Avis sur Winter Break

Grosse surprise. C'est carrément l'un des meilleurs film US de l'année. Le scénario réduit progressivement les protagonistes à 3 personnages, attachants, légèrement en marge de la société. C'est subtil, rondement interprété et le tout prend un peu de profondeur. L'exercice est périlleux, car le film oscille entre drame et comédie. Paul Giamatti est au sommet de son art, il confirme un immense talent. La réalisation est puissante, tant elle fait exister les êtres, la musique pertinente, elle n'en fait pas trop. Winter Break devient mon film préféré d'Alexander Payne.

Quel joli film !... Je n'avais pas autant vibré à un film intimiste américain depuis Green Book. Un condensé d'humain comme on n'en trouve plus guère dans le grand barnum du cinéma américain qui a pourtant inventé Capra et "la vie est belle". Certains feront le lien avec "le cercle des Poètes disparus", mais je n'adhère pas à cette référence. Si le décor est bien celui d'une école comme son illustre prédécesseur, Winter Break est moins démonstratif. Le film est fait de petites touches de couleurs comme un tableau impressionniste. Et au fil du récit, des petits événements légers comme des émulsions de peinture construisent le tableau d'une histoire subtile, touchante et pleine de sens. Ce Noël des laissés-pour-compte au sein d'une école bourgeoise est d'une humanité incroyable. Ces délaissés vont oublier leurs différences pour trouver le plus petit commun dénominateur de leur condition humaine. Avec des ingrédients aussi disparates, la mayonnaise n'était pas garantie. Mais au final, c'est un moment de douce complicité qui émerge entre le professeur bougon, l'étudiant mal dans sa peau, et la cuisinière inconsolable. Pour incarner ce conte de fée moderne, Paul Giamatti est absolument étonnant de véracité en professeur misanthrope qui se cache derrière des citations latines pour cacher un vrai désarroi. Il mérite l'Oscar dix fois pour ce rôle plus subtil que son côté brut de fonderie ne le laisse à entendre. C'est un rôle tellement intériorisé que l'homme suscite la pitié. Et face à lui la tête à claques d'étudiant révèle une personnalité d'écorché vif, évoluant positivement au fil d'une expérience de vie. Finalement, à l'image du Cercle des Poètes, le spectateur pourrait être amené à tirer du film une leçon de vie : ne jamais porter des jugements définitifs sur les autres; ne pas mettre les autres dans des boites, car ils risquent d'en sortir comme des polichinelles.... J'aime ce cinéma américain-là. Il pulvérise des images de sagesse, et non de violence. Cela fait du bien....

Peu prolifique (8 films en 27 ans), Alexander Payne s'est toujours situé à part de la majeure partie de la production hollywoodienne, hormis pour le décevant Downsizing, et éloigné du cinéma américain indépendant. Son créneau, c'est le classicisme inspiré des glorieuses années 70, et Winter Break a été filmé comme le cinéma de l'époque, avec une histoire qui s'y déroule précisément. Malgré quelques coups de mou et une certaine prévisibilité dans l'évolution de ses trois personnages principaux, The Holdovers (Ceux qui restent en VF québécoise et Winter Break, dans son insipide "traduction" française) suit son petit bonhomme de chemin avec une égale dose d'humour spoiler: ("La vie est comme une échelle de poulailler, merdique et courte),
de sarcasme et d'humanité. A mesure que l'approche des trois protagonistes laissés pour conte (de Noël) se fait plus aiguë et que quelques secrets se dévoilent à leur propos, le film glisse tout doucement vers un certain sentimentalisme, sans aller jusqu'à la mièvrerie, par bonheur. Un peu plus de dynamisme narratif n'aurait pas nui, de même qu'une B.O moins apathique mais l'ensemble est sympathique, surtout quand il fait montre de mauvais esprit, et finalement bien adapté à l'atmosphère particulière de fin d'année, avec son ton doux/amer et son évocation de solitudes qui peuvent, au moins pour un temps, se soigner. Paul Giamatti, en enseignant aigri et cuistre, livre un récital, entraînant les autres comédiens à sa suite, lesquels, sans pouvoir se hisser à sa hauteur, ne déméritent pas.

Film très attachant du réalisateur de Sideways avec son acteur fétiche Paul Giamatti. On sent le même souffle que celui qui passait dans "Liquorice Pizza" avec cette petite nostalgie d'une époque pas si lointaine qui permet de se mettre un peu en retrait et de se lover dans cette histoire de solitudes humaines. Il est difficile de ne pas craquer devant ce film si vous avez un tant soit peu un coeur grenadine

« Ça reste entre nous. » "The Holdovers" se déroule pendant une période de deux semaines, un intervalle de temps pendant les fêtes de fin d'année qui est festive pour certains et plus tristes pour d'autres. Bloqués sur le campus pour diverses raisons, un élève, un professeur et une cuisinière vont devoir passer cette période ensemble alors qu'ils préféreraient être ailleurs avec leurs proches... Ce nouveau film d'Alexander Payne est une comédie dramatique attachante et souvent touchante qui gagne en intérêt et surtout en émotions à mesure qu'elle progresse et que l'histoire s'ouvre sur ses personnages. Il s'agit probablement bien plus d'un film de Noël que la plupart qui se prétendent l'être avec ce trio qui prend la forme d'une famille inattendue et attendrissante. Un film profondément humain et chaleureux avec des personnages très attachants sur lesquels le réalisateur s'attarde chacun leur tour. J'ai beaucoup aimé la fluidité du récit et cette manière naturelle de s'intéresser à chaque membre de ce trio. Il n'y a rien de superflu dans les différentes sorties, ce qui n'est pas souvent le cas et l'on a jamais l'impression qu'il s'agit d'un prétexte pour les mettre dans des situations amusantes ou désagréables. Un film authentique qui doit beaucoup à son casting et notamment à un excellent Paul Giamatti. Bref, un bon film pour un beau moment.

Merci pour ce film avec plein de rebondissements, de tendresse, de talents, de dialogues fins et incisifs

Merci de nous permettre de faire une pause avec les blockbusters depuis des annees.

Film très touchant et très juste porté par des acteurs magnifiques, mise en scène au cordeau avec un exercice de style 70's parfaitement réussi.

Comme d'habitude, Alexander Payne parvient à être touchant, sensible, malin avec Winter Break Il signe un film poignant sur les aléas de la vie, des petits détails aux grands chamboulements. C'est un regard sublime sur la solitude et les laissés pour compte.

Voilà enfin un vrai film de Noël ! Et j'en suis le premier surpris car je n'attendais rien de ce film, réalisé par Alexander Payne et sorti tout récemment en France, et encore moins un film de Noël ! Effectivement, dans la bande annonce, il n'y a pas vraiment cette vibe "film de Noël", donnant l'impression que la fête sert finalement plus de toile de fond pour raconter autre-chose. Et c'est un peu ça mais nous sommes tout de même au cœur de Noël - et attention ça va être mielleux - à savoir les rapports humains ! Eh oui, dans de nombreux films de Noël, nous avons des rapports humains tellement surjoués et surrécrits pour coller aux clichés de la famille idéale qui se retrouve, qui se dispute puis se retrouve à nouveau (et je parle même pas des rom com de Noël) que ça ne fonctionne jamais, ça n'en est jamais crédible. Ici, le film brille de par sa simplicité ! Pour remettre les choses dans leur contexte, nous suivons un prof très autoritaire et à cheval sur les valeurs, les traditions etc. qui doit surveiller un élève ne pouvant partir avec sa famille pour les vacances de Noël (je crois que j'ai répété assez de fois le mot "Noël" dans cette critique). Ajoutons à ce duo une mère endeuillée qui travaille en cuisine, constituant alors un "joyeux" trio qui n'a pas envie de se retrouver ensemble, surtout en cette période de fêtes de fin d'année. Oui, c'est triste et lugubre notamment car l'école est vide et plongée dans le froid, cette immense salle à manger rend les personnages tout petits, alors aux antipodes du traditionnel repas de famille du réveillon, et les chambres sont blanches et froides. Mais ce ne sont pas les décors qui sont le plus important ici mais les personnages qui ne s'apprécient pas au début puis qui apprennent à se connaitre. Oui, ça a l'air mielleux dit comme ça mais ne l'est à aucun moment car c'est avant tout sincère ! En plus de cette simplicité, on retrouve en effet une sincérité dans les personnages et leur rapport entre eux, ce qui rend le film par ailleurs très émouvant (vraiment jusqu'aux larmes) sans pour autant tomber dans le larmoyant. En effet, le film n'a pas besoin de ce genre d'artifices pour toucher le spectateur, il lui suffit de simplement faire vivre ces personnages. Alors ce qui rend la fête de Noël dix fois plus conviviale que celles que l'on peut voir dans les téléfilms qui y sont dédiés sur TMC car ici, ce sont des exclus de la société (chacun à leur manière) qui apprennent à se connaitre et à partager qui finissent par passer un véritable bon moment ensemble. Concernant les acteurs, nous avons un casting en or dont notamment Dominic Sessa, Paul Giamatti et Da'Vine Joy Randolph qui sont tout simplement excellents ! Alors je vais le redire encore une fois mais "Winter Break" est le parfait film de Noël en prenant pourtant le genre à contre-pied mais en développant le plus important, c'est-à-dire ses personnages.

Alexander Payne est un réalisateur qui tourne peu : 8 longs métrages de cinéma en 27 ans de carrière, seulement 3 sur les 10 dernières années. Après s’être égaré dans "Downsizing", un film réunissant maladroitement comédie et science fiction, il est revenu avec "Winter Break" à la recette qui avait si bien fonctionné dans "Nebraska" :: mélange de « feel good movie » et de conte de Noël pour adultes, "Winter Break", sans attendre l’exceptionnelle qualité de "Nebraska", montre à nouveau, malgré une première demi-heure un peu poussive, tout le talent dont sait faire preuve Alexander Payne, bien aidé par ses interprètes, pour raconter une histoire dans laquelle une certaine nostalgie le dispute à une ’émotion sans pathos et à la comédie. Par ailleurs, on se demande pourquoi la distribution française a choisi d’abandonner le titre original, un titre en anglais, "The Holdovers", pour donner à ce film un autre titre en … anglais. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-winter-break/

que de tendresse, de sentiments enfouis. on ne s'attend absolument pas découvrir un film aussi émouvant. à voir vous ne serez pas déçus

Un réalisateur ( Alexander Payne) qui laisse quelques pépites, discrètement, je cite Sideways, M. Schmidt ( Jack Nicholson), The descendants ( George Clooney) Nebraska, et désormais il convient d'jouter ce film : Winter Break....C'est une comédie touchante, on sourit mais on est aussi ému, avec un casting expérimenté ( Paul Giamatti,( le professeur) Dominic Sessa ( l'élève) et D J Randolph ( la cuisinière)...Winter Break signifiant les vacances de Noël, cet aéropage se retrouve coincé dans un modeste Lycée de la Nouvelle Angleterre ? pendant les vacances..... Cela invite le spectateur à partager l'intimité des personnages durant quinze jours, avec des quiproquos, des disputes, des démonstrations, des références mythologiques, et toujours un humour subtil
( je pense aux méditations de Marc Aurèle);..Pour ceux qui connaissent sa filmographie, on est proche dans l'esprit, du mythique Sideways, avec des joutes parfois culturelles, parfois tendancieuses, mais toujours avec une sensibilité raffinée, qui fait fi de tous les tabous grossiers........Je dois dire que les personnages se complètent à merveille ( le professeur et l'élève)...Un film touchant et subtil, que je conseille , on sort ému.....,

Magnifique ! Quelle belle histoire que le croisement des destins de ces 3 personnages blessés par la vie et solitaires. Une très belle interprétation et des décors en plan large sublimes (le reflet des arbres enneigés avec le soleil notamment). Ce film mélange humour et grande sensibilité avec habileté, sans tomber dans le larmoyant et permettant de rire franchement.

"The Holdovers" de Alexander Payne (The Descendants) sérieux outsider pour les prochains oscars est une tragi-comédie qui fait du bien. En effet même si l'ensemble est assez classique et prévisible, le film doit beaucoup à son trio d'acteurs (Paul Giamatti,Dominic Sessa et Da'Vine Joy Randolph) dans un récit qui aborde des sujets sérieux tels que le deuil, l'alcoolisme, la solitude, la maladie mentale et la perte d'un enfant, avec un ton à la fois attendrissant, drôle et émouvant.

Très beau film, d'une grande sensibilité avec de beaux messages en cette période de Noël quelque fois difficile à vivre