de collectivité, pour assurer la matérielle), mais son père ne l'entend pas ainsi. Elle est mise au ban de sa famille, de sa communauté aussi. Si cette forte personnalité n'a cure de l'ostracisme convenu de la société turque de son quartier-ghetto, elle souffre d'être éloignée de ses parents, soeur et frères (surtout de Acar, le plus jeune, dont elle s'était beaucoup occupée en qualité de fille aînée). Le climat anxiogène paraît propice au drame - qui n'arrivera pourtant pas comme attendu.
    Le communautarisme, qui interdit toute assimilation (voire pratiquement toute intégration, même partielle) est une plaie pour les sociétés occidentales qui y sont soumises, conséquemment à la mondialisation agressive et à la disparition des frontières. La triste histoire d'Umay en est une parfaite illustration.
    La réalisation est parfaite de modestie et de fluidité. Feo Aladag construit, par petites touches, sa dramaturgie implacable. Tout en évitant la surcharge émotionnelle, et le surlignage facile.
    Docufiction très efficace, et un beau portrait d'"insoumise" - Sibel Kekilli est remarquable, d'émotion et de sobriété à la fois, dans le rôle-titre. "Etrangère" multiple, écartelée entre 2 univers antithétiques (l'Occident et l'Orient), tiraillée entre rester une éternelle mineure (comme le veut l'islam, religion judiciarisée qui fait la part très congrue aux femmes dans la société) et être assurée ainsi du respect collectif, comme de l'amour de sa famille, et s'assumer en tant qu'être humain libre, sûre de perdre ses repères familiers et familiaux....
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    93 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 février 2013
    C'est pas mal mais c'est pas extraordinaire non plus. Le sujet est intéressant bien qu'assez néfaste pour la population masculine turque car les 4 personnages (le mari, le père et les 2 frères) sont montrés comme des individus stupides et très violents ce qui semble être le seul message à transparaître de cette histoire. Biensûr la réalisatrice s'est inspiré d'un fait divers réel et il est tout à fait légitime de le dénoncer mais j'imagine que beaucoup de téléspectateurs vont généraliser cette idée à la communauté turque. J'aurais apprécié plus de finesse dans le scénario mais pour un 1er film, on peut quand même féliciter Feo Aladag qui a osé traiter ce thème difficile avec de bons acteurs et une jolie mise en scène dont je souligne le gros travail sur l'image...
    svtlben
    svtlben

    21 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 décembre 2011
    Excellent! Ce film dénonce la barbarie religieuse qui est encore présente dans notre société. Ce film ne laisse pas indifférent. A voir et à refléchir!
    jfharo
    jfharo

    48 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mai 2011
    Une histoire dure et un thème poignant , très bien retranscrit .
    Stéphane D
    Stéphane D

    92 abonnés 2 022 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2012
    Bon film. Certes un peu lent mais moins austère que ce qu'on aurait pu craindre, bien réalisé et avec un très bon casting y compris l'enfant.
    !!!Mais pourquoi on passe n'importe quand-y compris dans une même phrase- de la VO à de la VF [diffusion Canal+?]!!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 14 mars 2014
    En-faite le film en lui même est beaux, très bien fait, même si je déteste quasiment tout les personnages. Le gros hic pour moi est la fin. spoiler: Elle est bien trop horrible, le film ne pouvait pas terminer comme ça,
    pour moi il manque une fin. spoiler: Voir ce que devient la mère après cet acte horrible. Si elle se suicide, ou se laisse mourir pour rejoindre son fils ou si elle continu de ce battre, amène son salaud de frère en justice et continu malgré tout de vivre avec le blondinet et crée une autre famille ? Bref terminer comme ça c'est comme si c'était une queue de poisson, et je n'aime pas les fins queue de poisson surtout si c'est avec cette fin totalement horrible !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 20 février 2012
    Un avis mitigé, un déception conséquente..
    Je m'attendait à un film poignant et grandiose, je me suis confrontée à un film ennuyeux, au rythme beaucoup trop lent... Comment être touchée par un drame si dés les premières minutes les personnages vous exaspèrent ?
    La maman supposée être battue et détruite est étonnamment souriante et épanouie, le petit est inexpressif et vide, on dirait qu'il vit très bien l'absence de son père.
    La famille d'Umay et ses principes sonnent faux, et ce n'est pas une volonté du réalisateur !
    Mais la critique et la description du milieu Turc est malgré tout réussi ...
    C'est tellement dommage de ne pas avoir poussé l'horreur et l'incompréhension de la jeune femme plus loin encore..Et d'avoir décidé de garder la langue arabe durant les trois quarts du film, au lieu d'accentuer l'aspect vrai du film, il lui donne un aspect superficiel et brouillon.
    Par bonheur, la fin sauve le tout, et ne laisse pas le spectateur indifférent. L'intensité des acteurs pendant les 15 minutes de la fin, c'est tout ce qui manquait au film pour qu'il soit réussi.
    Et seulement le premier quart d'heure et le dernier sont réellement importants.
    En fait, l’Étrangère est un excellent court métrage de 30 minutes.
    pandani
    pandani

    29 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2012
    L'intelligence du film est d'exposer les points de vue sans manichéisme, sans juger, mais en montrant tout le poids d'un système. Le scénario est parfois un peu trop démonstratif, mais l'interprétation est d'une formidable crédibilité.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 908 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2011
    Les choses ne marchent pas toujours comme on voudrait...Ce n'est pas un film d'Anatole Litvak, ni de Sergio Gobbi, encore moins de Joâo Mario Grillo ou de Neil Jordan, mais un film signèe par l'autrichienne Feo Aladag qui fait preuve ici de maîtrise pour un premier coup d'essai en tant que rèalisatrice! C'est avec respect et discrètion que la cinèaste s'est intègrèe à la vie de cette jeune femme turque d'origine allemande que joue magnifiquement Sibel Kekilli, qui protège corps et âme son fils de son mari violent! Après avoir participè à quelques films pornographiques, l'actrice prend une sacrèe revanche sur la vie depuis le percutant "Head-on" en 2004! il faut ègalement souligner l'excellent Settar Tauriögen dans le rôle du père, jouant parfaitement ces contradictions! Un premier long mètrage poignant (le final est terrible) entre famille et honneur sur lequel Aladag ne porte aucun jugement! Multitudes de prix (une bonne dizaine) dans divers festivals sont venus rècompensès ce fort bon film campè par une actrice admirable...
    willyzacc
    willyzacc

    72 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2011
    Puissant dans son propos sur cette société basée sur l'honneur où la femme n'est pas libre. Cette "étrangère" à sa propre famille va tout faire pour conserver son enfant et sa liberté. Un film qui fait réfléchir, avec des acteurs fabuleux (Sibel Kekilli : Unay est magnifique, une grande actrice) et une très bonne réalisation. Un petit bijou.
    dagrey1
    dagrey1

    86 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2011
    Film magistral et poignant, le plus émouvant en ce qui me concerne depuis city of life and death!
    Myene
    Myene

    17 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2013
    Pourquoi certains critiques dont ceux de France Inter ont proné l'abstention "au nom de la défense ...du peuple turc !!! " On est en plein délire bobo , ou la diabolisation d'une expression contre certaines conduites phallocrates ;
    On peut aimer à la fois ce film et reconnaitre comme chef d'oeuvre "il était une fois en Anatolie" Certes le theme de la volonté d'émancipation des femmes face à la tradition est porteur d'engagement mais à chaque réalisateur de le traiter à sa manière, l'oeuvre de Fahradi en est imprégnée aussi ce film ne démérite pas plus que celui d'autres pays comme "amnistie","la source des femmes", " et maintenant on va ou",le bus des femmes ..
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Libre de vivre sa vie. Une évidence pourtant inaccessible pour certains. Très belle oeuvre pleine d'humanité, filmée de manière directe et sans apitoiement. Excellente surprise.
    caro18
    caro18

    137 abonnés 2 213 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2013
    Le combat courageux d'une femme battue par son mari et renié par sa famille.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 9 mai 2011
    On ne doute pas un seul instant du bien-fondé de l'histoire que L'étrangère nous raconte. Si le film ne le dit pas, et c'est là une de ses lacunes, elle est universelle, et peut se dérouler dans n'importe quelle famille traditionnelle de tous les continents et de toutes les cultures. L'étrangère est un kidnapping. Il nous place dans une situation fermée, nous forçant à en voir les horreurs sans issue possible. L'insupportable fin, surenchère nauséabonde qui vient clore un récit masochiste, est à l'image d'un film qui se plaît à martyriser tout autant son héroïne que ses spectateurs. Film d'une seul voix à sens unique, démonstration pesante, ne laissant à ses personnages aucune marge de manœuvre, aucun n'évoluant réellement tout au long du récit, L'étrangère provoque le rejet au lieu de la compassion recherchée. La trajectoire d'Umay, se heurtant sans arrêt au mur de sa famille, y revenant sans cesse, s'y cognant de plus en plus violemment, s'en affranchissant à demi tout en demeurant victime, ne suscite pas l'empathie. Ses parents, frères, sœur, que la narration cherche à nous montrer de manière "humaine", se retrouvent tellement enfermés dans leurs archétypes, qu'ils en deviennent abstraits. Ce fond étouffant n'est sauvé en rien par une mise en scène appliquée, sorte d'application sans âme des "1000 et 1 trucs du film d'auteur" : piano récurrent, plans fixes silencieux d'un personnage tournant le visage pour exprimer sa profondeur, plans de coupe quasi systématiques, premier plan net, arrière-plan flou et vice-versa, photographie léchée, cadre précis... une jolie mise en scène dont la stérilité se pose en stricte décalage avec l'histoire qu'on nous raconte. On préfère de loin l'inconfort volontaire dans lequel Kechiche nous place dans une Vénus noire dont l'intelligence pré-suppose un choix de mise en scène, un point de vue narratif, du cinéma quoi. La démarche est tellement lourde qu'on en vient à douter des intentions de la réalisatrice, si elle ne sauvait la face grâce au seul personnage subtil du film, la patronne d'Umay, malheureusement trop en marge. Alors oui, les acteurs sont bons, la belle Sibel Kekilli en tête, oui l'intention est bonne, mais pas le film.
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