Finalement, par un rythme fort bien géré et une écriture plus astucieuse qu’elle n’en a l’air, ne cherchant pas à retranscrire toute la complexité des mots de Lovecraft pour n’en garder que l’univers, Roger Corman signe un film plaisant à regarder, sans temps morts et porté par un casting impliqué. Quelques tics de réalisation, comme l’utilisation peut-être trop récurrente de la musique pour signifier le changement d’identité alors que le regard de Vincent Price suffisait largement, peuvent déranger mais il est difficile de faire la fine bouche devant cette MALÉDICTION D’ARKHAM très modeste, qui ne cherche pas à être plus qu’un bon divertissement. Alors bien sûr, il est regrettable de faire l’impasse sur toute la jeunesse de Charles Dexter Ward, et toutes les scènes primordiales et terrifiantes distillées par Lovecraft durant cette période aurait pourtant pu passer à l’écran.”il est inutile de rechercher dans LA MALÉDICTION D’ARKHAM la puissance et la complexité tordue de Lovecraft ; tout juste aurez-vous droit à un divertissement honnête et bien réalisé. »