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Synopsis
Trois vieux amis, Taguchi, Mamiya et Hirayama, se réunissent lors d’une cérémonie en mémoire à leur ami Miwa, décédé il y a quelques années. Ils y retrouvent Akiko, la veuve du défunt dont ils étaient tous amoureux dans leur jeunesse, et sa fille, la jolie Ayako, en âge de se marier. Mamiya tente d’organiser une rencontre entre celle-ci et l’un de ses employés. Mais Ayako n’est pas pressée de trouver un mari, craignant de laisser sa mère toute seule. Les trois amis aidés de Yukiko, amie et collègue de la jeune fille, vont tenter de la convaincre…
Ozu, cinéaste japonais vénéré par Wim Wenders entre autres, retrouve avec "Fin d'automne" ses thèmes favoris de la tradition sociale japonaise et du clivage inter générationnel. Si le rythme peut paraître lent pour le spectateur occidental, le cinéma d'Ozu possède une richesse ethnologique absolue et "Fin d'automne", même s'il ne fait pas partie des chefs d'œuvre d'Ozu (tel "Voyage à Tokyo), mérite d'être vu. Ce conflit mère fille ...
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SebD31
73 abonnés
553 critiques
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5,0
Publiée le 1 avril 2009
L'amour mère-fille aura rarement été montré avec une si grande profondeur. Un film d'une beauté surprenante.
Un visiteur
5,0
Publiée le 25 mai 2011
Chef-d'œuvre absolu, qui peut être vu à la fois comme un remake et comme une suite à "Printemps Tardif", réalisé dix ans plus tôt. Comme souvent chez Ozu, le film est un dialogue constant entre le quotidien le plus évanescent et les mutations profondes d'une vie, et par-delà, le passage d'une génération à une autre.
Julien D
1 045 abonnés
3 461 critiques
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3,5
Publiée le 5 janvier 2013
Sans doute pas le plus passionnant des films d’Ozu, mais sa recette magique fait toujours effet. Caméra à ras du sol, mise en scène minimaliste en intérieur, thématique intergénérationnel et dénonciation des vieilles traditions nippones, tout est là pour nous faire suivre les péripéties d’une jeune femme devant faire face à la volonté de ses ainés (trois hommes dont les dialogues sont écrits avec une agréable légèreté) de ...
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Fin d'automne est sélectionné aux Oscars en 1961 dans la catégorie du Meilleur film en langue étrangère mais n'est pas retenu parmi les nommés. Le gagnant cette année-là est Ingmar Bergman avec La Source. L'oeuvre d'Ozu fut par ailleurs méconnue en Occident jusqu'à la mort de celui-ci en 1963, puis encensée en France en 1978 à la sortie de Fin d'automne, Voyage à Tokyo et Le Goût du Saké.
Du printemps à l'automne
Fin d'automne reprend la trame narrative d'un ancien film d'Ozu, Printemps tardif (1949), dans lequel un père et sa fille, qui vivaient en parfaite harmonie, doivent se préparer à leur séparation lorsque cette dernière se marie. Or, dans ce long-métrage, Setsuko Hara joue la fille à marier, alors qu'elle devient la mère marieuse dans Fin d'automne. Le glissement d'un titre à l'autre montre également la volonté du réalisateur de mettre en scène un
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Modernité nippone
Fin d'automne est l'un des six films réalisés en couleur par le réalisateur Yasujirô Ozu, qui fut longtemps rétif à cette modernisation cinématographique, jusqu'à attendre 1958 et son film Fleurs d'équinoxe pour s'y essayer et finalement s'y complaire outre mesure. Fin d'automne appuie la transition, entre tradition et modernité, vécue par les personnages. La couleur servit dans le film à mettre notamment en valeur les costumes des personnages, e
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Ozu a passé sa vie de cinéaste à raconter chaque fois la même histoire, avec de légères variations : il nous parle des relations inter-générationnelles, de leurs responsabilités réciproques inhérentes, et des interrogations existentielles que suscitent pour ces relations le basculement du monde ancien et traditionnel à celui de la modernité.Dans ses films, les femmes occupent toujours une position centrale, soit qu'elles cherchent à s'émanciper et trouver une place égale à celle des hommes, soit qu'elles sont les garantes d'une société certes ancienne et déjà révolue, mais au sein de laquelle elles jouent un rôle protecteur et profondément aimant.Les hommes quant à eux, n'ont souvent que le choix de suivre le cour des choses, imposé avec bienveillance par celui des femmes. Sans doute l'acceptent-ils, et c'est bien ainsi. Ozu dans tous ses films a su capter ce basculement vers une société plus humaine, plus égalitaire, plus juste. Il a su le dire avec calme et apaisement, sans s'arc bouter sur des principes d'un autre temps où les hommes régnaient en maîtres absolus.Son cinéma est en cela profondément en avance sur son temps, et même sur celui d'aujourd'huiIl y a chez lui un humanisme “en toute simplicité” auquel nous ferions bien de nous référer.