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    Maman a tort
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Maman a tort" et de son tournage !

    5 sur 5 !

    Maman a tort est le 5ème long-métrage réalisé par Marc Fitoussi après La Vie d'artiste, Copacabana, Pauline détective et La Ritournelle. Il retrouve pour l'occasion Emilie Dequenne qu'il avait déjà dirigé dans La Vie d'artiste :

    "Le choix de la comédienne pour ce rôle plutôt ingrat n’a pas été simple. Et je remercie Émilie de l’avoir endossé, malgré l’absence de glamour du personnage, incapable de s’extirper de sa zone grise. Car même lorsque Cyrielle est acculée à confesser à sa fille ses malversations lourdes de conséquences humaines, je ne suis pas sûr que l’électrochoc suffise à lui faire mettre un terme à son activité. De fait, pour nombre d’actrices, se rêvant héroïnes, il était impossible d’assumer ce rôle de femme enfermée qui ne cesse de sombrer, d’autant que les comédiennes semblent aujourd’hui formatées à incarner des personnages qui doivent impérativement évoluer. En confiance parce que j’avais déjà tourné avec elle pour La vie d’artiste, Émilie a accepté sans se poser de questions, ni s’inquiéter du pathétique du personnage", confie le cinéaste.

    Une jeune actrice à suivre

    La jeune Jeanne Jestin, 14 ans, trouve son premier grand rôle au cinéma dans Maman a tort dans la peau d'Anouk, la fille d'Emilie Dequenne. L'actrice était déjà apparue sur grand écran dans Le Passé aux côtés de Bérénice Béjo. À noter qu'elle a été choisie parmi 300 autres candidates et qu'elle a dû mettre l'école entre parenthèses durant les 2 mois de tournage du film :

    "C’est Marina Foïs qui m’a orienté sur le tard vers Jeanne Jestin avec qui elle avait tourné dans Orage et qui l’avait marquée. Dès le premier essai, j’ai été convaincue que c’était elle, pour sa gravité et surtout cette vibrante intensité qu’elle dégage dans les silences. Jeanne avait 13 ans au moment du tournage, et elle n’a cessé de m’impressionner par sa facilité à tout jouer et à tout comprendre, avec une finesse déconcertante. Annie Grégorio elle-même, pourtant comédienne expérimentée, m’a confié avoir été surprise et intimidée par sa présence et son regard. (...) Vraie actrice mais encore enfant aussi, Jeanne s’amuse vraiment, ravie par exemple d’imiter, entre les prises, des comédiennes qu’elle adore, comme Sophie Marceau dans La boum. Et l’évidence de son duo avec Émilie Dequenne s’est immédiatement imposée, rendant crédible la relation mère-fille, y compris avec ces différences qui paradoxalement les rapprochent", raconte Marc Fitoussi.

    L'idée du film

    Marc Fitoussi revient sur l'idée de départ qui lui a donné envie de réaliser Maman a tort : "J’avais très envie de refaire un film sur l’adolescence depuis que j’avais réalisé un documentaire, L’éducation anglaise, sur le séjour linguistique à Bristol de jeunes Français de l’âge d’Anouk. Un tournage que j’avais adoré et au cours duquel j’avais eu la chance de capter des choses qu’il me semblait difficile de restituer sous forme de fiction. Je cherchais un sujet qui m’offrirait l’opportunité d’aborder l’adolescence un peu différemment, dans un contexte qui n’était pas forcément celui, attendu, du collège ou du camp de vacances où des jeunes se retrouvent entre eux. D’où l’idée d’une adolescente plongée dans un monde adulte, en l’occurrence celui de l’entreprise."

    Harcèlement au travail

    Le réalisateur Marc Fitoussi a voulu aborder le thème du harcèlement au travail à travers le choc que vit une adolescente de 14 ans qui découvre le monde des adultes. Le cinéaste préférait ne pas s'attaquer frontalement au sujet mais l'étudier à travers le point de vue d'Anouk, 14 ans.

    Tournage aménagé

    Jeanne Jestin étant âgée de seulement 13 ans au moment du tournage, il a fallu aménager le temps de travail selon la jeune actrice : "Nous étions calés sur Jeanne, laquelle ne pouvait tourner que quelques heures par jour compte tenu son âge, d’où un rythme agréable", se souvient Emilie Dequenne.

    "C’était un peu fatiguant, entre les six heures quotidiennes de tournage et les deux heures de cours particuliers pendant 54 jours. Mais j’y allais chaque matin en m’amusant, parce que ce n’est jamais tout à fait la même chose. L’ambiance était géniale, même s’il m’est forcément parfois arrivé d’être de mauvaise humeur au cours de ces trois mois. J’ai rencontré des gens supers qui m’ont prise au sérieux malgré mes treize ans. Du coup, j’ai beaucoup pleuré quand ça s’est fini. C’était comme une énorme colonie de vacances qui s’achève. J’ignore si j’ai changé au cours du tournage, mais je sais que ce film va changer ma vie", ajoute Jeanne Jestin.

    Relations mère-fille

    Après Copacabana, Marc Fitoussi continue son exploration du thème des relations mère-fille : "Ce retour relève plus de la coïncidence. Cette histoire aurait d’ailleurs aussi bien pu mettre en scène un fils déçu par son père. Mais ce thème avait déjà été traité au ci-néma dans des films que j’avais aimés comme Ressources humaines de Laurent Cantet ou La promesse des frères Dardenne. De plus, le prisme d’une adolescente comme Anouk me permettait d’explorer cette relation à travers le regard d’une fille qui, à son âge, considère un peu sa mère comme sa meilleure amie et dont la décep-tion, entre surprise et choc, quand elle découvre son autre visage, se révèle d’autant plus cruelle", indique le metteur en scène.

    Entre comédie et drame

    Marc Fitoussi aime aborder des thèmes graves sans oublier d'y ajouter une pincée de comédie : "C’est une expression naturelle, y compris comme ici, quand je traite de la violence de l’univers du travail. Malgré leurs qualités, je suis toujours un peu embarrassé par des films tels que Violence des échanges en milieu tempéré de Jean-Marc Moutout, qui dénoncent l’hostilité d’un milieu et en deviennent du coup presque hostiles pour le spectateur. Certaines choses tristes à pleurer peuvent selon moi aussi être à mourir de rire. Mais je considère Maman a tort comme mon film le plus grave, dans la me-sure où il fait le constat, assez désenchanté, d’un échec, sans offrir de rédemption et qu’il se refuse au happy end. Car après un début tranquille, il s’assombrit pour aller jusqu’au bout de ses intentions, sans concession, alors que dans le même mouve-ment, la comédie s’efface, pour ne ressurgir alors qu’avec mordant", relate le réalisateur.

    Maman a tort, chronique sociale

    Avec Maman a tort, Marc Fitoussi a voulu mettre en exergue la vie de bureau stressante et les relations souvent hypocrites au sein de certaines entreprises : "Cette classe moyenne laborieuse reste invisible au cinéma, comme si la banalité de ce quotidien et ces personnages "ordinaires" effrayaient. Mais ce qui m’intéressait, c’était justement de montrer le vide et l’insignifiance de cette vie de bureau, avec ces conversations et ces rituels soi-disant fédérateurs, comme les petits déjeuners hebdomadaires organisés dans le service de Simone. Pour doper discrètement ce côté monochrome, la direction artistique a opté pour un léger décalage, avec des décors plus colorés qu’à l’ordinaire dans cet univers clinique. Une manière d’éclairer cette zone aveugle, sans renoncer au réalisme. Cette colorisation me permettait aussi de traduire l’illusion prétendument conviviale de ce décor, façade d’enjeux en réalité plus obscurs cachés dans des placards d’archives accessibles par des codes. À ce titre, le nom même de la compagnie, Serenita, relève de la pure provocation", explique le cinéaste.

    Un récit de 5 jours

    Maman a tort se déroule sur 5 jours, le temps du stage de 3ème du personnage d'Anouk : "La difficulté consistait à mettre en scène le quotidien sans se répéter, en assumant toutefois la récurrence transports en commun/bureau/soirée télé. Car ces cinq petits jours pour Anouk laissent entrevoir toute la vie de Cyrielle et des protagonistes qui l’entourent, et derrière leur routine, ces personnages sont traversés par des émotions violentes", se souvient Marc Fitoussi.

    La mise en scène selon Marc Fitoussi

    "Nous avons opté pour une caméra très mobile (bien que jamais à l’épaule), avec beaucoup de travellings et de déplacements, y compris dans les huis clos de bureau, afin d’éviter le côté statique des employés figés derrière leur ordinateur. Laurent Brunet, le chef-opérateur, m’a orienté vers des directions que je n’avais encore jamais explorées, en multipliant par exemple les amorces dans les champ-contrechamp qui apportent autant de présence à la personne qui écoute qu’à celle qui parle. Un atout, d’autant que Maman a tort peut être défini comme un film d’acteurs. De plus, le cadrage serré contribue à l’enfermement des personnages et le format 1,55, correspondant à celui de la photo 24X36, renforce encore cette sensation."

    Attentats du 13 novembre

    Le tournage de Maman a tort a été endeuillé par les attentats du 13 novembre 2015 ; en effet, un des professeurs de Jeanne Jestin a été tué durant ces attaques terroristes : "Je garde un joli souvenir de ces trois mois, même si les attentats du 13 novembre ont été très éprouvants, d’autant que Jeanne, qui habite près du Petit Cambodge, y a perdu un de ses professeurs. Mais l’horreur donne justement envie de continuer", confie Emilie Dequenne.

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