Ce film est un témoignage beau et poignant d'une vie qu'on a oubliée, la vie paysanne. Les gestes essentiels du paysan vivant en symbiose avec son milieu, sa nature, ses animaux, sont malheureusement des vestiges d'une agriculture essentielle, étouffée par l'intensive. A diffuser partout!
meeek
Suivre son activité
8 abonnés
Lire ses 87 critiques
2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Tourné en 1946, ce docu-fiction sait prendre son temps au rythme des saisons pour montrer le monde paysan tel qu'il fut. En proie, déjà, à des mutations, ces terres aveyronnaises respirent leur poésie et font de ce film un vrai témoignage sociologique.
Yves G.
Suivre son activité
973 abonnés
Lire ses 2 907 critiques
3,0
Publiée le 4 novembre 2017
Farrebique est un hameau du Rouergue dans l'Aveyron à une trentaine de kilomètres de Rodez. À la ferme, le grand-père règne en maître. Ses deux fils l'assistent en attendant de lui succéder. L'aîné est marié et a déjà quatre enfants. Le cadet "fréquente" la fille du voisin.
De décembre 1944 à novembre 1945, Georges Rouquier a planté sa caméra dans la ferme de fermiers qui lui étaient apparentés. Il en a filmé les jours et les ...
Lire plus
benoitparis
Suivre son activité
82 abonnés
Lire ses 1 277 critiques
5,0
Publiée le 1 septembre 2010
Farrebique est une reconstitution ethnologique très réussie, construite avec un sens narratif du raccourci très sur (la façon dont est rendue manifeste la modernisation technique dans le cadre de vie, le travail, le paysage, est un modèle), c’est aussi un grand poème bucolique cinématographique (la succession des saisons, des générations, des âges de la vie, comme dans "Les travaux et les jours" ), qui rend un récit toujours au ras ...
Lire plus
Ce n'est pas un documentaire mais un film avec des acteurs amateurs.
Rapha?l Zacharie de IZARRA
Á FARREBIQUE
Le sabot dans le sillon, la main calleuse, voici l'homme des champs. Il n'a pas de lyre mais sa charrue chante mieux que vos muses. Sa terre à lui est noire, profonde, âpre et belle. Il ne maudit pas la boue, a pitié du ver, respecte l'humble chose qui gît, n'ignorant pas même l'ombre du caillou, aime tout ce qui frémit.
Il n'a pas vos délicatesses, ni votre parler fin, ni vos neuves étoffes, mais il est riche de vertus séculaires. Il tape du sabot sous la chandelle pendant que vous valsez sous des éclats d'artifice : ses moeurs simples plaisent à vos ancêtres, pères agrestes oubliés. Les battements de vos coeurs sont réglés sur l'air du temps, ses amours à lui sont fécondes. Vous êtes plus légers que lui mais il vole plus haut que vous : vous avez de la plume, de l'esprit, de l'aisance, il a de la paille.
Vous avez la culture, il a l'or.
Cet homme que vous plaignez, né entre l'âtre et l'étable, nourri de pain et d'humilité, vêtu de lin et de crasse est un grand initié. Mystères des saisons, gloire du matin, secrets du soir, légendes lunaires pour vous sont choses vues. Lui, le poing sur la herse, la tête au vent, un brin d'herbe entre les dents contemple le monde de la naissance à la mort.
Raphaël Zacharie de IZARRA