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    Le procès de Viviane Amsalem
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    129 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juin 2014
    Suivre des acteurs enfermés dans une salle pendant près de deux heures, on pouvait légitimement craindre que "Le procès de Viviane Amsalem" ne soit que du théâtre filmé. Le film est en fait un pur joyau de mise en scène, où chaque regard est un moyen de prendre le dessus sur l'autre et où chaque argument est susceptible de changer la donne. De plus, le refus de la part de Shlomi et de Ronit Elkabetz de prendre position dans cette affaire favorise l’ambiguïté et en quelque sorte rend pertinent le point de vue de chacune des parties (la femme qui veut être libre, le mari parfait qui ne lève jamais la main, et les juges qui ne veulent que le bien du couple). D'abord révoltant, le film gagne en nervosité au fur et à mesure que les mois passent et que les témoins donnent leur avis, avant un final bouleversant où les cris et les pleurs deviennent inévitables. Des comédiens exceptionnels, un regard terrifiant sur la législation israélienne et sur la condition féminine, et une absurdité tellement inconcevable qu'on ne sait finalement plus s'il faut en rire ou en pleurer. Une réalisation à la hauteur de l'ambition du projet pour un film absolument brillantissime.
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2014
    "Gett" illustre de façon magistrale un genre (souvent statique), le "film de procès". Mais ces plaideurs pas comme les autres sont devant un tribunal rabbinique, pour une répudiation. Qu'on ne s'y trompe pas en effet, le mariage, uniquement religieux en Israël, ne peut se rompre que si le mari y consent - c'est lui seul qui décide, unilatéralement ! Elisha (Simon Abkarian - le moins convaincant, et de loin, sans pour autant gâter l'ensemble), réputé dans sa communauté comme un mari parfait, est en réalité un être psychorigide, qui manie la cruauté mentale depuis toujours à l'encontre de Viviane, épousée encore ado, et s'en donnant à cet égard à coeur joie en utilisant chaque faille d'une procédure pesante et interminable - 5 ans ! Les Amsalem sont des Juifs marocains ayant fait leur aliyah depuis des lustres - mais ils parlent encore volontiers français. On ne sort pas de l'enceinte du tribunal, et même de la salle d'audience, la plupart du temps, mais pendant presque 2 heures, la mise en scène inspirée des Elkabetz, frère et soeur, fait qu'on se passionne en continu. On souffre avec Viviane, on se révolte devant le mauvais sort fait aux femmes israéliennes en matière de statut matrimonial - cette démocratie, la seule du Proche-Orient, est encore empêtrée dans des pesanteurs religieuses étouffantes, en 2014..... Mais on sourit aussi, voire on rit - quelques passages absolument hilarants (les témoins) - on se croirait alors dans un prétoire napolitain. Et les hommes sont montrés en évitant charge et surcharge - eux aussi sont victimes de la tradition. Un sublime portrait de femme, porté par Roni Elkabetz, dont la caméra sait révéler l'âme. Une dramaturgie puissante et subtile. Du grand art. Un moment d'émotion rare.
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juin 2014
    En Israël, quelles que soient les croyances des époux, le mariage est régi par le droit religieux. La loi donne au mari un pouvoir exorbitant au mari : celui de donner ou non son accord à un divorce. A partir de ce postulat, Le procès de Viviane Amsalem raconte comment une femme va se battre devant un tribunal, pendant 5 ans, pour obtenir le droit d'être libre. Un feuilleton en huis-clos que Ronit et Shlomi Elkabetz réussissent à rendre aucunement répétitif mais au contraire passionnant à travers des audiences qui éclairent peu à peu la vie d'un couple dysfonctionnel et, bien au-delà, dans une métaphore limpide la condition des femmes, de nombreux pays du monde, là où elles sont considérées comme "inférieures" et emprisonnées à vie au regard des lois faites par des hommes au profit des hommes. C'est un combat que ce film rend palpitant, parfois drôle, toujours poignant. Egalement actrice principale, Ronit Elkabetz est absolument extraordinaire avec un visage de tragédienne grecque par lequel passent tous les sentiments. Le courage d'une femme, c'est ce que l'on retient d'abord du Procès de Viviane Amsalem, film d'une force et d'une vérité exceptionnelles.
    Lyon W.
    Lyon W.

    19 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juillet 2014
    Le film est un huis clos dans lequel trois regards se confrontent. Celui de la femme, celui du mari et celui des juges religieux. Le problème étant que seul finalement le mari peut avoir le dernier mot quant à la validité de ce divorce. Dans cette situation qui parfois frôle l'ironie tragique, la mise en scène se place en fonction de chacun de ces regards, donnant le point de vue de chacun. Et puisque nous ne sortirons pas de ce tribunal, c'est toute la société civile, parfois drôle, qui passe devant ce tribunal religieux: la famille, les voisins, les commerçants... La loi civile n'existant pas. Ne pouvant rien faire de sa vie, on vit donc ces années d'enfer avec Viviane Amsalem qui parle finalement très peu jusqu' à la dernière partie du film qui finit par être bouleversant.
    velocio
    velocio

    1 163 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juin 2014
    Il y a 10 ans, l'immense comédienne israélienne Ronit Elkabetz a décidé de sa lancer dans la réalisation. Avec son frère cadet Shlomi, ce fut "Prendre femme", qui nous permit de faire connaissance avec le couple formé par Viviane et Eliahou. C'est de nouveau ce couple qu'on retrouvait 3 ans plus tard dans "Les sept jours", au cœur d'un film consacré aux relations entre frères et sœurs. Cette année, la Quinzaine des Réalisateurs avait sélectionné le 3ème film de Ronit et Shlomi, "Le Procès de Viviane Amsalem", qui clôt l'histoire de ce couple de façon remarquable. Ce film nous montre, sur une période de 5 ans, le combat acharné mené par une femme malheureuse en mariage pour obtenir un divorce que son mari refuse de lui accorder. Israël étant un pays où le droit matrimonial est religieux et donc particulièrement à l'avantage du mari, le divorce, qui se déroule au sein d'un tribunal rabbinique, n'est possible qu'avec le plein accord du mari. Indubitablement, c’est avec un sentiment de révolte qu’on sort de ce grand film de Ronit et Shlomi Elkabetz. Maintenant que l’histoire du couple Amsalem est terminée, on espère qu’ils sauront trouver de nouveaux sujets tout aussi excitants dans le futur. Pour ce qui est des qualités de mise en scène, au vu de ce qu’ils ont montré dans ce 3ème film, on ne se fait pas de soucis pour eux.
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juillet 2014
    Le courage d'un scénario sans faille, et une réalisation hors pair pour traiter un sujet difficile et douloureux. Celui de la condition de la femme, ici en Israël, et plus particulièrement sur la négation de ses droits. Aujourd'hui encore, en 2014 !

    "Parce qu’elle est femme, sa parole compte moins que celle d’un homme. Elle ne pèse d’aucun poids." déclare Ronit Elkabetz dans le dossier de presse.

    Le film, véritable portrait au vitriol, de la toute puissance des hommes face aux femmes, est révoltant dans son propos. Magnifique et passionnant de bout en bout dans son traitement. Un sans faute. Tout est parfait.

    Si l'ensemble est oppressant, le scénario offre quelques bouffées d'oxygène pour mieux nous replonger ensuite dans ce redoutable huit clos.

    Ronit Elkabetz offre à son personnage toutes la palettes de son talent. Une femme courageuse qui ira jusqu'au bout, surmontera cinq années de combats acharnés et de souffrances psychologiques, pour arriver, peut-être, à ses fins. À la fois belle et tragique, digne et poignante, son regard restera dans ma mémoire longtemps.

    Il y a des films que l'on peut considérer comme indispensables. Le procès de Viviane Amsalen en est un, et non des moindres.

    Ce film mérite d'être vu par le plus grand nombre.

    Ronit et Shlomi Elkabetz, en clôturant la trilogie de Viviane avec ce procès, laissent présager le meilleur pour la suite de leur "collaboration", déjà fructueuse.
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2014
    Un film à huit clos que j'ai trouvé surprenant, nécessaire, faisant passer le spectateur par tous les états. Si le début m'a laissée un peu perplexe, je me suis rapidement retrouvée "prisonnière" (dans le bon sens du terme) de ce procès qui peut semblait surréaliste et prend le spectateur à témoin. Les 2h sont un concentré d'émotions, pouvant basculer en quelques secondes de l'indignation aux rires (beaucoup de moments très drôles). Vraiment à voir !
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2014
    En dépit d'un style austère et théâtral, on ne s'ennuie pas un seul instant. Tourné comme un thriller psychologique, ce film est complexe, puissant et tortueux.
    vidalger
    vidalger

    291 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juin 2014
    Comment une société théocratique a-t-elle organisé le processus de séparation d'un couple qui a cessé de s'aimer après quelques années de mariage? Si l'on n'est pas familier de la religion juive et de son absurde sexisme qui privilégie de façon tellement archaïque le rôle et la place de l'homme et du mari, on découvrira, grâce aux Elkabetz, et avec effarement le long procès du "get". Ce film est une véritable charge contre les hommes, les juges, les rabbins, la stupidité de lois écrites il y a quelques millénaires et que d'aucuns voudraient continuer à appliquer à notre société aujourd'hui. Cela est entendu et déjà vu, et concerne en fait la plupart des religions qui occupent les esprits de l'humanité tout autour du globe. La force de ce film en forme de huis-clos, s'appuie sur l'interprétation de premier ordre et la qualité des dialogues. On sent la salle frémir et se prendre au jeu à certaines répliques! Sa faiblesse réside dans la répétition de scènes parfois éprouvantes et dans la forme un peu trop théâtrale. On comprend que le réalisateur a voulu jouer de la métaphore de l'enfermement mais on finit par suffoquer entre les quatre murs de ce tribunal...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 mai 2014
    un beau combat pour les droits des femmes bafoués servis par une camera exceptionnelle et une actrice admirable
    lionelb30
    lionelb30

    384 abonnés 2 496 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 juillet 2014
    Les acteurs sont bons mais 2 heures en huis clos avec uniquement des scènes de proces , c'est interminable , vraiment pas varie.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 février 2015
    Viviane est séparée depuis 3 ans de son mari. Nous sommes en Israël, l’état civil est tenu par les rabbins. Elle décide de demander le divorce ; mais le tribunal compétent est un tribunal rabbinique. Et la décision finale ne peut venir que de l’accord du mari à répudier sa femme. Ce qui mettra plus de 2 ans, et se clora par un final mi figue mi raisin désespérant ; une forme de liberté conditionnelle acceptée par cette femme. Un peu de liberté vaut mieux que pas de liberté du tout. Le tribunal n’est donc là que pour compter les points entre les deux époux, essayer de débusquer un adultère et chercher une maltraitance physique qui expliquerait la demande. Mais à quoi bon ces palabres, le mari refuse. Donc les témoignages s’enchainent. Tout le film se passe dans le huis clos d’un tribunal rabbinique transformé pour l’occasion en théâtre de l’absurde.
    Ce film fait réfléchir à la condition des êtres humains, en l’occurrence ici les femmes, dans des pays où la justice est religieuse. Les notions de progrès humain et social sont absentes de la réflexion, c’est pathétique. Il est a espéré que ce type de film puisse permettre, ici, à une société israélienne dite « moderne » de se réformer et de réfléchir à la condition et aux droits des personnes qui la composent.
    Parlons cinéma maintenant, ce huis clos présente sur ce point par contre que très peu d’intérêt ; mise en scène épurée et classique. Ce film, déjà par son unité de lieu froide, est assez austère.
    A part faire réfléchir sur la place du religieux dans une société progressiste, le film n’a guère d’intérêt.
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2014
    Pour la troisième fois Ronit Elkabetz interprète le personnage de Ronit Elkabetz dans un film qu’elle coréalise et coécrit avec son frère Shlomi dont la principale inspiration est l’histoire leurs propres parents. Ce triptyque entamé avec Prendre femme puis Les sept jours peut ainsi être assimilé à une thérapie familiale, mais il s’agit surtout d’une fresque passionnante sur les valeurs israéliennes. Cette conclusion est le plus habile de ces trois films puisque, derrière la théâtralité de ce faux-procès et le drame enduré par l’héroïne, c’est la façon dont la justice rabbinique appuie un système phallocratique désuet et la dénégation de la liberté des femmes qui est mise en cause. Mais au-delà de cette attaque frontale envers les institutions religieuses, le scénario réussit, en faisant se multiplier les témoignages de plusieurs personnages secondaires sans les affubler de jugement moral, de dresser un épais panel de l’opinion des israéliens sur le sujet de la vie de couple. Dans ce huis-clos judiciaire, où l’humour côtoie harmonieusement la tragédie, seul le jeu un peu forcé de Simon Abkarian (dont le personnage de mari a mystérieusement changé de prénom par rapport aux deux précédents films) affaiblit la qualité de ce film littéralement poignant.
    Hastur64
    Hastur64

    190 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2015
    Ce film est l’occasion pour nous de constater que dans la procédure de divorce le droit français a procédé au cours des décennies à un réajustement vers le haut du statut de la femme dans le droit et aux yeux des juges. “Le procès de Viviane Amsalem”, nous rappelle que dans le monde le statut de la femme reste, dans bien des domaines, inférieur, voire inféodé, à celui de l’homme. Ici, en Israël, le mariage demeure uniquement religieux et pour un divorce (le “gett”), la femme et le tribunal (rabbinique) doivent recevoir le consentement du mari, sinon personne ne peut dissoudre l’union. Tel est le cas pour Viviane Amsalem qui tente depuis trois ans d’obtenir cette approbation de la part de son époux. Le film démarre sur le début du procès avec lequel elle espère faire entendre raison à cet époux récalcitrant avec l’aide des rabbins qui y président. Durant ces presque deux heures, on assiste à une radiographie de la procédure de divorce telle qu’elle se déroule et parallèlement à une auscultation du statut de la femme dans ce pays qui figure pourtant dans les démocraties les plus avancées. Très vite l’obstination du mari à ne pas accorder à sa femme sa liberté et celle de cette dernière à ne pas laisser tomber pousse cette procédure jusqu’à l’absurde entre dialogues de sourd et altercations ubuesques entre les divers participants à ce jugement. On pourrait penser qu’un film uniquement bâtit sur les dialogues et consistant en un huis-clos dans un tribunal est affreusement aride et froid ; au contraire le film s’avère aussi passionnant qu’un thriller et parfois plus drôle qu’une comédie. Il est en outre desservi par une troupe de comédiens qui offrent une prestation d’une incroyable force, avec à sa tête l’actrice (et co-scénariste de ce film) Ronit Elkabetz qui incarne avec passion cette femme prisonnière d’une union malheureuse et qui n’a aucun pouvoir pour y mettre fin. Un film à l’intrigue puissante et à l’interprétation sans faille qui offre non seulement un panorama de la situation contrasté de la femme en Israël, mais aussi une vision du mariage dans la religion juive. Un long-métrage qu’il faut avoir vu.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 octobre 2015
    En fait je me rends compte que j'ai pas grand chose d'intelligent à ajouter, tant ce film bourré de qualités se suffit à lui-même. Pourtant il peut rebuter au premier abord : sujet communautaire (mais en fait non, il a une portée quasi universelle), unité de lieu (transfigurée par une mise en scène et un montage remarquables), personnages peu nombreux... Mais le tempo et le jeu des acteurs sont tellement justes qu'on ne voit pas le temps passer. Sans compter que le film ne verse jamais dans la lourdeur démonstrative et distille même quelques pointes d'humour bienvenues. Et puis il est une brillante démonstration d'une vérité toujours bonne à rappeler : les religions monothéistes n'aiment définitivement pas les femmes.
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