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    Alice et le maire
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    393 critiques spectateurs

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    vidalger
    vidalger

    291 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2019
    Ce film n'est pas un film sur la politique, mais un film sur des hommes et des femmes qui en font. Il ne dénonce rien de très grave, pas de corruption à l'horizon, pas de "balance ton porc" dans les coulisses. et c'est peut-être ce qui en fait la réussite ainsi que la qualité des acteurs : Tant Fabrice Luchini qui joue en sourdine ou Anaïs Demoustier toujours aussi juste et lumineuse, que les seconds rôles choisis et dirigés avec beaucoup de soin. J'ai été autant intéressé par la description des méandres sentimentaux de la jeune normalienne jetée brutalement dans le grand bain que par la plongée dans les dessous d'une campagne électorale sans véritable enjeu. Les allusions humoristiques sur les communicants professionnels ou les jalousies des voisins de bureau restent suffisamment modérées pour ne pas encombrer le "message", en fait la place de la réflexion intellectuelle dans le combat politique. Le réalisateur prend le temps de nous faire découvrir les personnalités des deux principaux protagonistes en faisant appel à l'intelligence et à la sensibilité du spectateur. Beaucoup de dialogues mais pas de bavardages. Aucune manipulation, de la belle ouvrage.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2019
    Il faut reconnaître au film de Nicolas Pariser un point positif important : il parle d'un homme politique qui n'est ni corrompu, ni malhonnête, ni idiot, ni impuissant. Et à ma connaissance c'est l'une des premières fois que l'on voit ça au cinéma.

    D'autre part, le scénario est assez malin, puisqu'il dessine en creux plusieurs thématiques (dont celle d'une jeunesse trentenaire en plein marasme sentimental), et l'interprétation est très solide (Luchini oublie de faire du Luchini, Anaïs Dumoustier est parfaite comme d'habitude, les seconds rôles sont plutôt convaincants).

    Bref, beaucoup de qualités pour une sorte de "nouvelle qualité française", consistante à défaut d'être profonde.

    Cela étant dit, et j'affirme que le film mérite d'être vu, quelques éléments m'ont toutefois gêné. Certains traits par exemple me semblent tout à fait caricaturaux (le projet Lyon 2500, le personnage de Brac). J'aurais aussi aimé que la belle idée de la philosophie qui challenge la politique soit poussée plus loin, et que globalement le film approfondisse ce qu'il effleure. C'est en gros les reproches que j'adressais au premier film de Pariser, Le grand jeu, même si celui-ci est beaucoup plus réussi.

    Lyon forme en tout cas, comme dans Grâce à Dieu, un décor magnifique. Lors de sa présentation à Cannes, Nicolas Pariser a dit que la ville avait des airs de Budapest, et à la réflexion, il a raison.

    Malgré mes quelques réserves, qui relèvent plus d'une déception par rapport à ce qu'aurait pu être le film, je vous le conseille : Alice et le maire est un film intelligent, et c'est suffisamment rare pour ne pas être négligé.
    PLR
    PLR

    406 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2019
    Les avis sur ce film sont mitigés avec des notes des spectateurs très étalées, la moyenne étant quand même (à cette heure) supérieure à 3 étoiles du fait que les bonnes notes compensent les mauvaises. Mais on sent qu’il n’y a pas d’enthousiasme. A mon avis, ce n’est pas parce que ce film serait médiocre ou mauvais voire même au mieux moyen. C’est, au contraire, parce que le grand public n’aime plus (ou pas) la politique. C’est un peu de la faute de cette dernière, depuis que la communication a remplacé la dialectique et les appareils des technostructures l’expression et la réflexion des citoyens. C’est l’un des thèmes de ce scénario. Il y en a plein d’autres, en arrière plan, en filigrane, avec des images subliminales parfois et des évocations de situations ayant pu exister ne relevant donc pas de la pure coïncidence. Mais c’est à chacun de faire l'effort de décoder dans les dialogues et la mise en scène. Quelque chose de peut-être un peu trop intello pour plaire à un très grand nombre. Pour ma part, je mets 4 étoiles car ce face à face (ou côte à côte plutôt) de Fabrice Luchini comme on l’aime avec Anaïs Demoustier, à la frimousse toujours plaisante, dans un environnement hostile guidé par ses intérêts propres, est très bien reconstitué pour qui saura en discerner les contours.
    AHEPBURN
    AHEPBURN

    88 abonnés 512 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2019
    C'est un film engagé qui nous est donné à voir. Il y a une réelle réflexion sur le monde politique et de sa place et action dans le monde en pleine mutation avec les enjeux de disparition des ressources naturelles. Le duo Demoustier / Luchini est savoureux. La comédienne nous montre une palette d'émotions intéressante. La bande-annonce n'était qu'un trailer ce qui est de plus en plus rare dans une période où tout est dévoilé trop tôt. Hamzaoui a une rôle dont elle s'acquitte bien. Je recommande ce film
    AZZZO
    AZZZO

    267 abonnés 728 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2019
    A l'instar de sa célèbre homonyme, l'ingénue Alice (Anaïs Demoustier) est propulsée sans le vouloir dans le monde frénétique de la politique.Son observation détachée permet au réalisateur d'accompagner et comprendre les atermoiements d'un élu (Fabrice Lucchini). C'est malin, intelligent, un poil sarcastique et qu'il est bon d'entendre louer la politique en ces temps de populisme exacerbé. Une bouffée d'air frais.
    lugini
    lugini

    16 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2019
    Je ne comprends pas qu il y ait des critiques négatives sur ce film alors qu'il pointe de façon très fine les réalités de la politique entre ce que le politicien voudrait faire en tant que démocrate et tout ce que son parti fera pour entraver ses décisions
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    676 abonnés 1 416 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2021
    "Alice et le Maire" nous propulse dans la vie quotidienne intense et rythmée de la mairie d'une grande ville française (Lyon).
    Toute l'intelligence et la subtilité du scénario est de mettre en association un vieil homme politique toujours en mouvement malgré une lassitude évidente, et une jeune philosophe chargée d'observer et de donner des conseils pour faire jaillir d'éventuelles idées nouvelles.
    Ce duo action/réflexion fonctionne parfaitement, la fougue de Fabrice Luchini est merveilleusement complétée par la douce sérénité d'Anaïs Demoustier, certaines scènes entre ces deux personnages sont tout simplement brillantes de justesse intellectuelle.
    L'intrigue en elle-même ne m'a pas totalement séduit sur la deuxième partie du film mais qu'importe : l'ensemble reste assez intéressant et plutôt réussi.
    Séduisant.
    Site www.cinemadourg.free.fr
    cineccita
    cineccita

    39 abonnés 1 471 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 octobre 2019
    Une réflexion intéressante sur la vie politique d'aujourd'hui. Il est désolant de constater que ce genre de film ne fait pas déplacer les foules.
    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2019
    « Alice et le maire », sans être dénué de bonnes idées et de bonnes intentions, manque cependant d’une vraie ligne directrice et ainsi d’un message lisible et parfaitement identifiable, pour être totalement pertinent.
    En effet, on se demande à l’issue de cette projection, quel était vraiment le but du cinéaste Nicolas Pariser contrairement à son film précédent « Le Grand jeu », brillant et implacable dans sa démarche.
    Si cette fois, l’idée principale semble vouloir se centrer sur toute l’ambiguïté entre la politique pure et dure au service du pouvoir et des avantages qu’il procure, et les nobles et belles idées en faveur de l’humanité, soit ce qui fait ou plutôt faisait le progrès social, on finit quand même par ne plus trop croire en ce portrait de maire d’une très grande ville prêt à devenir chef de l’état, et dont les problèmes personnels et existentiels l’amène à prendre pour confidente, conseillère et ressource d’idées nouvelles, cette jeune femme nommée Alice, totalement à des lieues du monde politique...
    Anaïs Demoustier fait sans doute valoir toute sa douceur, sa fraîcheur et sa candeur, mais à aucun moment on ne la sent réellement concernée par sa mission, tant elle fait preuve de dilettante et de détachement dans ce qu’elle a à accomplir au sein de son nouvel emploi...
    Tandis que Fabrice Luchini, même s’il semble séduit par cette jeune collaboratrice venue d’ailleurs, n’arrive pas à faire passer les raisons profondes de son attachement à cette personne.
    Pour le justifier et le comprendre pleinement, il aurait fallu déjà que les échanges ne restent pas trop à l’état d’esquisses car à aucun moment, on n’assiste à un vrai débat d’idées construit et développé...
    Le réalisateur joue sur les ellipses, tronquant les échanges afin de juste les suggérer, ou en restant sur des non-dits trop peu explicites pour être franchement convaincant.
    Et malgré de bons moments intelligents et plutôt révélateurs de l’état d’esprit et des tiraillements de ce maire de Lyon, jamais cependant on ne peut imaginer ce personnage ambitieux et ayant pour le moins une haute estime de lui-même (il ne pourrait en être autrement pour être à sa place !), pouvoir croire et adhérer en son for intérieur, aux nobles idées qu’il partage avec Alice et par là-même avec Rousseau ou Orwell...
    Jusqu’à même à écrire un discours à l’angle d’attaque résolument vif et mordant, totalement dénonciateur du monde capitaliste de pouvoir et d’argent que nous avons monstrueusement créé de toutes pièces...
    Un discours qui fait rêver évidemment, mais totalement impensable et irréaliste pour mener à bien le projet politique de cet homme se voyant déjà président de la République !
    Un homme politique de cette envergure ne peut pas dans sa fonction et ce qui l’attend peut-être au bout du chemin, mettre presque son destin entre les mains d’une novice, toute philosophe qu’elle est, que représente cette jeune Alice !
    Si bien que même si l’on veut considérer cette histoire comme une fable satirique, qui porte sur les enjeux personnels au détriment des enjeux collectifs, on finit par ne plus croire à cette relation pas très vraisemblable dans ce qu’elle essaie difficilement de nous prouver et de nous démontrer, sauf peut-être dans le changement d’attitude que laisse percevoir Alice quant à ses propres perspectives d’avenir au sein du monde qui s’offre à elle...
    Le manque d’une certaine crédibilité et par conséquent d’un message net et clair, nuit ainsi à ce film qui avait pourtant de bonnes bases pour être excellent...
    vince2505
    vince2505

    6 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2019
    Quand je lis les critiques de certains, je me dis que les réseaux sociaux, la tv, avec l'immédiateté et le superficiel que ces médias véhiculent essentiellement flinguent décidément efficacement les cerveaux humains. Ah c'est sûr, il n'y a pas d'action dans ce film, il n'y a pas vraiment d'intrigue non plus, mais justement ce n'est pas le but. Le but est intellectuel, l'engagement et la créativité politique sont au cœur du sujet. Le contraste entre le professionnel de la politique et l'intellectuelle littéraire et philosophe donne lieu a des échanges d'une grande richesse qui prêtent à réfléchir sur la société et notre propre engagement. Mais cela demande un peu de réflexion et de questionnement sur ce que l'on souhaite comme monde pour vivre en harmonie et ensemble. Pour ma part j'ai aimé cet homme, pas présenté comme corrompu, qui se remet en question et qui ne veut pas laisser tomber. Sa quête d'idée novatrices et son engagement total pour le bien de la société, me ravit. Cela dit, j'aurais aimé que les débats aillent un peu plus loin, que des projets naissent et que l'on puisse plus se rendre compte des effets positifs de décisions politiques.
    C'est çà surtout la politique, et ne faire que critiquer est tellement facile. Lisez de la littérature et agissez pour le bien commun, le monde ne s'en portera que mieux !
    Chris58640
    Chris58640

    183 abonnés 726 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2019
    Le moins que l’on puisse dire sur le film de Nicolas Pariser est qu’il fourmille d’idées, de concepts et qu’il est gorgé de philosophie tel un fruit bien mur. C’est ambitieux, c’est surement un peu clivant mais pour moi, c’est sa vraie grande qualité. Voilà un film, très honnêtement réalisé, pas trop long, qui filme joliment la Ville de Lyon et qui donne grandement à réfléchir. La réflexion, les concepts, les grandes idées, toutes ces choses qui semblent en voie de disparition dans la politique française (et pas seulement française, loin de là) sont à l’honneur dans « Alice et la Maire » et ça fait du bien. On aurait pu craindre un film bavard et ampoulé, voire rébarbatif et c’est tout le contraire. Dynamique, intelligible par l’électeur de base, saupoudré d’un humour corrosif parfois évident et parfois dissimulé dans des périphrases (sur l’ENA qui forme des banquiers au lieu de former des serviteurs du Service Public, comprenne qui voudra), le film de Nicolas Pariser passe bien. On va mettre la toute fin de côté car c’est clairement la partie le moins lisible de son propos. Cette fin pose question, car on ne comprend pas d’emblée ce qui se passe et surtout ce qui se passe dans la tête du maire au moment où il décide de ce que sera son avenir national, ou pas. Franchement, le film aurait gagné à être plus clair, même en gardant la même fin, car là, ce n’est qu’après, sur le chemin de retour, que l’on se dit « Alors, en fait, si ça se trouve, c’est ceci ou c’est cela… Mais ce n’est même pas sur ! ». Mais sinon, le film fonctionne, certains dialogues sont parfaitement écrits, et même franchement pertinents, sur ce que c’est d’être de Gauche aujourd’hui, sur la montée du populisme jusque dans les têtes des intellectuels. Bien sur, le film n’évite pas quelques caricatures comme l’écolo survivaliste, ou l’architecte imbu de lui-même et qui se gargarise de sa propre logorrhée. Et puis, la scène où le Maire signe (ou pas) en disant « Ca oui, ça non… » me fait un peu rigoler doucement. Quand un document officiel arrive au stade de la signature, dans une énorme machine comme la Mairie de Lyon, il y a longtemps qu’on a réglé de problème du « oui » ou du « non » ! Mais bon ça donne une jolie petite scénette, alors on ferme les yeux ! Indépendamment de quelques seconds rôles intéressants, comme celui tenu par Léonie Simaga ou Nora Hamzawi, mais qui auraient peut-être mérité d’être plus ou mieux écrits, le film doit beaucoup au duo charmant formé par Anaïs Demoustier et Fabrice Luchini. Un peu improbable sur le papier, il fonctionne d’emblée et l’interprétation y est pour beaucoup. Luchini est d’une sobriété qui lui sied parfaitement, et c’est dans ce genre de rôle qu’il prend la vraie dimension qui est la sienne, pas dans l’excès mais dans la sobriété (cf. « L’Hermine », par exemple). Le rôle de cet homme politique de gauche, rompu à l’exercice du pouvoir mais qui refuse d’abdiquer sur le plans des grandes idées résonne bien. On se dit qu’il y en a surement plein, des hommes et des femmes politiques comme cela, et que c’est injuste de les jeter avec l’eau du bain des « pourris ». Anaïs Demoustier est très bien aussi, elle a fait des études brillantes, passé des concours, mais elle n’a pas d’ambition précise. Je comprends parfaitement son désarroi, étudier par pur gout du savoir, dans le monde utilitaire d’aujourd’hui, c’est presque une anomalie ! Le scénario de « Alice et le Maire », si l’on excepte sa fin un peu fumeuse, fonctionne. C’est l’occasion de montrer à la fois le fonctionnement d’une Grande Ville de l’intérieur, et sa tendance à être parfois « en roue libre » : exemple, Alice est recrutée par erreur sur un poste supprimé, et il faut en recréer un d’urgence pour la caser. On pourrait croire que c’est trop gros pour être vrai, mais dans une énorme machine comme une métropole de cette taille, ce genre de chose peut arriver. « Alice et le Maire » montre aussi ce qu’est devenu la politique, désormais éloignée des idées : l’obsession de la petite phrase et des 140 caractères dans la scène improbable du tweet. Coincée entre le marketing politique et le populisme toujours plus puissant et décomplexé, la vie politique française roule encore, grâce à une sorte de force d’inertie qui un jour, fatalement, va s’arrêter. « Alice et le Maire » explique qu’il faut d’urgence remettre du carburant dans le moteur, et principalement dans le moteur de la Gauche, c’est ce qui s’appelle taper pile là où ca fait mal !
    nadège P.
    nadège P.

    125 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2019
    J'ai apprécié ce film très juste et délicat.
    Même s'il manque un peu de coffre, ce film est réussi et surtout très intéressant.
    Aussi, j'ai trouvé ce maire très bien, un maire comme j'aimerais justement avoir pour ma ville : sobre, pas corrompu, ouvert, juste, humain, bref l'idéal.
    Par ailleurs, A. Demoustier est vraiment charmante à voir, elle est toujours aussi gracieuse, belle et fine et c'est agréable de voir un film avec elle.
    tonton29
    tonton29

    20 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 septembre 2019
    Des solitudes qui se croisent, voilà le ressenti de ce film. Un maire qui se sent perdu après des années de service pour sa passion, la politique, en espérant être un vrai humaniste au service de tous et de la collectivité. Une jeune universitaire catapultée dans ce monde inconnu pour elle que sont les arcanes du pouvoir démocratique français et qui, comme nombre d'étudiants sur-diplômés, ne sait pas quoi faire de sa vie. Les deux vont s'apprivoiser au milieu de cette cohorte fourmilière des conseillers en politique, en communication . . . D'ou viennent les idées ? Comment contenter tout le monde ? Comment être intelligible ? Comment faire avancer sa cause ? Ça porte à réflexion mais fait également peur : Le monde est-il perdu comme ces 2 là ? Si vous n'y comprenez rien en politique, en communication, en administratif, vous ne serez pas rassurer sur l'avenir. Du prosélytisme plus ou moins direct pour la Gauche (progressiste donc forcément meilleure - sic - que les autres idées politiques) ce qui décrédibilise le message (dans un film généraliste, ce n'est pas correct de stigmatiser une partie du public, il faut rassembler et montrer qu'on est uni malgré nos individualités) Des bonnes réflexions politiques, malheureusement rarement exploitées dans la réalité car noyées dans le magma des tergiversations et génuflexions de pouvoir. De beaux moments mais certains personnages secondaires ou situations ne sont pas très crédibles ou prouvent que le monde est fait de couardise (le copain de gauche qui a fait un mariage de convenance avec une artiste de la haute bourgeoisie perturbée par la fin du monde, une romance inutile pour porter le message sous-jacent de l'absence de soutien des collectivités aux activités de savoir-faire . . . ) Ça peut porter un message aux politiciens de reprendre les rênes du pouvoir réel et ne pas les laisser entre les mains des financiers et des communicants "politiquement correct et moralisateurs" qui ouvrent la voie aux extrémismes pernicieux qui divisent (prenez tous les ultras actuels qui vous interdisent de penser autre chose que ce que vous pensez vous et vous culpabilisent de ne pas penser comme eux !) En attente de voir la version "maire de village rural sans budget et oublié du pouvoir central et devant se débrouiller pour faire survivre sa commune"
    colombe P.
    colombe P.

    124 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 octobre 2019
    C'est un état des lieux politique d’une rare intelligence.
    On remarquera la légèreté et la précision des dialogues, la fluidité du récit et la grâce des interprètes,
    J'ai énormément aimé et je le recommande.
    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2019
    Dès ses courts-métrages, Nicolas Pariser s'est caractérisé par son intérêt pour la chose politique, inclination finalement assez rare parmi les réalisateurs français, à la notable exception de Pierre Schoeller. Alice et le maire n'a cependant que peu à voir avec L'exercice de l'Etat du dernier cité et encore moins avec son premier et excellent long-métrage, Le grand jeu. Il est bien question de la pratique du pouvoir dans Alice et le maire mais le sujet est surtout celui de la relation entre un vieil édile fatigué et en panne d'idées qui se régénère au contact d'une jeune femme plutôt versée dans la philosophie. L'idée que nos élus auraient bien besoin de collaborateurs novateurs et recrutés hors du sérail nourrit le film mais Pariser a un peu de mal à le mettre en images. Il semble qu'au départ du projet, Alice et le maire ne contenait que des échanges entre ses deux personnages principaux mais il a fallu se résoudre à enrichir et à habiller le scénario de façon à ne pas le limiter à un dialogue ininterrompu de ce duo incongru. Seulement voilà, ce sont précisément ces échanges entre Alice et le maire qui captivent, le reste semblant bien pâle en comparaison, faute d'approfondissement, que cela soit autour du personnel de la municipalité ou de la vie privée de la jeune femme, certaines autres pistes narratives restant par ailleurs en jachère. Si Fabrice Luchini n'a pas à forcer son talent pour être crédible, c'est bien Anaïs Demoustier qui impressionne, une fois encore, par la finesse de son jeu. En revanche, la mise en scène de Nicolas Pariser est très décevante, purement fonctionnelle et sans aucune prise de risque. On attendait beaucoup mieux du réalisateur du Grand jeu même si ce deuxième film n'a rien d'indigne.
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