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    Par effraction
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Par effraction" et de son tournage !

    Binoche-Minghella, après l'Oscar

    Juliette Binoche retrouve Anthony Minghella, réalisateur du Patient anglais, film qui lui avait valu l'Oscar du Meilleur second rôle en 1997.

    Jude Law, retour chez Minghella

    Jude Law était déjà le héros des deux précédents films d'Anthony Minghella : Le Talentueux M. Ripley et Retour à Cold Mountain (dans lequel apparaîssait aussi Ray Winstone).

    Festival et nominations

    Par effraction a été présenté en 2006 au Festival de Toronto, puis a été nommé trois fois aux British Independent Film Awards de 2006 : Juliette Binoche et Robin Wright Penn ont été nommées en meilleure actrice, tout comme Rafi Gavron dans la catégorie meilleur espoir masculin.

    Auteur-réalisateur

    C'est la première fois depuis Truly, madly, deeply, son premier long métrage, qu'Anthony Minghella signe un film dont il a lui-même écrit le scénario.

    La musique

    Pour la bande originale, le cinéaste a fait appel, comme sur ses trois précédents films, à Gabriel Yared. Le compositeur a collaboré pour l'occasion avec les membres du groupe techno Underworld, que le grand public a découvert au début des années 90 grâce au tube Born slippy, qu'on entend dans Trainspotting.

    Coïncidences

    Plusieurs étapes ont été nécessaires avant qu'Anthony Minghella n'ait l'idée de faire ce film. Tout d'abord, il y a une quinzaine d'années, il a commencé à écrire une pièce de théâtre intitulé Breaking and Entering (titre original du film), mettant en scène un couple victime d'un cambriolage. Mais ils découvrent que rien n'a été volé et que certains objets ont été rajoutés, symbolisant les problèmes qu'ils ont au sein de leur mariage. Cependant, le cinéaste n'a jamais réussi à développer correctement cette idée. Puis, il y a deux ou trois ans, Minghella a acheté une ancienne chapelle dans le nord de Londres pour en faire un studio. Lors de la rénovation, près de treize effractions ont été constatées en l'espace de huit semaines. Ces évènements lui ont alors rappelé son idée de départ, qu'il a décidé de reprendre et de modifier.

    Un groupe invisible

    Le réalisateur nous explique pourquoi il a tenu à faire un film sur Londres, et en particulier sur les différentes cultures qui composent la ville : "A Londres, aujourd'hui, nous dépendons d'un groupe invisible de Kosovars, de Slovènes, de Bosniaques, de Brésiliens, de Mexicains, de Nigérians, de Ghanéens, de gens qui viennent ici et font le travail que nous répugnons à faire. Ils sont invisibles aux yeux des nantis, ils sont invisibles culturellement, mais ils constituent un pourcentage élevé de cette grande ville. Et je me suis dit que si je faisais un film sur Londres, je devais en faire un qui se penche au moins sur cette question, qui examine les différences de privilèges qui caractérisent Londres aujourd'hui. Je voulais faire un film qui puisse parler de cela sans pour autant passer pour un donneur de leçons."

    Une pluie d'éloges

    Pour interpréter le rôle d'une femme bosniaque, les producteurs ont auditionné plusieurs actrices bosniaques tout d'abord, puis des comédiennes venant d'Europe de l'Est, avant de choisir la française Juliette Binoche. Le réalisateur explique comment leur choix s‘est arrêté sur elle : "Elle avait déjà joué des Européennes de l'Est, à commencer par L'Insoutenable légèreté de l'être, et elle a travaillé avec Kieslowski. Pourtant, comme nous tous, Juliette était très soucieuse au départ parce qu'elle n'était pas une vraie Bosniaque. Elle a donc beaucoup travaillé pour apprendre la langue et développer le personnage. C'est une actrice extraordinaire - à mon avis la meilleure du monde.".

    Des motivations personnelles

    L'actrice française Juliette Binoche a été très touchée par le script pour des raisons personnelles. Elle raconte : "Ma grand-mère était une immigrée polonaise, elle avait un accent et elle était couturière. Quand j'ai lu le scénario, j'ai été bouleversée parce que je ne m'attendais pas à ce qu'il me touche d'aussi près. En fait, c'était à la fois très loin et très proche de moi. C'est en partie en raison de mes racines que j'ai eu envie de faire ce film. J'ai pensé que c'était une manière formidable de remercier ces générations qui traversent encore aujourd'hui d'énormes difficultés pour que leurs descendants aient une vie meilleure que la leur, qu'ils aient davantage le choix. J'ai trouvé formidable de pouvoir parler de ces gens-là."

    Une préparation minutieuse

    Juliette Binoche interprète Amira, une réfugiée bosniaque et mère d'un jeune garçon de 15 ans. Pour bien préparer son rôle et bien s'imprégner de la langue et de la culture, elle s'est rendue à Sarajevo pendant quelques temps. Elle y a rencontré des femmes bosniaques, et a parlé avec elles de se qu'elles ont vécu pendant la guerre.

    Premier rôle

    Le personnage de Miro est le premier rôle au cinéma pour l'acteur Rafi Gavron. Juliette Binoche, qui interprète sa mère dans le film, a été frappée par leur ressemblance physique. Avant de le choisir, le réalisateur a auditionné Rafi Gavron près de dix fois, car même s'il sentait que c'était lui qui lui fallait pour le rôle, il le trouvait "compliqué, pas commode, et en lutte permanente avec lui-même", tout comme le personnage qu'il interprète dans le film.

    Deux réactions opposées

    Martin Freeman, qui interprète l'associé de Will, Sandy, analyse les différentes réactions de leurs personnages face aux cambriolages dont ils sont victimes : "La réaction de mon personnage, Sandy, aux cambriolages est assez conservatrice – ou peut-être est-ce seulement la réaction normale : il est excédé d'être volé, il veut que quelqu'un paie. Il n'est pas aussi compréhensif que l'est Will et ne pardonne pas. Will pardonne une fois et par la suite, il aura d'autres motifs de pardonner. Pour moi, Will est davantage un rêveur, un poète, et Sandy est plus pragmatique. Cela se ressent dans leurs réactions aux choses, au fait de voir leur espace envahi."

    Des actrices idéales

    A propos de ses partenaires à l'écran, Juliette Binoche et Robin Wright Penn, Jude Law n'est pas avare de compliments : "Juliette est l'une des personnes qui m'ont le plus inspiré parmi toutes celles que j'ai rencontrées. Elle a une sorte de liberté qui vous libère vous-même, elle a une grande audace, mais elle est aussi ancrée dans quelque chose de vrai. Jouer est comme un sport : si vous avez un bon partenaire, cela fait ressortir vos propres qualités. Il vous tire vers le haut pour vous amener à son niveau. Quand vous jouez avec Juliette, elle vous fait donner le meilleur de vous-même.". Il poursuit : "Robin est l'une des rares actrices américaines qui gardent leur mystère, elle est intéressante et secrète, souvent un peu sur le fil du rasoir. Je crois qu'elle est à son apogée : elle est très belle, mais elle a toujours eu un petit quelque chose en plus, et elle montre ici tout ce dont elle est capable."

    Suédoise-américaine

    Dans les premières versions du scénario, le personnage de Liv était uniquement suédois. Mais pour justifier le choix de l'actrice américaine Robin Wright Penn, Anthony Minghella a fait de Liv une femme suédoise et américaine. Ce dernier avait envie de travailler avec elle depuis qu'il l'a vu dans le film The Pledge, de son mari Sean Penn.

    Jude Law et Robert Redford

    Après plusieurs collaborations professionnelles avec l'acteur Jude Law, Anthony Minghella le considère comme son acteur fétiche : "Peu de gens ont l'intelligence, la démarche d'interrogation et le charisme de Jude. Après avoir fait trois films et une pièce avec lui, je peux dire que pas une seconde, il n'y a eu une rupture de communication entre nous. Il n'arrête jamais de travailler, il est toujours partant pour essayer autre chose. Il est vulnérable, il est vrai. Je pense qu'il est parfois sous-estimé en tant qu'acteur, il est puni quelque part à cause de son physique. Les choses devraient être plus faciles pour lui en vieillissant, quand cette beauté brillante s'atténuera et laissera voir ce qu'il est vraiment. Sydney Pollack, mon associé, a travaillé huit ou neuf fois avec Robert Redford, et j'aimerais bien que Jude soit mon Redford. C'est un excellent acteur, complexe et particulier."

    Le quartier de King's Cross

    Le film a été tourné entièrement à Londres, et notamment dans le quartier de King's Cross, là où se trouve le cabinet d'architecte paysagiste du personnage principal, Will. Ce quartier a déjà été aperçu dans d'autres films, notamment dans Ladykillers et Harry Potter à l'école des sorciers.

    Changement nécessaire

    L'équipe du film a eu l'autorisation pour tourner quelques scènes sur le site de construction de King's Cross. Mais la rénovation de ce quartier a été tellement rapide qu'ils ont du trouver un autre lieu de tournage pour les locaux de la société de Will et Sandy, Green Effect, avec des rues mal famées et des bâtiments abandonnés à proximité immédiate...

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