Avis sur Cry Macho

« Cry Macho » pourra décevoir certains, et pourtant à y regarder de près, quel film magnifique sur le plan humain, sur le vieillissement, la douceur et la lenteur, alors que l’étonnement est encore à fleur de peau !
Tout est montré avec tant de nuance, et de délicatesse que l’on est vite happé par cette histoire où la jeunesse et la vieillesse se retrouvent !
Alors que débute un véritable combat de coqs entre deux cabossés de la vie, ces derniers vont petit à petit craqueler et casser leur carapace afin de s’apprivoiser totalement !
Deux moments très forts et essentiels marqueront la transformation de ces deux êtres…
C’est sous cet aspect quasiment magique que ce film nous envoûte et nous interpelle…
Clint Eastwood est en effet ici à l’apogée de son talent, toute la quintessence de son jeu irradie de tendresse et de bienveillance, tant ce regard aux yeux fatigués et pourtant encore si malicieux nous émeut et nous séduit.
La lenteur, le temps qui passe ou qui est déjà passé avec la sérénité qui va en découler, nous amènent à être bouleverser au plus haut point !
Que d’instants superbes entre ces deux êtres que tout oppose…
Dans cette histoire, tout évoque en effet la guérison des blessures de la vie, dont Mike va en être l’incarnation même, lui qui devient à son insu le réparateur des dégâts des âmes et des corps.
Ses gestes rassurants vont émailler le film de petites touches très symboliques, afin de nous émouvoir complètement.
Chacun apprend, chacun se découvre, chacun comprend petit à petit qui est l’autre, ce qu’il attend, ce qu’il a vécu…
Chacun va aider à faire avancer l’autre…
À ce niveau de réalisation, on reste plus d’une fois bluffé par tant de vérité, de justesse, de sensibilité dans le jeu des acteurs, Eduardo Minett est littéralement fabuleux !
Tout contribue à dégager ce climat si chaleureux, si tendre, et à le rendre ainsi si perceptible.
De la musique, aux multiples sourires et aux beaux gestes évocateurs, on ne peut être que sous le charme de ces acteurs hors norme.
Sans oublier évidemment cette belle aubergiste au cœur généreux (Natalia Traven) dont là encore, sa tendresse et sa terrible souffrance ne feront que magnifier ce film !
Franchement, un grand Clint Eastwood sans esbroufe cette fois, mais dont la sagesse et la simplicité sont ici les maîtres mots, et c’est sans aucun doute ce qu’il y a de plus remarquable dans ce film qui aborde superbement ce qu’est le « Sens de la vie ».
Bravo !

Soyons un peu indulgent avec ce monstre sacré du Grand Ecran !! Ceux qui s'attendent à des cow boys du revolver, des cascades à n'en plus finir seront déçus ; mais ceux - nombreux - qui ont apprécié ce "phénomène" au fil des décennies, aussi bien acteur que réalisateur, seront heureux de visionner ce nouveau road movie, moins mouvementé, certes, très abouti tout de même ! J'ai été conquis, encore oui, par le personnage, avare de paroles, on voit que ce n'est pas son truc, s'attachant chemin faisant au jeune mexicain "Rafa" (Edouardo Minett), très rigolo et spontané, illuminant le film de sa puissance et de sa bienveillance. Quel plaisir d'entendre ces magnifiques airs latino, et même les voir entamer quelques pas de danse avec Marta (Natalia Traven) sur une rumba romantique. Ces musiques ponctuent un scénario calme tel un long fleuve tranquille, et s'associent merveilleusement avec des clichés "à tomber" ! On connait le coté perfectionniste de Clint Eastwood dans la belle photographie ; on en a de magnifique dans ces décors désertiques, rudimentaires avec seuls éléments le soleil, les plantes et des animaux. Encore une fois, c'est une "Gueule" avant tout mais pas que, et c'est un bonheur de pouvoir se régaler de ce film après "La mule" , à 91 ans !! 60 ans de carrière, + de 80 films.... de la Trilogie du Dollar, Inspecteur Harry, Sur la route de Madison (Aie Aie Aie), Gran Torino... SI on y ajoute la Musique, et la Photo ... Chapeau bas 🎩🎩🎩🎩 !!**

Je ne pensais revoir pas Clint Eastwood en tant qu'acteur après La Mule, mais force est de constater qu'à 91ans il assure toujours autant. Je crois que dans l'histoire du cinéma on n'a jamais eu quelqu'un d'aussi doué devant et derrière la caméra, sur la longue carrière d'Eastwood je n'ai pas souvenir d'un navet, des films plus ou moins bons et pas toujours égale, mais jamais foncièrement mauvais. Avec Cry macho Eastwood revient à un genre qu'il affectionne particulièrement, toujours à l'aise pour comter des histoires d'apparence simple, misant toujours sur le caractère et le développement de ses personnages qu'à l'intrigue elle-même . On le retrouve dans une figure paternaliste malgré lui à l'instar de Million dollar baby ou encore Gran Torino. Bon film dans l'ensemble à la réalisation académique mais toujours soigné comme seul Eastwood en a le secret.

Un road movie attachant avec un Clint Eastwood qui n'a rien perdu de son charisme. Des dialogues savoureux et amusants. Direction d'acteur impeccable. Clint est une valeur sure.

Loin d’être le meilleur film de Clint, mais à chaque fois on se dit que c’est peut-être le dernier… C’est avec émotion que l’on se prend d’affection pour ce duo improbable. Mais clairement ne nous voilons pas la face, le scénario est mince, les dialogues peu recherchés et il manque un souffle épique que pourtant Clint nous avait habitué à distiller.

Ah le bon vieux Clint ! ... une époque est passé, j'en ai bien peur. Alors que le film avait tous les ingrédients qui avaient tant réussi dans Gran Torino, celui du vieillard tout rabougri, aigri, bougon face à un jeune pour lequel il est méfiant tout d'abord, puis pour lequel il finit par s'attacher furieusement. Mais non. La magie n'opère pas. Et pour une raison toute simple, notre réalisateur n'est plus tout jeune, 91 ans, et cela se voit et se ressent à tous les niveaux. L'histoire ne tient pas debout pour ma part. Il n'est pas vraisemblable d'envoyer un homme si âgé au Mexique pour ramener un gamin au Texas, alors que l'homme du ranch avait d'autres personnes sa disposition. Et quand bien même on passe l'éponge sur cette scène d'exposition, on se dit qu'enfin on va retrouver un bon Clint Eastwood, avec des barrières au travers de sa route, plein de dangers et de suspense. Que nenni, aucune barrières sur le chemin, des petits bâtons tout au plus. À part lorsqu'il arrive chez la mère au début, on ressent de la peur pour lui, ensuite, tout est désamorcé, et tout devient si lisse. Le gamin est retrouvé en deux deux. L'homme qui est censé les suivre et représenter la menace pour le héros... attaque et intervient de façon tellement légère qu'on se dit que c'est pour que Clint Eastwood arrive à suivre le rythme. Tout est réglé en 10 secondes, par un coup de poing, par l'attaque du coq, par un échange de billet. Chaque tension est désamorcé tellement vite, et tellement ridiculement... Il faut se l'avouer, Clint Eastwood dans ce genre de rôle, ce n'est plus crédible. Le rythme en pâtit. Tout est lent. Les dialogues (qui ne sont pas si fameux que ça), le montage, les actions. J'ai en tête cette mini course poursuite pour attraper le coq au début... merci le montage pour ne pas montrer la grande difficulté de Clint Eastwood pour faire cette scène, courir après un coq tout en se baissant pour essayer de l'attraper. Et en parallèle on le voit chevaucher un cheval en mode rodéo sans aucune difficulté !! Ce n'est pas crédible !! Bon, ce n'est pas tellement la faute de l'acteur en lui-même, mais scénaristiquement et réalistiquement, de par son âge, on n'a aucune peur pour lui... et aucun des dangers qui se présentent à lui n'est à la hauteur de l'enjeu.
Puis la pseudo relation avec la jeune femme en cours de route, qui pourrait être sa fille... vraiment, ça ne fonctionne pas. Seul le coq sort un peu du lot, et permet d'avoir une accroche un peu drôle et attachante. Mais alors sinon pour le reste, je n'ai ressenti aucune émotion ! Il y a d'ailleurs un gros ventre mou terrible à partir du moment où ils s'installent dans cette maison avec la jeune femme.
Le jeune acteur n'est pas très convainquant non plus, le jeu est un peu surjoué, on n'est pas du tout dans le ressenti, tout est lisse et face, c'est un premier rôle, et ça se voit.
Il y a quelques beaux plans bien sûr, notamment ce plan à la tombée de la nuit où Clint Eastwood s'allonge pour dormir sur le sol où il fait qu'un avec, où on voit sa silhouette disparaitre dans l'obscurité, sous un magnifique contre-nuit.
Mais ça ne change rien au reste malheureusement. Même la fin est raté. Je m'attendais à quelque chose de fort, d'impactant, où enfin la charge émotionnelle serait lancée, un contre-pied qui viendra renverser la douceur et le rythme long et lent du film, mais non, on reste dans la même dynamique. Rien de surprenant. Aucune surprise. La fin est très décevante. Comme une promesse non tenue. Le sentiment de n'avoir rien vécu ni ressenti durant ce périple d'1h45. Et pourtant je le porte haut dans mon coeur ce réalisateur, et il m'en a fait vivre des émotions... Mais je dois avouer que depuis Gran Torino, à part avec American Sniper, et une petite remontée avec "Le cas Richard Jewel", je n'ai pas retrouvé les sensations de ses films d'avant. Il est peut-être temps de tirer sa révérence. Et de garder en souvenir à travers toute sa filmographie derrière, ces bons moments passés.

Clint Eastwood a tant donné au cinéma qu'il pourrait paraître inconvenant d'émettre la moindre critique sur son oeuvre. Et pourtant, comment qualifier de manière positive et délicate ce dernier (?) film de l'immense cinéaste. Oublions les admirables "Million dollar baby", "Gran Torino" et tant d'autres chefs d'oeuvre remplis de force, de bienveillance et d'humanité. Non, décidément, hélas, trois fois hélas, "Cry macho" est un navet ! Un navet insipide, sans le moindre petit piment pour en relever la saveur. On ne croît pas un seul instant à l'histoire, on a presque pitié quand Clint qui peine à se tenir droit sur ses jambes, essaie de nous faire croire qu'il est encore capable de dresser des chevaux sauvages. Et cette voix, ce filet de voix tout juste audible, presque chevrotante... Non décidément, vous nous le dîtes vous-même Monsieur Eastwood, on ne sait hélas pas soigner la vieillesse... Respect quand même, bien évidemment, pour ce grand homme.

Du pur road movie avec des thèmes forts et finalement autant d’action que de réflexion, un très bon Eastwood

Quelle bonne surprise ! Combien de fois suis je allé voir un film chaudement recommandé par la critique professionnelle pour finalement voir un film qui n'en valait pas la peine ? Fréquemment ces dernières années. Et bien parfois c'est le contraire, voilà un film descendu par la critique que j'ai trouvé de qualité. J'irai même jusqu'à dire qu'il s'agit ici d'un des meilleurs films sortis en première exclusivité depuis mai dernier, que j'aie vu. Aficionado de Clint Eastwood, dont je peux dire sans me tromper que j'aie vu pratiquement l'ensemble de sa filmographie comme acteur et en tout cas intégralement comme réalisateur. S'il est vrai qu'il ne s'agit pas de son meilleur film, c'est néanmoins une réalisation de qualité et le film est surtout extrêmement sympathique et rafraîchissant. C'est une bouffée de bonheur ! Le propos porte sur la transmission entre les générations, la vocation de la paternité et de la maternité qui ne vont pas de soi, la famille de sang et la famille de cœur dont la hiérarchie ne respecte pas forcément l'ordre logique, la vieillesse heureuse qui n'est pas nécessairement un naufrage. En résumé, il s'agit d'un ancien employé de ranch dont l'ancien patron lui demande d'aller chercher son jeune homme de fils qui vit au Mexique chez sa mère et dont il ne s'est jusqu'à lors pas occupé. Cette dernière, fortunée ne serait pas une bonne mère. L'ancien employé redevable d'un service que son patron lui avait rendu par le passé, accepte et se rend au Mexique. Vous l'avez deviné, les choses ne se passent pas aisément. Magnifiquement filmé et photographié, le film ne subit aucune rupture de rythme. Cependant le spectateur éventuel doit savoir que si le film comporte quelques modestes scènes d'actions, on a finalement affaire dans "cry macho" à un film plutôt intimiste.

Clint Eastwood a 91 ans, qu'on le veuille ou non, qu'il le veuille ou non, et il l'est fait allègrement. Comment croire à ce personnage de vieux cowboy, très très vieux cowboy ?! D'emblée le film débute mal, le commanditaire a plusieurs hommes, et surtout les moyens financiers alors pourquoi demander à un gars dépassé et vieux de 9 décennies pour cette mission délicate ?! Invraisemblable. Ensuite tout va de travers, une maman nymphomane encore très belle tente de séduire notre héros qui a au moins deux fois son âge, il est prévenu que ça va être dur de trouver l'enfant mais en 5mn c'est réglé, d'ailleurs un enfant de 12 ans normalement mais qui en fait 15-16, un héros qui a eu un grave accident de rodéo (donc carrière HS) et qui a 91 ans se met tranquille à dresser des chevaux sauvages (?!), et enfin Clint séducteur fait tomber une jeune veuve pas beaucoup plus vieille que la nympho... Rien n'est crédible, on y croit malheureusement jamais. Bref, soyons franc, Clint Easwtood est un géant mais il se doit de faire avec ce qu'il est devenu. Sur le podium des échecs flagrants du grand Clint. Dommage... Note indulgente !
Site : Selenie

Un très bon film ! Clint Eastwood pose un regard rétrospectif sur sa vie, sur l'amour qui reste ce qui nous lie. N'en déplaises à l'époque anxiogène ;)

Malgré les années qui passent, et avec le souvenir du très bon film "La Mule" sorti début 2019, je pensais que notre papy Eastwood mondial tenait encore la route malgré ses 90 printemps.
Malheureusement, ce "Cry Macho" semble marquer un tournant définitif pour ce bon vieux Clint qui fait peine à voir à l'écran tant son grand âge commence véritablement à se ressentir dans chacun de ses mouvements et de ses gestes.
Le scénario est simpliste et les dialogues d'une pauvreté affligeante, que d'ennui et de scènes fadasses !!
J'adore ce grand monsieur du cinéma qui m'aura fait vibrer de nombreuses fois avec ses oeuvres devant et/ou derrière la caméra, mais là, je dois déplorablement reconnaître que cet espèce de road movie mexicain propose un électroencéphalogramme frôlant dangereusement le plat.
Mou et soporifique.
Site CINEMADOURG.free.fr

Après "Richard Jewell" dans lequel il n'apparaissait pas, Clint Eastwood est de retour avec un film où il se met lui-même en scène. Il incarne Mike, un vieil homme qui accepte d'aller chercher un adolescent, qui est le fils de l'un de ses anciens patrons, vivant au Mexique avec sa mère qui semble lui mener la vie dure. Sur place, il va se heurter à une puissante femme qui est réticente à l'idée de laisser partir son fils. Durant ce périple, Mike va prendre conscience de certaines choses sur sa vie. Et oui, il n'est jamais trop tard, même à 90 ans. Bon, Mike n'a évidemment pas le même âge que son interprète, mais avec un acteur aussi âgé, on ne peut pas s'attendre à quelque chose de très dynamique et rythmé. "Cry Macho" est davantage un drame posé sur fond de road-trip qu'un thriller. L'âge du personnage ne l'empêche pas d'être toujours un séducteur, ce qui donne notamment une scène assez grotesque avec l'une des femmes du film. Lorsque les personnages sont sur la route, "Cry Macho" n'est pas si mal, par contre l'intermède dans le village donne l'impression que le film a été rallongé d'une heure tant, tout ce qui se passe est ennuyeux. Le scénario est carrément poussif et le film manque d’étincelles, de vie. Même si c'est toujours un plaisir de voir cette légende du cinéma, sa dernière réalisation à ce jour n'est vraiment pas marquante et ne laissera pas un grand souvenir.

Aucun intérêt, à part les beaux paysages...
Pour qui aime les vieilles chevrolets, les chevaux et les poules...
Clint en vieux croulant inexpressif capte l'attention, face à un gamin inexpressif et une poule encombrante.
Et quand la poule agresse l'agresseur cela en devient tellement ridicule!
Pathétique...

Le film de trop ? On aime tellement Clint Eastwood qu'on en a mal pour lui de le voir singer le beau cow-boy qu'il a été, l'acteur légendaire qui nous a fait rêver, le réalisateur inspiré que nous avons tant admiré. Comment croire à un tel tissu d'invraisemblances et de naïvetés ? Que le vieux Clint puisse dompter un mustang en quelques minutes ? Qu'il puisse séduire une belle Mexicaine de 25 ou 30 ans de moins que lui, à 91 ans ? Qu'il se lance dans une telle aventure (récupérer un gamin au Mexique) en affrontant des méchants plus faux et caricaturaux que les méchants de Tintin ?
Avec ce road trip languissant et mollasson, Clint Eastwood a sans doute voulu rassembler une dernière fois ce qui l'émeut, les enfants, les femmes, la poussière du Mexique, les chevaux et les vieilles Fords. Il fait son deuil de la violence, du mensonge ou du machisme. Il n'est jamais trop tard ! Il a juste oublié de prévoir un scénario qui tienne la route et qui ne reprenne pas tous les clichés rebattus sur le Mexique et les Mexicains.
Le casting, outre un Clint Eastwood trop vieux pour le rôle, comprend un gamin qui joue faux et un coq encombrant.
Rien à sauver...On reverra plutôt avec plaisir La Mule sur un thème similaire.