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    Klaus Kinski

    État civil

    Métiers Acteur , Réalisateur , Monteur plus
    Nom de naissance

    Nikolaus Günther Nakszynski

    Nationalité
    Polonais
    Naissance 18 octobre 1929 (Zoppot - Pologne)
    Décès 23 novembre 1991 à l'age de 62 ans (Los Angeles, Californie - États-Unis)

    Biographie

    Klaus Kinski évolue dans un milieu très modeste et est très vite confronté à la délinquance et à la débrouillardise. A tout juste dix huit ans il se trouve mobilisé dans l’armée allemande. Blessé au cours d’un combat, il est fait prisonnier. C’est durant sa captivité qu’il monte sur les planches pour divertir ses camarades. A son retour de la guerre il se lance donc dans le théâtre en se produisant dans des pièces de Jean Cocteau. Son penchant pour la provocation et la fureur est révélé lors d’une représentation de La Voix humaine en 1947. Il y interprète une femme désespérée qui se confesse en une longue tirade tragique alors qu'elle doit trouver le courage de renoncer à son amant. La pièce fait scandale.

    Il fait ses premiers pas au cinéma dans les années 50. Il apparaît notamment dans Le Docteur Jivago puis dans plusieurs séries B mais ce sont deux westerns spaghetti qui le font connaître : il joue tout d’abord devant la caméra de Sergio Leone dans Et pour quelques dollars de plus dans lequel il campe le bossu ultraviolent, membre d'un gangs de tueurs affrontant Clint Eastwood, puis dans Le Grand Silence de Sergio Corbucci qui sort en 1968. Le film relate les déboires d’une petite province de l'Utah, aux Etats-Unis. L’action se déroule en 1898 par un froid extrême. L’environnement hostile pousse alors les hors-la-loi, les bûcherons et les paysans à piller les villages. Kinski y interprète Tigrero, un chasseur de prime, à la fois cruel et doucereux, payé pour les abattre. Mais Pauline, dont le mari a été tué par Tigrero, engage, Silence (Jean-Louis Trintignant), un pistolero muet, pour la venger. Un combat s’engage entre les deux guerriers. Le regard de Kinski - ses yeux sont filmés en gros plan comme deux carats inquiétants¬-, est particulièrement mis en valeur lors des face-à-face et annonce sa démesure (frôlant la démence) qu’il cultivera pour les personnages imaginés par Werner Herzog.

    Dans les années 1970, il multiplie les films de série B et peine à se faire connaître du grand public. Il campe tour à tour le Marquis de Sade dans De Sade : Les infortunés de la vertu revu et corrigé par Jesus Franco (1969), puis on le retrouve en monstre dans Les Nuits de Dracula (1970). Il passe allégrement de l’épouvante à l’érotisme multipliant les films aux personnages hauts en couleur. Il repasse devant la caméra de Jesus Franco pour une interprétation de Jack l'éventreur en 1976. Il y revêt les habits du docteur Orloff assoiffé de vengeance après avoir été abusé par une prostituée. L’ambivalence du personnage rappelle le rôle qu’il endossera quelques années tard, en 1979, pour le Nosferatu Fantôme de la Nuit de Werner Herzog. C’est le réalisateur allemand qui le remarque dans un téléfilm. Il est alors impressionné par la présence de l'acteur qui n'apparaît pourtant qu'au second plan. Il relate l’anecdote de cette "révélation" dans le dernier film/documentaire qu’il lui consacre (Ennemis intimes) sorti en 1998. A cette occasion, il explique combien il a été frappé par l’énergie et l’inspiration avec lesquelles Kinski ouvre les yeux après une sieste. Cette simple scène suffit à Werner Herzog pour lui offrir son premier grand rôle, celui d’Aguirre. C’est en feuilletant un manuel d’histoire que le réalisateur a l’idée du film. Cinq siècles plus tôt, dans une région hostile située sur les flancs de la cordillère des Andes, une troupe de conquistadors espagnols se lance à la recherche de l'eldorado, une cité mythique censée regorger d'or. Ce tournage au budget très limité débute et la colère de dieu ne tarde pas à éclater au grand jour. Kinski se moule avec une passion telle dans le corps de ce conquistador espagnol fantasque et brutal qu’il refuse de se plier aux ordres du réalisateur. Il sera désormais célèbre pour ses coups de colères. Il entre ainsi dans la légende du cinéma et multiplie les fresques épiques épousant au plus près la personnalité de héros à l’ambition trop large. Les rôles de Woyzeck (1979) ou encore de Fitzcarraldo (1982) semblent taillés pour lui : à l'aise aussi bien dans le rôle d'un écorché vif que dans celui d’un fou d’opéra, Werner Herzog lui offre la possibilité de se dépasser. Cela sera le cas lors du tournage fou de Fitzcarraldo qui met donc en scène un passionné d'opéra dont le but ultime est de monter une pièce au milieu de la jungle. Ces deux rôles confinant à la folie confirment le talent du comédien à l’aura indubitable. Il réitère une dernière fois sa collaboration avec son mentor en 1988 pour Cobra Verde.

    Entre temps, Kinski tourne beaucoup mais la plupart de ses films obtiennent un succès limité ou confidentiel : on le voit tour à tour en Creature dans le film d’horreur de William Malone ou encore dans une petite production américaine de David Schmoeller. Il y interprète un fils de nazi exilé aux Etats-Unis qui a pour loisir d’espionner la gent féminine avant de l’abattre. Pour couronner cette intrigue de mauvais goût, le personnage de Karl Gunther a installé un petit camp de la mort dans son grenier dans lequel il a emprisonné une déportée. Kinski y mime la tristesse insondable lors de ses séances de roulettes russes, où il lâche un "Tant pis" désabusé lorsque le percuteur de son arme claque dans le vide aussi bien que la perversité lorsque son visage s’illumine dangereusement alors qu’il se prend à épier ses locataires. Mais ces films de second choix signent en réalité la fin de sa carrière puisque Werner Herzog refuse de lui prêter main forte pour son projet de biopic signé Kinski Paganini. L’acteur se charge alors de l’entreprise, et signe son premier et dernier film, aux teintes expérimentales, qui rend hommage au violoniste et compositeur virtuoses. Ce film, qui sort en 1989, s’avère testamentaire puisque Kinski meurt deux ans plus tard d’une crise cardiaque. Dans ce premier film il y détenait le rôle titre et évoquait un artiste dévoué corps et âme à son art, insistant sans cesse sur son tempérament excessivement passionné mais aussi sur les controverses et scandales qui avaient pu ternir sa réputation. Un film étrangement autobiographique…

    Ses premiers pas à l'écran

    Morituri
    Morituri
    Date de sortie inconnue
    Le Traître
    Le Traître
    Date de sortie inconnue
    La Peur
    La Peur
    14 décembre 1955
    Ludwig II.
    Ludwig II.
    Date de sortie inconnue

    Ses meilleurs films et séries

    Et pour quelques dollars de plus
    Et pour quelques dollars de plus
    1965
    Le Grand Silence
    Le Grand Silence
    1968
    Fitzcarraldo
    Fitzcarraldo
    1982
    El Chuncho
    El Chuncho
    1967

    Sa carrière en chiffres

    43
    Années de carrière
    0
    Récompense
    138
    Films
    0
    Série
    0
    Nomination
    27 M
    Entrées ciné

    Genres de prédilection

    Drame : 29 %
    Western : 27 %
    Epouvante-horreur : 23 %
    Thriller : 21 %

    Ses stats sur AlloCiné

    0
    Vidéo
    7
    Photos
    2
    News

    A tourné le plus avec

    Werner Herzog
    Werner Herzog
    8 films
    Ennemis intimes (1998), Cobra Verde (1987), Werner Herzog Filmemacher (1986), Burden Of Dreams (1982), Fitzcarraldo (1982), Nosferatu Fantôme de la Nuit (1979), Woyzeck (1979), Aguirre, la colère de Dieu (1972)
    La Main de l'epouvante (1967), Neues vom Hexer (1965), La serrure aux treize secrets (1964), Das Indische Tuch (1963), L'énigme du serpent noir (1963), Le requin harponne Scotland Yard (1962), La porte aux sept serrures (1962), Le vengeur défie Scotland Yard (1960)
    Alfred Vohrer
    8 films
    La Main de l'epouvante (1967), Neues vom Hexer (1965), Toujours au-delá (1964), Das Indische Tuch (1963), L'énigme du serpent noir (1963), Le requin harponne Scotland Yard (1962), La porte aux sept serrures (1962), Les mystères de Londres (1961)
    Werner Peters
    6 films
    La serrure aux treize secrets (1964), Le crapaud masqué (1963), Das Geheimnis der schwarzen Witwe (1963), Le Dr. Mabuse contre Scotland Yard (1963), Trahison sur commande (1962), La porte aux sept serrures (1962)
    Jan Hendriks
    5 films
    Toujours au-delá (1964), L'énigme du serpent noir (1963), Le requin harponne Scotland Yard (1962), La porte aux sept serrures (1962), Le Narcisse jaune intrigue Scotland Yard (1961)
    Herbert Fux
    5 films
    Woyzeck (1979), Jack l'éventreur (1976), Le Carnaval des barbouzes (1966), Die schwarze Kobra (1963), Der rote Rausch (1962)
    Le crapaud masqué (1963), Le requin harponne Scotland Yard (1962), Die seltsame Gräfin (1961), Les mystères de Londres (1961), Le Narcisse jaune intrigue Scotland Yard (1961)
    Maria Rohm
    5 films
    Les Nuits de Dracula (1970), Paroxismus (1969), De Sade : Les infortunés de la vertu (1969), 5 Golden Dragons (1967), The Million Eyes of Sumuru (1967)
    Heinz Drache
    5 films
    Neues vom Hexer (1965), Das Indische Tuch (1963), L'énigme du serpent noir (1963), La porte aux sept serrures (1962), Le vengeur défie Scotland Yard (1960)
    Le crapaud masqué (1963), Le Dr. Mabuse contre Scotland Yard (1963), Der rote Rausch (1962), Les mystères de Londres (1961), Le Temps d'aimer et le temps de mourir (1957)
    Les Nuits de Dracula (1970), 5 Golden Dragons (1967), Psycho-Circus (1966), L'Orchidée rouge (1962), Le Narcisse jaune intrigue Scotland Yard (1961)
    Das Indische Tuch (1963), Die seltsame Gräfin (1961), Le Temps d'aimer et le temps de mourir (1957), Waldwinter (1956)
    Commentaires
    • Amelie Marie Genevieve D.
      il est né le 18 octobre
    • lucas b.
      C'est dure à digéré mais oui, il faut bien l'admettre malgré ses merveilleux talents d'acteurs.
    • lucas b.
      Il y a bien de quoi...
    • graviteck
      cette homme était aussi fou au cinéma que dans la vie. C'est ce type d'acteur qui est tellement dans son rôle que d'un simple regard on a l'impression qu'il va nous tuer. Je l'ai vu pour la première fois dans "pour quelques dollars en plus" ou il tient tête à Eastwood et Le Van Cleef et je peut vous dire que ses deux dernier font pâle figure face à Kinski.
    • Meme B.
      Un vieux con qui a violé sa fille durant des années, c'est tout ce que c'est.
    • AMCHI
      Aussi fou dans la vraie que dans ses films un acteur qui a collectionné quelques navets mais qui a aussi joué des prestations hallucinantes.
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