Derniers Avis sur HHhH

Excellent film, vraiment très intéressant sur un thème peu connu. Le film est bien fait entre le côté où l'on voit l'ascension de Heydrich et de l'autre la préparation des résistants tchécoslovaques. Un film à voir !

Cœur d'Acier vs Héroïsme Tchèque

"HHhH" se distingue comme un film d'une qualité remarquable, abordant avec un sérieux et une gravité appropriés un chapitre sombre de l'histoire. Ce film dépeint sans concession la figure de Reinhard Heydrich, surnommé le "boucher de Prague", un homme au cœur d'acier, symbole de puissance et de terreur au sein du régime nazi.

La réalisation de Cédric Jimenez, basée sur le roman de Laurent Binet, réussit à capturer l'aura menaçante de Heydrich, un homme redouté pour sa brutalité et sa détermination implacable dans l'exécution des plans diaboliques du Troisième Reich. L'interprétation magistrale du rôle principal confère à Heydrich une présence à la fois imposante et terrifiante, soulignant son rôle clé dans la machine de guerre nazie.

Toutefois, le film fait un travail remarquable en révélant également la lâcheté sous-jacente de cet homme. Malgré son apparence de force et de contrôle, il est présenté comme un personnage finalement petit face à l'héroïsme et au sacrifice de ceux qui osèrent se dresser contre lui. Cette représentation nuancée de Heydrich offre un regard pénétrant sur les paradoxes du pouvoir et la faiblesse humaine.

Ce film rend également hommage aux véritables héros de l'opération Anthropoide : Jozef Gabčík et Jan Kubiš, ainsi qu'aux services secrets britanniques et à la résistance tchécoslovaque, qui ont joué un rôle crucial dans l'élimination de ce haut dirigeant nazi. Il ne faut pas oublier le prix élevé payé en représailles par la population tchécoslovaque, notamment le tragique massacre de Lidice. "HHhH" est un film intense et sombre qui ne cherche pas à embellir ou à glorifier son sujet, mais plutôt à présenter un récit historique fidèle et édifiant, rappelant les horreurs du passé et l'incroyable courage de ceux qui se sont battus contre l'oppression.

"Le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich !"

Reinhard Heydrich est investi d'une mission, celle de faire de la Bohême-Moravie un territoire à la solde du gouvernement nazi. Celui qui fut à la tête des Einsatzgruppen SS (les commandos de la mort) sera en 1942 l'instigateur de la solution finale et deviendra le Reich Protector de Prague. Rien ne semble arrêter sa barbarie. Pour mettre fin à ses agissements, le gouvernement tchèque en exil en Angleterre ordonnera son exécution. Deux parachutistes tchèques largués sur place devront l'assassiner, le nom de code de la mission sera : "Anthropoïde". L'attentat aura lieu le 27 mai 1942 et Reinhard Heydrich mourra de ses blessures le 04 juin 1942. Ce fait historique fera l'objet de deux adaptations cinématographiques ; "Sept hommes à l'aube" de Lewis Gilbert (1975) et récemment "Anthropoïd" de Sean Ellis (2015). Pour se démarquer, le réalisateur français Cedric Jimenez (La French) abordera son film "HHhH" différemment. En adaptant le roman homonyme de Laurent Binet, Cédric Jimenez prefèrera le parti pris du biopic. En effet, Reinhard Heydrich (l'excellent Jason Clarke) nous est présenté en 1929 quand il n'est que simple sous-officier dans la marine allemande. Sa rencontre avec Lina (la troublante Rosamund Pike), celle qui deviendra sa femme, changera à jamais le destin de cet homme. Dans une première partie, Cedric Jimenez nous fait entrevoir la genèse du mal pour mieux nous confronter à lui par la suite (certaines scènes sont insoutenables). La deuxième partie du film sera, quant à elle, centrée sur l'opération "Anthropoïde" au travers de deux jeunes parachutistes, Jan Kubiš (Jack O'Connell) et Jozef Gabčík (Jack Reynor). Pour ce faire, le metteur en scène insistera sur le sens du devoir et du sacrifice de tout un peuple se battant pour sa liberté. Réalisé en anglais pour l'international, Cedric Jimenez nous livre un magnifique drame historique à la mise en scène élégante et au casting international (Mia Wasikowska, Gilles Lelouch, Céline Salette..). Durant 115', le metteur en scène met en exergue la montée inexorable du nazisme à travers le regard froid et méthodique d'Heydrich surnommé "le boucher de Prague" au cœur d'un récit ambivalent dans lequel, l'humain et l'inhumain se livrent une guerre sans merci.

Encore un film où de vilains SS chassent très brutalement des résistants incroyablement téméraires et courageux.
La montée d'un haut dignitaire NAZI dans la SS et sa mort assassiné par deux résistants Tchèque et Slovaque en plein jour sont une redite du combat de Bien contre le Mal.

HHhH un film qui ne laisse pas insensible !

Très conquis des productions de Cédric Jimenez, ce film porte sur une période sombre de l'histoire avec la montée du nazisme au pouvoir et de leur méthodes. Le film suit l'ascension de Reinhard Heydrich et de l'application de l'idéologie nazisme. La production est bien mené car dans un premier temps focalisé sur ce personnage et dans un second temps sur le commando. Cela amène un nouveau souffle à l'intrigue du film qui est tiré de faits réels. L'histoire nous amène dans diverses émotions et c'est ce qu'on recherche au cinéma. Le casting est à la hauteur et on passe un très bon moment, malgré le sujet, devant ce film historique. A voir pour la mémoire des victimes de cette période.

Je ne connais pas assez en détail la suppression de Heydrich par ces résistants, mais la reconstitution de l'époque par les décors semble correcte. Le film est prenant, et sa construction en 2 parties parallèles, celle de Heydrich et celle des résistants donnent un côté assez neutre au film, qui tente par tous les moyens de ne pas choisir entre les bons, et les méchants, mais juste de montrer les faits. Bel exercice, bien réussi!
A voir par tous les amateurs de thriller, et de film historique, sur la 2ème guerre mondiale.

Ce film de Cédric Gimenez est porté par une réalisation impeccable (comme à son habitude), un casting international de grande classe (Jason Clarke dans un rôle qui lui va comme un gant, Rosamund Pike tout droit sortie de "Gone girl"...avec une mention spéciale pour le jeune garçon lors de la scène de torture de son père!) et une musique de Guillaume Roussel largement inspirée par les oeuvres d'Hans Zimmer (et notamment Interstellar) qui donne encore plus d'intensité au récit.
Car il faut bien dire que l'ascension de ce Nazi au service d'Himmler et ses exactions font froid dans le dos, notamment lors de la scène où il regarde sur grand écran une scène de massacre de sang froid.
Bref, on se demande bien comment tout cela a bien pu exister et on se remémore le film de Tarantino "Inglorious Bastards" où il réécrit l'histoire en assassinant Hitler et ses plus hauts dignitaires.
Car en effet la 2ème partie du film traite de l'opération visant à éliminer Heydrich, bien réelle celle ci, de sa préparation aux représailles nazis, en passant par les doutes des protagonistes et leur succès.

La première moitié du film est sans conteste très dynamique. Mais on dirait que le réalisateur a été remplacé à la seconde moitié. Le rythme est poussif, des scènes inutiles s'étirent en longueur, des personnages secondaires prennent autant d'importance que les personnages principaux.

Cédric Jimenez est un génie à l'état pur du cinéma, tout à la fois directeur d'acteurs et d'actrices impressionnant de vérité, esthète visuel et mélomane manipulant la rythmique de manière parfaite.

Cette oeuvre est donc une réussite sur un strict plan filmographique. Pourtant, la sauce peine à prendre dans ce qui est aussi un puzzle découpé difficile à suivre où la froideur est lente à défaut de transpirer. La courte cavale de Kubiš et Gabčík dans la neige tchécoslovaque résume à elle seule les trois premiers quarts de visionnage. Reste la scène épique de la fin, plus classique et aussi plus proche de ce qu'a montré le cinéaste dans ses autres réalisations.

Dans la French et BAC Nord, Jimenez était parvenu à faire exploser ses personnages d'une humanité touchante, de quelque côté de la barrière qu'ils se situent, ça n'est pas le cas ici. Dans les faits, reconnaissons qu'il est assez difficile de faire passer des émotions à travers un personnage comme celui de Heydrich, pur produit nazi sans remords, mais aussi aux résistants pour éviter un pathos indigeste.

Au final, HHhH reste un film à voir sur un passage méconnu de la seconde guerre mondiale et de la Shoah. Un bel objet qui manque d'âme, hélas.

« HHhH » offre une première partie remarquable pendant laquelle la révélation du monstre implacable sera totale. Officier déchu de la « Reichsmarine », Heydrich montrera une aptitude hors du commun pour la création, puis l’industrialisation, de la machine à exterminer. Cédric Jimenez voulait montrer que le monstre cohabite avec un fin mélomane, cultivé et raffiné, qui transmet patiemment son art de soliste à ses enfants, en même temps que la tendresse naturelle d’un père. Egalement ses amicales relations avec Himmler (Stephen Graham très crédible) - un des pires monstres que la race humaine a produit- sont empreintes de respect, délicatesse et courtoisie. Un certain cinéma hollywoodien nous a représentés des monstres souvent (trop ?) comme des psychopathes, s’étalant complaisamment dans le gore. Ici rien de tout cela, mais une extrême retenue glaçante, où civilisation et barbarie cohabitent, parfaitement incarnée dans la silhouette massive de l’excellent Jason Clarke et sa compagne parfois hallucinée, Rosamund Pike. Cette description presque anthropologique s’achève avec la première partie du film et l’attentat. L’image s’arrête et le récit reprend six mois en arrière, du côté des résistants. Ce procédé souvent utilisé pour amener un flash back qui ne s’impose pas, est assez déplaisant (même si dans « Ratatouille » il peut amuser, la portée historique étant quelque peu moindre). Le film bascule alors dans une espèce de récit d’aventure, tenant davantage de « La grande évasion » de John Sturges (la maestria en moins) que de « L’armée des ombres » de Jean-Pierre Melville, le tout semblant s’être décidé à la suite d’un match de football dans la boue, où aucun des participants n’a la moindre salissure. Car à la précision de la première partie, succède l’a peu près - voire l’improvisé dans les bluettes - même si la photographie de Laurent Tangy et les interprètes font le job (mention à jack Reynor et Mia Makowska). Ain’t be enough comme dirait Eastwood dans « Million Dollar Baby ». Ainsi tout doucement la tension tombe et le danger, et la violence qui va avec, semblent s’être évaporé. Evidemment le massacre historique et total de Lidice nous rappelle qu’en terme d’horreur, les nazis ne s’étaient éloignés en rien. Plus fidèle à l’histoire que « Hangman Also Die ! » (Les bourreaux meurent aussi) que Fritz Lang réalisa en 1943, par une absence d’unité de style (si c’était pour la respiration, un cheminement parallèle le faisait aussi bien, sans remise en cause de la tension) Jimenez offre un film qui supporte mal la comparaison avec son illustre prédécesseur.

Le principal défaut du film de Jimenez c'est qu'il reste trop en surface. De nombreux personnages sont présents mais beaucoup ne sont pas suffisamment développés. Si bien que le spectateur reste à la lisière de l'histoire.

un super film sur le ss heindrich, on voit la montee en puissance dans la cruaute de cette homme qui n'aspirait au regime du 3eme reich et qui est devenu un moteur de la cruaute allemande. Jason clarke est meconnassable dans ce film. UNn des meilleurs fils sur le nazisme allemand

Un des meilleurs films recent sur la seconde guerre mondiale ou l'on decrit l'ascension d'un des hommes les plus intelligents mais aussi des plus implacables qui se battaient pour le Reich. Le film est tire du livre qu'il rend bien, l'acteur principal joue parfaitement le dignitaire nazi dans son panache et sa froideur. Le commando tcheque mis sur pied pour eliminer le chef du SD est parfaitment interprete egalement.

Film intéressant. Très efficace (Jimenez a à nouveau démontré cette qualité, qui fait parfois fi de subtilité, dans Bac nord).
L'ascension d'un bourreau, entre ambition personnelle et embrigadement conjugal. Belle scène où l'on accorde au pire des nazis la beauté d'un duo piano violon avec son fils. Colle quoi l'art ne sauve pas de la barbarie.
Et belle illustration de cet acte fou de la résistance tchèque. Cela permet de remettre en perspective la portée et le danger d'un acte de résistance, à notre époque où cette notion est assez malmenée.

Film ni totalement raté, ni pleinement réussi.
Cédric Jimenez se lance dans un projet ambitieux, ce qui est tout à son honneur. Il adapte au cinéma le livre de Laurent Binet HHhH, concernant Reinhart Heydrich, cerveau d'Himmler et promoteur de l'absolution finale. La première partie est un biopic du personnage. La seconde évoque la résistance tchèque qui œuvre à son élimination. Le lien entre les deux parties est maladroite, et donne l'impression que l'on est dans un deuxième film. L'idéal eut été de réaliser deux films ou encore mieux une série car le sujet permet de nombreux développements. Ce format différent aurait pu éviter le côté superficiel du film qui privilégie l'action à la psychologie du personnage. Or, on a envie d'en savoir beaucoup plus sur le cerveau d'Himmler !
Cédric Jimenez : proposer une adaptation en série ;-)