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    Vers La Bataille
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Vers La Bataille" et de son tournage !

    De la "fiction inspirée de"

    Avec Vers la bataille, son premier long métrage de fiction, Aurélien Vernhes-Lermusiaux voulait filmer les précurseurs d’une technique nouvelle. Le cinéaste étant passionné de photographie, il avait envie de parler de cet outil à une période où son utilisation est encore très contraignante (temps de pause particulièrement long, besoin de beaucoup de lumière, matériel encombrant, etc.). Il explique :

    "En rédigeant le scénario, j’ai découvert les écrits de Jean-Charles Langlois, un ancien militaire et peintre de panoramas, envoyé en Crimée par Napoléon III pour y faire des photos de l’armée française. C’était l’ancêtre des reporters de guerre en quelque sorte. Dans son livre, il interroge sa démarche de technicien et il parle aussi de son rapport au monde, à l’horreur de la guerre qu’il découvrait, il questionne sa position d’être humain... Ses écrits ont beaucoup nourri le film."

    Références de prestige

    Côté références, Aurélien Vernhes-Lermusiaux avait en tête Aguirre, la colère de Dieu, de Werner Herzog, sorti en 1972. Le metteur en scène a aussi puisé dans la littérature, notamment chez Maurice Maeterlinck pour son travail autour du tragique quotidien et son rapport sensoriel à la mort. Il précise : "J’ai aussi trouvé des éléments humanistes dans Dersu Uzala d’Akira Kurosawa, j’ai songé à La Dernière piste de Kelly Reichardt pour le motif de l’errance et la tension qui existe entre les espaces filmés et les figures qui les traversent. D’une façon plus générale, je suis très sensible à Antonioni et à Tarkovski qui restent des références écrasantes. Cependant, c’est d’eux que me vient le goût pour le plan-séquence."

    Fake news au 19ème siècle

    Le film se déroule au 19ème siècle, mais parle d'un sujet très actuel : les fake news ! "Les premières photos truquées datent de la guerre de Sécession, au milieu du XIXe siècle ! On pense aussi aux photos staliniennes où l’on effaçait les dissidents, mais les exemples sont encore nombreux... Ces manipulations ont toujours existé et sont d’autant plus présentes aujourd’hui du fait que la tricherie est maintenant possible avec les images en mouvement", raconte Aurélien Vernhes-Lermusiaux.

    La question du format

    Au départ, Aurélien Vernhes-Lermusiaux comptait tourner en argentique pour l'aspect organique de ce format, ce qui s'est révélé impossible pour des raisons économiques. Le réalisateur et le directeur de la photographie David Chambille craignaient la froideur de l’image numérique, son côté hyper-réaliste, mais ils ne voulaient pas non plus d’une image rétro rappelant les heures de gloire du western. Il se rappelle :

    "Nous avons fait de nombreux essais en amont du tournage, au point d’expérimenter des optiques qui avaient moisi dans les placards de loueurs, nous avons aussi récupéré des optiques Petzval qui sont censées être des optiques pour chambre photographique et que nous avons adaptées à notre caméra. Nous avons cherché ensemble à défaire les espaces, réinventer la position de l’humain dans les lieux."

    Le choix Malik Zidi

    Pour incarner Louis, Aurélien Vernhes-Lermusiaux cherchait un acteur qui porte en lui un état à fleur de peau, qui soit dans l’âge de la maturité et qui commence à être un peu marqué physiquement. "J’étais très séduit par la physionomie et la gestuelle de Malik, sa manière si particulière de bouger, d’évoluer dans les espaces. Je sentais qu’il allait surprendre, apporter de la singularité. C’est un acteur instinctif, à vif, qui a cette qualité de pouvoir passer d’un état à un autre en très peu de temps. Son regard est habité ! Ensuite, je lui trouvais quelque chose du XIXe, dans sa posture, ses traits. Et puis il y avait un contraste physique entre lui et Pinto qui devait être évident pour renforcer leur dualité", confie le metteur en scène.

    Bande originale moderne

    Aurélien Vernhes-Lermusiaux et le compositeur Stuart A. Staples ne voulaient pas d'une musique d’époque, mais plutôt insérer de la modernité dans la bande originale. Le premier précise : "Le trouble créé par les morceaux de Stuart vient renforcer la perdition de Louis. L’organicité du film est liée à la musique, à la façon dont elle s’insère dans les plans, parfois juste par des soupçons de percussions ou de vibrations. Stuart est un des premiers à s’être engagé sur le film. Il est toujours resté fidèle au projet malgré le temps que ça a pris. Nous avons eu des échanges évidents, je l’ai autorisé à mettre la musique partout où il le voulait, ce qu’il a fait, et ça a créé un dialogue très stimulant."

    Leynar Gomez en Pinto

    Le scénariste Olivier Demangel a suggéré Leynar Gomez (qu'il avait vu dans la série Narcos) à Aurélien Vernhes-Lermusiaux qui y a trouvé l'essence du personnage de Pinto. Le cinéaste note : "Il se dégage quelque chose de profondément gentil, sans être lisse, et je recherchais cela pour le film. On a essayé beaucoup d’acteurs pour ce rôle et c’est Leynar qui s’est imposé. Le duo avec Malik fonctionne : on se rend vite compte que Louis a besoin de Pinto et vice-versa. Unis par la force du destin, la guerre semble toujours plus facile à deux que seul et chacun va comprendre qu’il a besoin de l’autre pour avancer. L’humain prend le pas sur la terreur. Et c’est beau que Louis lui transmette la photographie plutôt qu’à un soldat français."

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