Madame de...
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Stephenballade

417 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 21 mai 2016
"Madame de…" est l’adaptation du roman éponyme de Louise de Vilmorin, avec pour personnage principal la comtesse Louise qui, pour compenser un profond ennui, dépense plus que de raison. Et c’est ainsi que nous est présentée la chose : "Madame de… était une femme très élégante, très brillante, très fêtée. Elle semblait promise à une jolie vie sans histoire. Rien ne serait probablement arrivé sans ce bijou…" Ce fameux bijou va devenir le pivot dramatique d’une narration circulaire, donnant ainsi au scénario des airs de carrousel. Un scénario finalement minimaliste, qui fait tourner en rond une dame et en bourrique tous ceux qui gravitent autour d'elle. Car cette dame a certes beaucoup de charme, mais elle paraît en même temps bien vide. Non pas parce que la très belle Danielle Darrieux est mauvaise dans son interprétation, au contraire : elle est convaincante en femme séduisante et qui se laisse séduire, avec une expression scénique corporelle de haut acabit : entre les yeux mi-clos, les moments de faiblesse, de légers mouvements d’épaule emplis de tendresse... il n’y a rien à redire sur sa performance. Mais en réalité, elle interprète le genre de personne qui m’horripile au plus haut point : des personnes vides qui misent tout sur leur beauté et leur élégance et qui aspirent à une vie plus que confortable afin d'assouvir tous leurs caprices. Une personne bling-bling, quoi. Cela dit, j’y vois un message comme quoi on a beau avoir tout ce qu’on veut du fait de faire partie intégrante de la haute société, ce ne sont pas la fortune et les diamants qui font le bonheur. Quant à Charles Boyer, le comédien parait bien raide. Ceci n’est pas une critique, puisque son personnage occupe un rang qui lui dicte une telle prestance, en plus de la formation militaire qu’il a reçue, et non des moindres puisqu’il est général. Quant à Vittorio De Sica, il n’est guère exceptionnel, ni mauvais pour autant. Il a fait ce qu’il avait à faire, avec beaucoup de simplicité et d’humilité. Après visionnage et avec un peu de recul, l’histoire de ce fameux bijou peut faire sourire, bien que rien ne soit vraiment marrant, bien au contraire. Ce drame au doux parfum de romance parait bien vieux aujourd’hui. La mise en scène fait parfois penser à des scènes de théâtre dramatique, avec de longs plans sur les personnages comme s’ils débitaient de longues tirades. Mais si on regarde "Madame de…" avec des yeux de 1953, on ne peut que s’émerveiller devant l’énorme qualité du cadrage. Le cinéaste maîtrise à merveille la caméra, et sa mise en scène contribue à nous faire tourner en rond au même titre que les protagonistes. L’écriture semble bonne, avec des dialogues d’une grande justesse dans leur teneur, tant et si bien que les personnages passent d’un sentiment à un autre sans difficulté, et avec une logique implacable au gré des événements. La reconstitution est également une réussite, malgré des décors que j’attendais plus luxueux. En revanche, les accessoires (comme les calèches, pour ne citer qu'elles) et les costumes sont fabuleux, et pour ceux qui aiment les habits d’époque, ils vont en avoir pour le plaisir de leurs yeux. C’est qu’ils savaient s’habiller à cette époque-là ! Alors pourquoi je donne tout juste la moyenne à ce film, me demanderez-vous ? Tout simplement parce que je n’adhère pas vraiment à ce genre de cinéma et que j’attendais des dialogues au vocabulaire plus soutenu. De ce fait, je n’ai jamais réussi à rentrer vraiment dans ce long métrage. Autant dire que "Madame de…" ne m’a guère intéressé. Car au fond, pour reprendre le tableau de présentation donné en début de film, rien ne serait arrivé sans la coquetterie infernale, sans la propension à dépenser et sans les dettes de jeu de Madame la comtesse.
tixou0

735 abonnés 2 012 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 4 juin 2017
Cette sorte de "ronde" bijoutière a très mal vieilli. Sujet hautement romantique pourtant.... mais dramaturgie poussive. DD, dans sa trentaine rayonnante, déçoit - comme De Sica, en bellâtre quinqua. Seul Charles Boyer tire son épingle d'un jeu bien daté.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 29 juillet 2018
Un beau scénario. La première partie offre des dialogues très bien écrits, avec un humour plein de finesse et d’ironie, très français, dans la veine d’un Maupassant ou d’un Zola. La deuxième partie, plus tragique, fait aussi penser au travail de ces auteurs, mais en moins réussi. Le pathos a ici moins bien vieilli que l’humour a mon avis. Ça reste un film réussi, avec une réalisation très soignée dans tous ses aspects, très classique mais qui réserve quelques belles trouvailles. Pourtant j’avoue m’être un peu ennuyé dans l’ensemble.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

117 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 2 février 2015
Avec humour et élégance, Max Ophuls décrit dans son avant-dernier film les amours contrariées d'une comtesse malheureuse en mariage dans la haute-société française du XIXème siècle. L'improbable périple d'une paire de boucle d'oreille de luxe – tantôt synonyme de dégoût, tantôt d'amour pour le personnage incarné par Danielle Darrieux – servira de fil rouge à ce drame de l'amour interdit. Ce long-métrage ne parvient pas hélas pas à créer une tension suffisamment puissante pour éviter au spectateur de sombrer dans une certaine forme d'ennui.
evariste75
evariste75

176 abonnés 205 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 8 novembre 2024
J'aime beaucoup Danielle Darrieux, en Madame de Rénal. J'attendais beaucoup de ce film d'Ophuls... Le problème est que Danielle Darrieux n'a pas de vis-à-vis masculin ! Charles Boyer, ce n'est certes pas Gérard Philipe ! Ce film est beau, mais quel ennui ! La fin arrive en queue de poisson...
Philippe C
Philippe C

108 abonnés 1 095 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 22 décembre 2019
Ce film, vieux de près de 70 ans se regarde avec plaisir mais au final sans engouement. Ces boucles d'oreilles qui passent de mains en mains via un bijoutier qui les ahète et les revend sert de prétexte à un tableau bourgeoise et aristrocratique de la socité du début du siècle en suivant les relations amoureuses au sein d'un trio : le général, l'ambassadeur et Madame de, épouse du premier amoureuse du second. sous des airs mondains et policées, les moeurs sont ce qu'eles ont toujours été : infidélité, argent, dissimulation. C'est bien tourné, bien mis en scène, mais j'ai trouvé que la façon de jouer datait un peu, ce qui confère un aspect vieillot à ce film
Hervé L
Hervé L

83 abonnés 674 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 6 novembre 2024
Un film très daté sur les amours constipés d'une femme frivole. On se demande vraiment pourquoi les hommes plutôt intelligents s'entichent d'une telle cruche
Caine78

7 143 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 26 mars 2019
Mine de rien, j'ai vu très peu de films de Max Ophüls : il serait définitivement temps de corriger cette anomalie. Ce qui est désormais en cours avec « Madame de... » qui, sans m'avoir autant conquis que « Lettre d'une inconnue », reste du très, très grand art. Formellement, bien sûr : ces travellings, ces cadres, cette élégance se dégageant de chaque plan, peu de réalisateurs en sont capables : c'est clairement son cas. Cette beauté resplendissante, cette caméra constamment en mouvement pour filmer la complexité du sentiment amoureux est totalement au service d'un scénario minutieusement pensé, construit, faisant évoluer, toujours avec beaucoup de subtilité, de non-dits, les pensées, le comportement des trois personnages principaux, à commencer par celui de Danielle Darrieux (brillante, marquante), passant de la (charmante) bourgeoise frivole et détachée à l'amoureuse passionnée de façon troublante. Même si le résultat est un tout petit peu trop subjectif, « complexe » pour moi, il y a beaucoup de très belles idées, à commencer par celle qu'au fond, un objet n'a de la valeur spoiler: qu'à travers ce que l'on ressent pour celui qui nous l'offre
, merveilleusement exploitée par une écriture à la précision millimétrée. Pas évident d'écrire une critique « normale » sur une telle œuvre, fonctionnant beaucoup à la sensation : en tout cas, voici un véritable travail d'orfèvre signé maître Ophüls auquel on sera plus ou moins sensible, mais où l'on ne pourra que saluer autant de talent et de subtilité.
Y Leca
Y Leca

36 abonnés 1 057 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 8 novembre 2024
Très daté bien sûr tant dans sa réalisation que dans la reconstitution luxueuse de la vie et des bals de la haute société de l'époque, ce film impressionne avant tout par la caméra et les cadrages magiques d'Ophüls. L'histoire, elle, est plus banale : mensonges, coïncidences capillotractées, adultère, vengeance...C'est Charles Boyer qui s'en tire le mieux en cocu guindé, glacial, impitoyable et cruel.
Cyril J.
Cyril J.

29 abonnés 625 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 2 juillet 2018
Extravagant périple international pour cet éclatant bijou, une paire de boucles d’oreille en diamants, qui semble s’acharner à revenir à sa propriétaire première, via le même bijoutier, et le mari de celle-ci qui devra l’acheter trois fois.
Frivole, dépensière, coquette au sang froid, menteuse à ses heures, cette épouse de général de l’aristocratie militaire française à la vie organisée autour des artifices mondains du Paris de 1892, et se voit donc offrir par son amant le fameux bijou, qui fut un cadeau de mariage de son époux autrefois. Révélant par là le carrousel sentimental et marital aux trois protagonistes, il devient à la fois un personnage de ce drame romantique, et le symbole continu pour elle de sa vie amoureuse : ennui et conformité, valeur financière, bagatelle, amour, passion, danger, rejet, emprise, sens de sa vie et péril.
En 1953 la morale priorisait évidemment le respect des conventions sur celui de la vie, mais dévoile pourtant ici une aventure témoignant de la merveille comme du drame de l’amour, infiniment plus beaux, profonds et fatals que ceux fomentés par la violence des hommes. Cette romance franco-italienne raconte de charmants et néanmoins tragiques destins, pourtant relativement classiques, de la vie et de l’amour, avec toute la douleur qui lui est inhérent, révélés à une femme dont la maturité lui permet l’accès. Porté par la magnifique Danielle Darrieux, les dialogues élégants et non-dits impliquent, suscitent, déduisent, plus qu’ils ne parlent, à l’instar de ces ambiances vaniteuses et glauques de la noblesse comme de celles des masques des doubles vies.
 Kurosawa

618 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 18 janvier 2015
"Madame de..." a une grande ambition, celle de créer un souffle romanesque ample à partir d'une intrigue minimaliste. Sur ce point, je suis moyennement convaincu. La mise en scène d'Ophüls parvient seulement par à-coups à réaliser ce mouvement, notamment lors de la soirée où Louise (superbe Danielle Darrieux) dansera successivement avec son amant, puis son mari. Mais là où le film est pleinement réussi, c'est dans le passage d'une société aristocrate moquée à la focalisation sur trois personnages qui vont gagner en consistance et en humanité. Un film globalement intéressant et parfois même brillant.
Prad12
Prad12

102 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 14 septembre 2015
Un prétexte hyper futile pour bâtir une histoire autour de Madame de.... la très belle Danielle Darrieux. Les costumes sont magnifiques et l'époque semble très bien reconstituée.... la futilité devait être le maître mot de ce film avait dit Max Ophüls.... il a réussi au delà du possible.....
Antoine D.
Antoine D.

43 abonnés 343 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 29 avril 2018
La caméra d’Ophüls n’est jamais fixe. Comme à son habitude, il multiplie les longs plans-séquences et les travellings. Il utilise aussi des miroirs qui démultiplient, des portes et des fenêtres qui prolongent chaque plan, sans oublier les descentes et les montées d’escalier, pour des mouvements perpétuels.

La paire de boucles d’oreilles devient l’objet d’échanges incessants. Elles sont en forme de cœur et deviennent le symbole du sentiment amoureux, elles sont données en cadeau puis sont vendues mais peuvent redevenir un trésor.

Louise de Vilmorin avait écrit ce roman, les scénaristes et la mise en scène d’Ophüls en font un chef d’œuvre de tragédie.
Mafoipourquoipas
Mafoipourquoipas

12 abonnés 722 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 12 mars 2019
2,5 étoiles - Madame de ...

L'intrigue est plaisante et bien scénarisée ; pour autant, rien d'enthousiasmant. La mise en scène est (trop) classique dans le cadrage. Néanmoins, ce qui est étonnement remarquable dans ce film ce sont les mouvements de caméra (les travellings) : ils sont d'une grande fluidité et d'une grande maîtrise. Rien que pour cela, les passionnés de l'art cinématographique apprécieront de voir ce film.
gerald_w-a
gerald_w-a

11 abonnés 252 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 17 mars 2019
Ce genre de film faisait peut-être rêver dans les chaumières en 1953, je ne conteste pas que Ophüls soit une marque dans l'histoire du cinéma, mais quel ennui, ces gens trop exquis, leurs tourments amoureux, ce bijou qui voyage, quel ennui.
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