Soul est un de ces films qui m’a touché bien plus profondément que je ne l’aurais imaginé. À première vue, je m’attendais à une jolie aventure animée sur la musique et l’au-delà, mais ce que j’ai découvert, c’est une œuvre sincère, bouleversante, et pleine de philosophie. Pete Docter et Kemp Powers livrent ici un film audacieux qui s’adresse autant aux adultes qu’aux enfants, sans jamais sacrifier l’émotion au profit du divertissement.
Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est la manière dont Soul aborde des thèmes aussi complexes que la mort, le sens de la vie, la vocation, et la passion… tout ça avec une douceur et une finesse rares. Joe Gardner est un personnage incroyablement attachant : son obsession pour la musique, sa quête de reconnaissance, son sentiment d’être passé à côté de sa vie, tout sonne juste. Et 22, avec son cynisme et ses peurs, m’a beaucoup fait rire, mais aussi émue. Leur duo improbable fonctionne à merveille.
Visuellement, c’est splendide. L’alternance entre le réalisme de New York et le monde abstrait de l’Au-Delà est franchement bluffante. Les studios Pixar ont une fois de plus repoussé les limites, tant dans l’animation que dans la créativité. Et la musique, entre le jazz incarné par Jon Batiste et les compositions plus célestes de Trent Reznor et Atticus Ross, m’a complètement embarqué.
Si je n’ai pas mis la note maximale, c’est uniquement parce qu’il y a quelques moments, notamment dans le deuxième acte, où j’ai senti un petit flottement dans le rythme. Mais c’est vraiment chercher la petite bête tant le film m’a marqué. Soul m’a donné envie de ralentir, de réfléchir à ce qui compte vraiment, et surtout de profiter pleinement de chaque moment, même les plus simples. Un film qui résonne longtemps après le générique.