Mon compte
    Nuits blanches
    Note moyenne
    4,0
    262 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Nuits blanches ?

    34 critiques spectateurs

    5
    4 critiques
    4
    12 critiques
    3
    11 critiques
    2
    6 critiques
    1
    1 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 août 2018
    Derrière la claquette de Visconti, le roman de Dostoïevski prend pour décor les rues et les canaux du vieux Livourne en Italie. Tout cela reproduit de manière réaliste, mais théâtrale, dans les studios de la Cinecittà qui se transforme d’une certaine manière en une vaste scène à travers laquelle le spectateur se déplace pour suivre les va-et-vient amoureux des deux protagonistes. La direction artistique et la photographie forment ici un couple plus solide que celui dans l’histoire qui se déroule à l’écran. Les deux personnages des Nuits blanches prennent de l’âge dans l’objectif de Visconti. Plutôt que d’assister aux premiers amours passionnés d’étudiants, on y découvre des êtres davantage marqués par la vie. Maria Schell est une actrice imprévisible et cela sert parfaitement bien sa Natalia tandis que Mastroianni est un cabotin exceptionnel qui peut rendre crédible n’importe quel revirement de situation. Son numéro de danse époustouflant et sa réaction lorsque réapparait la silhouette du prince charmant de celle qui s’apprêtait à s’abandonner à lui prouvent qu’il peut aller dans toutes les directions. Les deux formes un duo parfait pour la direction qu’a voulu prendre le réalisateur. Dans le cas le Jean Marais, le rôle est bien en dessous de sa renommée. Il demeure accessoire et semble mal à l’aise. Mais sa présence n’atténue en rien la belle cohésion de cette production. On nous propose un univers harmonieux à la fois réaliste et onirique qui réussit à trouver sa propre écriture évitant ainsi de subir les foudres de la comparaison avec l’œuvre littéraire.
    Caine78
    Caine78

    6 005 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2013
    Ne faisant rien comme personne, je n'ai pas débuté ma découverte du cinéma de Luchino Visconti par « Le Guépard » ou « Rocco et ses frères », mais par « Nuits blanches », infiniment moins connu mais donnant pourtant une belle idée de l'incroyable talent du réalisateur. Cela est notamment palpable dans la façon dont Visconti filme Livourne, superbement photographiée dans un univers parfois proche du fantastique, immédiatement fascinant, à la fois inquiétant et magique, où tout semble possible, pouvant passer de l'espoir au désespoir en une poignée de secondes. Pour autant, si le décor fait donc partie intégrante du récit, l'ami Luchino n'oublie jamais l'histoire d'amour souvent déchirante qu'il raconte, sans jamais tomber dans le pathos ou la facilité. Au contraire, alors que les personnages pourraient être rapidement agaçants, on comprend parfaitement leurs tourments, leurs angoisses, leurs espoirs, même (surtout?) lorsque ceux-ci peuvent paraître déplacés. Il faut dire que si Jean Marais s'avère très moyen (le seul défaut du film ?), le réalisateur a trouvé en l'éblouissant Marcello Mastroianni et l'émouvante Maria Schell un magnifique couple de cinéma, que l'éprouvant dénouement rend encore plus inoubliable... Le tout porté par quelques moments de grâce absolue, à l'image de cette danse endiablée d'une subjuguante beauté... Bref, en ce qui me concerne, une invitation idéale pour découvrir la carrière du maestro italien au plus vite !
    ygor parizel
    ygor parizel

    200 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2012
    Beau film avec une superbe histoire d'amour adapté de Dostoïevski (donc de très bonne qualité). Les acteurs font ressentir un désespoir et une tristesse à fleur de peau. La réalisation est excellente et s'insère parfaitement dans les décors sombres et humides, plusieurs scènes semblent irréel (dans le café ou les gens dansent). La fin est prévisible mais splendide.
    Acidus
    Acidus

    617 abonnés 3 647 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2017
    Luchino Visconti s'appuie sur un écrit de Fiodor Dostoïevski pour nous raconter cette histoire autour d'un triangle amoureux. Cette romance ne m'a pas transcendé mais j'ai été sensible à l'ambiance nocturne qui se déroule autour de Mario et Natalia. Ces derniers évoluent à travers un décors enchanteur dont "l'effet studio" accentue la sensation surréaliste. La photographie est également sublime. "Les nuits blanches" mise d'ailleurs plus sur son atmosphère que sur son intrigue, plutôt banale. Il suffit de se laisser porter par le rythme lent du film et par la tendresse que dégage les deux amoureux. Pour pimenter le tout, cette force tranquille est perturbée par la menace que représente l'arrivée incertaine du second amant incarné par Jean Marais. "Les nuits blanches" ne me laissera pas un souvenir indélébile mais m'a fait passé un agréable et beau moment.
    Maqroll
    Maqroll

    131 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 novembre 2011
    Oui, c’est bien pensé, bien construit, bien filmé… Mais cette adaptation de la nouvelle de Dostoïevski ne me convainc vraiment pas. C’est froid, c’est atone, c’est gris… Où sont passés la cruauté originale et le style épuré de l’étude anthropologique du génial écrivain russe ? Visconti nous donne une œuvre qui ressemble à du théâtre filmé, avec des décors qui sentent le carton pâte, qui ne décolle jamais en dehors des quelques minutes de simili bonheur précédant la conclusion et qui nous offre une morale bien simpliste. Les acteurs paraissent perdus dans cet univers qui sonne creux : Mastroianni fait ce qu’il peut avec tout le talent qu’on lui connaît mais Maria Schell, larmoyante, est beaucoup trop fade pour incarner une femme censée déchaîner autant de passion. Quant à Jean Marais, il choisit de jouer son rôle avec une dureté gratuite et inexplicable qui du coup en devient parfois comique. Enfin, la très belle musique de Nino Rota, surtout dans la séquence finale enneigée, me donne juste envie d’aller voir un Fellini… Là au moins, il y a de la vie !
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2018
    « Nuits blanches » de Visconti, adapté d'une nouvelle de Dostoïevski également portée à l'écran par Robert Bresson, ne figure pas à mon sens parmi les plus grandes réussites du cinéaste italien. Le principal reproche que j'ai à lui faire c'est son actrice principale, au jeu tout sauf subtil, beaucoup trop larmoyante et excessive pour ne pas agacer. Or le problème, c'est que c'est véritablement elle qui est censée porter tout le film : le toujours excellent Marcello Mastroianni, n'est qu'une sorte de faire valoir, un homme quelconque perdu dans ses rêves, il est volontairement complètement effacé, et complètement fasciné par cette femme qui attend sur un pont la nuit.

    Malheureusement cette femme perd tout mystère à mesure que le film avance et qu'elle fond continuellement en sanglots, tout en faisant l'effarouchée alors que le pauvre Marcello ne lui demande pas grand chose. Elle ne paraît plus inaccessible, mais timorée et infantile, ce qui dessert totalement le long métrage en amenuisant son enjeu principal. Dommage, car ce film comporte une réelle atmosphère onirique, comme si Visconti avait quitté le Néo-réalisme italien pour mieux se plonger dans le Réalisme poétique français. Même si j'en doutais au début, je trouve que le choix fait par Visconti de rendre le tout volontairement artificiel mais en l'ancrant dans un minimum de la réalité, ne rend le long métrage que plus fort, en exacerbant sa portée poétique et son caractère de conte.

    Je n'ai pas lu la nouvelle de Dostoïevski ni vu le film de Bresson, mais je suis certain qu'il y avait matière à en tirer bien davantage. Je dois dire également que les décors font un peu trop étouffants, on se sent trop à l'étroit, et ce pont n'est pas bien majestueux, difficile de se mettre à rêver totalement comme le personnage principal. Finalement c'est ce dernier qui m'a le plus touché, cet homme anonyme, qui perd son âme à mesure qu'il voyage pour son travail, devenu sans attaches, il n'est plus personne. Et pourtant il a besoin d'amour, de chaleur humaine, il aime cette femme... mais est-ce qu'elle l'aime en retour ? La fin, terriblement cruelle, vient donner au film une dimension autre, profondément mélancolique, mais qui contribue à son charme évanescent, vaporeux, halluciné.

    En somme, un long métrage avec de belles qualités, mais quelques défauts qui l'empêchent d'être pleinement abouti et à la hauteur des ambitions de Visconti.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    664 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 novembre 2010
    Après la grosse déception qu'aura été, pour moi, " Rocco et ses frêres ", je m'apprétais à visionner ce long métrage de Luchino Visconti avec une certaine anxiété, mais au final, je me suis retrouvé à voir une oeuvre vraiment touchante et bien réussi dans son ensemble. L'histoire de ce mélodrame que réalisa le cinéaste italien en 1957, est assez émouvante, en grande partie grâce à son duo principal qui est composé de l'excellent Marcello Mastroianni et de l'adorable Maria Schell, et le tout se regarde donc avec beaucoup d'intêret du début jusqu'à une fin, il faut l'avouer, bien déchirante. La photographie en noirt et blanc est également une belle réussite, et rend d'ailleurs l'oeuvre à la fois bien inquiétante et étrange, mais aussi d'une grande tendresse sur certaines séquences. Une très belle réussite en ce qui me concerne.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 090 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Film anachronique dans la carrière de Luchino Visconti qui après avoir tenté de quitter la veine néoréaliste de ses débuts ("Ossessione" (1943), "La terre tremble" (1950), "Belissima" (1951)) pour entamer son cycle de mélodrames à grand spectacle ancrés dans la grande histoire avec "Senso"(1954), se plonge dans un film intimiste en studio après l'échec critique et financier de ce premier essai. Pas question en dépit de ses convictions politiques de revenir vers un néoréalisme dont il pressentait à travers les soubresauts récents de l'histoire qu'il ne mènerait pas forcément à une issue constructive. C'est donc l'adaptation d'une nouvelle de Fiodor Dostoïevski qui lui permet d'inscrire son travail dans une dimension intimiste plus modeste économiquement (pas tant que cela au final, vu l'importance des décors reconstituant le quartier Venezia de la vieille Livourne). C'est aussi l'occasion pour lui de permettre à Marcello Mastroianni qui n'a pas encore trouvé son emploi réel de renforcer son identité de jeu jusqu'alors un peu victime de sa trop grande adaptabilité. Il connait bien l'acteur pour l'avoir dirigé plusieurs fois au théâtre. La grande scénariste Suso Cecchi d'Amico assez fidèle au texte initial, orchestre en trois actes un triangle amoureux impossible où, Mario, un jeune travailleur (Marcello Mastroianni) aux goûts simples et modestes, fraîchement arrivé à Livourne croise par mégarde, la prenant pour une prostituée, Natalia, une jeune femme romantique (Maria Schell). Celle-ci un peu en dehors de son temps et égarée dans son rêve spoiler: attend son prince charmant (Jean Marais) rencontré auparavant dans une pension et qui disparaissant brutalement lui a promis un retour un an plus tard sur le pont où ils se sont quittés. Mario, homme prosaïque, sera-t-il de taille pour fracturer un amour fantasmé dont chacun sait bien que souvent bâti sur l'imaginaire, il est le plus fort même s'il résiste rarement à la réalité quotidienne qui provoque parfois des atterrissages brutaux et douloureux
    ? C'est ce combat que livre Mario follement amoureux de cette ingénue lui parlant constamment d'un autre, présenté comme l'être idéal. Un être idéal formidablement interprété par un Jean Marais ayant été rarement vu aussi beau car complètement mutique, incarnation d'une virilité tout à la fois sereine et conquérante ne pouvant que faire chavirer le cœur de la jeune femme encore innocente. Un amour tellement idéalisé que le scénario laisse un moment planer le doute sur la réalité de son existence. Cette conquête de l'impossible dans des décors somptueux prend quelquefois des aspects un peu exaspérants par le jeu outré des deux acteurs principaux notamment une Maria Schell qu'il n'a jamais fallu pousser beaucoup pour la voir cabotiner avec une telle candeur qu'on peut se demander si ce n'est pas plutôt un état consubstantiel à son jeu qui la pousse dans de nombreux films à de tels débordements expressifs. Marcello Mastroianni est bien obligé de suivre un peu la mesure même si en parfait équilibriste il reste toujours du bon côté. L'amour même refusé ou perdu est souvent ce qui reste quand on a tout perdu. Visconti en était persuadé qui quatorze ans plus tard filmera dans le somptueux "Mort à Venise" les contemplations amoureuses platoniques d'un vieux compositeur venu s'échouer sur les rives de la lagune en proie à une épidémie de choléra. Film de transition parfois inégal et jusqu'alors oublié de la courte mais imposante filmographie de Visconti, "Nuits blanches" mérite sans aucun doute d'être cité comme la preuve que le maître pouvait aussi être à l'aise avec une forme de minimalisme qui ne caractérise pas son cinéma.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2020
    Comme dans la nouvelle de Dostoïevski qui est à l’origine de la présente adaptation, Nuits Blanches est un film de fantômes dans lequel les solitudes errent dans l’espoir de rencontrer l’âme-sœur et de remédier, pour l’éternité, à la précarité affective de leur état. Or, de la même manière que l’écrivain russe pensait sa romance impossible comme une relation triangulaire à la tête de laquelle siégeait l’absent(e), miroir tendu à celui ou celle qui croit y voir l’image de l’amour mais qui n’est, en réalité, que la projection de son besoin d’aimer vers un corps réceptacle de ses fantasmes, le film met en scène la constante tension vers un être absent, et transforme la déambulation amoureuse en accompagnement discursif où se racontent les fictions que les amants gardent au plus profond d’eux, tels des bouées de souvenirs auxquelles s’agripper pour ne pas sombrer dans la dépression et l’oubli. « Nous ne nous parlons pas, mais c’est comme si nous nous étions tout dit » : cette déclaration, prononcée par la belle Natalia, résume à merveille le paradoxe qui rassemble et dissocie à la fois notre couple central : seule la mort de tout espoir d’éternité conjugale – le délitement est inévitable, plane sur les protagonistes principaux à la manière d’une ombre maléfique – permet à la communauté des amants de se former, aux solitudes de s’apprivoiser et de se poser l’une à côté de l’autre pour bavarder, s’aimer et se quitter, inévitablement. Chaque personnage trouve dans le film un double antithétique : la femme inaccessible cède sa place, le temps d’un égarement fiévreux, à une fille de joie prête à tout pour passer la nuit avec son client ; le beau et ténébreux locataire, parti arranger de bien mystérieuses affaires depuis une année, se reflète en la personne de Mario. Toutefois, ces tentations échouent à se substituer aux véritables objets du désir et du manque, si bien que les quatre nuits du rêveur aboutissent sur l’apprentissage d’un au-revoir (d’un adieu ?) aussi douloureux que sublime. Un noir et blanc somptueux, une direction d’acteurs magistrale et une réalisation mêlant onirisme noir et réalisme poétique : Luchino Visconti donne vie à un chef-d’œuvre à la hauteur de l’immense nouvelle adaptée. « Mon Dieu ! tout un instant de bonheur ! n’est-ce pas assez pour toute une vie ? »
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 24 avril 2013
    J'arrive mal à situer Visconti. 3ème que je vois de lui et je vois pas où il veut venir.
    Le cadre, la musique, quelques passages (comme la danse) uniques, mais ça ne suffit pas. Pour être franc Maria Schell m'a assez énervé, même Mastroianni que j'adore normalement n'a pas crevé l'écran, c'est souvent long, répétitif, et la fin on s'y attend un peu.

    Le cadre est là mais ça manque de vie, quand j'adore le traitement que fait un Fellini de la nuit, là c'est réellement pauvre, les personnages et leurs histoires m'ont pas vraiment inspiré, pourtant en temps normal j'adule ce genre de cadre, il n'y a pas plus propice à instaurer une atmosphère géniale...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 11 juillet 2012
    On a bien affaire à des personnages dostoïevskiens avec leurs pouvoirs d'attractions, seulement la répétition des réactions décalés des personnages devient crispantes et finit par lasser (comme dans les romans) surtout qu'ici le scénario tourne sur un petit périmètre.
    Tendax_montpel
    Tendax_montpel

    23 abonnés 631 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2011
    A mil lieux des romances hollywoodiennes insipides d'aujourd'hui, Visconti nous livre un merveilleux film où l'intensité des sentiments ne se départit jamais de la pudeur et de la sagesse des personnages. Le tout impeccablement mis en musique par Nino Rota.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    120 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2011
    Un bien joli film par lequel j'avais démarré la filmographie de Luchino Visconti et qui se révèle très touchant. Servi par une superbe photographie qui attendrit encore plus l'ensemble et par une mise en scène sobre mais efficace, les qualités techniques sont donc bienau rendez-vous mais ce ne sont évidemment pas les seules raisons qui font que j'adore ce film. A commencer par la belle partition de Nino Rota qui embellit encore le film, des musiques chaleureuses, envoûtantes, magiques. J'ai également adoré le duo principal d'acteurs et en particulier le personnage de Marcello Mastroianni tant celui-ci me ressemble beaucoup, j'avais limite l'impression de voir mon reflet dans ce film. La douce Maria Schell est également touchante dans son rôle de femme en attente d'un amour perdu.
    Si ce film apparaît tendre au premier abord, il se montre tout de même teinté d'une certaine forme de crauté pourtant involontaire de la part des personnages à la base, Visconti peint la douleur de l'amour non réciproque, de l'amour perdu et aime montrer ces personnages en peine sentimentale. Un film très humain et très beau tout simplement, parfait pour démarrer Visconti.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    224 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2023
    Il est loin le néoréalisme : tournage en studio, photographie en noir et blanc très travaillée, drame passionnel exacerbé… Ce film de Luchino Visconti souffre, de fait, d’un dispositif artificiel et d’une tonalité mélodramatique appuyée, accentuée par le jeu de Maria Schell, dont les minauderies larmoyantes sont agaçantes. Cela dit, il y a quelque chose de beau dans cette ambiance irréelle, ce jeu d’ombre et de lumière. Le personnage féminin navigue entre raison et folie ; le personnage incarné par Marcello Mastroianni, timide et rêveur, se lâche, exprime ses sentiments et cherche à s’ancrer dans la réalité. L’acteur est magnifique et touchant, notamment lorsqu’il se jette sur la piste de danse et improvise une chorégraphie débridée. Visconti brode autour de lui un conte doux et cruel, fait d’illusions et de désillusions. Il brosse des tableaux d’une infinie tristesse (les dernières images, avec le chien) et se souvient, au détour d’une scène romantique, du contexte social, en montrant des gens qui dorment sous des ponts.
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    17 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    Certes la photographie est magnifique, avec des noirs et blancs équilibrés et contrastés, de belles lumières; mais cela ne suffit pas à faire un film. Les décors en carton pâte et les simagrées de l'actrice principale nous font sortir de l'histoire. Celle-ci, d'ailleurs à l'eau de rose, pourra vite s'avérer ennuyeuse. On est bien loin de la Terre tremble qui avait les mêmes qualités et aucun des défauts susmentionnés.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top