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    La Vie très privée de Monsieur Sim
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    benoitG80
    benoitG80

    3 312 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2015
    "La vie très privée de Monsieur Sim", il faut se l'avouer, n'a rien d'un film drôle et c'est bien dans cette histoire adaptée du roman éponyme de Jonathan Coe, que Jean-Pierre Bacri a trouvé sans doute son rôle le plus grave et le plus profond.
    En effet, sans être vraiment utilisé à contre-emploi, car bougonnant à souhait en faisant la moue comme lui seul sait le faire, l'acteur a ici un rôle qui le démarque en lui donnant une force et donc un véritable impact...
    Et là, franchement c'est une vraie composition que lui offre Michel Leclerc, tout comme d'ailleurs au spectateur qui n'a qu'à s'en réjouir !
    Cette histoire de solitude qui pourrait être celle de tout un chacun, est superbement écrite et ce road-movie initiatique la met en exergue magistralement, sous couvert d'une autre histoire, bien paradoxale, celle de rencontres et de retrouvailles !
    Mauvaise estime de soi, timidité, lâcheté, maladresse en tous genres et négligence, la complexité du personnage de François nous est présentée sur un plateau où tous les ingrédients sont là pour qu'on se régale de long en large.
    Cet homme qui arpente la France en tant que visiteur médical (en... brosses à dents écologiques !), va réaliser sa mission telle une expérience très personnelle vue comme un voyage de reconnaissance, une piqure de rappel de son enfance et de sa jeunesse passée.
    C'est ainsi qu'il va vivre (et revivre) quelques moments décisifs, dont lui seul pourra se servir, et peut-être remodeler sa vie, ou pas.
    Éviter ses écueils ou ses bourdes, recoller les morceaux, communiquer véritablement, donner de soi-même et partager, François en aura-t-il donc la capacité et les moyens pour enfin se réaliser ?
    C'est ainsi qu'on s'accroche et qu'on suit à la lettre, cette personnalité tendre et sensible, seule et bien malheureuse de l'être mais malgré tout toujours prête à rebondir, ou du moins ce qu'elle veut bien en dire ou prétendre !
    Finalement, comme dit son ex épouse "François aurait bien besoin de voir quelqu'un !" Mais qui ?, répondra-t-il !!!
    Mais si, et c'est bien sûr, ce sera Emmanuelle, la voix féminine du GPS à qui il livrera tous ses problèmes, véritable thérapeute prêt à tout encaisser sans juger... Quoique...
    Unique vraiment, émouvant souvent, tendre et triste pourtant...
    Malgré ses quelques moments drôles, ce film pourtant lumineux et délicat, est une peinture sans concession de l'espèce humaine dont la solitude pour beaucoup, s'installe tristement et insidieusement, bien qu'on en soit l'artisan.
    La note finale met cependant un peu d'espoir à ce tableau désenchanté et heureusement !
    Bravo pour cette belle réussite sensible et originale...
    elbandito
    elbandito

    313 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2016
    Michel Leclerc nous invite dans la vie non palpitante du pathétique M. Sim, cadre quinquagénaire dépressif, célibataire maladroit et père au comportement infantile mais qui aime sincèrement les gens malgré tout. Une œuvre très maitrisée et d’une infinie tristesse sur la solitude, la révélation tardive et l’éveil étonnant d’un citoyen lambda, impayable Jean-Pierre Bacri, qui trouve ici un rôle taillé sur mesure, qui n’aurait pu convenir à aucun autre acteur.
    David S.
    David S.

    56 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2016
    La chronique qui va pas te faire mourir de rire !

    Michel Leclerc nous délivre son « Voyage au bout de l’enfer » des laissés pour compte, ceux que la vie a cruellement marqué de sa morsure.

    Ce n’est pas vraiment le film qu’on attendait au vu de la bande-annonce qui laissait supposer une comédie, certes dramatique, mais plutôt douce-amère.

    Alors qu’en fait le film est une plongée dans la perte de contrôle et le lâcher prise. Un film sur la dépression, celle qui, diffuse, s’insinue insidieusement dans la tête et peut rendre fou. Le scénario questionne la solitude, ce sentiment d’inutilité qui peut tarauder même les esprits les plus vaillants, cette impression de n’être qu’une ombre exclue d’un monde en mouvement.

    C’est une virée dans la France et à travers les souvenirs des jeunes années Monsieur Sim qui nous est contée. Un road-movie initiatique comme une ode à la lumière qui brille toujours derrière la noirceur. Encore faut-il nettoyer la crasse qui embrume le cerveau…

    Dommage qu’un léger manque de rythme dilue le propos dans la dernière partie du métrage.

    Bacri est énorme dans ce film et délivre un jeu beaucoup plus fouillé que d’habitude. Michel Leclerc l’emmène sur d’autres sphères. C’est le clown triste, l’auguste. Une composition magistrale pour un acteur qui arrive à renouveler son rôle d’éternel râleur dépressif. Au Bacri habituel, il ajoute une profondeur qui fait la différence.

    C’est aussi dans sa relation avec les autres que son personnage excelle et délivre toute sa saveur. Le casting est somptueux, Michel Leclerc a bien su s’entourer. Matthieu Amalric donne du corps à son personnage et sa relation avec Bacri est le vrai fil conducteur du film, Valeria Golino, quant à elle, charme et enflamme les cœurs avec son jeu tout en douceur.

    La réalisation est léchée, les images sont belles, les plans s’incrustent dans la rétine. Par moment se situe dans une sorte de poésie surréaliste du meilleur goût. Entêtante.
    Avoine M.
    Avoine M.

    46 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 janvier 2016
    Monsieur Sim, "comme la carte", est maladroit avec les femmes, méprisé par sa fille,collant avec les inconnus. Dépressif, inadapté à l'époque ( un homme qui cite Jean Poperen dans ses influences, s'il ne peut être méchant, n'est pas tout à fait de son temps ) il se confie au GPS de sa voiture de société et rêve de larguer les amarres. Il serait agaçant de candeur s'il ne se cachait à lui-même une faille qui sera dévoilée petit à petit par le biais de flashbacks sur sa jeunesse ou, plus troublant, celle de son père à qui il est indifférent aujourd'hui, et ce, jusqu'à une révélation aux allures d' apaisante épiphanie. Impeccablement interprété par un Bacri plus nuancé que d'habitude et des seconds rôles bien dessinés, La Vie très privée de Monsieur Sim - le titre est excellent - est la bonne surprise de cette fin d'année.
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2015
    De cette adaptation du roman éponyme de Jonathan Coe, Michel Leclerc réalise un film à la fois original, tendre, émouvant et surprenant. Au sujet de l'œuvre qui inspire son scénario, subtil et parfaitement écrit avec Baya Kasmi, le réalisateur déclare : "C’est un roman sur le désir de fuite, la tentation de Venise. On a tous envie de s’échapper, de quitter la civilisation pour aller vers des contrées désertes, d’être confronté au vide, à la nature, à son destin. On a besoin de métaphysique." Tous les virages que s'autorise le scénario apportent un intérêt particulier qui monte crescendo. L'ensemble est accompagné par une bande son particulièrement réussie signée Vincent Delerm. Aussi courtes soient leurs participations, d'Isabelle Gélinas à celle de la belle Valeria Golino, ou encore Vimala Pon et Linh-Dan Pham, les actrices sont toutes excellentes. Le duo, composé par Félix Moati, et Vincent Lacoste pour cette "grande histoire d’amour ratée" est très convaincant. Mathieu Amalric, parfait. Jean-Pierre Bacri, enfin, dans un rôle totalement inattendu est, comme toujours, remarquable. Ce film restera un très bon moment de cinéma.
    jeff21
    jeff21

    52 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2016
    Un rôle magistral pour un comédien hélas trop rare au cinéma. Film qui nous entraîne, road movie, dans les méandres et autres mystères de la vie. Chacun de nous pourra y trouver matière à réflexion sur cette vie si rapide et tellement remplie d'imprévus. J'ai adoré.
    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2015
    Michel Leclerc qui avait ravi son mode avec l’intelligent et très partisan « Le Nom des gens » revient en grande forme après l’oubliable « Télé gaucho » passé inaperçu. On prend un plaisir certain à suivre sur les routes de France ce Monsieur Sim incarné par l’inénarrable Jean-Pierre Bacri dans un rôle qu’on dirait écrit pour lui. Encore une fois il est parfait, nuançant encore la palette de jeu d’un personnage qui lui va si bien. Un clown triste ou un antihéros qui n’est cette fois pas le bougon de service mais plutôt un monsieur tout le monde en dépression plus ou moins marquée. Certains diront que le comédien devrait varier un peu ses rôles mais il joue si bien ce personnage et lui apporte tellement de variantes qu’on ne peut le lui reprocher.
    Même si ce long-métrage n’est pas une franche comédie, on rit plusieurs fois de bon cœur devant les pérégrinations de François Sim face à un comique de situation habile et juste. De la même manière, les dialogues sont superbement écrits et de voir le personnage, si seul, trouver réconfort grâce à la voix de son GPS est une astuce de narration bien trouvée. C’est une chronique de la solitude qu’il nous est donné de voir tout autant qu’un florilège des travers et qualités des uns et des autres. C’est condensé dans une œuvre simple qui en dit long sur le genre humain tout comme sur une socialisation des personnes devenue de plus en plus exclusive voire ridicule. C’est un peu comme si on allait à la rencontre de d’un échantillon de l’humanité par le biais de l’incommunicabilité des êtres. Mais on aborde également ce sentiment terrible d’être passé à côté de sa vie.
    Le film n’abat pas toutes ses cartes de prime abord. Le dernier acte, en forme de final qu’on ne voyait pas venir, est sublime. En trois séquences qui s’enchainent et clôturent le film, celui-ci prend une toute autre dimension, tour à tour triste et lumineuse. On se souviendra longtemps de ce flamboyant flashback mettant en scène Félix Moati et Vincent Lacoste qui donne un autre éclairage à l’ensemble. C’est terriblement émouvant et inattendu. Sous la coupe des belles mélodies de Vincent Delerm, « La vie très privée de Monsieur Sim » est un film réussi dotée d’une richesse narrative rare et à signaler. Pas le film de l’année mais un très beau film.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 087 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2016
    Michel Leclerc a bien du mal à enchainer depuis le succès d'estime en 2010 de son film décalé "Le nom des gens" sur les déambulations amoureuses d'une jeune pasionaria de gauche (Sara Forestier géniale) s'étant fixé pour mission de convertir les hommes de droite en couchant avec eux. Le film avait remporté le César du meilleur scénario original. Son film suivant "Télé gaucho" (2012) qui essayait d'emprunter la même veine décalée en suivant la vie d'une télé locale dans les années 1990 dirigée par de jeunes anarchistes idéalistes prêts à en découdre n'a pas rencontré le même succès. De sa veine purement sociale et politique, il bifurque en adaptant "La vie très privée de Monsieur Sim" du romancier britannique Jonathan Coe. Le recours à Jean-Pierre Bacri, notre bougon national, pour camper un pauvre hère en dépression douce après avoir divorcé était une excellente idée. L'acteur légèrement à contre-emploi dans la peau de ce doux rêveur assoiffé de contacts qui se heurte à l'indifférence générale y compris à celle de son père reclus dans le sud de l'Italie ne déçoit pas et pourtant ce road movie qui flirte un peu avec le "Broken flowers" de Jim Jarmusch (2005) ne convainc pas complètement. Sans doute à cause d'un manque de fluidité dans le récit qui ne nous laisse jamais entrevoir où tout cela nous emmène. spoiler: Le parallèle dressé entre la dérive de cet antihéros qui transforme une tournée promotionnelle pour une marque de brosse à dents en virée bucolique à la recherche de son passé et la disparition rocambolesque de Donald Crowhurst durant une course autour du monde en voilier en 1969
    est plutôt parlant tout comme cette idée de dialogue entre Monsieur Sim et la voix féminine de son GPS. En revanche la fin qui semble dessiner spoiler: un atavisme familial entre le père et le fils au sujet d'une homosexualité refoulée rétrécit grandement la portée initiale du propos sur le manque de place laissée au langage dans nos sociétés moderne
    . Une rencontre un peu vaine donc qui demeure malgré tout sympathique. Et puis voir un film avec Jean-Pierre Bacri comme voir un film avec Fabrice Luchini ne fait jamais de mal.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    908 abonnés 4 829 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 décembre 2015
    La métaphore est un peu voyante et le récit un peu bancal. L'homme est pourtant attachant quoiqu'assez dépressif et rendant le film plutôt triste, mais ce dernier est comme l'homme: Il faut le comprendre, l'analyser pour découvrir la vérité et remonter à la surface. "Quand on piétine on n'avance pas" Et le film trouve sa résolution un peu tardivement, dans sa dernière scène......
    Un road movie intérieur, très personnel et une prise de conscience plutôt difficile.
    Il est un électron libre dans sa vie qu'il mène en solitaire et dans laquelle il ne trouve pas sa place.
    traversay1
    traversay1

    3 078 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 décembre 2015
    Le roman de Jonathan Coe, La vie très privée de Monsieur Sim, semblait du pain béni pour une adaptation cinématographique avec son héros en plein marasme dépressif qui se raccroche à tout ce qu'il peut pour ne pas sombrer (son GPS compris). Bien entendu, on aurait vu avec plaisir un Stephen Frears s'atteler à la tâche et donner toute sa dimension tragi-comique à ce cheminement d'un homme solitaire, maladroit et technologiquement connecté comme si cela pouvait donner un sens à sa vie. Jonathan Coe dit du film de Michel Leclerc qu'il est très "français". Est-ce un compliment dans sa bouche ? Cela prouve en tous cas que l'histoire qu'il raconte est universelle et force est de constater que son esprit n'a pas été trahi. D'autant que c'est Bacri qui s'y colle. Les mauvaises langues diront qu'il fait du Bacri ! Voire. L'acteur est ici dans beaucoup de nuances et donne véritablement corps à ce Monsieur Sim.
    cylon86
    cylon86

    2 246 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 décembre 2015
    François Sim est un type seul rongé par la dépression. Récemment séparé de sa femme, il n'a pas d'amis aussi quand il croise des gens, il n'hésite pas à leur parler quitte à les assommer d'ennui. Mais il est attachant ce Monsieur Sim et Jean-Pierre Bacri lui prête ses traits à merveille, composant un personnage irrésistible, drôle et touchant. Sillonnant le sud de la France pour vendre des brosses à dents en poil de sanglier, François va en découvrir un peu plus sur lui et réaliser combien il est seul. Adapté d'un roman de Jonathan Coe, le film est une jolie balade offrant une réflexion assez belle sur la solitude et la dépression. On y croise des personnages hauts en couleur que François rencontre toujours avec une certaine candeur et une bonne volonté doublée d'une maladresse assez saisissante. Difficile de résister au charme fou de ce parcours d'un personnage terriblement attachant même si Michel Leclerc nous perd un peu dans sa toute dernière partie, un brin longuette. La fin est néanmoins très belle mais dans l'ensemble, il faut bien reconnaître que cette "vie très privée de Monsieur Sim" doit beaucoup à Bacri.
    selenie
    selenie

    5 412 abonnés 6 009 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 décembre 2015
    Après "Le nom des Gens" (2010) et "Télé Gaucho" (2012), une autre comédie qui se distingue de ses précédents par l'absence de message politique et par un côté doux-amer plus présent, un comique moins probant. La vraie bonne idée du film est de ne pas tomber dans la cliché habituel du dépressif qui se morfond et s'apitoie sur lui-même. Monsieur Sim est un dépressif optimiste et courageux qui tente de s'en sortir justement en allant vers les autres, pour une fois Bacri ne joue pas les bougons. Malheureusement le rythme est trop décousu et le récit s'éparpille sans doute un peu trop (notamment le passé paternel). Un bon film, sympathique néammoins...
    Alain D.
    Alain D.

    490 abonnés 3 201 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2016
    Écrite et réalisée par Michel Leclerc, cette comédie dramatique m’a laissé très perplexe sur l’appréciation à lui attribuer : un mélange de fascination et de lassitude. Outre une Bof géniale de Vincent Delerm et une distribution de très haut niveau, l’atout majeur de ce film réside dans son scénario magnifiquement délicat. Il nous conte une histoire étonnante et émouvante, au final on ne peu plus inattendu. La lenteur du rythme de cette histoire est à la fois lassante mais aussi nécessaire.
    Jean-Pierre Bacri fait une prestation fantastique dans le rôle central de François Sim. Il est entouré d’une pléiade d’acteurs de talent : Mathieu Amalric, personnage essentiel, que l’on voit malheureusement assez peu dans la peau de Samuel. Valeria Golino, lumineuse dans le rôle de Luigia, l’amie d’enfance de François et Vimala Pons pétillante dans le personnage de Poppy, la nièce de Samuel.
    Ufuk K
    Ufuk K

    463 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 décembre 2015
    la vie très privée de monsieur sim c'est avant tout le portrait d'un homme (bacri)qui joue au plus juste qui est paumé,dépressif, seul.... il est vrai que c'est pas le film du siècle cela reste une jolie histoire et touchante au final.
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2015
    Je suis très content de revoir Jean-Pierre Bacri au cinéma! La noirceur l'accompagne, mais ici, il n'est pas dans le registre caractériel, hormis lorsqu'il tente de vendre ses brosses à dents à la pompiste. Le voyage au coeur de la dépression s'opère au travers d'un road movie. Plusieurs fois, on suggère à monsieur Sim qu'il devrait ou aurait besoin d'aller "voir quelqu'un". Cette manière allusive de dire à quelqu'un qu'il ferait bien d'aller voir un psy est tournée en dérision par monsieur Sim, qui, avec sa candeur et sa spontanéité, demande : "ah bon ? Mais qui ?" Un homme s'affronte à la solitude et au dénuement. Il n'est pas dans le négativisme mélancolique, il s'adresse aux autres et leur fait partager son univers peuplé d'ennui, dont l'étymologie nous rappelle son lien à la haine. La mort est présente en filigrane tout au long du film. Va-t-il se suicider cet homme aux portes du désespoir ? Va-t-il rencontrer l'âme soeur ? Une conquête féminine se produira-t-elle ? On a vraiment envie qu'il rencontre une femme, lui aussi d'ailleurs. Que se passe-t-il du côté du père ? Que se passe-t-il du côté de la paternité et de sa transmission ? De quoi peut répondre un père ? Qu'est-ce qu'un père peut dire à son enfant ? Comment un père répond-t-il aux questions que lui adresse son enfant ? Quel est le poids du transgénérationnel? Quelle dette insue accompagne parfois notre existence ? Voilà un film astucieux que nous livre Michel Leclerc, un film, qui navigue entre des comédiens et comédiennes talentueux, qui sont pour la plupart de passage.
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